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samedi 30 août 2008

Plaidoyer pour le marathon.

Dimanche 24 août avait lieu le 26ème marathon de Nouméa; j'y ai participé pour la 15ème fois, je l'ai fini pour la 15ème fois ! D'un point de vue purement sportif j'ai vaincu le signe indien: je me suis à nouveau mis à progresser !!! Successivement 4H22, 4H32, 4H56 pour mes trois derniers marathons, 4H28 cette fois-ci, loin de mes 3H17 de 1991, mais qu'importe, avec 17 ans de plus, c'est un super résultat. Bref, ce message n'est pas motivé par un quelconque orgueuil, simplement par le désir de témoigner en faveur de cette épreuve mythique qu'est le marathon: 42,195 km sur route.
Témoigner parce que depuis que le marathon existe à Nouméa, vingt six ans, le nombre de participants n'a pas progressé !!! Toujours autour d'une centaine avec des pointes à 130. Et si on enlève les participants japonais, régulièrement entre 30 et 40 %, voyez ce que cela donne en nombre de participants locaux. Alors que le nombre de sportifs de toutes sortes a explosé dans Notre Pays, comme son nombre d'habitants.
Et je ne peux m'empêcher de penser à l'évolution du nombre de touristes en Calédonie ... Toujours aux alentours de 100 000 années après années. Alors que dans ce cas-ci les montants consacrés à la promotion du tourisme ont explosé !
Bon j'arrête là le parallèle.
Le Marathon ferait-il peur aux sportifs calédoniens ? 
Alors qu'en France et dans un très grand nombre de pays du monde les participations aux marathons explosent ! Et le nombre de marathons aussi...
Le marathon, la plus grande épreuve d'athlétisme, rude et exigeante certes, mais accessible à tout sportif régulier, quelque soit son niveau, voire son âge.
Quand on court un marathon, on se bat contre le chrono, contre le temps qui file entre nos pieds;
Dans un raid on se bat contre la nature, le profil du terrain, ou l'état de ce même terrain; 
En marathon, on lutte contre l'envie de marcher, de s'arrêter, sans aucune excuse;
Dans un raid, celle du paysage à admirer et nous autorise à souffler un peu, celle du dénivelé qui en lui-même impose de marcher, sans celle de nos jambes qui font mal; 
Mais, dans un marathon, quel bonheur de sentir la "machine" qu'est notre corps fonctionner, comme un métronome, parce que notre volonté la commande, et ce coeur qui bat sans s'emballer, toujours battre, ces jambes qui résistent à la douleur pour nous porter jusqu'au bout, jusqu'à la ligne d'arrivée sur l'hypodrome où (on n'achève bien les chevaux ?!)... 
Où ? Où, il n'y a presque plus personne, même quand on met moins de cinq heures ... Cette ligne d'arrivée où on s'excuse presque d'être "en retard". Cette arrivée où on nous tend un T-shirt XXL ( qui correspond à très peu de gabarit dans un marathon !? A moins que ce soit des fins de stock ?!); cette arrivée où on nous tend un pochon avec des prospectus touristiques en anglais !!! Une fois de plus, cherchez l'erreur !
Bon, décidément, en Calédonie ...
Mais aucun vrai marathonien ne court pour une de ces "récompenses terrestres", quoiqu'il en faudrait peut-être de plus consistantes pour attirer les "autres" sportifs.
Notre bonheur sera toujours d'en avoir terminé, d'avoir dominé ce monstre de la course à pied que reste le MARATHON.

jeudi 28 août 2008

Un gouvernement qui travaille.

