dimanche 8 décembre 2013
Nelson Mandéla: l'hommage impossible.
Tant d'unanimité ! A travers le monde et ... en Notre pays ... que j'en deviens méfiant, soupçonneux ...
L'hommage est-t-il possible ?
Quand l'Homme est si Grand !
Johnny Clegg, André Brink, mes compagnons "blancs" de lutte contre tous les ségrégationnismes, vous qui m'avez accompagné, jeune militant contre les injustices faites aux noirs d'Afrique du Sud comme aux Kanak, qu'en pensez-vous ?
L'idéalisme a toujours raison face au pragmatisme, mais le pragmatisme gagne toujours, grâce à l'entêtement des idéalistes: c'est cela la leçon Mandéla que je retiens !
...
Nation "Arc-En-Ciel" et "Destin Commun", un même idéal ? Avec quels hommes ? Quelles femmes ?
Grande Nation, en construction, l'Afrique du Sud, et petit pays en construction, (Kanaky)-Nouvelle-Calédonie; avec une (Kanaky) toujours entre parenthèses; des "blancs" anti-indépendantistes, toujours virulents face à la revendication Kanak, bientôt majoritaires grâce à une colonisation qui ne veut plus dire son nom; au nom de la libre circulation des français ... Et au principe crypto-démocratique d'"un homme une voix", noyant un peuple (Kanak) dans le marais d'une démocratie tueuse du droit des peuples plus sûrement que les balles ! Le combat de Nelson Mandéla transposé en Calédonie n'est pas gagné .
N'y aurait-il que les hypocrites pour rendre hommage à ce Grand Homme en Nouvelle-Calédonie (et dans le monde) ?
Chez nous avec quelque récupération à usage local d'un goût si mauvais que j'en ai vomi (une histoire de drapeau récupéré à la volée (*) ...) !
Non;
Nelson Mandéla: l'hommage est impossible !
L'Homme est trop Grand !
En Nouvelle-Calédonie ... Impossible !
Sauf à révolutionner le cerveau de tant de nos dirigeants et citoyens !
(Et dans tant de pays dans le monde ... Où la facilité de l'hommage prévaut sur l'effort de démocratie ... Vive l'hypocrisie des grands de ce monde) !
...
La Nouvelle-Calédonie n'est pas le nombril du monde ... Humilité et modestie, s'il vous plaît !
Impossible, le parallèle entre la Nouvelle-Calédonie et l'Afrique du Sud ...
Histoire, économie, sociologie, peuplement, organisation politique, si peu de choses nous rapprochent ... Sauf, peut-être, la volonté de domination des uns et la volonté d'exister des autres ...
(Ce disant, le parallèle, je le fais ...)
Quelques comparaisons hasardeuses Mandéla/De clerck et Tjibaou/Lafleur peuvent surgir dans l'enflure d'un hommage récupérateur ou à propos d'un Accord politique calédonien (prétendûment ?) précurseur ...
A balayer !
Restons sur notre île où tout reste à faire, encore, me semble-t-il ?
Et avant tout la construction d'une véritable société consensuelle ...
Non ?
...
Vous m'avez compris, je n'aime pas qu'on refasse l'histoire ...
Les hommes (ou femmes) politiques aiment à refaire l'histoire ...
Les peuples subissent l'histoire ...
Les historiens écrivent l'histoire ...
...
L'Histoire se fout de nous !
...
Ce sera mon hommage, torturé, à Nelson Mandéla.
Adieu, Grand Homme !
Je danse, moi aussi, avec ton peuple, dans les pas énergiques et engagés de Johnny Clegg.
...
En attendant de danser un pilou endiablé avec le mien, toujours en devenir, peut-être un jour réconcilié et véritablement uni ...
...
Nelson Mandéla: l'hommage est-t-il possible quand l'Homme est si Grand ...
L'hommage est-t-il possible ?
Quand l'Homme est si Grand !
Johnny Clegg, André Brink, mes compagnons "blancs" de lutte contre tous les ségrégationnismes, vous qui m'avez accompagné, jeune militant contre les injustices faites aux noirs d'Afrique du Sud comme aux Kanak, qu'en pensez-vous ?
L'idéalisme a toujours raison face au pragmatisme, mais le pragmatisme gagne toujours, grâce à l'entêtement des idéalistes: c'est cela la leçon Mandéla que je retiens !
...
Nation "Arc-En-Ciel" et "Destin Commun", un même idéal ? Avec quels hommes ? Quelles femmes ?
Grande Nation, en construction, l'Afrique du Sud, et petit pays en construction, (Kanaky)-Nouvelle-Calédonie; avec une (Kanaky) toujours entre parenthèses; des "blancs" anti-indépendantistes, toujours virulents face à la revendication Kanak, bientôt majoritaires grâce à une colonisation qui ne veut plus dire son nom; au nom de la libre circulation des français ... Et au principe crypto-démocratique d'"un homme une voix", noyant un peuple (Kanak) dans le marais d'une démocratie tueuse du droit des peuples plus sûrement que les balles ! Le combat de Nelson Mandéla transposé en Calédonie n'est pas gagné .
N'y aurait-il que les hypocrites pour rendre hommage à ce Grand Homme en Nouvelle-Calédonie (et dans le monde) ?
Chez nous avec quelque récupération à usage local d'un goût si mauvais que j'en ai vomi (une histoire de drapeau récupéré à la volée (*) ...) !
Non;
Nelson Mandéla: l'hommage est impossible !
L'Homme est trop Grand !
En Nouvelle-Calédonie ... Impossible !
Sauf à révolutionner le cerveau de tant de nos dirigeants et citoyens !
(Et dans tant de pays dans le monde ... Où la facilité de l'hommage prévaut sur l'effort de démocratie ... Vive l'hypocrisie des grands de ce monde) !
...
La Nouvelle-Calédonie n'est pas le nombril du monde ... Humilité et modestie, s'il vous plaît !
Impossible, le parallèle entre la Nouvelle-Calédonie et l'Afrique du Sud ...
Histoire, économie, sociologie, peuplement, organisation politique, si peu de choses nous rapprochent ... Sauf, peut-être, la volonté de domination des uns et la volonté d'exister des autres ...
(Ce disant, le parallèle, je le fais ...)
Quelques comparaisons hasardeuses Mandéla/De clerck et Tjibaou/Lafleur peuvent surgir dans l'enflure d'un hommage récupérateur ou à propos d'un Accord politique calédonien (prétendûment ?) précurseur ...
A balayer !
Restons sur notre île où tout reste à faire, encore, me semble-t-il ?
Et avant tout la construction d'une véritable société consensuelle ...
Non ?
...
Vous m'avez compris, je n'aime pas qu'on refasse l'histoire ...
Les hommes (ou femmes) politiques aiment à refaire l'histoire ...
Les peuples subissent l'histoire ...
Les historiens écrivent l'histoire ...
...
L'Histoire se fout de nous !
...
Ce sera mon hommage, torturé, à Nelson Mandéla.
Adieu, Grand Homme !
Je danse, moi aussi, avec ton peuple, dans les pas énergiques et engagés de Johnny Clegg.
...
En attendant de danser un pilou endiablé avec le mien, toujours en devenir, peut-être un jour réconcilié et véritablement uni ...
...
Nelson Mandéla: l'hommage est-t-il possible quand l'Homme est si Grand ...
jeudi 28 novembre 2013
"Plus on en sait mieux on se porte"? FAUX !
Nouvelle Calédonie 1ère fait l'auto promotion de ses émissions d'information avec ce slogan: "Plus on en sait, mieux on se porte".
Je dis: "FAUX" !
Cette campagne aurait mieux porté, à mes yeux, avec le slogan:
"MIEUX on le sait, mieux on se porte" !
Oui, MIEUX, et non pas PLUS !
Ce dont on souffre, en Calédonie, ce n'est pas d'être informé, plus ou moins, c'est de l'être MIEUX !
C'est la dimension qualitative qui doit être valorisée, pas la dimension quantitative.
Pourquoi ?
Parce que le PLUS (on en sait) on en déborde ... Toutes les radios, télés, locales, nationales et internationales, sans compter les réseaux sociaux, internet, avec ses lots de "tout et n'importe quoi" ... Et tous ces médias écrits, gratuits ou presque (rémunérés pas leur publicité consumériste) ou encore propagandistes, finalement, si peu consistants.
Sans compter, les ragots, les rumeurs ...
Non, le "plus on en sait", on n'en manque pas, on en est submergé ! A s'y perdre ! Voire à s'en rendre malade, donc à s'en porter moins bien...
Le "mieux on le sait", par contre, nous manque cruellement.
Alors, je te le dis, cher Wallès (si tu permets que je te tutoies respectueusement), plus d'information ? Non, laisse tomber !
Une plus grande qualité de l'information ! Oui, on est preneur, les citoyens sont preneurs, Notre Pays est preneur.
Mais, ce n'est pas sans risque, sans difficulté, sans contrainte !
Tes collaborateurs, sont-ils tous prêts à s'y risquer ?
Qualité;
Objectivité;
Réflexion;
Engagement;
Distanciation;
Approfondissement;
...
Voilà quelques maîtres mots qui accompagneraient bien un "mieux on le sait, mieux on se porte" !
Cela dit, nous devons reconnaître que depuis ces dernières années, NC1ère a fait de gros efforts pour diversifier ses émissions d'information, dont la campagne pour les promouvoir est le reflet; cette diversification va dans le sens du "MIEUX "; mon propos, ne nie pas ses efforts; il appelle à la vigilance ... Le mieux vaut mieux que le plus, j'insiste !
Je dis: "FAUX" !
Cette campagne aurait mieux porté, à mes yeux, avec le slogan:
"MIEUX on le sait, mieux on se porte" !
Oui, MIEUX, et non pas PLUS !
Ce dont on souffre, en Calédonie, ce n'est pas d'être informé, plus ou moins, c'est de l'être MIEUX !
C'est la dimension qualitative qui doit être valorisée, pas la dimension quantitative.
Pourquoi ?
