Consultations de ce blog depuis son ouverture:

mardi 14 décembre 2010

Une chronique qui affiche trois ans ...

Entre "diachronisme" et synchronisme ...
Ou simplement ... Anachronisme !


8 décembre 2007, 14 décembre 2010;
Plus de 4300 pages vues
A ce jour;
135 billets écrits.


A développer:
Contre les experts,
Une pensée décomplexée;
Contre les simplistes,
Une pensée complexe;
Contre les couards,
une pensée libre;
Contre les bornés,
Une pensée ouverte.


 Avec;
Une obsession:
Devant la complexité des choses, de la vie, d'une société humaine,
De la Calédonie, Mon Pays
Ne jamais hésiter à changer de point de vue,
Pour renouveler le regard.


Et,
Une volonté:
Exprimer une pensée passerelle,
Qui jamais n'assènera La Vérité
Mais toujours écoutera Les vérités
De chacun ...


J'appartiens à la petite nation de la "zone frontière",
Hommes et femmes inclassables,
Passeurs inlassables,
Franchisseurs courageux
De lignes de crêtes,
Séparant toutes ces communautés
Souvent fâchées entre elles,
Ou se méfiant les unes des autres.


Ce blog n'a pas d'autre ambition
Que de témoigner d'un vécu et d'une pensée réfléchis sur la Calédonie, Mon Pays
Pour les partager sans trop d'espoir d'être lu
Par ceux qui en auraient le plus besoin.

A travers cet océan éthéré qu'est Internet.
Frêle barque, avant de disparaître ...

Dans ce blog
C'est l'écriture qui parle.
Un choix;
Où le style veut faire se rejoindre
Les contraintes de l'Ecrit et la légèreté de la Parole
D'où cette liberté dans la forme
Qui pour autant refuse la vulgarité.

Merci à mes fidèles lectrices ... Et lecteurs
De poursuivre cette lecture
Certainement, parfois obsessionnelle.

jeudi 9 décembre 2010

Hommage et reconnaissance à Jacques LAFLEUR; mais ...

Jacques LAFLEUR est décédé. Paix à son âme; je l'exprime du fond du coeur.
L'ingratitude est interdite.
Avoir négocié et signé les Accords de Matignon-Oudinot avec Jean-Marie TJIBAOU et avoir proposé cette solution consensuelle dans les années 1990 transformée en Accord de Nouméa négocié et signé avec les successeurs de Jean-Marie TJIBAOU font de cet homme un Grand Homme de l'histoire de la Nouvelle-Calédonie.
Après avoir mené une lutte sévère contre le FLNKS, jacques LAFLEUR a su aller au compromis pour ramener LA PAIX.

Mais les souvenirs et les rappels douloureux de ma mémoire qu'occasionne son décès ne peuvent pour autant être effacés. Ce serait d'une certaine façon lui faire offense. Tout a été dit dans les médias et par tout le monde ! Ce que je veux exprimer ici  et qui revient à la surface de cette mémoire blessée qu'est la mienne, c'est ce qu'il a pu représenter pour le petit calédonien que je suis, qui a, bien avant lui, et malgré sa jeunesse milité (comme quelques uns avant moi) pour une union entre le Peuple kanak et les autres communautés calédoniennes.
Moi, ma force, c'est que je ne suis rien et ne représente rien ! A part ce que je suis, un authentique descendant de colons bourbonnais et coolies qui se sont construits en Brousse !
Jacques Lafleur m'a fait souffrir; Lui n'en savait rien !
Fallait-il passer par toutes ces souffrances pour en arriver là: la reconnaissance du Peuple Kanak et de ses droits, pour garantir la paix ?
Jacques Lafleur a eu une influence incontestable sur l'histoire de Notre Pays, mais LA question qui me restera définitivement à l'esprit est celle-ci: une autre alternative existait-elle ?
J'oserai le OUI !
Pour signifier que le hasard existe et que "d'autres hasards" existaient pour la Nouvelle-Calédonie; je récuse tout déterminisme qui nous aurait conduits inévitablement à l'Accord de Matignon ainsi qu'à l'Accord de Nouméa !
Jean-Marie TJIBAOU qui a signé les Accords de Matignon-Oudinot, aurait-il accepté de les reconduire sous la forme de l'Accord de Nouméa ? Personne ne peut répondre à cette question par l'affirmative !
On ne refait pas l'histoire, paraît-il; mais la tentation reste grande d'y céder chez nos politiciens ou journalistes actuels, pour affirmer que c'était la seule solution ... Comme Jacques Lafleur y a cédé ! Moi, je crois, que TJIBAOU n'aurait peut-être pas accepté de surseoir une seconde fois au choix d'une solution politico-institutionnelle définitive pour la Nouvelle-Calédonie pour l'après 1998.

M. Lafleur est parvenu sur le tard aux valeurs de coeur et de respect voire de l'humilité qui ont remplacé avec bonheur le pragmatisme incontestable de l'homme d'affaires autoritaire.

Le petit calédonien de la Côte Est n'a pas oublié !
Ouaco c'est une chose, mais il y a tout un monde de la Brousse calédonienne qu'Il ignorait (et cette remarque vaut pour la plupart de ses successeurs actuels): mobiliser 30 000 personnes à Nouméa pendant "Les Evénements" n'a pas sauvé les Broussards de la Côte Est ... Et leurs terres. L'embuscade de Hienghène de décembre 1984 en a été la manifestation la plus cruelle et désespérante de cet état de fait, qui a vu l'assassinat de Louis Tjibaou, frère de Jean-Marie (dit "Loulou", que je connaissais et appréciais, un homme de coeur, simple) et de nombre de ses compagnons, tués par des caldoches, ceux qui vivaient à leurs côtés !
En cette période;
NOUS, LES CALDOCHES DE LA COTE EST, ETIONS EN PREMIERE LIGNE !
Occupation de terres, maisons brûlées, pressions psychologiques, peurs ...
Qui était à nos côtés ?
Certains, sont venus du Sud, parader ...
Certains d'entre nous, aussi, ont tout perdu ... D'autres, opportunistes, ont négocié ... Partis contre de l'argent !
D'autres enfin ont dialogué, avant M. Lafleur, avec Leurs Voisins, les Kanak !

J'aime tant Mon Pays et ses gens aussi, Kanak ou Caldoches, depuis si longtemps ... Cette Terre, surtout, dont je suis fait.
Que de souffrances, inavouées et tues ...
M. jacques Lafleur en est aussi un peu redevable.

Je ne l'oublierai JAMAIS !

mardi 30 novembre 2010

Mes tissages néo-calédoniens.

Sur le métier à tisser de ma vie
Mes tissages vont à foison
Mes tissages sont famille
Mes tissages sont amitié
Mes tissages sont sourire tendresse affection
Mes tissages sont attention écoute compréhension
Mes tissages sont intergénérationnels
Mes tissages croisent toutes les races toutes les cultures
Je tisse en noir en blanc en jaune
Je tisse des liens parfois relâchés oubliés

J'écarte ces mauvais fils qui fragilisent les liens
je ne conserve que ceux qui ont du coeur
Qui rendent solide l'attache
J'aime tisser ma culture mon savoir
Avec d'autres cultures d'autres savoirs

Je tisse une vision de Mon Pays
Beau métier tisser mais
Les fils manquent en Nouvelle-Calédonie
Le lien manque en Nouvelle-Calédonie

Quelques uns adorent tisser
Comme je le fais

Trop abhorrent tisser
Beaucoup ont peur de mes tissages
Préférant rester en pelote
Protégeant leur pelote
Quand d'autres préfèrent déchirer
Tout fil qui ne leur ressemble pas
Ils n'aiment pas mes tissages

En boule les Calédoniens sont souvent
Contre tout ils s'élèvent
Entre eux ils restent
L'amour tisse quelques fois les chairs
Mais trop de calédoniens dans leur tête et dans le geste
Méconnaissent ou rejettent ces tissages
Dans un "camp" ou dans l'autre
Qu'ils choisissent

Je n'ai pas choisi
La Calédonie Terre de Mes Tissages
Où les nuances arc-en-ciel des couleurs de peaux
Peinent à en faire
Une authentique et accueillante Terre de Métissage

Le Sage qui tisse est Métisse
La Sagesse qui lie est Métissage

Nabwé !

mardi 23 novembre 2010

De La Mémoire, de la mémoire, et ... Des mémoires calédoniennes !

