mercredi 14 janvier 2009
Une violence kanak prévisible ?
Oui, parlons de cette violence qui couve chez les Kanak, et pas seulement chez les jeunes.
Parlons de la violence de la colonisation, qui perdure sous des formes modernisées en ce 21ème siècle.
Parlons de la violence faîte à ces hommes et ces femmes cantonnés dans des "réserves", condamnés à disparaître de "la grande histoire" dans les années 1920.
Parlons de la violence de toutes ces images chocs qu'internet et les médias véhiculent.
Parlons de la violence du mal être de ceux qui ont si peu quand d'autres à côté ont tant.
Parlons de la violence des rapports de domination entre les hommes, selon qu'ils ont le pouvoir politique ou économique, selon la couleur de leur peau, selon qu'ils sont instruits ou non, selon qu'ils sont hommes ou femmes.
Parlons de la violence de l'Ecole Républicaine incapable à produire plus d'élites kanak au cours des 156 années de présence française.
Parlons de la violence faite aux fesses de femmes noires offertes que les missionnaires ont voulu cacher quand les fesses de leurs femmes blanches étaient couvertes de jupons; pour qu'au 21ème siècle, les fesses de femmes blanches s'exposent sans vergogne quand les fesses des femmes kanak sont cachées sous des robes dites "missions" !
Parlons de la violence d'un rapport à la Terre aussi improbable, difficile, que toujours remis en question.
Parlons de la violence de ces "grands" médias populaires locaux si timorés ou ignorants de leur propre pays, champions du "pas de vague" ou du conformisme, du publi-reportage; incapables du moindre journalisme d'investigation.
... ---...
Parlons de toutes ces violences qui, comme dans une tragédie, en un même lieu, un même temps, une même action, frappent le cerveau de ces hommes-femmes; et dont ils ne peuvent s'échapper au pire qu'à l'aide de quelques expédients alcoolisés ou cannabisés, au mieux en s'accrochant à quelque religion un peu plus généreuse.
Comme je les comprends.
Comme je comprends leur révolte insoutenable.
Comme je comprends leur tentation suicidaire; sous quelque forme ...
Que faire ? Aurait dit un Lénine. Qu'y faire, dirais-je ?
...---...
Et pourtant, combien Notre Pays est beau, si riche, si plein "d'à venir" heureux; ou d'avenir incertain ...
Et pourtant, il y a de nombreux Kanak au volant de beaux 4x4; accèdent-ils enfin à la "réussite" ?
Et pourtant, il y a de plus en plus de serveuses Kanak dans les restaurants; sérieuses et engagées dans leur job ! Bon signe ? ...
...---...
Je sais le bonheur de vivre en Calédonie, je connais les bonheurs des coups de fête sans se préoccuper de l'origine de l'un ou de l'autre, j'aime les métissages, des corps, des idées, des coups de gueule; j'ai peur de cette violence, latente, cachée, contenue, retenue, soudaine, mortelle, trop souvent.
Alors, cette violence kanak:
Anecdotique ? Négligeable ? Collatérale ? Fantasme ?
...---...
Amen.
Parlons de la violence de la colonisation, qui perdure sous des formes modernisées en ce 21ème siècle.
Parlons de la violence faîte à ces hommes et ces femmes cantonnés dans des "réserves", condamnés à disparaître de "la grande histoire" dans les années 1920.
Parlons de la violence de toutes ces images chocs qu'internet et les médias véhiculent.
Parlons de la violence du mal être de ceux qui ont si peu quand d'autres à côté ont tant.
Parlons de la violence des rapports de domination entre les hommes, selon qu'ils ont le pouvoir politique ou économique, selon la couleur de leur peau, selon qu'ils sont instruits ou non, selon qu'ils sont hommes ou femmes.
Parlons de la violence de l'Ecole Républicaine incapable à produire plus d'élites kanak au cours des 156 années de présence française.
Parlons de la violence faite aux fesses de femmes noires offertes que les missionnaires ont voulu cacher quand les fesses de leurs femmes blanches étaient couvertes de jupons; pour qu'au 21ème siècle, les fesses de femmes blanches s'exposent sans vergogne quand les fesses des femmes kanak sont cachées sous des robes dites "missions" !
Parlons de la violence d'un rapport à la Terre aussi improbable, difficile, que toujours remis en question.
Parlons de la violence de ces "grands" médias populaires locaux si timorés ou ignorants de leur propre pays, champions du "pas de vague" ou du conformisme, du publi-reportage; incapables du moindre journalisme d'investigation.
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Parlons de toutes ces violences qui, comme dans une tragédie, en un même lieu, un même temps, une même action, frappent le cerveau de ces hommes-femmes; et dont ils ne peuvent s'échapper au pire qu'à l'aide de quelques expédients alcoolisés ou cannabisés, au mieux en s'accrochant à quelque religion un peu plus généreuse.
Comme je les comprends.
Comme je comprends leur révolte insoutenable.
Comme je comprends leur tentation suicidaire; sous quelque forme ...
Que faire ? Aurait dit un Lénine. Qu'y faire, dirais-je ?
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Et pourtant, combien Notre Pays est beau, si riche, si plein "d'à venir" heureux; ou d'avenir incertain ...
Et pourtant, il y a de nombreux Kanak au volant de beaux 4x4; accèdent-ils enfin à la "réussite" ?
Et pourtant, il y a de plus en plus de serveuses Kanak dans les restaurants; sérieuses et engagées dans leur job ! Bon signe ? ...
...---...
Je sais le bonheur de vivre en Calédonie, je connais les bonheurs des coups de fête sans se préoccuper de l'origine de l'un ou de l'autre, j'aime les métissages, des corps, des idées, des coups de gueule; j'ai peur de cette violence, latente, cachée, contenue, retenue, soudaine, mortelle, trop souvent.
Alors, cette violence kanak:
Anecdotique ? Négligeable ? Collatérale ? Fantasme ?
...---...
Amen.
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