Parce que le PLUS (on en sait) on en déborde ... Toutes les radios, télés, locales, nationales et internationales, sans compter les réseaux sociaux, internet, avec ses lots de "tout et n'importe quoi" ... Et tous ces médias écrits, gratuits ou presque (rémunérés pas leur publicité consumériste) ou encore propagandistes, finalement, si peu consistants.
Sans compter, les ragots, les rumeurs ...
Non, le "plus on en sait", on n'en manque pas, on en est submergé ! A s'y perdre ! Voire à s'en rendre malade, donc à s'en porter moins bien...
Le "mieux on le sait", par contre, nous manque cruellement.
Alors, je te le dis, cher Wallès (si tu permets que je te tutoies respectueusement), plus d'information ? Non, laisse tomber !
Une plus grande qualité de l'information ! Oui, on est preneur, les citoyens sont preneurs, Notre Pays est preneur.
Mais, ce n'est pas sans risque, sans difficulté, sans contrainte !
Tes collaborateurs, sont-ils tous prêts à s'y risquer ?
Qualité;
Objectivité;
Réflexion;
Engagement;
Distanciation;
Approfondissement;
...
Voilà quelques maîtres mots qui accompagneraient bien un "mieux on le sait, mieux on se porte" !
Cela dit, nous devons reconnaître que depuis ces dernières années, NC1ère a fait de gros efforts pour diversifier ses émissions d'information, dont la campagne pour les promouvoir est le reflet; cette diversification va dans le sens du "MIEUX "; mon propos, ne nie pas ses efforts; il appelle à la vigilance ... Le mieux vaut mieux que le plus, j'insiste !
mercredi 27 novembre 2013
Le néo-populisme de Calédonie Ensemble
On peut jouer sur les mots, mais l'exigence démocratique l'autorise-t-elle ?
Samedi 23 novembre, à hippodrome de Nouméa, s'agissait-il d'un congrès ou d'un meeting ?
Les dirigeants et militants de Calédonie Ensemble, devaient-ils débattre et faire approuver un projet, des décisions politiques, par leurs adhérents et militants accrédités, ou cherchaient-ils une forme de plébiscite par le nombre (d'où le choix de l'hippodrome) ?
Ou, le problème de Calédonie Ensemble, est-il que leur leader, M. Philippe Gomès, cherche avec une permanence remarquable, jusqu'à l'absurde parfois, le plébiscite, debout, face au "peuple" qu'il harangue, faisant des allers-retours incessants avec son micro ?
Je souhaite qu'il ne nous prenne pas pour des abrutis ... Prêts à gober n'importe quelle affirmation sans réfléchir; des calédoniens qui réfléchissent, ça existe ...
Pour autant, je ne dénie pas à Philippe Gomès (et aux membres de son parti), d'être généreux, d'avoir de bonnes idées, un sens de la justice sociale et de vouloir le meilleur pour Notre Pays; cela, c'est sur le fond. Mais, sur la forme, cette arrogance à claironner que lui seul détient LA Vérité pour Notre Pays devient particulièrement détestable !
1500 adhérents et sympathisants annoncés au CONGRES de Calédonie Ensemble ! OK !
Or;
J'ai, comme beaucoup d'autres, reçu une invitation à participer à ce congrès, par téléphone, sur mon mobilis !!! Mais, je n'ai rien à voir, de près ou de loin avec ce parti !!!...
Cela veut dire que sans être membre de Calédonie Ensemble, j'avais l'occasion d'influencer sur ses décisions, de "remplir les tribunes" !?
Combien ont-ils été dans mon cas dans ces tribunes, venus au mieux sans autre intérêt que la curiosité (et, là, je suis généreux avec Calédonie Ensemble), au pire, pour le casse-croûte.
Cela n'a pas de sens !
Ou est-ce que cela veut dire que tout était décidé d'avance et que l'essentiel lors de ce soi-disant "congrès" était dans l'image propagandiste, celle de l'impact du nombre auprès du "peuple" incrédule grâce à des médias peu regardants !
Sauf à créditer Charlotte Risch de NC 1ère d'un peu de lucidité face à Philippe Gomès lors de l'interview de ce dernier au cours du journal télévisé .
Congrès ou meeting ?
L'amalgame ne coûte pas cher quand on méprise le peuple, l'ambition surfant sur sa crédulité, ses rancoeurs et ses peurs ...
...
Mais;
Soyons juste ...
Qu'en sera-t-il de la nature du congrès du RUMP à l'Arène du Sud, le week-end prochain ?
Hmm ?
Samedi 23 novembre, à hippodrome de Nouméa, s'agissait-il d'un congrès ou d'un meeting ?
Les dirigeants et militants de Calédonie Ensemble, devaient-ils débattre et faire approuver un projet, des décisions politiques, par leurs adhérents et militants accrédités, ou cherchaient-ils une forme de plébiscite par le nombre (d'où le choix de l'hippodrome) ?
Ou, le problème de Calédonie Ensemble, est-il que leur leader, M. Philippe Gomès, cherche avec une permanence remarquable, jusqu'à l'absurde parfois, le plébiscite, debout, face au "peuple" qu'il harangue, faisant des allers-retours incessants avec son micro ?
Je souhaite qu'il ne nous prenne pas pour des abrutis ... Prêts à gober n'importe quelle affirmation sans réfléchir; des calédoniens qui réfléchissent, ça existe ...
Pour autant, je ne dénie pas à Philippe Gomès (et aux membres de son parti), d'être généreux, d'avoir de bonnes idées, un sens de la justice sociale et de vouloir le meilleur pour Notre Pays; cela, c'est sur le fond. Mais, sur la forme, cette arrogance à claironner que lui seul détient LA Vérité pour Notre Pays devient particulièrement détestable !
1500 adhérents et sympathisants annoncés au CONGRES de Calédonie Ensemble ! OK !
Or;
J'ai, comme beaucoup d'autres, reçu une invitation à participer à ce congrès, par téléphone, sur mon mobilis !!! Mais, je n'ai rien à voir, de près ou de loin avec ce parti !!!...
Cela veut dire que sans être membre de Calédonie Ensemble, j'avais l'occasion d'influencer sur ses décisions, de "remplir les tribunes" !?
Combien ont-ils été dans mon cas dans ces tribunes, venus au mieux sans autre intérêt que la curiosité (et, là, je suis généreux avec Calédonie Ensemble), au pire, pour le casse-croûte.
Cela n'a pas de sens !
Ou est-ce que cela veut dire que tout était décidé d'avance et que l'essentiel lors de ce soi-disant "congrès" était dans l'image propagandiste, celle de l'impact du nombre auprès du "peuple" incrédule grâce à des médias peu regardants !
Sauf à créditer Charlotte Risch de NC 1ère d'un peu de lucidité face à Philippe Gomès lors de l'interview de ce dernier au cours du journal télévisé .
Congrès ou meeting ?
L'amalgame ne coûte pas cher quand on méprise le peuple, l'ambition surfant sur sa crédulité, ses rancoeurs et ses peurs ...
...
Mais;
Soyons juste ...
Qu'en sera-t-il de la nature du congrès du RUMP à l'Arène du Sud, le week-end prochain ?
Hmm ?
jeudi 14 novembre 2013
POUR ou CONTRE l'indépendance ?
Au seuil du transfert ou non des compétences régaliennes, donc de l'accession ou non "à la pleine souveraineté", je m'interroge !
Préalable:
Est-ce que "pleine souveraineté" équivaut à "indépendance" ? Ces termes coexistent dans la panoplie du langage politique calédonien sans qu'il soit certain que nos hommes ou femmes politiques les remplissent du même contenu ... Le terme "indépendance" me semblant plus connoté négativement dans la population non indépendantiste car ressenti comme une vraie et totale rupture; tandis que "pleine souveraineté" fait plus "soft" et semble laisser percevoir, en filigrane, le maintien d'un lien avec la future "ex-mère patrie", vrai, faux ? ... Bref, les mystères de la sémantique politicienne ne sont pas, eux, accessibles aux citoyens de base ! Et les "experts" qui se sont penchés sur le berceau des futurs possibles du futur pays-nouveau-né ne m'ont pas particulièrement éclairé sur l’ambiguïté de cette coexistence des termes (quant aux statuts de "sortie" possibles, ces experts ont été limpides!).
J'ai milité pour l'indépendance dans les années 70/80; et j'en suis fier. Cette revendication a été le seul vecteur politique de progrès dans une société néo-calédonienne encore très marquée, voire bloquée, dans son statut colonial où les Kanak étaient encore des "citoyens de seconde zone". Sans cette revendication, la Nouvelle-Calédonie n'aurait pas progressé; et c'est tout à l'honneur des militants de cette cause et à ses morts ...
Mais, en cette fin d'année 2013, je m'interroge, avec la sincérité que je dois à ces convictions qui m'ont animé durant des années, à mes amis politiques, à ma famille.
Suis-je prêt à franchir le Rubicon ? Cette feuille de "papier job" qui sépare la Nouvelle-Calédonie AUTONOME DANS la République Française DE la Kanaky(-Nouvelle-Calédonie ?) LIBRE et INDEPENDANTE ?
Pour savoir qu'entre deux points infiniment proches il existe un espace tout aussi infini, je sais que le pas à franchir peut être grand, très grand, trop grand ! Psychologiquement, par peur de l'avenir, par souci de sécurité (politique et économique), ou par manque d'ambition.
Mais, quel bonheur ce serait également de construire un pays libre plus juste, plus équilibré pour tous ses habitants, plus serein, avec une vraie interculturalité, par acculturation réciproque, fier d'apporter sa petite pierre originale et authentique dans le concert des nations pour une Terre Patrie (cf. Edgar Morin) meilleure. Bref, une sorte de modèle à construire ensemble !
Ainsi, j'ai décidé d'égrener pendant quelques temps et au fil de ce temps, des événements et de mes réflexions, les POUR et les CONTRE qui me feraient pencher vers l'option INDÉPENDANCE ou NON.
Attention!
Ce n'est pas le nombre de POUR ou de CONTRE qui ferait pencher la balance au moment du scrutin d'autodétermination, c'est la valeur de chaque POUR ou CONTRE, affectée d'un coefficient psychologique et sociologique, et pondérée par ce coefficient; l'un pouvant emporter la décision contre tous les autres ... Vous m'avez compris ?