Les mémoires; de quoi parle-t-on ?
De la faculté de conserver et de rappeler des états de conscience passés et ce qui s'y trouve associé.
De l''esprit, en tant qu'il garde le souvenir du passé.
De l'aptitude à se rappeler spécialement certaines choses.
De la conservation dans le cerveau d'impressions qui continuent à influer sur notre comportement sous formes d'habitudes.
De la faculté collective de se souvenir.
Et aussi:
De la mémoire affective, la mémoire sélective, la mémoire à court terme, la perte de mémoire, les troubles de la mémoire et ... De l'amnésie, par opposition.
(Extraits du Petit Robert).
Et gardez en mémoire ces définitions pendant que vous lisez la suite, pour que cette suite ait tout son sens jusqu'au bout !

La Mémoire que j'aime:
La mémoire, c'est parfois cette plage sur laquelle les vagues viennent s'étaler , pour en effacer les traces laissées par quelqu'histoire ...
La mémoire ce sont ces anticlinaux et ces synclinaux qui racontent l'évolution géologique mouvementée de la terre.
La mémoire ce sont ces fossiles où la vie rencontre la matière pour être transmise aux générations futures.
La mémoire c'est cette lumière qui nous vient du fond de l'Infini du ciel pour nous donner à voir ce que nous ne pourrons jamais voir "en vrai" et nous raconter l'Univers ... Et nous ramener à notre humaine petitesse.
La mémoire nous échappe parfois, elle est libre, autonome, elle se rappelle à nous la nuit, dans les rêves ou les cauchemars.
La mémoire nous oublie souvent; elle nous perd, elle égare nos mots ou nos pensées !
La mémoire se raconte par Nos Vieux, déformée, reformée, réformée, sublimée.
La mémoire, c'est UN mémoire, pour donner à réfléchir sans fléchir, une pensée organisée, structurée et fondée.

Que dire de la Mémoire et des mémoires dans notre pays, la Nouvelle-Calédonie ?
Que dire de ces impressions qui ont été conservées dans les cerveaux Calédoniens
Que dire de l'aptitude à se rappeler spécialement certaines choses en Nouvelle-Calédonie ?
Que dire de la faculté collective de se souvenir en Nouvelle-Calédonie ?
QUI se souvient de QUOI, en Nouvelle-Calédonie ?
Cette dernière question, comme les trois précédentes ne sont pas si anodines qu'elles paraissent.
Démonstration:
Un homme de soixante ans, est né en 1950, il peut se rappeler ce qu'il a vécu ces cinquante cinq dernières années, en Nouvelle-Calédonie ( ou ailleurs pour certains), il peut se rappeler aussi ce que son père, peut-être né en 1910, a pu lui raconter de ce qu'il a lui-même vécu, et se souvenir de ce que son grand-père né en 1870 lui disait de sa propre vie.
Cela signifie que les impressions laissées par leur passages peuvent être encore fortes dans les têtes des uns et des autres. Les souvenirs des colons et de leurs descendants peuvent être encore vifs ... Ceux des Kanak actuels, descendants des Vieux Kanak, vifs également; d'autant plus que la tradition orale conforte cette aptitude à se rappeler spécialement les choses.
Les épisodes de l'histoire calédonienne imprègnent probablement encore beaucoup de cerveaux actuels et vivants, jeunes par transmissions, moins jeunes ou vieux par transmission et par vécu :
Les dégâts de la colonisation causés chez les Kanak;
La dureté de la vie des colons éparpillés en Brousse;
Le bagne;
Les spoliations foncières;
Les insurrections kanak et leurs répressions comme la peur qu'elles ont pu susciter chez les colons;
Le travail forcé des javanais dans les caféries et celui des Vietnamiens sur les mines
Mais aussi:
Des traditions kanak ou néo-calédoniennes;
Les cultures;
Les petites histoires et les souvenirs.
Tout cela n'est pas si loin que nous ne les avons effacés de notre cerveau ! Ces souvenirs, ces impressions, ces habitudes de penser, sont toujours vivaces.

Que fait-on de Ces Mémoires, individuelles ou collectives, en ce début de 21ème siècle ? 
C'est sur ces strates de mémoires que la Citoyenneté aurait pu (dû ?) être fondée !
Et c'est aussi ici qu'intervient la problématique du volume des flux migratoires (qu'ils soient d'origine métropolitaines ou domtomiennes) ! Comment sont prises en compte ces Mémoires Anciennes quand ceux qui les portent sont (ou se sentent ?) noyés par un nombre proportionnellement important de "Mémoires Courtes", c'est-à-dire de mémoires qui ne recouvrent qu'un instant historique court de la Nouvelle-Calédonie. On veut construire un pays, mais "les approches pays", c'est-à-dire cette sensibilité "locale", née d'une prise en compte de ces mémoires vécues et vivantes, sont-elles valorisées ?
Le modernisme, le progressisme, le mondialisme justifient-ils le sacrifice de ces pans de mémoires installées dans des petits coins de notre cerveau ?
Nous avons un gros problème en Nouvelle-Calédonie avec "ça" ! Nous n'avons pas de Mémoire Commune. Et nous ne savons pas ou ne voulons pas reconnaître UNE mémoire commune sur laquelle nous bâtirions notre avenir; ou du moins nous avons chargé "le Destin Commun" ou cette "Communauté de Destin" de devenir cette mémoire commune qui nous manque tant.
En quelque sorte nous avons assigné au Destin Commun le devoir de construire et de devenir avant même d'exister, notre passé commun !!!
Paradoxal: l'oeuf-Destin Commun devient la poule-mémoire commune qui crée l'oeuf-destin commun qui crée la poule ...!
N.B. Je ne confonds pas dans ce billet La Mémoire des femmes et des Hommes de Notre Pays avec l'histoire de la Nouvelle-Calédonie enseignée à l'école ... L'évocation du passé n'est pas de la même nature pour l'une et pour l'autre.

Post-scriptum du 1er décembre 2010:
Dans cette évocation des mémoires j'ai omis volontairement la période dite des "Evénements" de 1984/1988; non pas qu'ils soient absents de mes souvenirs, bien au contraire, mais leur rappel fréquent finit par occulter, ou les renvoyer dans les limbes d'une mémoire vague, ces périodes plus anciennes dans nos mémoires et qui ont peut-être engendré ces "Evénements".

jeudi 11 novembre 2010

Vivre l'Avant "Après 2014" comme l'Avant 1998 ???

