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jeudi 31 juillet 2008

Journée mondiale des peuples autochtones: contribution.



(*)
Samedi 9 août était décrétée "journée mondiale des peuples autochtones" par l'ONU.
A Nouméa cette journée était relayée sur la place du Mwaka par le CNDPA, le Conseil National du Peuple Autochtone.
J'ai voulu contribuer à cette journée de deux manières: la première en re-publiant ci-dessus un chapitre de mon second essai(*) qui rendait hommage à la lutte du Peuple Kanak; la deuxième en partageant ci-après mes interrogations sur le sens même de cette manifestation en Nouvelle-calédonie, alors que des avancées fondamentales sont dors et déjà inscrites dans l'Accord de Nouméa, et mises en oeuvre.
Peut-être y-a-t-il quelque frustration profonde qui s'exprime dans la revendication "d'autochtonie" qui ne trouve pas écho dans celle du FLNKS voire dans la revendication d'indépendance?
Si c'est le cas, il faut y être attentif et s'y pencher.

Toujours est-il que pour les "non-Kanak", "non-autochtones", peut-être aussi "non-indigènes" et pour moi donc, c'est un peu la confusion !
Si le Peuple Kanak, le peuple autochtone, le peuple indigène ne font qu'un, pourquoi ces trois termes et ces trois revendications ? Que recouvrent-elles exactement ?
J'ai suivi quelques débats et interventions sur Radio Djiido, ils ne m'ont pas éclairé sur cette question !
Il y a le FLNKS qui revendique représenter le Peuple Kanak, le CNDPA qui revendique représenter le peuple autochtone, le CRI (Comité pour la revendication indigène) dont on parle moins qui revendique néanmoins représenter le peuple indigène, le Sénat Coutumier qui est censé représenter les Kanak et leurs aires coutumières dans le cadre de l'Accord de Nouméa; et aussi tous les partis politiques Kanak ... Avouez qu'il y de quoi s'y perdre et le Kanak d'abord !

Et les "non-Kanak-non-autochtones-non-indigènes-non-coutumiers" dont je suis, de s'interroger . J'arrivais, après un long bout de chemin à côté et avec le Kanak, à une compréhension la plus grande possible, la plus complète, la plus complexe aussi de mon voisin Kanak, et voilà qu'il me faille à nouveau repartir en quête d'une nouvelle réalité apparue au détour des 20ème et 21ème siècle !
Dur, dur ...

L'autochtonie, l'indigénéité, recouvrent-elles des réalités kanak non prises en compte par l'Accord de Nouméa ? A moins qu'elles ne fondent une revendication plus radicale, plus fondamentale, non ou mal exprimée ni prise en compte voire étouffée dans cette ambiance politiquement lénifiante actuelle. Une revendication qui dépasserait voire subimerait la revendication d'indépendance politique ?

(*) Extrait de "L'avenir de la Nouvelle-Calédonie en question(s)" publié aux Editions Ile de Lumière en 2000.



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