POUR: Quand je vois le sort réservé aux "valeurs républicaines" en France:
Non respect de la commémoration du 11 novembre et des morts pour la France avec ces sifflets contre le Président de la République; je me dis que cette France-là n'est pas la mienne !
Ces faits, associés au racisme "anti-Taubira", étalé sans vergogne; NON, cette France-là je la quitte sans hésiter !
La France, à travers sa vie politique et médiatique actuelle, est loin d'incarner cette valeur cardinale qu'est le Respect, valeur que nous, les océaniens de toutes couleurs de Calédonie, appelons de nos vœux et faisons vivre malgré les difficultés ou les incompréhensions ...
POUR: Si on admet qu'il sera impossible de réussir une décolonisation de la Nouvelle-Calédonie (inscrite dans l'Accord de Nouméa) quand n'importe quel français ou européen peut venir s'y installer sans réserve ! La Nouvelle-Calédonie resterait donc une colonie(*) de peuplement pour laquelle la seule issue d'une réelle décolonisation serait l'indépendance avec un contrôle de l'immigration à ses frontières (aériennes et maritimes).
Problématique subsidiaire:
Peut-on décoloniser et permettre dans le même temps une installation sans réserve des populations du pays colonisateur dans le "futur-ex-pays-colonisé".
Résoudre ce paradoxe ! C'était bien là, il me semble, la fonction de la (trop) fameuse CITOYENNETÉ calédonienne, prévue dans l'Accord de 1998, et qui devait accoucher d'un Destin Commun; était-elle une fumisterie intellectuelle et une grosse tromperie politique ?
(*) Colonie: réunion de personnes parties d'un pays pour aller habiter, exploiter un autre (cf. Le Petit Robert).
CONTRE: Si on prévoit qu'après l'indépendance, les querelles politiciennes seront exacerbées dans un microcosme îlien et politicien où la course auX pouvoirS ne pourra plus être régulée par une puissance supérieure détenant entre ses mains la justice et l'armée ...
Donc, rester sous la protection de la Constitution Française garantirait la paix et la sécurité .Comme cela a été le cas durant ces 25 dernières années.
POUR: Si on continue à (con)fondre le Peuple Kanak dans une communauté au même titre que les autres communautés. La Nouvelle-Calédonie n'est pas la Réunion, ici il y a un peuple "premier"; ce que semble vouloir nier un certain discours populiste évoquant "à tour de mots" un peuple, LE peuple (*), "sui generis" comme ultime argument politique !
Trop d'hommes ou de femmes politiques, comme trop de calédoniens, citoyens ou non, se refusent encore à reconnaître que les Kanak forment un Peuple à part entière. C'est un malentendu majeur !
De mon point de vue, c'est cette reconnaissance, pleine et entière, authentique, qui peut fonder la communauté de destin au-delà des clichés.
Le Peuple Kanak dans sa totalité, que les Kanak soient indépendantistes ou non, souffre en silence de cette non reconnaissance, de ce déni d'existence. Et c'est pour cette raison fondamentale que plus des 3/4 du Peuple Kanak est en faveur de l'indépendance ...
(*) Un peuple, c'est comme une mayonnaise "maison", la somme de ses ingrédients ne suffit pas à la réussir, elle prend ou elle ne prend pas ! La réussite de la mayonnaise, tient à un coup de main, à la température, à l'atmosphère, en bref, tient du miracle ! Pas de la harangue ! (les cuisinières le savent bien, pas les politiciens ...).
A suivre ...
CONTRE: Si on considère que les flux financiers de la France vers la Nouvelle-Calédonie risquent de diminuer considérablement mettant en péril le niveau de vie des populations du pays, y compris celui des plus pauvres (?).
POUR: Peut-être l'indépendance est-elle le seul moyen de faire baisser le coût de la vie dans Notre Pays et de réduire les écarts indécents entre les plus hauts et les plus bas revenus ?
L'indépendance comme solution contre la vie chère ! (L'Intersyndicale "Vie Chère" y-a-t-elle pensé ?)
L'indépendance pour réussir la désindexation et revenir à une fourchette des salaires plus raisonnable !
ET
CONTRE: Car, l'écart entre les plus hauts revenus et les plus bas peut aussi se creuser considérablement dans un pays indépendant, et les inégalités devenir plus fortes encore, si les régulations s'effondrent et si la corruption s'installe.Ce genre de contre-exemple a malheureusement été fréquent au cours de l'histoire des décolonisations et indépendances.
A suivre ...
Préalable:
Est-ce que "pleine souveraineté" équivaut à "indépendance" ? Ces termes coexistent dans la panoplie du langage politique calédonien sans qu'il soit certain que nos hommes ou femmes politiques les remplissent du même contenu ... Le terme "indépendance" me semblant plus connoté négativement dans la population non indépendantiste car ressenti comme une vraie et totale rupture; tandis que "pleine souveraineté" fait plus "soft" et semble laisser percevoir, en filigrane, le maintien d'un lien avec la future "ex-mère patrie", vrai, faux ? ... Bref, les mystères de la sémantique politicienne ne sont pas, eux, accessibles aux citoyens de base ! Et les "experts" qui se sont penchés sur le berceau des futurs possibles du futur pays-nouveau-né ne m'ont pas particulièrement éclairé sur l’ambiguïté de cette coexistence des termes (quant aux statuts de "sortie" possibles, ces experts ont été limpides!).
J'ai milité pour l'indépendance dans les années 70/80; et j'en suis fier. Cette revendication a été le seul vecteur politique de progrès dans une société néo-calédonienne encore très marquée, voire bloquée, dans son statut colonial où les Kanak étaient encore des "citoyens de seconde zone". Sans cette revendication, la Nouvelle-Calédonie n'aurait pas progressé; et c'est tout à l'honneur des militants de cette cause et à ses morts ...
Mais, en cette fin d'année 2013, je m'interroge, avec la sincérité que je dois à ces convictions qui m'ont animé durant des années, à mes amis politiques, à ma famille.
Suis-je prêt à franchir le Rubicon ? Cette feuille de "papier job" qui sépare la Nouvelle-Calédonie AUTONOME DANS la République Française DE la Kanaky(-Nouvelle-Calédonie ?) LIBRE et INDEPENDANTE ?
Pour savoir qu'entre deux points infiniment proches il existe un espace tout aussi infini, je sais que le pas à franchir peut être grand, très grand, trop grand ! Psychologiquement, par peur de l'avenir, par souci de sécurité (politique et économique), ou par manque d'ambition.
Mais, quel bonheur ce serait également de construire un pays libre plus juste, plus équilibré pour tous ses habitants, plus serein, avec une vraie interculturalité, par acculturation réciproque, fier d'apporter sa petite pierre originale et authentique dans le concert des nations pour une Terre Patrie (cf. Edgar Morin) meilleure. Bref, une sorte de modèle à construire ensemble !
Ainsi, j'ai décidé d'égrener pendant quelques temps et au fil de ce temps, des événements et de mes réflexions, les POUR et les CONTRE qui me feraient pencher vers l'option INDÉPENDANCE ou NON.
Attention!
Ce n'est pas le nombre de POUR ou de CONTRE qui ferait pencher la balance au moment du scrutin d'autodétermination, c'est la valeur de chaque POUR ou CONTRE, affectée d'un coefficient psychologique et sociologique, et pondérée par ce coefficient; l'un pouvant emporter la décision contre tous les autres ... Vous m'avez compris ?
POUR: Quand je vois le sort réservé aux "valeurs républicaines" en France:
Non respect de la commémoration du 11 novembre et des morts pour la France avec ces sifflets contre le Président de la République; je me dis que cette France-là n'est pas la mienne !
Ces faits, associés au racisme "anti-Taubira", étalé sans vergogne; NON, cette France-là je la quitte sans hésiter !
La France, à travers sa vie politique et médiatique actuelle, est loin d'incarner cette valeur cardinale qu'est le Respect, valeur que nous, les océaniens de toutes couleurs de Calédonie, appelons de nos vœux et faisons vivre malgré les difficultés ou les incompréhensions ...
POUR: Si on admet qu'il sera impossible de réussir une décolonisation de la Nouvelle-Calédonie (inscrite dans l'Accord de Nouméa) quand n'importe quel français ou européen peut venir s'y installer sans réserve ! La Nouvelle-Calédonie resterait donc une colonie(*) de peuplement pour laquelle la seule issue d'une réelle décolonisation serait l'indépendance avec un contrôle de l'immigration à ses frontières (aériennes et maritimes).
Problématique subsidiaire:
Peut-on décoloniser et permettre dans le même temps une installation sans réserve des populations du pays colonisateur dans le "futur-ex-pays-colonisé".
Résoudre ce paradoxe ! C'était bien là, il me semble, la fonction de la (trop) fameuse CITOYENNETÉ calédonienne, prévue dans l'Accord de 1998, et qui devait accoucher d'un Destin Commun; était-elle une fumisterie intellectuelle et une grosse tromperie politique ?
(*) Colonie: réunion de personnes parties d'un pays pour aller habiter, exploiter un autre (cf. Le Petit Robert).
CONTRE: Si on prévoit qu'après l'indépendance, les querelles politiciennes seront exacerbées dans un microcosme îlien et politicien où la course auX pouvoirS ne pourra plus être régulée par une puissance supérieure détenant entre ses mains la justice et l'armée ...
Donc, rester sous la protection de la Constitution Française garantirait la paix et la sécurité .Comme cela a été le cas durant ces 25 dernières années.
POUR: Si on continue à (con)fondre le Peuple Kanak dans une communauté au même titre que les autres communautés. La Nouvelle-Calédonie n'est pas la Réunion, ici il y a un peuple "premier"; ce que semble vouloir nier un certain discours populiste évoquant "à tour de mots" un peuple, LE peuple (*), "sui generis" comme ultime argument politique !
Trop d'hommes ou de femmes politiques, comme trop de calédoniens, citoyens ou non, se refusent encore à reconnaître que les Kanak forment un Peuple à part entière. C'est un malentendu majeur !
De mon point de vue, c'est cette reconnaissance, pleine et entière, authentique, qui peut fonder la communauté de destin au-delà des clichés.