Ca y est, c'est parti ! Tous les partis (qui ne sont pas partis) s'activent. Avec le départ de Dassonville (qui lui, est parti, donc) et l'arrivée de Dupuy, la Machine de "l'Après 2014" est lancée.
Les "Ennemis de Trente Ans", tous ces hommes et femmes politiques, élus ou non, qui se connaissent depuis si longtemps, qui se sont af-FRONT-és ou con-FRONT-és, (FRONTs comme: F-I, F-ULK, F-LNKS, F-N, F-Républicain, F-Calédonien), mais aussi qui se sont réconciliés, "partenairiarisés", unis, désunis ... Ces "Ennemis de trente Ans" vont maintenant plancher sur "Après 2014".
Expertises (encore et une fois de plus), études et voyages d'études je suppose, réunions (secrètes) et côôllooooques, vont aller bon (ou mauvais) train pour nous concocter LA solution !
Peut-être sera-t-elle, une fois de plus la bonne ! Car de mon point de vue, les Accords de Matigon-Oudinot de 1988 comme ceux de Nouméa de 1998, malgrè des défauts incontestables (plus dans leurs mises en oeuvre que dans leurs lettres), resteront des modèles de compromis historiques et justes (toujours dans leurs lettres).
"Dans leurs lettres", car celles-ci sont imprimées, lisibles, incontestables !
C'est l'esprit de ces accords souvent (trop !) sujet à débats, interprétations et contestations qui ne fait pas l'unanimité. Chacun des signataires, et finalement chacun d'entre nous, citoyens ou non calédoniens, interprète ce qu'il a signé ou voté (lors des référendums) selon ce qu'il veut bien admettre dans son for(t ?!) intérieur.
MAIS,
Au quotidien, dans la VRAIE VIE, celle des quartiers, des villages, des tribus, des collèges et lycées, dans les rues et sur la route, sur la plage de Magenta ou à Nouville, à Bourail ou à Houaïlou, sur les mines ou dans les usines, sur les chantiers, dans les entreprises ...
Comment allons-nous vivre cet Avant "Après 2014" ?
Parce que ces années qui passent sont des années de vie, de nos vies ! La peur de l'Autre, la crainte de l'Avenir, les domineront-elles, nos vies, en attendant cet "Après" , si incertain ?
...---...
Je n'ai pas trop envie de vivre un Avant "Après 2014" comme j'ai vécu l'Avant 1998 !
(Et avant Avant, un Avant Evénements ...!!!)
Je me souviens,
En 1996, 1997, 1998, les élèves du collège que je dirigeais sur la Cote Est, qui déstabilisaient leurs professeurs à coup de " Madame, en 1998, c'est l'indépendance, vous allez partir "!
Ou ces supporters des équipes adversaires de l'équipe de France de foot-ball, pour marquer ostensiblement leur choix politiques !
Ou ces autres qui se voyaient déjà reprendre des terres qu'abondonneraient inévitablement des colons (au sens calédonien, s'entend).
Certains aussi, caillassages qui pouvaient être mis sur le dos de cette perspective ... Comme d'autres exactions.
C'était essentiellement le fait de Kanak, tout le monde l'a compris ! Et ce n'est pas insultant que de l'affirmer ! Au contraire ! Mais, tout le monde le comprend-il ? Tout le monde comprend-il un Malaise Certain chez les Kanak, Nos Frères ... Combien même, certains d'entres eux ont ... Réussi ! Se sont enrichis, ou occupent des postes importants et bien payés, dans des administrations publiques, ou de grandes entreprises !
...---...
En sera-t-il différemment dans cette période d'Avant "Après 2014" qui s'ouvre ?
Ces actes de délinquance kanak ou d'incivilités, jamais bien loin d'une forme de rebellion politique fondamentale, parfois même revendiquée à la barre du Tribunal !
Le rejet du système scolaire par certains jeunes et dont les Kanak sont l'échec majeur ...
La squatterisation d'une population dont les aspirations et les idéaux ne sont pas pris en compte par les promoteurs privés ou institutionnels en termes d'habitats (chocs psychosociologiques assurés pour des habitants agglutinés dans des cages à lapin quand la nature même de leur vie est liée à l'espace).
Ces Kanak parfois même montrés du doigt comme des étrangers en Province Sud, un comble !
Et bien d'autres distorsions majeures de la Société Calédonienne dont les Kanak, jeunes ou moins jeunes souffrent.
...---...
Alors, pour finir, aborder cet Avant "Après 2014" sans prendre en compte La Contradiction Fondamentale qui subsiste (persiste ?) après vingt ans d'Accords Matignon et de Nouméa entre le Peuple Kanak et le Reste de la Population Calédonienne conduira inévitablement à la déception. Cette contradiction qui tiraille tous les compartiments de la société calédonienne.

Cette contradiction "Kanak/ Non Kanak" dont le dépassement reste l'essence même de l'Avenir du Destin Commun.
Quoiqu'en disent ceux qui se voilent la face.

Post-sciptum du 13/11/2010:
Et cette contradiction sociétale calédonienne en recouvre une autre bien connue, de contradiction sociétale, plus universelle aussi, à méditer pour l'avenir:
La violence est d'autant plus présente qu'une société est inégalitaire !
Post-scriptum du 16/11/2010:
Précision. Evoquer une "contradiction" ici signifie que la société calédonienne porte en son sein des éléments qui au mieux sont différents, au pire divergent voire s'opposent ! Tout projet de société calédonienne harmonieuse et apaisée (comme celui plus ou moins explicite que porte l'idée de "communauté de destin"), devra résoudre (la dépasser, donc) cette contradiction c'est-à-dire trouver les moyens de rapprocher ses termes: réduire les frustrations, apaiser les craintes et les peurs, diminuer les écarts sociaux et économiques, favoriser les rapprochements culturels, garantir une éducation scolaire efficiente pour tous ... Non seulement en termes de mots, mais surtout d'actions dont les effets seront mesurables au niveau des individus et des groupes humains auxquels elles s'appliqueront.

mercredi 15 septembre 2010

De l'économie de com..ptoir à l'économie gadget et de com..munication.

C'était il y a plus de quatre ans !










Je me demande si je ne préférais les comptoirs, les vrais, ceux derrière lesquels le commerçant se tenait pour servir personnellement ses clients ! Ces "general store", comme celui de mes parents à Poindimié sur la Côte Est, magasins vendant de tout, petits, disséminés dans les villages en Brousse ! L'économie d'aujourd'hui se résume à de l'affichage...De la communication ! Jamais loin de la propagande ! Les régimes totalitaires seraient heureux de voir ce que l'on est capable de faire aujourd'hui pour asséner son "irraison", sorte de for(commu)nication économique violant les esprits faibles par de supers panneaux publicitaires vantant les "oképroduits" ou une industrie "faussement lokâle" fabriquant des ersartz de cassoulet, de chocolat Cadbury ou poulain, de faux-nutella mais que 98% des calédoniens soutiennent (pourquoi pas 99,99% pour cette évidence !)(*), et que sais-je encore ! Protections assurées par des gens qui, plus que probablement, ne jurent que par l'économie libérale ! Seraient-ils devenus cryptosocialistes ou "pire" communistes ? Au point de vouloir intervenir tous azimuts et régenter l'économie à coups de gadgetoproduits, gadgetofabricationslokâles, gadgetotaxes, que sais-je encore, (gadgetoministres ?) ? Que n'essaient-ils de vraiment libérer notre économie, en la débarassant de toutes ses lourdeurs administratives et bureaucratiques tout en soutenant la production locale, non pas en la protégeant mais en la stimulant ? Tous ces experts sont-ils à cours d'idées et si courts en réflexion ? Quand vont-ils intervenir "à bon escient" par exemple en supprimant l'incroyable couche de taxes qui plombe les prix des produits proposés aux consommateurs-otages calédoniens ?
Comme vous pouvez le constater, en visionnant mes quelques notes ci-jointes, la TVA, taxe moderne s'il en est, pourrait favorablement remplacer ces épaisses strates de taxes innommables favorisant tout à la fois l'illisibilité de la structure des prix, le maintien d'une bureaucratie douanière antiproductive et un niveau de prix insupportable pour le malheureux consommateur calédonien.
M. Didier Leroux, "ministre de l'économie" alors, malgré les défauts dont on veut l'affubler, avait au moins avancé concrètement avec des propositions courageuses pour la modernisation de l'économie calédonienne. Curieusement, ceux qui dénonçaient l'économie de comptoir calédonienne ne l'ont jamais vraiment soutenu !!!
A l'heure où on fait vraiment n'importe quoi en matière d'économie en Nouvelle-Calédonie, ou plutôt, à l'heure où la doctrine économique se résume à quelques gadgets semés par-ci par-là, je tenais à apporter ce témoignage qu'une alternative sérieuse et réfléchie, structurante, avait été initiée ... Depuis déjà avril 2006 ! Mais toujours prétendument à l'étude...

(*) Toute cette polémique autour de la protection de la production locale est stérile, on frôle parfois l'absurde ou le dogmatisme ... Ce matin, ma mère a acheté (par mégarde) du compost (eh oui !) "produit de Chine" (?!) ... A quand la production locale de compost produit plus cher que celui importé et qu'il faudra donc protéger ???
Faudra-t-il également interdire l'importation de sculptures ou autres produits d'artisanat ?
Entendons-nous bien, la promotion de la production locale ne passe pas par une protection dépassée de produits simplement recopiés localement en plus mal, dans un marché mondialisé, au détriment du consommateur finalement.
Place à l'innovation, que diable, à l'inventivité, à l'originalité, à la qualité aussi et alors, tout le monde sera gagnant !  
Et arrêtons de nous contenter de ces réformettes: manipulations de taxes, de quotas, de subventions par-ci par-là, de protections à gauche et à droite ...

