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lundi 31 décembre 2007

2007/2008: De la désespérance à des espérances!

Merci M. FILLON! Premier ministre de la République Française.
Je comprends encore mieux la différence qu'il peut y avoir entre un homme d'état - comme Vous- et des tas d'hommes - comme M. Frogier. Ce dernier, pourtant député de la 2ème circonscription de Nouvelle-calédonie, n'a jamais su ou pu se hisser à la hauteur de cet accord historique qu'est l'Accord de Nouméa, qu'il dit avoir signé; mais l'avait-il seulement lu ? Notre Premier Ministre, lui, s'est mis tout de suite à la hauteur de la signature de l'Etat Français c'est-à-dire de la République Française, donc de la France.
Ce 20 décembre dernier a donc été un moment important, il m'a apporté un peu d'espérance quand j'errais de désespérance toute cette année 2007 ... En attendant ce qui allait sortir de ce Comité de Suivi des Signataires de l'Accord de Nouméa tenu à Matignon, sous la pésidence du premier ministre. L'Accord de Nouméa en sort consolidé. Il était temps, après dix années de tergiversations, accumulant du retard dans pratiquement tous les domaines de compétences, transférées ou non.
Des espérances donc pour l'année 2008...

mercredi 26 décembre 2007

Un nom pour notre pays.

Et un nom pour ce blog: chronique de ... Kanaky-Nouvelle-Calédonie.
"Kanaky-Nouvelle-Calédonie" est le seul nom pouvant être consensuel ! A lui seul il est reconnaissance de la préséance du peuple premier de notre pays, celui des Kanak; il exprime tout autant l'histoire de la "découverte" par les européens d'un archipel déjà peuplé qu'ils ont conquis et soumis après les insurrections de ses habitants; il est synthèse difficile, exigeante d'une reconnaissance réciproque.
Evidemment, je ne l'ai pas inventé mais je l'adopte. Après tout, dans cette même problématique, la "Papouasie-Nouvelle-Guinée", nous ouvre une piste de réflexion.
Un tel nom pour notre Pays en fera tousser plus d'un ! En particulier tous ceux qui dénient aux kanak le droit d'exister en tant que peuple ancien ayant imprimé de ses mains cette terre; tous ceux qui dénient aux colons et à leurs descendants le droit d'exister en tant que pionniers de l'histoire moderne de la Nouvelle-Calédonie...
Ce matin, passant devant la nouvelle et superbe mairie de La Foa, quatre drapeaux y flottaient:
Celui de La Foa avec son blason, celui de la Province Sud, celui de la France et enfin celui de l'Europe ! Cherchez l'erreur ... A moins que cela soit la volonté manifeste d'afficher une vision de l'avenir de CE pays, un constat consternant s'impose à mes yeux: la Nouvelle-Calédonie n'existe pas puisqu'elle n'a pas de drapeau, car pas de nom dans lequel chacun de ses habitants, et tous ses habitants pourraient se reconnaître.

samedi 15 décembre 2007

Enracinement.