Le Peuple Kanak dans sa totalité, que les Kanak soient indépendantistes ou non, souffre en silence de cette non reconnaissance, de ce déni d'existence. Et c'est pour cette raison fondamentale que plus des 3/4 du Peuple Kanak est en faveur de l'indépendance ...
(*) Un peuple, c'est comme une mayonnaise "maison", la somme de ses ingrédients ne suffit pas à la réussir, elle prend ou elle ne prend pas ! La réussite de la mayonnaise, tient à un coup de main, à la température, à l'atmosphère, en bref, tient du miracle ! Pas de la harangue ! (les cuisinières le savent bien, pas les politiciens ...).
A suivre ...
CONTRE: Si on considère que les flux financiers de la France vers la Nouvelle-Calédonie risquent de diminuer considérablement mettant en péril le niveau de vie des populations du pays, y compris celui des plus pauvres (?).
POUR: Peut-être l'indépendance est-elle le seul moyen de faire baisser le coût de la vie dans Notre Pays et de réduire les écarts indécents entre les plus hauts et les plus bas revenus ?
L'indépendance comme solution contre la vie chère ! (L'Intersyndicale "Vie Chère" y-a-t-elle pensé ?)
L'indépendance pour réussir la désindexation et revenir à une fourchette des salaires plus raisonnable !
ET
CONTRE: Car, l'écart entre les plus hauts revenus et les plus bas peut aussi se creuser considérablement dans un pays indépendant, et les inégalités devenir plus fortes encore, si les régulations s'effondrent et si la corruption s'installe.Ce genre de contre-exemple a malheureusement été fréquent au cours de l'histoire des décolonisations et indépendances.
A suivre ...
dimanche 15 septembre 2013
MA fête de la Citoyenneté: MES histoires oubliées et MA mémoire perdue.
Citoyennes, citoyens:
"Y'en a qui disent que...":
"'faut oublier le passé, 'faut arrêter de regarder en arrière ..."
Ceux-là, "ben", ils vont droit dans le mur de ... derrière !
Parce que c'est de la VIE réelle dont il s'agit lorsqu'on évoque le passé ou qu'on prépare l'avenir; pas d'un passé idéalisé ou rejeté, ni d'un avenir rêvé, sous la forme de slogans souvent inaccessibles; dont les plus malins font un usage politique "intensif" ou auxquels, les plus crédules s'accrochent ...
Les gens qui ne veulent pas qu'on évoque le passé me fatiguent. Ils s'assoient sur nos souffrances ou nos souvenirs, bons et mauvais, pour nous donner mauvaise conscience et se construire une ... bonne conscience ! Et rater l'avenir de Notre Pays; en s'asseyant sur toutes ces petites histoires, de tout le monde et de chacun, dont, les miennes !
Peut-être, sont-ils contre toute commémoration ! Le 14 juillet, le 11 novembre, le 8 mai 45, Oradour, le Vel d'Hiv, ..., ou encore, en Nouvelle-Calédonie, le 24 septembre et le 26 juin !
Je ne pense pas comme "ces gens-là"; je crois que c'est parce qu'on n'oublie pas qu'on peut éviter que l'Histoire se répète; la Grande Histoire, celle dont on parle dans les livres et celle des grands historiens; ou, celles, petites histoires qui font nos vies au quotidien et qui peuvent nous la pourrir la vie.
Ainsi, dans cet article, j'évoquerai ces petites histoires dont ma mémoire garde quelques traces:
Histoires oubliées d'une mémoire (un peu) perdue !
Entre le 24 septembre 1853 et le 26 juin 1988, j'évoquerai ce que l'histoire commémorée oublie trop facilement à mon goût.
> Et d'abord, Hienghène, le guet-apens de décembre 1984, et la tuerie dont on parle si peu. "Hienghène, ou le désespoir calédonien" comme l'a si bien décrit Lionel Duroy dans son livre.
Ouvéa, 1988, c'était entre l'armée française et le FLNKS, dont acte.
Mais, Hienghène, 1984, c'était entre des colons, métisses ou assimilés, et des Kanak; et j'ai vu les photos par l'intermédiaire de mon ami militant Régis, j'ai vu les photos des cadavres des gens de Tiendanite morts ... ! Où en est-on du Grand Pardon entre la communauté "caldoche" et le peuple Kanak ?
Et nos chers "zoreilles" qu'y comprennent-ils ?
> Sans (?) rapport, il y a ces colons libres, arrivés avec le vent, ni bagnards, ni arabes, ni arrivés dans les frusques de Feuillet, ni viets, javanais et wallisiens, arrivés sous "contrats" forcés ... Non, simples migrants, fuyant la pauvreté, partis chercher "un avenir meilleur" (Philippe Lavil), comme cet arrière-grand-père, quittant un cirque de l'île Bourbon, Salazie, pour se poser au fond d'une grande vallée de la Côte Est. Il était pauvre et libre.
Pas intéressant ? Victimes de l'Histoire ou fabricants d'Histoire ?
> Il y a aussi le CACI (comité d'action contre l'indépendance), sorte d'OAS (organisation de l'armée secrète en Algérie) locale, qui sévissait pendant les événements; souvent sous forme de milices; comme à Poindimié, menaçant les (trop) sympathisants de la cause Kanak ... Je n'oublie pas ! ... Non, je n'oublie pas. Impossible. Mais peut-être, eux aussi avaient-ils peur ! Finalement, de toutes ces tribus qui "cernaient" les villages de la Côte Est. Jusqu'à quel point avaient-ils raison, d'avoir peur ?
> Et puis, il y a encore, de manière anecdotique (?) ces pâturages améliorés sur la Côte Ouest, dont certains éleveurs, dans les années 70/80, se faisaient les adeptes tout en défonçant méthodiquement toute trace de présence kanak en labourant dans tous les sens les anciens billons d'ignames ou tarodières visibles ... Disparu, le premier occupant; j'en ai été le témoin, un peu abasourdi !
Ce n'est pas fini ...
> Toutes ces violences durant les "Evénements" dont les kanak n'avaient pas l'exclusivité, loin de là ! Combien de familles kanak en gardent le souvenir, pourchassés dans les rues de Nouméa ou dans des villages, parfois terrorisés, subissant la nomadisation militaire dans les tribus ...
Mais violences subies aussi par des caldoches ou des "métros": comme le vieux cousin de mon père, Julien et sa femme, séquestrés à Tchamba par des "cagoulés" ... ou mon ami Paul, "métro" trop proche des Kanak au goût de certains, menacé par quelques caldoches et "pieds noirs" ou autres débarqués d'anciennes colonies françaises ! C'était à à Poindimié.
> Curieusement, et dans un tout autre registre, je me souviens, quand j'étais pensionnaire à Nouméa, des sirènes annonçant les prises de quarts à la SLN, rythmant la vie de toute la ville, et de tant de familles. Me rappelant avec force que cette vieille usine nous a marqué dans notre chair, comme elle a accompagné la vie de tant de calédoniens.
Alors, la balancer d'un revers de mot, la rejeter comme un vieil os rongé dont on ne supporte plus l'odeur ... Un peu facile, non ?
> Et puis, dans la petite histoire, et comme un anachronisme, un curieux épisode de la vie calédonienne me vient en mémoire: CABREL, dont une part de la population souhaitait boycotter la venue pour montrer sa désapprobation quant à certaines des prises de positions du chanteur, jugées trop en faveur des indépendantistes et des Kanak ... Finalement le chanteur avait annulé sa tournée en Calédonie. Drôle de victoire pour tous ces "blancs", par ailleurs très attachés à la liberté, l'égalité, la fraternité dans la République française ! Mais en Calédonie, on n'est pas à une contradiction près.
Pas de dépôt de gerbes pour mes histoires oubliées, pas de député, ni de gouverneur ou de ministre, ni de président de province, de gouvernement pour commémorer ces petites histoires oubliées; juste ces quelques petites fleurs déposées sur ma mémoire (un peu) perdue !
Mes enfants, comme les vôtres, vivent, certes, à l'heure d'internet et de la mondialisation, mais ils vivent, circulent, dorment, vont à l'école ... en Nouvelle-Calédonie, et en ... chair et en os, pas virtuellement.
"Hic et nunc" !
Alors il est interdit d'oublier; sous peine de voir l'histoire se répéter et nos mémoires, comme les leurs, continuer à engranger de la douleur ...
Pour éviter que la "Terre Violente" de Jacqueline Sénès, ne se rappelle à notre bon (?) souvenir.
Lucidité et principe de réalité doivent accompagner le rêve et l'idéal !
A suivre ...
Postscriptum du 25 septembre 2013:
Après avoir constaté à travers les compte-rendus des médias, écrits, parlés et télévisuels de ce week-end prolongé du 24 septembre, à quel point la volonté de beaucoup de monde de "ne pas oublier" était vive, je me suis pris à penser que je "radotais" un peu avec mes "histoires oubliées" ...
Mais, après réflexion, j'ose croire que non ! Car, la vraie question reste: que fait-on de ces rappels de mémoires ? Quelle est la portée de ces "commémorations" en tous genres ?
L'esprit de mon billet est de rappeler (mais comment le faire bien ?) que cette histoire est encore récente, notre mémoire bien souvent encore à vif et que ces souvenirs, douloureux ou non, nous ont marqués psychologiquement et physiquement, nous ont construits et parfois "déconstruits" ...
Alors nous devons tous faire preuve d'inventivité pédagogique pour transmettre cette histoire et faire en sorte qu'elle féconde l'invention de notre avenir !
Le quotidien vécu nous montre de manière têtue à quel point il y a loin des slogans, même les plus généreux, à la réalité !!!
...
"Y'en a qui disent que...":
"'faut oublier le passé, 'faut arrêter de regarder en arrière ..."
Ceux-là, "ben", ils vont droit dans le mur de ... derrière !
Parce que c'est de la VIE réelle dont il s'agit lorsqu'on évoque le passé ou qu'on prépare l'avenir; pas d'un passé idéalisé ou rejeté, ni d'un avenir rêvé, sous la forme de slogans souvent inaccessibles; dont les plus malins font un usage politique "intensif" ou auxquels, les plus crédules s'accrochent ...