Post-sciptum du 29 novembre 2010:
Si aucune réforme profonde et structurelle n'est faite pour sortir notre économie et notre fiscalité du "comptoir", il faut se poser la question bien connue:
"A qui profite le crime ?"; en d'autres termes, qui a intérêt à ce que la modernisation de notre économie et de sa fiscalité ne se fasse pas ? Et, attention, la réponse n'est peut-être pas celle que l'on croit, les "criminels" ceux que l'on pense ... Il est des évidences dont il faut se méfier et des boucs émissaires faciles à désigner qui évitent au petit peuple de voir ceux qui avancent cachés (nos milliardaires locaux sont parfois ces boucs émissaires et je ne cherche pas à les défendre; ils n'ont d'ailleurs pas besoin de moi), mais je ne veux pas qu'on me fasse prendre des vessies pour des lanternes !

mercredi 8 septembre 2010

Gros coup de fatigue ! Un peu de lassitude. Salutaires ?

Un carnet de bord (log), qu'il soit sur la toile (web) ou non, se devrait d'être tenu régulièrement, le mien ne l'est pas et ne le sera pas !
Le mien, de "web log", tenant plus de messages jetés à la mer dans des bouteilles, restera d'une périodicité aléatoire. Et je le préfère ainsi. Les lecteurs de mes billets, sont comme ces découvreurs de messages trouvés par hasard ou par intuition. Ils se disent: "tiens ! Je vais aller jeter un coup d'oeil, pour voir s'il y a du nouveau", sans en être jamais sûrs.


En vérité, il y a parfois chez moi, l'écrivant de ce blog, de la fainéantise intellectuelle
Parfois aussi, il y aurait tant de choses à dire sur tel ou tel événement, tant de réflexions à proposer, que je me sens submergé, ou embrouillé.
Parfois encore, c'est la lassitude qui prend le dessus, cette compagne qui m'a rejoint depuis quelques années pour me souffler : "à quoi bon, et, pour qui te prends-tu à vouloir proposer ces analyses ou réflexions, tu te crois en mission ?"


Ces pauses, et celle-ci en particulier, permettent de prendre du recul et de mettre de la distance entre soi et son blog, entre soi et ses lecteurs, autant qu'entre soi et tous ces événements qui interpellent quotidiennement.
Je ne suis ni journaliste professionnel, ni commentateur politique chevronné, encore moins censeur !  C'est pourquoi je préfère ne pas coller aux événements, sinon exceptionnellement. Et m'arrêter, un peu, pour souffler ...


J'ai quelques billets, écrits et stockés en mode "brouillon"; même pas eu envie de les publier, pas envie de ressasser, l'impression de me répeter, peut-être de lasser; certainement de me lasser. A moins que ce ne soit la Calédonie, Mon Pays, qui serait en train de me lasser. Par ses turpitudes quotidiennes, son ambiance délétère sociétale et politique.


Mais peut-être suis-je trop exigeant, ou incapable de coincer égoïstement MA bulle ! En restant indifférent au sort de mes compatriotes. Dois-je enlever mes lunettes polarisantes ou déconnecter mon cerveau polarisant, pour me laisser aveugler par toutes ces lumières que produit toute cette agitation d'électron-hommes chauffés à blanc par leurs peurs, leurs envies, leurs orgueils, leurs démons, leurs jalousies, leurs égoïsmes, leurs vanités, leurs mensonges, leurs méfiances, leurs hypocrisies, leurs leurres ... Et admettre qu'on n'y peut que peu.


Incapables que nous sommes devenus de distinguer la sagesse, la gentillesse, la générosité, l'humilité, la franchise, la simplicité, la solidarité, l'honnêteté, la confiance. Valeurs oubliées, désaffectées, terrains vagues de cette terre calédonienne trop occupée à courir, à "gagner plus", à se battre les uns contre les autres, à communiquer pour éviter d'écouter, à politicailler, pour un avenir dont le mot même m'écoeure comme m'écoeurent ces mots et expressions dont on use et abuse: "citoyenneté, rééquilibrage, destin commun ou communauté de destin, vivre ensemble, partage des richesses, toutes ethnies confondues, unis (!) ..."


Alors, coup de fatigue, lassitude ? Oui; SILENCE aussi, pour écouter et entendre les oiseaux ... De bons augures (parce que, pour moi, qui aime observer la Nature, les oiseaux seront toujours des présages favorables).

jeudi 5 août 2010

Citoyenneté, civisme ... Revenons à la source du sens des mots.

Intro: Sens interdit.
Par bien des aspects, la vie en société en Calédonie est devenue déplorable, malgré des apparences trompeuses voire flatteuses ...
Pour les uns il s'agit de s'y préserver une bulle qui peut parfois être en connection avec d'autres bulles semblables, des bulles dans lesquelles une liberté et une sécurité relatives vont donner une illusion de bonheur ... A "bon marché", parfois en solde !
Pour d'autres la bulle sera la tribu, protectrice ... Quand elle n'est pas exclusion ou expulsion, s'entend.
Il ya aussi les bulles du quartier ou du squat, du club, du groupe ou de "la bande"
Parfois,ces bulles se frôlent, s'entrechoquent, rarement elles fusionnent pour produire une bulle unique un peu plus grande,
Pour d'autres encore pas de bulles, des migrations permanentes perdus entre ces bulles, les perçant parfois pour les faire éclater ... Et s'éclater.
Plus de sens, sans sens, le sens de la vie en société humaine se dilue et se perd, un peu, beaucoup, chez nous.
Sauve-qui-peut ! (*)

Sens des mots.
Citoyenneté, civisme, civilité;
Citoyen, civique, civil;
Dans le bourbier des maux, l'emploi des mots dans tous les sens peut faire perdre le sens des choses !
Le bon sens voudrait qu'on évite les faux sens, l'usage de faux étant une spécialité calédonienne, pour retrouver l'essence des mots.
Bon sens.
Faut-il enseigner la citoyenneté à l'école et oublier d'appliquer et de faire appliquer les règles simples de civilité ?
Faut-il communiquer à tout va sur la citoyenneté pour en déplorer l'absence quand il faudrait évoquer le manque de civisme dont beaucoup trop d'adultes ont oublié le sens alors qu'ils sont sensés montrer l'exemple !
Plus de sens.
La politesse, le respect, comme le civisme sont-ils passés de mode, remplacés par ce mot fourre-tout qu'est devenu celui de "citoyenneté" en Nouvelle-Calédonie dans toutes les bouches ouvertes béates ou inquiètes sur les problèmes que rencontre notre société.
La citoyenneté, qu'elle soit de Nouvelle-Calédonie ou liée à l'appartenance à quelqu'état est devenue cet arbuste qui cache le désert de ces règles simples et universellement humaines qui régissent toute vie en société.
Donner du sens.
De nos jours, l'exemple de civisme, de respect mutuel, de civilité voire de civilisation n'arrive plus d'EN HAUT ! Ce HAUT, quelqu'il soit, qui manque tant aux jeunes d'aujourd'hui.
Ce haut qui pourrait être nos hommes et femmes politiques ...
Ce pourrait être les parents, les chefs de familles, les chefs de clans, les chefs d'entreprise ... Ou les syndicalistes !
Ce pourrait être les enseignants à l'école, dans les collèges et les lycées ...
Ce pourrait être les hommes d'Eglise ...
Ce pourrait être les grands frères ou les grandes soeurs ...
C'est peut-être TOI et MOI.
Sens autorisé.
On a oublié la vertu de l'exemple ! De l'exemplarité.
Cet exemple qui commence dès les premiers âges à faire son sillon. Ou à ne pas le faire si l'exemple manque ! Ou à virer de travers sous l'exemple mauvais ...
Cet exemple sans lequel aucune éducation, qu'elle soit familiale, scolaire, sociétale ou politique, n'est crédible !
Cet exemple par lequel tout est possible quand on se donne la peine d'y être sensible et de le faire vivre avec conviction, avec force. Avec un peu de courage aussi !

Conclusion: un sens unique.
La force de l'exemple et sa valeur, et en ce sens l'exemple est craint, c'est qu'on ne peut pas rejeter la faute sur l'Autre !

(*) J'aime bien évoquer la vie en société avec ses bulles ... Comme cette théorie astrophysique qui imagine l'univers formé de plusieurs univers-bulles flottant comme autant de galaxies se croisant, se télescopant, s'absorbant ou dégénérant ...

dimanche 18 juillet 2010

Merci, Monsieur le Premier Ministre Fillon ! Pour votre visite digne et honnête.