Tout le monde "ne s'amuse pas", notre Gouvernement de Nouvelle-Calédonie travaille.
Les travaux pour un schéma d'aménagement et de développement de la Nouvelle-Calédonie, "Nouvelle-calédonie 2025"; un ambitieux projet et de nature consensuelle, mais pour quel destin ?
Le schéma de mise en valeur des richesses minières dit "shéma minier" adopté; enfin, comme quoi tout arrive !
Les travaux sur le "dialogue social"; qui continuent envers et contre tout !
Les réglementations concernant la sécurité routière qui s'étoffent; pour arrêter le "bain de sang" sur nos routes.
Les signes identitaires qui émergent; un accouchement difficile !
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Il me semble, en dehors de toute polémique, que nous avons un gouvernement calédonien qui travaille. Je ne suis pas payé pour l'écrire ... Mais peut-être faut-il que nous sachions aussi le reconnaître et envoyer à nos élus, responsables gouvernementaux (que je ne confonds pas avec certains de nos (ir-)responsables politiques), quelque signe positif qui les encourage à poursuivre dans ce sens.
Je ne suis pas non plus payé pour distribuer des "bons points", mais je crois que le président Harold Martin parvient finalement à rendre concrète cette "fameuse" collégialité, peut-être pas si "fumeuse" que l'on prétend, (moi le premier!); Harold aurait-il trouvé le secret d'une collégialité active ?
Déwé Gorodey, Gérald Cortot, Jean-Claude Briault, me semblent s'entêter à marquer de leur empreinte leur champ d'action respectif avec une réussite certaine.
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Y- aura-t-il un AVANT et un APRES ce gouvernement Martin ? Qui aura été moins bruyant que celui de Marie-Noelle Thémereau, mais peut-être plus efficace et sûrement plus collégial.
Reste énormément de pain sur la planche (pas celle de l'éco-pain, d'abord !); le dossier controversé de la TVA sur lequel avait avancé Didier Leroux en est un exemple.
Finalement;
Au fil du déroulement de l'Accord de Nouméa, depuis 1998, Notre Pays et nos gouvernants atteindraient-ils la maturité ?
Et les citoyens de Nouvelle-Calédonie ont-ils atteint la maturité ???
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Chers lecteurs, ceci n'est pas un publi-reportage ! Juste un peu de sérénité et de lucidité dans un monde politique de brutes ...

mercredi 27 août 2008

Blog évolution. Commentaires réactions.

Je suis né au siècle dernier, au début des années cinquante.
Je ne suis pas né avec l'électronique; ni avec un ordinateur entre les mains.
En 1986, je m'initiais à l'informatique sur un "Commodore 64". Un dinosaure dans ce domaine.
Aujourd'hui je m'initie à la communication internautique et plus encore au langage bloggique.
... ... ...
En consultant d'autres bogs, je me suis rendu compte du chemin qui me restait à parcourir, mais je suis prêt à le faire, un peu.
J'ai eu du mal au début avec ce blog, comme avec un cheval rude; maintenant, je crois l'avoir amadoué. Alors, j'ai décidé d'aller un peu plus loin: réagir aux commentaires. Je réalise qu'ils peuvent me permettre de préciser ma pensée en partant de ce qui y est dit.
C'est ce que j'ai commencé à faire depuis un ou deux commentaires, et que je poursuivrai.
... ... ...
Une nouvelle expérience dans ce champ tellement ouvert, libre, autant inconsistant qu'empli de consistance qu'est "la toile".
Une "toile" qui permet tout, sans retenue; pour moi qui vient d'un temps où la communication prenait du temps, se contraignait du temps; mais aussi, exigeait encore le contact physique !

mardi 19 août 2008

Elections provinciales 2009: BILLET N°2.

Il y a huit jours, le 12 août, Les Nouvelles Calédoniennes rendaient compte d'une conférence de presse du Rassemblement-UMP sous le titre: "on travaille pendant que les autres s'amusent".
Moi, je m'amuse à voir comment certains pensent ... Y en a marre, mais vraiment marre de la manière arrogante de faire de la politique de la part des dirigeants de ce parti; et pour mes quelques lecteurs je vais remettre la petite pendule cérébrale de ces mêmes dirigeants à l'heure d'aujourd'hui.
Première remarque:
Le RPCR devenu Rassemblement a été il n'y a pas si longtemps, le champion de l'exclusion, même de leur chef historique, de la scission, de la fracture, des départs et que sais-je encore dans le genre "casse-toi"; et cela dès le début, pas si lointain, de ce nouveau siècle. Messieurs Lafleur, Louéckotte, Martin, Gomès, excusez du peu, en sont un témoignage ... sans parler d'autres moins célébrissimes !
Deuxième remarque:
Là je vais être mauvais-méchant ... Cette photo dans le journal centrée sur quatre dirigeants "blancs" donnent franchement à penser, soit que les "autres ethnies" ne sont plus vraiment le souci du Rassemblement, soit que les "autres ethnies" commencent à devenir rares au "rassemblement"; en particulier que les représentants charismatiques Kanak le sont devenus (rares).
Troisième remarque:
Monsieur Frogier n'a pas intégré que les temps ont changé ! Evoquer le nombre de groupes ou tendances politiques actuels comme "des schémas que nous avons déjà connus et qui ont mené la Calédonie à des événements douloureux" est une mystification de l'histoire de Notre Pays; voire une fumisterie, et je pèse mes mots. Monsieur Frogier ne s'est pas rendu compte que l'on n'est pas dans la même situation qu'en 1977, ni dans celle de 1984; monsieur Frogier ne s'est pas rendu compte qu'il n'est pas Jacques Lafleur; qu'il n'a peut-être pas les moyens de s'identifier à son ancien chef. Parce que 1977, j'y étais ! 1984, j'y étais ! 2008, j'y suis ! Et je ne vois pas comment on peut rapprocher et comparer ces périodes. Monsieur Frogier abuse de tels raccourcis historiques pour asseoir son futur électorat sur une peur que lui-même n'a peut-être même pas connu en ces époques-là!
Dernière remarque:
Monsieur Frogier fait, du mépris, une politique ! Mépris de l'histoire, mépris de nos institutions, mépris des ses concitoyens qu'il a la facheuse tendance à prendre pour des citoyens cons... Mépris aussi de nos jeunes, ceux qui sont nés après 1977, après 1984, dont les références sont peut-être ailleurs, les rêves peut-être différents ... En ce début de 21ème siècle.