Les gens qui ne veulent pas qu'on évoque le passé me fatiguent. Ils s'assoient sur nos souffrances ou nos souvenirs, bons et mauvais, pour nous donner mauvaise conscience et se construire une ... bonne conscience ! Et rater l'avenir de Notre Pays; en s'asseyant sur toutes ces petites histoires, de tout le monde et de chacun, dont, les miennes !
Peut-être, sont-ils contre toute commémoration ! Le 14 juillet, le 11 novembre, le 8 mai 45, Oradour, le Vel d'Hiv, ..., ou encore, en Nouvelle-Calédonie, le 24 septembre et le 26 juin !
Je ne pense pas comme "ces gens-là"; je crois que c'est parce qu'on n'oublie pas qu'on peut éviter que l'Histoire se répète; la Grande Histoire, celle dont on parle dans les livres et celle des grands historiens; ou, celles, petites histoires qui font nos vies au quotidien et qui peuvent nous la pourrir la vie.
Ainsi, dans cet article, j'évoquerai ces petites histoires dont ma mémoire garde quelques traces:
Histoires oubliées d'une mémoire (un peu) perdue !
Entre le 24 septembre 1853 et le 26 juin 1988, j'évoquerai ce que l'histoire commémorée oublie trop facilement à mon goût.
> Et d'abord, Hienghène, le guet-apens de décembre 1984, et la tuerie dont on parle si peu. "Hienghène, ou le désespoir calédonien" comme l'a si bien décrit Lionel Duroy dans son livre.
Ouvéa, 1988, c'était entre l'armée française et le FLNKS, dont acte.
Mais, Hienghène, 1984, c'était entre des colons, métisses ou assimilés, et des Kanak; et j'ai vu les photos par l'intermédiaire de mon ami militant Régis, j'ai vu les photos des cadavres des gens de Tiendanite morts ... ! Où en est-on du Grand Pardon entre la communauté "caldoche" et le peuple Kanak ?
Et nos chers "zoreilles" qu'y comprennent-ils ?
> Sans (?) rapport, il y a ces colons libres, arrivés avec le vent, ni bagnards, ni arabes, ni arrivés dans les frusques de Feuillet, ni viets, javanais et wallisiens, arrivés sous "contrats" forcés ... Non, simples migrants, fuyant la pauvreté, partis chercher "un avenir meilleur" (Philippe Lavil), comme cet arrière-grand-père, quittant un cirque de l'île Bourbon, Salazie, pour se poser au fond d'une grande vallée de la Côte Est. Il était pauvre et libre.
Pas intéressant ? Victimes de l'Histoire ou fabricants d'Histoire ?
> Il y a aussi le CACI (comité d'action contre l'indépendance), sorte d'OAS (organisation de l'armée secrète en Algérie) locale, qui sévissait pendant les événements; souvent sous forme de milices; comme à Poindimié, menaçant les (trop) sympathisants de la cause Kanak ... Je n'oublie pas ! ... Non, je n'oublie pas. Impossible. Mais peut-être, eux aussi avaient-ils peur ! Finalement, de toutes ces tribus qui "cernaient" les villages de la Côte Est. Jusqu'à quel point avaient-ils raison, d'avoir peur ?
> Et puis, il y a encore, de manière anecdotique (?) ces pâturages améliorés sur la Côte Ouest, dont certains éleveurs, dans les années 70/80, se faisaient les adeptes tout en défonçant méthodiquement toute trace de présence kanak en labourant dans tous les sens les anciens billons d'ignames ou tarodières visibles ... Disparu, le premier occupant; j'en ai été le témoin, un peu abasourdi !
Ce n'est pas fini ...
> Toutes ces violences durant les "Evénements" dont les kanak n'avaient pas l'exclusivité, loin de là ! Combien de familles kanak en gardent le souvenir, pourchassés dans les rues de Nouméa ou dans des villages, parfois terrorisés, subissant la nomadisation militaire dans les tribus ...
Mais violences subies aussi par des caldoches ou des "métros": comme le vieux cousin de mon père, Julien et sa femme, séquestrés à Tchamba par des "cagoulés" ... ou mon ami Paul, "métro" trop proche des Kanak au goût de certains, menacé par quelques caldoches et "pieds noirs" ou autres débarqués d'anciennes colonies françaises ! C'était à à Poindimié.
> Curieusement, et dans un tout autre registre, je me souviens, quand j'étais pensionnaire à Nouméa, des sirènes annonçant les prises de quarts à la SLN, rythmant la vie de toute la ville, et de tant de familles. Me rappelant avec force que cette vieille usine nous a marqué dans notre chair, comme elle a accompagné la vie de tant de calédoniens.
Alors, la balancer d'un revers de mot, la rejeter comme un vieil os rongé dont on ne supporte plus l'odeur ... Un peu facile, non ?
> Et puis, dans la petite histoire, et comme un anachronisme, un curieux épisode de la vie calédonienne me vient en mémoire: CABREL, dont une part de la population souhaitait boycotter la venue pour montrer sa désapprobation quant à certaines des prises de positions du chanteur, jugées trop en faveur des indépendantistes et des Kanak ... Finalement le chanteur avait annulé sa tournée en Calédonie. Drôle de victoire pour tous ces "blancs", par ailleurs très attachés à la liberté, l'égalité, la fraternité dans la République française ! Mais en Calédonie, on n'est pas à une contradiction près.
Pas de dépôt de gerbes pour mes histoires oubliées, pas de député, ni de gouverneur ou de ministre, ni de président de province, de gouvernement pour commémorer ces petites histoires oubliées; juste ces quelques petites fleurs déposées sur ma mémoire (un peu) perdue !
Mes enfants, comme les vôtres, vivent, certes, à l'heure d'internet et de la mondialisation, mais ils vivent, circulent, dorment, vont à l'école ... en Nouvelle-Calédonie, et en ... chair et en os, pas virtuellement.
"Hic et nunc" !
Alors il est interdit d'oublier; sous peine de voir l'histoire se répéter et nos mémoires, comme les leurs, continuer à engranger de la douleur ...
Pour éviter que la "Terre Violente" de Jacqueline Sénès, ne se rappelle à notre bon (?) souvenir.
Lucidité et principe de réalité doivent accompagner le rêve et l'idéal !
A suivre ...
Postscriptum du 25 septembre 2013:
Après avoir constaté à travers les compte-rendus des médias, écrits, parlés et télévisuels de ce week-end prolongé du 24 septembre, à quel point la volonté de beaucoup de monde de "ne pas oublier" était vive, je me suis pris à penser que je "radotais" un peu avec mes "histoires oubliées" ...
Mais, après réflexion, j'ose croire que non ! Car, la vraie question reste: que fait-on de ces rappels de mémoires ? Quelle est la portée de ces "commémorations" en tous genres ?
L'esprit de mon billet est de rappeler (mais comment le faire bien ?) que cette histoire est encore récente, notre mémoire bien souvent encore à vif et que ces souvenirs, douloureux ou non, nous ont marqués psychologiquement et physiquement, nous ont construits et parfois "déconstruits" ...
Alors nous devons tous faire preuve d'inventivité pédagogique pour transmettre cette histoire et faire en sorte qu'elle féconde l'invention de notre avenir !
Le quotidien vécu nous montre de manière têtue à quel point il y a loin des slogans, même les plus généreux, à la réalité !!!
...
jeudi 12 septembre 2013
Quelques mots paisibles dans le brouhaha ambiant ...
Petite méditation néo-calédonienne:
Conserver son CALME, retrouver le CALME ou faire place au CALME.
Être à l’ÉCOUTE, de soi, des autres, des oiseaux, de notre environnement, de l'univers.
Pour redécouvrir la PAIX, intérieure, relationnelle ou sociale.
Et accéder à la SÉRÉNITÉ, salvatrice et ... fondatrice;
Et ? ... et à la VOLUPTÉ !
Pour y parvenir ?
Faire preuve de PATIENCE.
Et garder CONFIANCE
CALME, ÉCOUTE, PAIX, SÉRÉNITÉ, VOLUPTÉ, PATIENCE, CONFIANCE ...
Ne vous y trompez pas, ces mots sont très exigeants et ne tolèrent aucune faiblesse ... ils sont force tranquille.
Et puis,
Ne trouvez-vous pas, en lisant ces sept mots, qu'ils sont comme un ÉCHO au pays du séjour paisible qu'évoquait Jean-Marie TJIBAOU ou dont Jean MARIOTTI était à la conquête !
Bon ! Maintenant, à chacun d'en trouver le chemin ... Quoique, à y regarder de plus près et en laissant résonner chacun d'eux dans notre tête, chaque mot devient chemin !
Conserver son CALME, retrouver le CALME ou faire place au CALME.
Être à l’ÉCOUTE, de soi, des autres, des oiseaux, de notre environnement, de l'univers.
Pour redécouvrir la PAIX, intérieure, relationnelle ou sociale.
Et accéder à la SÉRÉNITÉ, salvatrice et ... fondatrice;
Et ? ... et à la VOLUPTÉ !
Pour y parvenir ?
Faire preuve de PATIENCE.
Et garder CONFIANCE
CALME, ÉCOUTE, PAIX, SÉRÉNITÉ, VOLUPTÉ, PATIENCE, CONFIANCE ...
Ne vous y trompez pas, ces mots sont très exigeants et ne tolèrent aucune faiblesse ... ils sont force tranquille.
Et puis,
Ne trouvez-vous pas, en lisant ces sept mots, qu'ils sont comme un ÉCHO au pays du séjour paisible qu'évoquait Jean-Marie TJIBAOU ou dont Jean MARIOTTI était à la conquête !
Bon ! Maintenant, à chacun d'en trouver le chemin ... Quoique, à y regarder de plus près et en laissant résonner chacun d'eux dans notre tête, chaque mot devient chemin !
mercredi 13 mars 2013
La solution consensuelle est morte ! Vive les blocs opposés... l'affrontement, donc.
Etat des lieux un an avant les échéances de 2014.
Chacun fourbit ses armes ! C'est l'heure. 2014, c'est demain !
Et tous nos politiciens sont dans les "startings blocks". Quels qu'ils soient, malheureusement.