Je vous ai suivi, de loin, ne faisant pas parti de tous ces assoifés de reconnaissance qui vous ont collé aux basques.
J'ai apprécié votre posture, élevée et simple à la fois.
Vos interventions, sans langue de bois, auxquelles nos élus ne nous ont pas habitués.
Mais, il est vrai que vous êtes le Premier Ministre de la France !
Et que ceux qui se sont évertués à se montrer proches de vous lors de votre séjour, ne sont que de petits élus locaux d'un pays de 250 000 habitants (à peine le trois millième de la France) ! Certains semblables à cette grenouille qui voulait être plus grosse que le boeuf !
On avait parfois l'impression qu'ils étaient les élus d'un très pays trop grand pour eux... Celui de leur rêve de puissance. Heureusement qu'il y avait nos Vieux et nos Vieilles Kanak comme ceux qui vous ont accueilli à Tiendanite avec fierté et simplicité.
Grande a été votre prise de position, simple et sans ambiguïté aussi, pour l'élévation du drapeau de Kanaky au côté de celui de la France.
Votre intervention ce soir sur TNC a montré toute votre classe dans ce dossier;
Tellement éloignée des réticences, des marchandages, des magouilles, des frustrations, de mes compatriotes. Plus cons que patriotes en l'occurrence sur ce sujet du drapeau de Kanaky flottant au côté de celui de la France.
Ce drapeau que même les médias ne savent pas comment présenter (entendu: drapeau kanak, drapeau des kanak, drapeau du FLNKS, drapeau des indépendantistes, drapeau tâché de sang ...), à croire qu'ils sont étrangers à Notre Pays, ou qu'ils n'étaient pas là quand Jean-Marie Tjibaou l'a élevé au nom de Kanaky).
C'est bien le drapeau de Kanaky qui est élevé, ce pays rêvé par tout un peuple en quête d'une reconnaissance qu'encore quelques abrutis de mes patriotes cons, caldoches ou métros venus chercher et trouver fortune (indexée ou dans les affaires) lui refusent !
Les Kanak dérangent, M. le premier Ministre, et ils les "emmerdent" (je le sais depuis trop longtemps, à en être malade); mais vous, étranger à notre petit pays, vous les reconnaissez, c'est un comble !
Mais rassurez-vous, ces aigris ne pèsent pas lourd dans votre avenir politique, comme les afrikaneers n'ont rien empêché de l'évolution de l'Afrique du Sud, même s'ils ont pris le temps de lui faire du mal, continuez votre chemin, celui de la grandeur de la France que trop de Français de Calédonie méconnaissent !
Merci Monsieur Fillon !
Le petit Peuple Kanak est grand et intelligent, ses élus, certes, peinent à être à la hauteur de son destin, mais les autres, caldoches, métros, wallisiens et futuniens, tahitiens, réunionnais, antillais, indonésiens, vietnamiens, chinois, qu'attendent-ils pour lui reconnaître au moins son droit à voir son drapeau flotter à côté de celui de la France, quand eux-mêmes sont fiers du leur ... Chez eux !!!
Un drapeau pas plus entâché de sang que celui que la France a fait couler ici et ailleurs !!!
Messieurs les censeurs, marre de votre arrogance et de votre ignoble ignorance ...
Aujourd'hui, la France est grande, ses enfants calédoniens sont encore petits.
VIVE LA FRANCE, VIVE KANAKY, VIVE LA NOUVELLE-CALEDONIE, VIVE LA FRATERNITE DE NOS PAYS ET DE LEURS PEUPLES !


Post scriptum:
Et arrêtons cette agitation (masturbation ?) intellectuelle sur un drapeau commun qui relève plus de la quadrature du cercle que de la proposition réaliste (à ce jour s'entend ) ! Quand bien même il reste un idéal à atteindre.
Et puis, au moins, les joueurs de l'équipe de foot-ball de la Nouvelle-Calédonie (quasiment tous kanak) pourront agiter le drapeau de Kanaky en cas de victoire comme ils l'ont fait aux jeux précédents sans choquer (puisqu'il sera devenu l'un des nôtres - à coté du "Bleublancrouge" !) ... !!!


Post scriptum du 19 juillet:
Confirmation d'une incompréhension et d'une inculture politique mageures:
La toile fourmille de messages transférés par les uns ou les autres pour rejeter le drapeau du Peuple Kanak;
Au nom d'une soi-disant identité calédonienne commune ou d'une volonté des "jeunes" (sic) de voir un drapeau "neutre", ou encore au nom de l'Accord de Nouméa, car certains découvrent enfin cet Accord !  "12 ans après" le début de son application; que ne l'ont-ils lu plus tôt !
Douze années pendant lesquels rien n'a avancé sur la question du drapeau;
Peut-être que tous ces "jeunes" qui se réveillent aujourd'hui auraient pu se manifester, à l'Université, dans les lycées, pour, "toutes ethnies confondues" (re-sic), faire des propositions et solliciter nos politiques !
A tous je redis ma conviction:
La reconnaissance du drapeau du Peuple Kanak est une étape essentielle et incontournable, qui favorisera la construction d'un destin commun sur des bases authentiques. (Et non pas sur des incantations ...).

A bon entendeur ... Un éveilleur néo-calédonien.

jeudi 15 juillet 2010

Renouvellement du bureau du Congrès: quand la confusion devient la règle !

La confusion est donc devenue la règle au Congrès de la Nouvelle-Calédonie :
La (més)Entente Républicaine où les partenaires d'un jour deviennent adversaires du lendemain; se déchirant à qui mieux mieux sans politique cohérente et lisible !
Autant donc le dire: l'Entente Républicaine n'existe plus. Sauf à vouloir tromper le monde !
Le FLNKS, l'historique, celui qui regroupe l'UC, le Palika, l'UPM et le RDO, qui n'a plus de "Front" que le "F"; trop occupé à se déchirer pour nous proposer une vision commune de l'avenir !
Autant donc le dire: le FLNKS n'existe plus. Sauf à vouloir tromper le monde !
Mais la tromperie est trop souvent un mode de communication en politique... Comme dans la blague lue il n'y a pas longtemps et que je vous livre: "Comment savoir si un politicien ment ? Ses lèvres bougent !"

Lutte d'égos à défaut de confrontation de programmes;
Lutte d'idéologies "bon marché" à défaut de confrontation d'idéaux et d'idées.
Car en analysant bien ce qu'il se passe depuis quelques temps dans notre landernau politique calédonien, c'est bien de cette double confrontation dont il s'agit:
Lutte d'égos car ce sont d'abord les querelles de personnes, de personnalités qui prédominent à travers ces jeux curieux du style "je t'aime moi non plus" ...
Lutte d'idéologies "de comptoir" car ces égos servent des positions politiques plus proches de l'idéologie au sens restrictif du terme que de propositions d'actions concrètes efficaces et surtout au service de l'intérêt général. Des idéologies sous forme de catalogues de propositions plus proches de la démagogie où le discours prétendra toujours servir l'intérêt général ou encore les plus pauvres quand il sert en réalité des intérêts particuliers, partisans ou de lobbies.

Messieurs et mesdames, hommes et femmes politiques; descendez de vos perchoirs,
Rejoignaient la vie réelle, l'économie réelle, la société réelle, la délinquance réelle, le désespoir réel, le travail réel, la maladie réelle, l'école réelle, les quartiers réels ou les tribus réelles.
Si vous aimez votre (Notre) Pays, oubliez vos programmes irréels, irréalistes, vos spécialistes et experts (ou du moins laissez-les là où ils doivent être, universités ou bureaux d'études).
Venez nous rejoindre ... Sur cette terre âpre !

Mais, que l'on ne se méprenne pas sur mon propos: je ne suis pas contre la société (la classe ?) politique; il y a des gens que j'estime parmi les politiques, mais, autant je respecte l'homme ou la femme derrière le politique, autant je déteste le JEU politique auquel certains se livrent avec trop de délectation ! Quelques uns semblent même préférer plus le jeu et ce qu'il peut leur rapporter que la mission qu'ils se sont engagés à remplir en se présentant aux élections !
A moins que certains de nos politiciens ne se sentent "élus" au sens divin et biblique de ce mot ! Ce serait encore plus grave ...