Non, monsieur Frogier, à la veille des élections provinciales de 2009, la diversité des propositions politiques actuelle est un gage de démocratie, de diversité, de choix, de liberté pour tous les citoyens de Calédonie. S'il y a crise politique c'est dans le jeu des partis, oui; mais de là à évoquer un péril en la demeure politique calédonienne, je le conteste.
L'urgence et le péril seraient dans la crise sociale, dans la crise des revenus et du pouvoir d'achat pour une grande part de notre population, dans la crise de l'accession à la propriété, dans la quête d'une identité qui nous serait propre et dans laquelle notre jeunesse et toutes nos jeunesses se reconnaîtraient ... !!!

Messieurs les dirigeants du Rassemblement-UMP, continuez à travailler fort, vous en avez vraiment besoin pour progresser et nous offrir une proposition politique enfin digne de Notre pays, digne de Ses Gens, digne de Notre Histoire, digne de Notre Avenir ...
Merci !

lundi 4 août 2008

Etrange pays, étrange ville; étrange société ...

Dimanche matin 8 heures, plage de Magenta, départ du trail "interurbain" auquel je vais participer.

Le départ est prévu à 9 heures. Il doit avoir lieu en face de l'aéroclub.
On apprend que le départ sera déplacé 500 m plus avant en face de l'université car le bord de mer en face de l'aéroclub est "chaud": plusieurs dizaines d'individus ennivrés y sont stationnés et les organisateurs, sur les conseils de la police, ont préféré déplacer la ligne de départ "pour éviter tout ennui ou toute provocation".
Ces "individus" sont essentiellement des Kanak dont beaucoup sont encore présents, buvant et écoutant de la musique autour de voitures.
Le peloton de coureurs s'étoffe petit à petit et s'échauffe avant le départ; sillonnant l'endroit dans tous les sens.
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J'éprouve une étrange sensation d'incongruité; mais qui est incongru ?
Les uns s'éclatent dans le sport, les autres s'éclatent dans l'alcool ! Il fait beau, ce sera une belle journée.

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Mais où j'habite ?
Trois d'entre ces jeunes passent à côté de moi et de mon épouse pendant que l'on s'échauffe, tangant un peu, une bière à la main... Et un peu dans le vague. On les salue, ils nous souhaitent "bonne chance et bon courage" ! Nous les remercions.
Mais où j'habite ?
Dans le peloton des coureurs apparaît un groupe de jeunes Kanak et métis venus participer à ce "trail urbain", pas quelques unités, non, un groupe d'une vingtaine de coureurs.
Nous nous croisons les uns les autres.
Mais où j'habite ?
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Cette coéxistence est paradoxale, non ? Non.
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Je suis content, j'en suis arrivé au bout et à bout.
J'applaudis les autres coureurs, j'échange avec les jeunes (kanak et métis dont je parlais plus haut) venus courir...
Mais où j'habite ?
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Euh ! A part ça;
Belle course, je la recommande !
... ... ...
J'habite en Kanaky et en Nouvelle-Calédonie, un peu en France, peu nulle part, un peu partout !

Le goût de l'effort! le plaisir de courir! Merci à vous d'avoir participé à ce beau moment de sport !