Je ne sais pas si je dois parler de Yanno, qui se prépare à (s')assurer un avenir (re-député, maire de Nouméa), pour continuer à vivre de la politique, sur le dos de quelques crédules franco-français ou de nouméens apeurés.
Je ne sais pas si je dois parler de Gomès, qui attend son heure, revanchard finalement assumé.
Je ne sais pas si je dois parler de Paul, qui gère sa province comme un état quasi indépendant ... dépendant pourtant des subsides de la France, des transferts des moyens avec celui des compétences, d'une clé de répartition favorable, de ses investissements en Corée, du nickel "pompé" à tout va !
Je ne sais pas si je dois parler de "Loulou", qui marque Gomès comme son ombre, avec raison (?), qu'il juge faire trop d'ombre à son peuple, Loulou qui sublime 2014 !
Je ne sais pas si je dois parler d'Harold, s'agrippant à son fauteuil, renaclant aux critiques dont il a été lui-même un fervent pourvoyeur.
Je ne sais pas si je dois parler de Pierre Frogier, inspiré tardivement, communiquant navrant, sur une corde raide.
Je ne sais pas si je dois parler de Daniel Goa, présidant, depuis peu, aux destinées de l'Union Calédonienne (!?). Saura-t-il, comme ses prédécesseurs inspirés, trouver la voie étroite pour sortir d'une impasse certaine.
Je ne sais pas si je dois parler de vous, de nous, de moi, égoïstes, gâtés par un si beau pays, incapables de nous élever à son image; peureux du lendemain et agrippés au jour le jour ... ou jouissant à l'idée d'y "foutre le bordel" !
...
La solution consensuelle est moribonde, elle a été usée jusqu'à la corde ... par des égos en mal d'être les premiers, les meilleurs (?), les éloquents, les riches, les potentats .. marchant sur nos têtes qui l'ont bien mérité. Plus de solution consensuelle pour l'avenir ! Normal, dans une société qui n'a rien de consensuelle !
OUI !
A partir de ce jour, la Solution Consensuelle Nouvelle est morte née.
...
Chacun de nos partis politiques fourbit ses armes pour 2014, et après ?
Quelques uns sont sur une stratégie de blocs, du rapport de force donc.
Yanno, c'est sûr !
Gomès de manière plus perverse, puisqu'il prétend représenter un "peuple calédonien" qui n'existe que dans son imaginaire démagogique comme ce drapeau commun revendiqué et tout aussi démagogique; mais à Calédonie Ensemble, aucune tête ne dépasse derrière la "tête-pensée-unique" du leader !
Au RUMP, Pierre Frogier semble vouloir réécrire l'histoire de la solution consensuelle, est-il armé (?!) pour l'imposer ?
D'autres, au FLNKS, ont une stratégie plus subtile, s'appuyant sur un corps électoral figé (une forme de rapport de forces), tellement figé et depuis si longtemps qu'il en est devenu "momifié" et complètement en contradiction avec une réalité qui l'a dépassé ... ou qui le dépassera ! Dans une stratégie institutionnelle courageuse, mais bien incertaine ... Si cette stratégie échouait, quelle serait l'alternative ?
...
Nous n'avons plus personne sur qui compter !
...
Je suis Néo-Calédonien, et je suis sans avenir, je vis sans avenir, je prépare mes enfants à assurer leur avenir sans trop compter sur l'avenir ...
Et mes frères Kanak, depuis quand sont-ils sans avenir ?
Et tous ces métros, venus chercher un avenir (meilleur ?) en Calédonie, ne brouillent-ils pas notre avenir ? Celui des Kanak ? Finalement, le leur (*)!
Et ces Wallisiens ici, comme chez eux, avec leurs chefferies; accepteraient-ils que nous, (Kanak, Caldoches, Métros) allions assurer notre avenir en nous installant par milliers à Wallis et Futuna (par exemple après l'indépendance de la Calédonie !) comme eux, le font ici !
Et, tant d'aveuglement traverse ces communautés.
Avons-nous, tous, ensemble, les uns et les autres, les uns contre les autres, les uns avec les autres, un avenir ?
...
L'avenir ?
Nouvelle solution consensuelle, rapports de force, statu-quo, référendums (**), indépendance, partition, etc. ?
Beaucoup de bavardages mais, aucune lisibilité, aucune visibilité pour l'avenir !
La (Kanaky-)Nouvelle-Calédonie fonce à tombeau ouvert, dans le brouillard, vers un avenir complètement incertain.
...
OUI !
Rien n'est bon ! L'avenir sent mauvais !
Il sent l'égoïsme mauvais, il sent le pouvoir mauvais, il sent l'argent mauvais, il sent la méfiance et la défiance mauvaises, il sent la dispute mauvaise... L'avenir sent mauvais.
Notre Pays nous échappe ! Lui avons-nous jamais appartenu ? Préférant qu'il nous appartienne ...
...
La démagogie va régner en maîtresse pensée !
...
Manque de capacité de réflexion, manque d'imagination, manque d'éducation (tout court ou) politique, manque d'analyse, manque d'affection, manque d'émotion ? Et manque de lucidité; cette lucidité qui permet de faire face à la réalité avec courage, responsabilité et humilité (trois mots qui n'ont pas trop leur place dans le verbe politique calédonien).
...
Il nous manquait Marine Le Pen, pour comble de tout, c'est fait !
...
Et pourtant, il y a tant de belles choses qui se font au quotidien, tant de progrès déjà accomplis, tant de bonheur à partager nos différentes cultures et de plaisir à vivre ensemble ! Comment préserver, voire approfondir tout cela ?
En s'affrontant ?
...
P.S. Je sais être critique vis-vis de nos politiciens, politiciennes; mais n'ont-ils pas voulu ou prétendu s'occuper de notre avenir en se présentant aux élections, ne sont-ils pas (bien) payés en tant qu'élus pour cela ?
...
(*) Au fait, que tout ce beau monde arrête de prétendre à intégrer le corps électoral spécial sous prétexte qu'ils participent à la richesse du Pays. Index de correction, enrichissement personnel, etc. ; ne profitent-ils pas largement de la Calédonie ? Et puis, ça ne gêne personne que nombre d'entre eux, comme de calédoniens, investissent massivement ailleurs, en France, en Australie, en Nouvelle-Zélande ! L'argent n'a pas de frontière et s'en"fout" des nationalités ! Qu'ils arrêtent de nous "bassiner" avec cet argument qui ne convainc qu'eux-mêmes et les crédules.
(**) A propos de référendum et pour ceux qui n'ont pas la mémoire nécessaire, le dernier référendum d'autodétermination ("pour" ou "contre" l'indépendance) en Nouvelle-Calédonie date du 13 septembre 1987 (avec une condition restrictive de résidence de 3 ans). Il avait vu le "non" à l'indépendance l'emportait à 98,3% pour une participation de 59,1%. Le FLNKS avait appelé à boycotté ce référendum. Résultat sur le terrain, les violences avaient redoublé !
Chacun fourbit ses armes ! C'est l'heure. 2014, c'est demain !
Et tous nos politiciens sont dans les "startings blocks". Quels qu'ils soient, malheureusement.
Je ne sais pas si je dois parler de Yanno, qui se prépare à (s')assurer un avenir (re-député, maire de Nouméa), pour continuer à vivre de la politique, sur le dos de quelques crédules franco-français ou de nouméens apeurés.
Je ne sais pas si je dois parler de Gomès, qui attend son heure, revanchard finalement assumé.
Je ne sais pas si je dois parler de Paul, qui gère sa province comme un état quasi indépendant ... dépendant pourtant des subsides de la France, des transferts des moyens avec celui des compétences, d'une clé de répartition favorable, de ses investissements en Corée, du nickel "pompé" à tout va !
Je ne sais pas si je dois parler de "Loulou", qui marque Gomès comme son ombre, avec raison (?), qu'il juge faire trop d'ombre à son peuple, Loulou qui sublime 2014 !
Je ne sais pas si je dois parler d'Harold, s'agrippant à son fauteuil, renaclant aux critiques dont il a été lui-même un fervent pourvoyeur.
Je ne sais pas si je dois parler de Pierre Frogier, inspiré tardivement, communiquant navrant, sur une corde raide.
Je ne sais pas si je dois parler de Daniel Goa, présidant, depuis peu, aux destinées de l'Union Calédonienne (!?). Saura-t-il, comme ses prédécesseurs inspirés, trouver la voie étroite pour sortir d'une impasse certaine.
Je ne sais pas si je dois parler de vous, de nous, de moi, égoïstes, gâtés par un si beau pays, incapables de nous élever à son image; peureux du lendemain et agrippés au jour le jour ... ou jouissant à l'idée d'y "foutre le bordel" !
...
La solution consensuelle est moribonde, elle a été usée jusqu'à la corde ... par des égos en mal d'être les premiers, les meilleurs (?), les éloquents, les riches, les potentats .. marchant sur nos têtes qui l'ont bien mérité. Plus de solution consensuelle pour l'avenir ! Normal, dans une société qui n'a rien de consensuelle !
OUI !
A partir de ce jour, la Solution Consensuelle Nouvelle est morte née.
...
Chacun de nos partis politiques fourbit ses armes pour 2014, et après ?
Quelques uns sont sur une stratégie de blocs, du rapport de force donc.
Yanno, c'est sûr !
Gomès de manière plus perverse, puisqu'il prétend représenter un "peuple calédonien" qui n'existe que dans son imaginaire démagogique comme ce drapeau commun revendiqué et tout aussi démagogique; mais à Calédonie Ensemble, aucune tête ne dépasse derrière la "tête-pensée-unique" du leader !
Au RUMP, Pierre Frogier semble vouloir réécrire l'histoire de la solution consensuelle, est-il armé (?!) pour l'imposer ?
D'autres, au FLNKS, ont une stratégie plus subtile, s'appuyant sur un corps électoral figé (une forme de rapport de forces), tellement figé et depuis si longtemps qu'il en est devenu "momifié" et complètement en contradiction avec une réalité qui l'a dépassé ... ou qui le dépassera ! Dans une stratégie institutionnelle courageuse, mais bien incertaine ... Si cette stratégie échouait, quelle serait l'alternative ?