Alors, aujourd'hui, en cette journée un peu spéciale du renouvellement du Bureau du Congrès et du vote du voeu portant sur l'élévation du drapeau de Kanaky au côté de celui de la France, j'ai décidé de faire une petite liste de mes péférences, quitte à m'exposer un peu; ceci dit, j'en ai tellement pris dans la figure au cours de ma vie sociale, professionnelle et politique que ... Même pas peur ! J'ai même envie d'être provocateur.
Bien sûr cette petite liste d'appréciation m'appartient (tiens ce doit être une déformation professionnel d'ancien pédagogue), mais elle reste fondée sur quarante années de pratique politique consciente de la Calédonie de l'intérieur ou dans l'observation attentive; où j'ai vu émerger tant d'hommes (et un peu de femmes) politiques; sans jamais céder dans le sectarisme ni l'ostracisme, l'esprit d'ouverture restant pour ma part la quintessence de l'honnête homme politique !

Let's gooooo !
J'aime bien Caroline Machoro et Gilbert Tyuiénon, ces enfants de Canala dont l'histoire boulversée et mouvementée a rendu plus lucides sur ce qu'il reste à construire et la difficulté à le faire.
J'aime bien Harold Martin, homme de droite et anti-indépendantiste certes, mais un des meilleurs connaisseurs de Notre Pays, de ses gens et de leurs contradictions, qui a appris mieux que beaucoup d'autres l'art du compromis pour le bien de tous; et qui a su évoluer.
Je regrette Didier Leroux, vrai centriste, une gageure en Calédonie, mais aussi une qualité en Calédonie; homme d'affaires bien sûr mais avec un souci sincère des plus humbles et de vraies réflexions et propositions pour une modernisation de notre fiscalité indirecte (TVA) comme de notre économie.
J'estime aussi Louis kotra Urégueï, dont on dit tant de choses, mais parce qu'il fait tant de choses (affaires, syndicalisme, politique), en fait un homme aimable (si, si, j'insiste) en privé et avant tout défenseur de son peuple (Kanak) en public.
Et puis il y a ceux que je ne connais pas assez mais auxquels j'aurais envie de "faire un crédit" de confiance ... Jusqu'à preuve du contraire; comme Eric Gay ...
Il y a Pierre Frogier que je ne parviens toujours pas à cerner sans tomber dans la caricature: homme politique d'expérience et intègre ou homme d'appareil et d'opportunismes ? Mais sa dernière proposition de faire monter le drapeau de Kanaky à côté de celui de la France me ferait penser qu'il gagne en hauteur de vue reste pour lui à convaincre les membres de son parti et ses électeurs de le suivre sur cette voie.
Il y a Charlie (Pidjot) qui me semble vouloir maintenir une ligne qui serait celle de l'Union Calédonienne la plus authentique et historique, résultante de celle du Vieux Député Pidjot, de Jean-Marie Tjibaou et d'Eloi Machoro tout à la fois !
Il y a ceux que je nommerai pas pour ne pas les aimer !
Et il y a le Clan des Philippiens (Gomès, Michel, Germain, Dunoyer) qui me semblent trop s'agiter pour être honnêtes: ne chercheraient-ils pas à capter par tous les moyens ces électeurs inquiets devant un horizon politique dont ils ne comprennent rien (car l'électeur calédonien est trop souvent inculte qu'on peut lui faire gober n'importe quoi...)!
Il y a encore Paul Néaoutyine pour qui j'avais à une époque quelque admiration et dont le positionnement actuel me perturbe.

J'aime en fait ceux qui ne me semblent pas trop soumis au chef, à l'idéologie, au pouvoir, à l'argent (par désintérêt, ou ... parce qu'ils en ont déjà beaucoup !).
Je n'aime pas tous ces médiocres, apparatchiks, suivistes, courtisans, ambitieux (pour eux-mêmes), ceux qui ne connaissent rien ou si peu en fait de Notre (Leur) Pays profond mais qui prétendent le contraire !

dimanche 4 juillet 2010

Florilège de choses vues ou entendues ces dernières semaines, en version négative !

Un échantillon qui en dit long sur toutes ces manipulations volontaires ou non, en termes de communications de toutes sortes, dont nous sommes victimes ... Bien souvent consentantes:

"Prenez le temps de vivre, allez au cinéma !"
En quelque sorte, arrêtez de vivre en allant au cinéma ! Comme pour les jeux vidéos ... Meilleurs moyens de s'extraire de la Vraie Vie. Et si je passe tout mon temps au cinéma ... Eh bien je vis quoi !!!
Dans l'illusion.

Radio Djiido lors de la dernière visite de Marie-Luce Penchard.
Madame Penchard, lors d'une interview a été présentée comme ... La ministre des Colonies ???
Nooon, la ministre de l'Outre-Mer !
J'en suis resté bête, nous n'étions plus en Kanaky sur notre chère RDK.

Coupe du Monde de la FIFA !
Coupe du Monde de quoi ???
De la FIFA !...
Ah bon ! Et c'est quoi comme sport ... La FIFA ?
Je crois que c'est du foot-ball.
Ca m'énerve, FIFA FIFA FIFA FIFA ... Usine à fric dont on aperçoit les conséquences en France.
Multinationale du sport.
A aucun moment on peut voir afficher le mot FOOT-BALL. Heureusement qu'on en voit un peu !
Du foot-ball.

Scalair ...
Eux, ils sont forts !
Ils nous rassurent sur les effets de la pollution athmosphérique en expliquant que grâce à l'alizé la pollution reste faible sur la ville de Nouméa ou sur certains quartiers car les vents chassent la dite pollution !!!
Vers où ? On s'en fout !
La Calédonie pollue de partout, de toute part, mais bienheureusement, ce sont les autres, ailleurs, sur notre bonne vieille Terre qui en profiteront !!!
Le pire entendu: les indices sont mauvais car le vent a été faible !!!
Non mais entendent-ils leurs conneries ???

NC 2011 ... Des jeux qui nous unissent.
Mais alors put... à quel prix !
Autant d'argent gaspillé pour en mettre plein la vue aux autres pays du Pacifique.
Et puis ils vont pas nous faire croire que les jeux nous unissent, quand chaque communauté ou chaque classe sociale a son sport où elle "se retrouve entre soi" !
Il leur faut des lunettes ou quoi !!!
Des JEUX, point. Qui nous unissent, "point trop s'en faut".
Laissons faire le plaisir et le goût de l'effort sans assigner au sport une mission que toute l'histoire de la Calédonie a été incapable d'accomplir: nous unir !

Hymne de la Nouvelle-Calédonie:
Nouvelle version orchestrée par une fanfare militaire entendue sur TNC;
Où est passé le toutoute ?
C'est de pire en pire ...

Le Gouvernement lutte contre la vie chère ...
Et puis quoi encore ! Arrêtez de nous prendre pour des abrutis, vous qui ne savez même pas ce que c'est la vie chère !
Chivot l'Ancien, lui savait, Leroux, Thémereau, eux pouvaient, et les deux derniers n'ont rien fait quand ils en avaient le pouvoir, que c'est en premier lieu la fiscalité, qu'elle soit directe ou indirecte qu'il faut réformer !!!
Alors toutes ces élucubrations autour de la protection de la production locale n'est que mirage pour mieux exploiter un marché captif: celui des classes défavorisées ou moyennes. A qui la qualité est interdite !!! Surtout si elle est importée.

La Transcal envahit la chaîne à la découverte des tribus ...
Et puis quoi encore ! 1000 huluberlus dans une tribu pour découvrir la culture kanak ???
J'aime pas ces slogans affichés, cette communication trompeuse! Ceux qui sont en train de manger leurs pâtes, échanger sur leur tactique du lendemain, rigoler grassement, pendant que les responsables "font la coutume", tout ça c'est du pipeau !!! J'ai pitié pour les vieux kanak qui les accueillent. Attention à ce que "La Coutume" ne devienne un folklore de plus !
C'est comme pour NC 2011, arrêtons de mélanger les genres. Je suis sportif, un vrai (16 marathons de Nouméa, entre autres), j'aime pas ces simagrées et faux semblants.
Chers organisateurs, arrêtez de communiquer sur "la rencontre des cultures", communiquez simplement sur l'aspect sportif, point.