Cette photo de Tchamba, dans la chaîne calédonienne, sur la Côte Est de la Nouvelle-Calédonie, qui illustre ce Blog, ne représente pas l'image idyllique trop souvent colportée des tropiques, avec la mer et les plages de sable blanc!
Non;
Elle montre quatre sapins, plantés par mon père né à Poindimié (comme son propre père), il y a longtemps (il est décédé à 84 ans en 2001). Quatre sapins plantés sur notre petite terre de Tchamba qu'il a travaillée, comme elle a été travaillée par ses parents il y a bien plus longtemps encore, cette même terre qu'ont travaillée plus avant encore les ancêtres des Kanak actuels.
Ces sapins sont les symboles de l'enracinement nécessaire pour prétendre être d'un pays...ou pour prétendre le connaître et le comprendre un peu.
Ces sapins sont le temps et la durée qui fondent la mémoire, permettent l'acculturation et conditionnent la construction de l'avenir. Rien ne se fonde sans du temps, sans mémoire de l'histoire, sans volonté aussi.
Cette mémoire, c'est un partage du temps avec d'autres, partage qui fabrique de l'histoire pour se prolonger dans une vision de l'avenir.
C'est bien ce qui a inspiré quelques éléments clés constitutifs de l'Accord de Nouméa, éléments qu'ont approuvés les citoyens calédoniens lors du référendum de mai 1998. Ces éléments sont par exemple, le corps électoral spécial, la notion de citoyenneté, la volonté de favoriser l'emploi prioritaire des citoyens de Nouvelle-Calédonie, la définition de signes identitaires ...
Alors;
Je n'arrive pas à comprendre que des politiciens, des migrants récents, des associations d'intérêts particuliers, puissent remettre en cause ces "fondamentaux" de l'Accord de Nouméa... Je n'arrive pas à le comprendre ! Je n'arrive décidément pas à comprendre que l'on puisse assimiler un Accord honoré par la République Française dans sa Constitution puisse être assimilé à de l'exclusion ... puisqu'il fonde l'avenir. Paradoxalement, je dirai même que cet Accord est une Ouverture vers l'Autre, il permet la sérénité, il fonde la sécurité, il garantit la liberté de chacun, et en particulier de ceux "qui arrivent"... Il est donc en finalité la condition du développement économique, de la liberté d'entreprendre et de circuler, de l'épanouissement de chaque individu et de toutes les communautés de Nouvelle-Calédonie.
Et;
Je tiens à témoigner pour ceux qui n'ont pas cette Mémoire de Notre Pays, que la Nouvelle-Calédonie a été pour moi qui la pratique depuis 56 ans autant Enfer que Paradis !!!
Alors;
Préservons l'Avenir en faisant preuve d'un peu d'intelligence.

lundi 10 décembre 2007

Coup de dérive.

Il est un peu tard ce soir sous le ciel du Tropique du Capricorne, et, ça ne va pas bien dans ma tête...
Le Comité des Signataires de l'Accord de Nouméa va avoir lieu en France très bientôt, le 20 décembre 2007 ( au fait ! Désolé pour ceux qui préfèrent "Métropole", mais je n'ai pas encore trouvé ce pays sur la planisphère ! Par contre "France" c'est beau et j'aime bien la "France") .
Dans quel contexte va-t-il avoir lieu, ce Comité des Signataires ?
Car, en Nouvelle-Calédonie c'est le cadet des soucis pour tout un chacun.
Ici, on ne pense plus que par l'argent. Oui! C'est le "new dream"! le nouveau rêve.
En calédonie, le "Fric" est le nouveau paradigme, c'est-à-dire le modèle conceptuel dominant.
Les riches en veulent beaucoup plus, les pauvres...en veulent un peu plus, les industriels en veulent plus pour leurs actionnaires ou leurs fonds de pensions, les politiciens en veulent plus parce qu'ils s'occupent de Nous ! Les intellectuels en veulent plus parce qu'il n'y a pas de raison qu'ils n'aient pas leur part, les syndicalistes en veulent plus par principe. Les retraités expatriés en veulent plus, car le soleil des tropiques, ça coûte cher.
Et moi ? J'en veux plus aussi, car j'ai assez ramé pour les Autres, n'est-ce-pas?
Bon, ce Comité des Signataires, à quoi pourrait-il servir ? Donc.
Avec;
Un Rassemblement-UMP, "droit dans ses bottes" qui veut tout à la fois plus de France pour la sécurité qu'elle est sensée garantir et pas trop de France quand même pour ne pas en avoir les contraintes et faire quelques petites affaires!
Un FLNKS, "droit dans ses bottes" qui veut croire que l'indépendance surgira naturellement au bout d'un parcours intitulé "Accord de Nouméa" tout en continuant à afficher haut et fort son slogan d'Indépendance Kanak Socialiste ( et Révolutionnaire (!) pour quelques uns).
Un Avenir Ensemble "droit dans ses bottes" qui n' a même pas peur d'être une "troisième voie" regroupant des leaders qui n'arrivent pas à être ensemble !!! Cherchez le comble... Pas vraiment sérieux!
Donc;
Un Comité des Signataires à la veille des fêtes de Noël et du Nouvel An, quand le souci prioritaire pour tout un chacun n'est sûrement pas cette réunion à 22000 km! Et pourtant , nos hommes et femmes politiques, autour de M. Fillon, ne pourraient-ils pas nous offrir le plus beau des cadeaux de Noël et le plus beau tous les voeux du Nouvel An, si bien exprimés par ce fameux rêve de Martin Luther King:"...le rêve que les hommes, un jour, se lèveront et comprendront enfin qu'ils sont faits pour vivre ensemble comme des frères...".
A défaut, rêvons donc que nos représentants à ce Comité de Suivi retrouvent la voie et les voix du consensus intelligent.
Mais;
Nos politiciens ne sont pas des rêveurs, ils aiment d'ailleurs à se revendiquer pragmatiques. Eh bien! Qu'ils sachent que tout homme privé de rêve est condamné...à mourir! Et c'est pour cette raison que l'on a tous besoin de ... dormir de temps à autre.