...
Nous n'avons plus personne sur qui compter !
...
Je suis Néo-Calédonien, et je suis sans avenir, je vis sans avenir, je prépare mes enfants à assurer leur avenir sans trop compter sur l'avenir ...
Et mes frères Kanak, depuis quand sont-ils sans avenir ?
Et tous ces métros, venus chercher un avenir (meilleur ?) en Calédonie, ne brouillent-ils pas notre avenir ? Celui des Kanak ? Finalement, le leur (*)!
Et ces Wallisiens ici, comme chez eux, avec leurs chefferies; accepteraient-ils que nous, (Kanak, Caldoches, Métros) allions assurer notre avenir en nous installant par milliers à Wallis et Futuna (par exemple après l'indépendance de la Calédonie !) comme eux, le font ici !
Et, tant d'aveuglement traverse ces communautés.
Avons-nous, tous, ensemble, les uns et les autres, les uns contre les autres, les uns avec les autres, un avenir ?
...
L'avenir ?
Nouvelle solution consensuelle, rapports de force, statu-quo, référendums (**), indépendance, partition, etc. ?
Beaucoup de bavardages mais, aucune lisibilité, aucune visibilité pour l'avenir !
La (Kanaky-)Nouvelle-Calédonie fonce à tombeau ouvert, dans le brouillard, vers un avenir complètement incertain.
...
OUI !
Rien n'est bon ! L'avenir sent mauvais !
Il sent l'égoïsme mauvais, il sent le pouvoir mauvais, il sent l'argent mauvais, il sent la méfiance et la défiance mauvaises, il sent la dispute mauvaise... L'avenir sent mauvais.
Notre Pays nous échappe ! Lui avons-nous jamais appartenu ? Préférant qu'il nous appartienne ...
...
La démagogie va régner en maîtresse pensée !
...
Manque de capacité de réflexion, manque d'imagination, manque d'éducation (tout court ou) politique, manque d'analyse, manque d'affection, manque d'émotion ? Et manque de lucidité; cette lucidité qui permet de faire face à la réalité avec courage, responsabilité et humilité (trois mots qui n'ont pas trop leur place dans le verbe politique calédonien).
...
Il nous manquait Marine Le Pen, pour comble de tout, c'est fait !
...
Et pourtant, il y a tant de belles choses qui se font au quotidien, tant de progrès déjà accomplis, tant de bonheur à partager nos différentes cultures et de plaisir à vivre ensemble ! Comment préserver, voire approfondir tout cela ?
En s'affrontant ?
...
P.S. Je sais être critique vis-vis de nos politiciens, politiciennes; mais n'ont-ils pas voulu ou prétendu s'occuper de notre avenir en se présentant aux élections, ne sont-ils pas (bien) payés en tant qu'élus pour cela ?
...
(*) Au fait, que tout ce beau monde arrête de prétendre à intégrer le corps électoral spécial sous prétexte qu'ils participent à la richesse du Pays. Index de correction, enrichissement personnel, etc. ; ne profitent-ils pas largement de la Calédonie ? Et puis, ça ne gêne personne que nombre d'entre eux, comme de calédoniens, investissent massivement ailleurs, en France, en Australie, en Nouvelle-Zélande ! L'argent n'a pas de frontière et s'en"fout" des nationalités ! Qu'ils arrêtent de nous "bassiner" avec cet argument qui ne convainc qu'eux-mêmes et les crédules.
(**) A propos de référendum et pour ceux qui n'ont pas la mémoire nécessaire, le dernier référendum d'autodétermination ("pour" ou "contre" l'indépendance) en Nouvelle-Calédonie date du 13 septembre 1987 (avec une condition restrictive de résidence de 3 ans). Il avait vu le "non" à l'indépendance l'emportait à 98,3% pour une participation de 59,1%. Le FLNKS avait appelé à boycotté ce référendum. Résultat sur le terrain, les violences avaient redoublé !
lundi 25 février 2013
Etre kanak et ... SDF ! Quelque chose m'échappe !
Paradoxes de la modernité kanak:
La société kanak est traversée par de nombreux paradoxes, paradoxes qui fondent autant sa modernité, son actualité et sa richesse, qu'ils la déchirent ...
Etre squatter ...
Etre SDF ...
Etre Homme ou femme politique ... Et coutumier ...
Mais l'un de ces paradoxes qui me frappe le plus (parfois au sens propre !), c'est celui des SDF kanak, donc des "sans domicile fixe " kanak !!!
Comment peut-on être kanak, en (Kanaky-)Nouvelle-Calédonie, et ... sans domicile fixe !
Plus qu'un paradoxe, c'est une antinomie, que dis-je, une aberration, une absurdité ... et pourtant une réalité.
Donc, nous avons dans Notre Pays, des kanak qui n'ont pas de domicile fixe; au vu de la culture et de la coutume kanak comme de l'histoire du Peuple Kanak, cela signifie que des kanak n'ont pas de famille (cela se pourrait), de clans d'appartenance (cela devient difficile à penser), de lignée de référence (impossible à concevoir), de tertre d'origine, bref, de case tout simplement. Mais alors sont-ils encore "kanak" ? ...
Au secours, Téin Kanaké !
...
En clair:
Tous ces kanak qui "zonent" à Nouméa surtout, et parfois, et de plus en plus un peu partout en Nouvelle-Calédonie seraient sans "tertre fixe", sans clan de rattachement ? Ont-ils oublié leur nom ?
...
Que se passe-t-il ?
Ces kanak SDF, sont-ils des parias ?
Ont-ils été bannis de leurs tribus ?
Sont-ils devenus plus "blancs" que kanak pour oublier d'où ils viennent, d'où ils sortent, ou ne pas vouloir y retourner ?
Se sentent-ils mieux (j'insiste sur le "mieux") à "zonner" et à "taper le popper" ou le passant, qu'à retourner vivre à la tribu pour y prendre leur place (?) participer aux travaux collectifs, travailler aux champs, prendre en charge leurs Vieux et leurs Vieilles, leurs petits frères et leurs petites soeurs ... ou, militer (hem!);
Se sentent-ils, sont-ils rejetés par une société kanako-calédonienne impuissante à faire "vivre ensemble" tout son monde !
Ou,
Sont-ils une avant-garde guerrière mais "dormante" d'une contestation qui couve ou à venir ?
A moins ...
A moins que nous ayons là, devant les yeux, l'expression "popper-isée" (heu ! paupérisée) d'une soufrance ou d'une colère sourdes !
A moins que nous observions là des gens sans vergogne qui ont bien compris l'intérêt de vivre entre deux mondes, celui de la tribu et celui de la ville ... sans contrainte, d'où qu'elle vienne.
...
Les chefs de clans et les conseils de chefs de clans ont-ils l'intention de réagir ? Le souhaitent-ils ? Le veulent-ils ? Le peuvent-ils ? Doivent-ils le faire ?
...
Réfléchissez ! Ré-flé-chi-ssez !
Toutes mes questions sont (ou seront) des réponses ... autant que des questions tant qu'elles resteront sans réponses ... ??? !!!
Toujours sur ces questions de délinquance, de violence ouverte ou contenue ... Lisez:
http://chroniquekanakynouvellecaledonie.blogspot.com/2009/03/delinquance-avant-il-y-avait-moins-de.html
http://chroniquekanakynouvellecaledonie.blogspot.com/2009/01/une-violence-kanak-prvisible.html
http://chroniquekanakynouvellecaledonie.blogspot.com/2009/01/jai-lu-la-revue-juridique-politique-et.html
La société kanak est traversée par de nombreux paradoxes, paradoxes qui fondent autant sa modernité, son actualité et sa richesse, qu'ils la déchirent ...
Etre squatter ...
Etre SDF ...
Etre Homme ou femme politique ... Et coutumier ...
Mais l'un de ces paradoxes qui me frappe le plus (parfois au sens propre !), c'est celui des SDF kanak, donc des "sans domicile fixe " kanak !!!
Comment peut-on être kanak, en (Kanaky-)Nouvelle-Calédonie, et ... sans domicile fixe !
Plus qu'un paradoxe, c'est une antinomie, que dis-je, une aberration, une absurdité ... et pourtant une réalité.
Donc, nous avons dans Notre Pays, des kanak qui n'ont pas de domicile fixe; au vu de la culture et de la coutume kanak comme de l'histoire du Peuple Kanak, cela signifie que des kanak n'ont pas de famille (cela se pourrait), de clans d'appartenance (cela devient difficile à penser), de lignée de référence (impossible à concevoir), de tertre d'origine, bref, de case tout simplement. Mais alors sont-ils encore "kanak" ? ...
Au secours, Téin Kanaké !
...
En clair:
Tous ces kanak qui "zonent" à Nouméa surtout, et parfois, et de plus en plus un peu partout en Nouvelle-Calédonie seraient sans "tertre fixe", sans clan de rattachement ? Ont-ils oublié leur nom ?
...
Que se passe-t-il ?
Ces kanak SDF, sont-ils des parias ?
Ont-ils été bannis de leurs tribus ?
Sont-ils devenus plus "blancs" que kanak pour oublier d'où ils viennent, d'où ils sortent, ou ne pas vouloir y retourner ?
Se sentent-ils mieux (j'insiste sur le "mieux") à "zonner" et à "taper le popper" ou le passant, qu'à retourner vivre à la tribu pour y prendre leur place (?) participer aux travaux collectifs, travailler aux champs, prendre en charge leurs Vieux et leurs Vieilles, leurs petits frères et leurs petites soeurs ... ou, militer (hem!);
Se sentent-ils, sont-ils rejetés par une société kanako-calédonienne impuissante à faire "vivre ensemble" tout son monde !
Ou,
Sont-ils une avant-garde guerrière mais "dormante" d'une contestation qui couve ou à venir ?
A moins ...
A moins que nous ayons là, devant les yeux, l'expression "popper-isée" (heu ! paupérisée) d'une soufrance ou d'une colère sourdes !
A moins que nous observions là des gens sans vergogne qui ont bien compris l'intérêt de vivre entre deux mondes, celui de la tribu et celui de la ville ... sans contrainte, d'où qu'elle vienne.