Huitième Comité des Signatires.
Gomès "out" ! Pas légitime ! Ah bon ?
Mais qui est légitime ?
Les signataires historiques ? Frogier ? Martin ? Pidjot ? Wamytan ? Et jusqu'à quand ? Leur mort ?
Tjibaou est mort, Yéyé aussi, Lafleur en retraite, Rocard en conférences, eux aussi étaient légitimes, mais plus là pour négocier d'autres accords.
Et LKU un peu aussi, légitime, dont la signature est apposée en bas de l'Accord de Matignon-Oudinot !
Qui est encore légitime ? Jusqu'à quand ?
Le seul a être authentiquement légitime, c'est le Peuple !
Lui qui a entériné les deux derniers accords lors des référendums auxquels il a été appelé à donner son avis.
Alors, si je comprends bien certaines interventions, s'il y a nouvel accord, seuls les prétenduments légitimes seraient à même d'émettre une proposition ?
Et, j'imagine, si ce nouveau pacte, qu'il soit "cinquantenaire" ou autre, les légitimes de 1988 tous rabougris, viellards invertébrés, continuer à prétendre être les seuls à pouvoir construire un avenir ... "Parce qu'ils se connaissent depuis longtemps" ! (sic).

Arrêtons l'invasion ... Des espèces envahissantes !
Bravo aux enfants pour leur enthousiasme dans cette série de propagande officielle.
Mais, bon, en entendant parler d'espèces envahissantes, la première et la plus mauvaise est d'abord celle de ces humains qui envahissent la planète comme notre archipel, entraînant derrière elle tous les poisons contre lesquels ils prétendent se battre !!!

Ah oui ! Il y a aussi, pour les femmes, cette publicité: "Avec le colorant "Laure et Al" *pour vos cheveux, soyez naturelle" !
Ce qui signifie que c'est l'artifice qui est devenu le naturel ... Et le naturel, donc la nature, sont à ranger au rebut !
*Tiens ! Ca me dit quelque chose ... Une mauvaise et trouble affaire; où la politique et la finance ... Finissent toujours par se rencontrer.

Et puis, dans Les Nouvelles, l'interview de Marie-Madeleine L.
Présentée comme une métisse "kanak" ! Et pourtant, sa mère est kanak et son père métropolitain.
Alors, est-elle métisse "kanak" ou métisse "métro" ? Elle est autant l'une que l'autre; mais c'est la métisse "kanak" qui est avancée; allez comprendre pourquoi ?
Marie-Madeleine est une de mes anciennes élèves ... Et je suis fier d'elle.

Bon, allez, tata !

samedi 3 juillet 2010

In memoriam: Papa, Maman; que ne vous ai-je mieux (re)connus !

Faut-il approcher "cahin caha" de la soixantaine pour réaliser que nous av(i)ons des parents,
Là, pas loin, à côté de nous.
L'âge les prend comme il nous prend, ou comme il les a pris, c'est selon.
Ce papa, né à Poindimié, fils de Tchamba,
Dont je ne me souviens si peu ou ce que de vieilles photos me renvoient.
Plus de ressenti, plus de toucher, des peaux mortes, et toujours ces images vieillotes.
Un papa jeune, fringant, sur telle photo ? Un inconnu en vérité !
Evoquer, il faut fermer les yeux et évoquer;
Revoir ces doigts de pieds et ces ongles torturés, qui me fascinaient, son biceps que je trouvais énorme,
Ce doigté à découper la viande, cette facilité à parler "la langue" dans des conversations enflammées;
Avec ses amis indigènes, et dont je n'y comprenais rien ...
Se mémorer ces bagarres simulées, lui tout seul contre ses trois fils ...
En regardant mes ongles de doigts de pieds se déformer
Je me demande encore comment papa pouvait avoir de tels ongles torturés aux doigts de pieds;
D'avoir tant marché pieds nus ou en claquettes sur les crêtes ou au bord de mer, peut-être ?
Et puis maman;
Née à Koné, fille d'Arama;
Toujours là, tellement affaiblie, parfois; tellement forte encore.
J'aimerais tant l'appeler Sophie, pour l'honorer dans ce qu'elle a été, et qu'elle est toujours,
Une femme qui en 88 années de Calédonie, de 1922 à 2010, a tant fait pour accéder à  la dignité.
Eduquer ses enfants, travailler pour devenir quelqu'un, et travailler encore pour gagner sa vie.
Peut-être trop; à oublier de donner un peu de temps à ses enfants ...
Cette maman dont je caresse le dos, vain geste pour soulager sa douleur ...
Mais, père moi-même, l'histoire se répète-t-elle ?
Les gros bisous, les gueulantes, les confidences du grand, les câlins des plus jeunes;
Qu'en restera-t-il, en restera-t-il quelque chose au-delà de ces images maintenant numérisées.
 Et tout à coup, une révélation:
La seule chose qui compte, c'est ce présent, dont je suis encore maître, un peu; avec
Ce que l'on échange, que l'on partage, que l'on donne, que l'on reçoit aussi;
Mais, "hic et nunc" ! Ici et maintenant ! Dans ce temps présent quoique fuyant...
 Honorer la mémoire, comme je le fais, ici, est une ILLUSION qui donne bonne conscience;
Que n'ai-je dit à mon père que je l'aimais, que j'étais fier de lui ... Que je l'admirais.
Illusion ! J'étais incapable de le faire, trop occuper à prouver que j'existais:
Quand,
"Les hormones ou la testostérone vous submergent, l'orgueuil ou la "réussite" vous travaillent, l'argent à gagner, une "situation" à se faire...
Les filles à courir, les garçons à séduire. La vie à pleine dents !
Alors les parents, on y repensera quand on sera vieux".
 Peut-être que mes frères Kanak savent mieux que nous honorer l'âge qui passe.
Et à leur façon, honorer ces pères et ces mères qui passent.
Leurs cimetières ne sont pas beaux clinquants comme les nôtres.
Parce que c'est de leur vivant qu'ils honorent en leur prouvant leur affection,
Ceux qui deviennent leurs Vieux et leurs Vieilles.
Respectables et respectés.
Avant qu'ils ne deviennent ces Anciens mythiques mais non numériques;
Mémoires évoquées pour traditions orales.
 Mais j'aime à croire que par-ci par-là, des pères et des mères un peu "moins jeunes", comme moi-même,
Se prennent à vouloir réveiller ce lien fondamental qui unit les générations,
Même si la vie l'a un peu malmené.
In memoriam !

Morale de cette histoire:
Il est parfois trop tard pour bien faire ...

mardi 22 juin 2010

Une "sacrée" addiction ... Qui peut faire mal !

Il existe une terrible addiction, dont on parle peu et qui peut faire souffrir, parfois tout un pays:
L'addiction au POUVOIR, politique, en particulier.
Ceux qui y ont pris goût ont du mal à s'en passer; à s'en délivrer ?
Tout comme l'alcool ou la drogue; cette addiction au pouvoir présente nombre de symptômes similaires:
Le Pouvoir :
Renforce l'égo,
Fait oublier la réalité,
Désinhibe la personnalité,
Libère le sentiment de toute puissance, parfois en le décuplant.
Rend inaccessible à l'entourage et isole.
Rend insensible à la souffrance (des autres ?)

On peut parler d'addiction au Pouvoir car la recherche, ou la quête du Pouvoir conduit parfois à tous les excès. Et ces excès sont sensibles dans un petit pays, qui plus est une île, où l'accès à des pouvoirs relativement importants peut être rapide, ou les proximités des pouvoirs économiques, judiciaires et politiques amplifient les jeux d'influences.
Dans des pays plus grands ou plus peuplés, le changement d'échelle (passage d'un pays petit ou peu peuplé à un pays plus grand) rend l'accès à au(x) pouvoir(s) plus difficile, la "sélection" y est plus grande et la compétition beaucoup plus forte; même en ce qui concerne les pouvoirs locaux ou régionaux.

En Nouvelle-Calédonie, quand on voit depuis quand certains hommes (ou femmes) politiques sont au(x) Pouvoir(s), on peut s'interroger :
Est-il normal et sain pour la vie, la gestion, la gouvernance d'un pays d'avoir des elus (quasiment) à vie ? Ne sommes nous pas finalement dans une forme de dictature démocratique ?
A moins que l'abus de pouvoir(s) entraîne une forme d'addiction ... Au pouvoir !

Mais, pour une telle addiction, il n'y a que les électeurs qui possèdent le remède, la thérapie est connue et elle passe par l'urne ! Toutefois, comme nombre de sujets atteints d'addictions nos politiques savent ruser pour se procurer à tout prix le moyen d'assouvir leur addiction ... Le bulletin de vote !