dimanche 9 décembre 2007

De la démocratie calédonienne.

La démocratie peut devenir dictature;
Lorsque la peur, l'ignorance et l'indifférence, l'arrogance et la bêtise, le racisme et le conformisme, l'orgueuil et l'envie, ou encore l'argent et le pouvoir utilisent la liberté que cette-même démocratie offre...pour imposer leurs règles.
La Nouvelle-Calédonie peut toujours devenir un paradis pour ces "anti-valeurs", ces "mauvaises herbes" comme on dit chez nous. Le microcosme calédonien leur offre trop souvent un excellent terrain (ou un terreau ?) pour s'épanouir...
Si chaque citoyen devient lui-même une parcelle de ce terrain, s'il constitue un élément de ce terreau ;
Par exemple;
Lorsqu'il n'écoute qu'une seule radio, ne lit qu'un seul journal, n'exerce pas son libre arbitre en suivant aveuglément tel ou tel parti politique ou tel ou tel syndicat; lorsqu'il est sûr de son bon droit en ométtant de prendre en compte celui de l'Autre...

samedi 8 décembre 2007

Ouverture de la chronique.

J'ai décidé d'utiliser la possibilité qu'offre internet et Google pour exprimer quelques réflexions sur mon pays, la Nouvelle-Calédonie. J'ai commis deux essais: "Nouvelle-Calédonie: quel avenir pour l'indépendance" publié en 1997 et "L'avenir de la Nouvelle-Calédonie en question(s)" publié en 2000, sous titrés " Du rééquilibrage des idées" tomes I et II aux éditions "Ile de Lumière".
Avec ces écrits, je souhaitais partager de manière originale, mon expérience de citoyen actif de la Nouvelle-Calédonie, dire aussi ma passion pour cet archipel qui m'a vu naître et pour les gens qui l'habitent, exprimer mes idées en général et mes réflexions politiques en particulier pour contribuer à un avenir plus harmonieux pour cette Terre, belle, rude et déchirée...
Mais;
Les médias, le monde politique en place, les "intellectuels" locaux ou expatriés ont fait preuve d'un ostracisme méprisant à l'égard du broussard-intellectuel-autodidacte que j'étais et que je suis toujours, si bien que très et trop peu de mes réflexions ont pu trouver un écho sur la place publique néo-calédonienne.
C'est donc à travers cette petite "chronique d'un avenir" et grâce à cette superbe invention qu'est "la toile", le WEB, que je compte émettre mes réflexions par-dessus les têtes de ceux que "les gens comme moi" agacent.