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mercredi 5 décembre 2012

Retour aux cases de départ ... Celles qui n'étaient pas dans la ville !

J'ai préféré ne pas réagir "à chaud" à toutes les péripéties qui ont entouré l'implantation, l'occupation puis la destruction des cases construites dans Nouméa à l'occasion des fêtes de la citoyenneté de septembre dernier (drôle de fête et drôle de citoyenneté).
Beaucoup (trop ?) de choses ont été dites et écrites sur le sujet. Alors pour ma part je voulais simplement évoquer une période de l'histoire récente de Notre Pays; récente pour moi, lointaine pour d'autres et ignorée pour beaucoup, voire enterrée !
Cette période, à la fin des années soixante-dix et au début des années quatre-vingt, c'est celle des "cases symboliques" que les Kanak construisaient sur les terres des colons (*) pour afficher leur revendication. Ces "occupations de terres" ont bouleversé la Brousse Calédonienne, la vie des colons et la relation de ces derniers avec leurs voisins "les indigènes" (comme ils les nommaient à l'époque).

Cette évocation m'est venue sans forcer, naturellement, accompagnée du souvenir d'une prise de conscience brutale à l'époque: la TERRE représentait LE contentieux majeur entre le Peuple Kanak et les Calédoniens non kanak (descendants de colons "blancs", javanais, etc).
En cette période, Nouméa continuait à vivre sur son petit nuage ... Et je me souviens avoir pensé: "un jour ou l'autre, Nouméa n'échappera pas à la revendication kanak, sous une forme ou une autre, peut-être sociale ou culturelle, voire économique". Trente ans après les premières revendications de terres, au début des années 2000, avec les revendications dures de l'USTKE, Nouméa a commencé à réaliser que les Kanak existaient dans le domaine social et économique, en tout cas ils voulaient exister. Le contentieux entre Kanak et Non-Kanak s'est déplacé ... Pour porter sur le TRAVAIL ?
L'histoire continuait ...
Et, cette année des "cases symboliques" kanak ont occupé La Ville ...!!!
Et, l'histoire de la Nouvelle-Calédonie continue à bégayer ...

Juste retour des choses ? Ou plutôt juste une nouvelle étape de la longue lutte des Kanak pour affirmer leur identité, pour conquérir leur juste place dans un pays, le leur, que trop de gens à la mentalité rabougrie, leur dénient encore, ouvertement ou de manière subliminale ...

Mais, NOUS, ceux dont les terres ont été revendiquées ou leurs descendants, nous qui avons souffert en ces périodes troublées, nous qui n'avions pas toujours compris la revendication kanak, nous qui avions compris que Notre Pays ne pouvait plus rester en l'état, nous qui essayons d'oublier ...
NOUS, nous espérions de la Citoyenneté Calédonienne prévue dans l'Accord de Nouméa, comme un rêve pour dépasser et transcender nos différences ... Qu'est-elle devenue, qu'en ont-ils fait, qu'en avons-nous fait ?
RIEN.
Et le "Destin Commun" est devenu un véritable cache-misère !

(*) Pour mes lecteurs non au fait de l'histoire calédonienne, le sens du terme de "colon" tel que je l'emploie ici ne doit pas être confondu avec celui qui est employé à l'heure actuelle en Israël et en Palestine ... A moins que ... A moins qu'avec tout ce monde qui débarque sans qu'une véritable, authentique et régulatrice Citoyenneté Calédonienne ne soit mise en place, on aboutisse à une nouvelle colonisation de la Nouvelle-Calédonie (en tout cas, les Kanak pourraient recevoir comme tel ce phénomène)! Et là, Notre Pays aurait du souci à se faire: la période de paix des accords serait révolue, l'instabilité serait à prévoir (dont l'insécurité latente est une forme), le retour en arrière serait assuré.

Sur des thèmes semblables (histoire, mémoire, mentalité, citoyenneté), consulter:
http://chroniquekanakynouvellecaledonie.blogspot.com/2010/11/de-la-memoire-de-la-memoire-et-des.html
http://chroniquekanakynouvellecaledonie.blogspot.com/2011/03/les-mentalites-nont-pas-change-ou-un_30.html
http://chroniquekanakynouvellecaledonie.blogspot.com/2009/03/delinquance-avant-il-y-avait-moins-de.html
http://www.chroniquekanakynouvellecaledonie.blogspot.com/2009/10/la-citoyennete-comme-un-solution.html

lundi 1 octobre 2012

"On nous prend pour des abrutis !" Explication de texte !