...
Les chefs de clans et les conseils de chefs de clans ont-ils l'intention de réagir ? Le souhaitent-ils ? Le veulent-ils ? Le peuvent-ils ? Doivent-ils le faire ?
...
Réfléchissez ! Ré-flé-chi-ssez !
Toutes mes questions sont (ou seront) des réponses ... autant que des questions tant qu'elles resteront sans réponses ... ??? !!!
Toujours sur ces questions de délinquance, de violence ouverte ou contenue ... Lisez:
http://chroniquekanakynouvellecaledonie.blogspot.com/2009/03/delinquance-avant-il-y-avait-moins-de.html
http://chroniquekanakynouvellecaledonie.blogspot.com/2009/01/une-violence-kanak-prvisible.html
http://chroniquekanakynouvellecaledonie.blogspot.com/2009/01/jai-lu-la-revue-juridique-politique-et.html
samedi 9 février 2013
Insécurité et vie chère: comment le diable se mord la queue !
ATTENTION, réflexion non politiquement correcte ! Mais assumée, rassurez-vous.
...
Mais, un paradoxe bien calédonien !
...
un cercle vicieux ?
je vais faire mes petites courses au magasin du coin, un vigile se tient près de la porte. Pourtant, ce magasin est un PETIT magasin de quartier, qui dépanne les clients de proximité. Combien lui coûte ce vigile ? Qui, au final, paie ce vigile ?
La ville de Nouméa et celles du "Grand Nouméa" embauchent à tout va, agents municipaux de police, auxiliaires de proximité ... Qui va les payer ? Peut-être la modification de la clé de répartition en faveur de la Province Sud ? Puisque celle-ci subventionne Nouméa et ses villes satellites pour faire face à cette dépense (et qu'une bonne part de la cause de cette insécurité serait due à des gens venus des autres provinces à majorité kanak travailler ou étudier ou emprisonnés dans le Sud; troublant, non comme raisonnement, comme "non-dit" ... Hem !) !
Nombre d'entreprises font appel à des sociétés de gardiennage ou des vigiles ...
Combien cela coûte au final, quelle marge cela "bouffe-t-il" ou dans quelle mesure les marges doivent-elles être augmentées pour couvrir ces dépenses "collatérales"!
La délinquance qui fait peur, mais ne fait-elle pas vivre une économie qui se réjouit ?
Les syndicats qui se mobilisent contre "la vie chère", que ne dénoncent-ils pas cette insécurité qui la favorise en prenant leur part de responsabilité dans la cohésion sociale et morale de la société calédonienne !
Et nos politiques (de quelque bord qu'ils soient) ne se jouent-ils pas de cette même vie chère ... et de l'insécurité comme d'un fond de commerce électoral ?
Tout ce beau monde ne profite-t-il pas de ce phénomène ... qu'ils entretiennent d'une façon ou d'une autre ?
...
Un cercle vertueux ?
Tout cela finalement procure du travail à de nombreuses personnes sans ou avec peu de qualifications qui vont "gardienner" tous ces lieux sensibles, petits, grands magasins, parcs municipaux, boîtes de nuit, et autres lieux susceptibles d'être "mal famés" ou d'attirer quelques petits ou grands prédateurs.
Alors, l'insécurité contribuant à "la vie chère" n'aurait-elle pas la vertu de favoriser la création d'emplois !!!
Drôle de cercle vertueux, n'est-ce-pas ?
Et nos politiciens (de quelque bord qu'ils soient) d'exploiter ce trouble socio-politique pour surfer sur l'une ou l'autre des vagues qui les portera au firmament du microcosme politique calédonien (la vague de l'insécurité toujours porteuse politiquement, la vague de la reconnaissance pour le travail fournit aux agents de sécurité ou encore la vague de la peur qui submerge bon nombre d'électeurs versus la vague d'une déstabilisation sociétale et politique potentielle que représente cette délinquance !)... pour finalement assurer leur élection ou leur réélection !
...
Alors;
Je me pose la question:
A qui profite ce "crime" ?
...
Quand tout ce beau monde (politico-syndical(*)) s'attache à si mal entretenir ce qu'ils ont commis: un soi-disant "destin commun" dont on s'éloigne aussi vite que la délinquance augmente !!!
Parce que, au fond, c'est toujours de la cohésion sociale de la société calédonienne multi-ethnique et multiculturelle dont il s'agit ... et de la cohérence des actions, individuelles, collectives, publiques ... et politiques !
De la responsabilité de TOUS et de CHACUN au fond (et personne ne peut s'en absoudre, qu'il soit honnête citoyen ou citoyen délinquant !).
...
Euh !
...
Bonne réflexion !
Et n'oubliez pas de fermer votre porte à clef !
Au fait! Avez-vous vérifier si votre voiture est fermée à clef également!
Mais laissez votre flingot dans son armoire, c'est une mauvaise idée d'y ... penser.
Et vous, délinquants potentiels, à 80% kanak, tenez-vous à l'abri de toute provocation, facile (ça peut faire du bien dans la tête), mais par trop contre-productive !
Quel est l'enjeu, inavoué par tous et par chacun, de toute cette agitation ?
(*) Je sais évidemment qu'il n'est pas dans la fonction des syndicats d'assurer la sécurité publique, mais c'est bien eux qui ont soulevé le problème de "la vie chère" dont ce billet est le thème presque principal ...
Dans le même registre consulter:
http://chroniquekanakynouvellecaledonie.blogspot.com/2009/10/la-citoyennete-comme-un-solution.html
http://chroniquekanakynouvellecaledonie.blogspot.com/2009/03/delinquance-avant-il-y-avait-moins-de.html
...
Mais, un paradoxe bien calédonien !
...
un cercle vicieux ?
je vais faire mes petites courses au magasin du coin, un vigile se tient près de la porte. Pourtant, ce magasin est un PETIT magasin de quartier, qui dépanne les clients de proximité. Combien lui coûte ce vigile ? Qui, au final, paie ce vigile ?
La ville de Nouméa et celles du "Grand Nouméa" embauchent à tout va, agents municipaux de police, auxiliaires de proximité ... Qui va les payer ? Peut-être la modification de la clé de répartition en faveur de la Province Sud ? Puisque celle-ci subventionne Nouméa et ses villes satellites pour faire face à cette dépense (et qu'une bonne part de la cause de cette insécurité serait due à des gens venus des autres provinces à majorité kanak travailler ou étudier ou emprisonnés dans le Sud; troublant, non comme raisonnement, comme "non-dit" ... Hem !) !
Nombre d'entreprises font appel à des sociétés de gardiennage ou des vigiles ...
Combien cela coûte au final, quelle marge cela "bouffe-t-il" ou dans quelle mesure les marges doivent-elles être augmentées pour couvrir ces dépenses "collatérales"!
La délinquance qui fait peur, mais ne fait-elle pas vivre une économie qui se réjouit ?
Les syndicats qui se mobilisent contre "la vie chère", que ne dénoncent-ils pas cette insécurité qui la favorise en prenant leur part de responsabilité dans la cohésion sociale et morale de la société calédonienne !
Et nos politiques (de quelque bord qu'ils soient) ne se jouent-ils pas de cette même vie chère ... et de l'insécurité comme d'un fond de commerce électoral ?
Tout ce beau monde ne profite-t-il pas de ce phénomène ... qu'ils entretiennent d'une façon ou d'une autre ?
...
Un cercle vertueux ?
Tout cela finalement procure du travail à de nombreuses personnes sans ou avec peu de qualifications qui vont "gardienner" tous ces lieux sensibles, petits, grands magasins, parcs municipaux, boîtes de nuit, et autres lieux susceptibles d'être "mal famés" ou d'attirer quelques petits ou grands prédateurs.
Alors, l'insécurité contribuant à "la vie chère" n'aurait-elle pas la vertu de favoriser la création d'emplois !!!
Drôle de cercle vertueux, n'est-ce-pas ?
Et nos politiciens (de quelque bord qu'ils soient) d'exploiter ce trouble socio-politique pour surfer sur l'une ou l'autre des vagues qui les portera au firmament du microcosme politique calédonien (la vague de l'insécurité toujours porteuse politiquement, la vague de la reconnaissance pour le travail fournit aux agents de sécurité ou encore la vague de la peur qui submerge bon nombre d'électeurs versus la vague d'une déstabilisation sociétale et politique potentielle que représente cette délinquance !)... pour finalement assurer leur élection ou leur réélection !
...
Alors;
Je me pose la question:
A qui profite ce "crime" ?
...
Quand tout ce beau monde (politico-syndical(*)) s'attache à si mal entretenir ce qu'ils ont commis: un soi-disant "destin commun" dont on s'éloigne aussi vite que la délinquance augmente !!!
Parce que, au fond, c'est toujours de la cohésion sociale de la société calédonienne multi-ethnique et multiculturelle dont il s'agit ... et de la cohérence des actions, individuelles, collectives, publiques ... et politiques !
De la responsabilité de TOUS et de CHACUN au fond (et personne ne peut s'en absoudre, qu'il soit honnête citoyen ou citoyen délinquant !).
...
Euh !
...
Bonne réflexion !
Et n'oubliez pas de fermer votre porte à clef !
Au fait! Avez-vous vérifier si votre voiture est fermée à clef également!
Mais laissez votre flingot dans son armoire, c'est une mauvaise idée d'y ... penser.
Et vous, délinquants potentiels, à 80% kanak, tenez-vous à l'abri de toute provocation, facile (ça peut faire du bien dans la tête), mais par trop contre-productive !
Quel est l'enjeu, inavoué par tous et par chacun, de toute cette agitation ?
(*) Je sais évidemment qu'il n'est pas dans la fonction des syndicats d'assurer la sécurité publique, mais c'est bien eux qui ont soulevé le problème de "la vie chère" dont ce billet est le thème presque principal ...
Dans le même registre consulter:
http://chroniquekanakynouvellecaledonie.blogspot.com/2009/10/la-citoyennete-comme-un-solution.html
http://chroniquekanakynouvellecaledonie.blogspot.com/2009/03/delinquance-avant-il-y-avait-moins-de.html
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