"On nous prend pour des abrutis, on nous prend pour des cons" ...
C'est vrai que je, ou peut-être vous, nous (?), employons souvent cette expression par dépit ou par colère, en réaction à ces discours ou interventions, d'une nature ou d'une autre, auxquels nous sommes soumis, sans possibilité de réagir.
Frustrés !?
Trop souvent, l'homme ou la femme politique, (parfois aussi, quelqu'éditorialiste, commentateur ou animateur de médias), tient un discours simplificateur, manipulateur, harangueur, ou encore flatteur ...
Trop rarement il s'adresse à l'Intelligence, à notre intelligence, à l'intelligence du citoyen que nous sommes. Comme un déni !
C'est, en tout cas, pour ma part, un ressenti fréquent et fort !
Bon !
A moins que la nature du discours de nos politiques soit synchronisée sur ce que nous souhaitons entendre !
A moins que la nature du discours ne soit que le miroir de ce que nous avons dans la tête !
Notre cerveau brossé dans le sens du poil; car il peut en avoir du poil, notre cerveau, comme celui qui est dans la main qui ne travaille pas ! Quand notre cerveau refuse de réfléchir, préférant la facilité d'une harangue qui le flatte.
Alors, dans ce cas, c'est bien le citoyen, l'électeur, qui est le responsable, comme dans la fable de La Fontaine où le flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute ! Et finalement les hommes et femmes politiques vivent bien de nos votes et de nos deniers ...
Encore une fois, à titre personnel, je souffre de ces interventions ou de cette communication intellectuellement aliénantes.
C'est ce côté très réducteur de la politique et de sa fille bâtarde, la commmunication, la "com" comme "ils" disent qui m'est devenu insupportable !
Assez de flagorneries ! Oserais-je !
Haro sur sur les flagorneurs.
Ne pariez pas sur l'intelligence que vous êtes incapable de reconnaître chez vos concitoyens et encore moins de solliciter !
Sinon, l'alternative est simple:
Prenez des risques, exposez-vous, expliquez (ce qui est différent de "communiquez"), proposez, éduquez aussi ! Peut-être aurons-nous alors une chance de faire progresser Notre Pays !
Et de préparer son avenir, Notre Avenir.
Et, je pourrais enfin arrêter de m'énerver devant la télé ou la radio en râlant: "il nous prennent vraiment pour des abrutis !"

jeudi 27 septembre 2012

A Charly Pidjot.

Il aimait à m'appeler par le terme "Vieux", avec respect. Cela me faisait tout drôle, je me sentais honoré. Je ne savais pas que nous avions dix années d'écart, je viens d'avoir soixante ans ! Il en avait cinquante, trop jeune !
Je réalisais alors que lorsque je suis entré à l'Union Calédonienne, en 1977, j'avais 25 ans, que je fréquentais la tribu de La Conception pour aller chez le Vieux député Rock Pidjot; il devait déjà être là, dans les "parages", dans les familles, encore bien jeune, à 15 ans.
Je regrette Charly, il avait une vision de l'avenir ! J'ai eu l'occasion de lui en faire la remarque en l'engageant à COMMUNIQUER sur sa vision; car une vision tient plus de l'intuition que du raisonnement rationnel ! Et tout le monde n'est pas censé accéder spontanément à une vision !
Il en va de même pour Pierre Frogier, d'ailleurs, dans cette histoire de drapeau et de partage des pouvoirs !
Charly marchait sur une ligne de crête, moralement fort, physiquement affaibli. Il a trébuché, il est tombé, Yasur a avalé un homme patient et déterminé, parfois coléreux, à juste titre !
Notre Vieux Parti est décapité, une fois de plus ... J'en suis malade !
Il s'en relèvera, c'est sûr, mais à quel prix.
Kanaky-Nouvelle-Calédonie est une fille "un peu perdue"; son jeune cerveau part dans tous les sens; et ses parents, toujours aussi séparés, ne maîtrisent plus grand'chose, tout en faisant semblant ...
Charly, tu es mort en colère, tu l'avais crachée, après l'élection d'un drôle de président au Congrès, comme le Yasur, au pied duquel tu t'étais réfugié, pour te soigner. tu t'es senti trahi par des hommes et des femmes politiques de peu de foi ... De peu de foi en Ton Pays; celui qui les accueille pourtant !
Quand la politique se fait manipulatrice, Charly, ta foi en un pays réconcilié n'y peut rien.
Comment te rendre hommage, Charly, peut-être en adhérant à nouveau à ce vieux Mouvement d'Union Calédonienne ? Comme pour faire la preuve que quelques uns avaient été touchés par ta démarche ... et celle de Pierre Frogier !
A bientôt, Charly, nous en reparlerons ensemble; repose-toi bien maintenant, tu as fait le job, merci !

mercredi 29 août 2012

Vigilance intellectuelle oblige !

Coucou me revoilà ! "Pour une sorte de deuxième saison" ! 
" Les Infos" ont disparu sans prévenir !!! Sans respect pour les lecteurs fidèles à la recherche d'informations et d'analyses un peu fouillées ! Les laissant là, en plan.
Notre pays est à la dérive, une fois de plus ... De mon point de vue. C'est ce point de vue que je veux à nouveau soumettre à la réflexion de tous ceux qui souhaitent mieux comprendre Notre Pays ... Et, ce faisant, réfléchir moi-même à quel monde est possible en Nouvelle-Calédonie.
Elections législatives, élections à la présidence du Congrès, la confusion est totale, le désordre est de mise, on (qui ?) nous (qui ?) prend pour des abrutis, ce n'est pas nouveau; en Calédonie on aime ça !
Aucun esprit (journaleux ou intello) ne se risque à critiquer, avec un peu d'objectivité, la situation du Pays; on reste dans le commentaire flatulent ou pédant; quelques vrais intellectuels nous proposent malgré tout leurs analyses sans trop prendre de risques toutefois; le pays du non-dit, jadis décrypté par Louis-José, revient en force ...
Ou bien quand on parle, c'est le règne de l'invective et du raccourci !
Alors, je reprends la plume de mon ordinateur. Comme un devoir, mais avec humilité, complexité oblige !
Mais, ce sera sans commentaires !
Oui, ce sera une écriture à sens unique.
J'en ai marre de ces sites où tout et n'importe quoi peut être écrit, avec si peu de fondement, si peu de réflexion.
J'ai la prétention d'avoir quelque peu d'expérience de Notre Pays et beaucoup de recul.
Donc:
J'écris, tu lis, tu réfléchis, surtout ... Ou tu t'en vas !
C'est la règle.
A très bientôt ! Ou ... A jamais.