Dit autrement;
Si dans un premier temps le doublement d'un mandat politique électoral peut éventuellement apporter quelques compétences à l'élu(e), la répétition de ces mandats sans limitation finit, avec le temps par couper l'élu(e) de toutes les réalités de la vie VRAIE, réelle, de ces mêmes gens qui l'ont élu(e) ...
Parfois aussi, après avoir goûté au pouvoir et à ses attributs, chez certains élu(e)s, c'est alors la volonté de se maintenir et de multiplier les mandats qui va primer, et aboutir une recherche addictive des moyens d'assouvir sa quête ... De l'objet tant désiré: le pouvoir.

Mais notons bien que la vraie compétence (peut-être la seule) avérée qu'un élu doit posséder dans un pays démocratique, c'est celle d'être capable de représenter avec fidélité et conscience ceux qui l'ont élu: le Peuple en fait. Donc prétendre qu'il est nécessaire de faire plusieurs mandats pour acquérir des compétences politiques est une fumisterie permettant de justifier une soi-disant "professionnalisation" des politiciens !
Un élu n'a pas besoin d'être médecin pour présider une commission de la santé, d'être ingénieur pour présider celle des travaux publics, etc. Il doit simplement (!?) porter les intérêts du Peuple et connaître la réalité de ses besoins par exemple dans le domaine de la santé ou celui de l'aménagement du territoire.
Sinon à quoi servent donc tous ces chargés de mission, attachés de cabinet, etc. payés pour assister les élus ? Ce sont eux qui doivent avoir effectivement les compétences pour monter les dossiers techniques selon les orientations donnés par leurs élus ...

P.S. Le brouillon de ce billet était daté du 8 juin, date à laquelle j'en avais bâti l'architecture; et, par une étrange coincidence, Laurent EDO publiait dans l'hebdomadaire "Les Infos" du 11 juin un article très intéressant intitulé "les addictions et réalités socio-culturelles".
Mon billet vient donc fort opportunément compléter son analyse adaptée au contexte politique local.

jeudi 20 mai 2010

Deux Drapeaux, un seul Pays ? Pourquoi pas !

Deux 
drapeaux,
un seul Pays ... Mais pas (encore) un seul peuple ! Pour paraphraser la devise de l'Union Calédonienne.

Je l'aime bien, moi, la proposition de Pierre Frogier; "elle a de la gueule" !
Je verrais bien ces deux drapeaux monter ensemble en haut des mâts lors des jeux du pacifique de 2011, lorsque les sportifs calédoniens remporteront des médailles de bronze, d'argent ou d'or.
En lieu et place du couple "drapeau français et drapeau du CTOS", je crois, viellot rouge et gris où un vague cagou fatigué peine à exister ... Le plus vilain tandem des drapeaux flottant sur le rond-point de Magenta.

Il est des contradictions que nous devons assumer.
Et dire, comme Philippe Michel pour Calédonie Ensemble, aujourd'hui sur Radio Océane, que l'Accord de Nouméa prévoit dans le cadre des signes identitaires un drapeau commun, c'est enfoncer une porte tellement ouverte, qu'aucun accord sur ce fameux drapeau  ne l'a jamais franchie ... Cette porte, qui s'est même refermée sur les malheureux signes (l'hymne, par exemple) qui avaient déjà été définis; laborieusement et dans un enthousiasme à rendre jaloux un défilé d'enterrement !
Philippe Michel et Calédonie Ensemble savent bien que la conception d'un drapeau commun consensuel ne sera pas une sinécure !

Sur des problèmes trop difficiles à résoudre, il faut procéder par étape.
Et la proposition de Pierre Frogier en est une, UNE VRAIE, étape, pragmatique et finalement plus sûrement rassembleuse.
Tant de Calédoniens rejettent le drapeau de "Kanaky", tant de Kanak abhorrent le drapeau de la France, que les faire cohabiter n'est pas encore gagné. Toutefois, derrière la proposition de Pierre frogier, il y a son engagement et celui de son parti, et ça, ce n'est pas rien ! Ce tandem du drapeau de la France et de Kanaky gagne ainsi de nombreux supporters et rend cette proposition beaucoup plus crédible que celle de l'adoption d'un drapeau commun et consensuel dans l'année à venir.

Et, peut-être que, comme d'autres citoyens le pressentent, l'association de ces deux drapeaux deviendra un nouveau symbole fort qui renouvellera celui de la poignée de main entre Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur en 1988; conférant une valeur supplémentaire aux deux Grands Accords politiques qui ont rapproché les populations de la Nouvelle-Calédonie tout au long de ces vingt dernières années. 

Et j'ose penser que ce geste d'une cohabitation de ces deux drapeaux, vaudrait peut-être toutes les poignées de main, souvent moites, molles ou encore pleines d'arrière-pensées, comme symbole de cette phase importante qui va s'ouvrir pour  Notre Pays; celle où il lui faudra préparer l'après Accord de Nouméa ...

Post-scriptum:
Quand je vois tous ces jeunes descendre des cars à l'Ecole de Voile de la Pomenade Pierre Vernier pour découvrir et s'initier aux sports nautiques sous les drapeaux français et kanak qui flottent paisiblement côte à côte sur la base; des jeunes "toutes ethnies confondues" dont ces nombreux jeunes Kanak venant des lycées Jules Garnier et Petro Attiti entre autres; je me dis que de voir le drapeau de Kanaky flotter à côté du drapeau de la France comme une vraie reconnaissance de leur identité, ne peut être qu'apaisant ...
Non ?


lundi 17 mai 2010

Le Destin Commun, la Tour de Babel et le Père Rock Apikaoua.

Dimanche après-midi, de retour de Tchamba,
J'écoute Radio Djiido, en direct de Nathalo, Lifou,
Le Père Rock Apikaoua s'exprime.
Je dresse l'oreille:
Il parle du Point d'interrogation ?
Des Points de suspension ...
Qu'il voudrait mettre au début
De la parole !
Je suis comme Lui,
J'aime ces ponctuations
Qui font parler l'écrit.
Quand il évoque La Tour de Babel,
Je monte le son.
Il vient de glisser vers le Destin Commun;
Il n'évoque pas La Tour de Babel
Comme une issue fatale au Destin Commun.
Ce que j'ai retenu,
Peut-être pas ce qu'il a voulu exprimer,
C'est l'image biblique.
Extrêmement pertinente.
Du probable destin du "Destin Commun"
Si on n'y prenait garde.
...
Nouméa dimanche soir,
TNC:
Babel,
Encore:
D'Alejandro Gonzalès Inarritu.
Un film prenant,
M'hypnotisant,
Par sa force simple !
Incroyable rencontre
De destins qui n'avaient rien de commun.
A priori !
Tragique.
...
Improbable coincidence
Un dimanche ordinaire;
Babel quand tu nous tiens
De quelle(s) destinée(s) nous parles-tu ?
...

mardi 27 avril 2010

Des destins communs brisés: leçon d'histoire belge...Rwandaise, yougoslave !

Leçon d'histoires passées et présentes:
En Belgique, à l'heure actuelle, ils sont tous "blancs" ... Avec des langues différentes et un seul roi; ils se déchirent !
Au Rwanda, au tournant du siècle, ils étaient tous "noirs" ... Avec des histoires différentes celles des Tutsis et des Hutus, ils se sont déchirés !
En Yougoslavie, dans les années 90, ils étaient tous "blancs ou presque" ... Avec des religions différentes et un état fort, ils se sont déchirés !
Comme beaucoup d'autres pays de par le monde ... Qui ont voulu ou pour lesquels "on" a voulu mettre en place un "Destin Commun". Ce "on" pouvant être aussi varié qu'une institution internationale, une ancienne puissance coloniale, un homme charismatique ... Ou le hasard !
Et ces trois pays ci-dessus, ont rompu les fragiles équilibres élaborés avec force imagination juridico-constitutionnelle, ou par la force d'un seul homme, ou encore avec une force ... Armée !
Pour finir écrabouillés par leurs propres démons !
La preuve que rien est acquis parce qu'on l'a dit, écrit, ou encadré ... Si les hommes et femmes du pays n'ont pas fait leur, au plus profond d'eux-mêmes, dans leurs tripes autant que dans leur coeur cette aspiration à une communauté de destin. Et encore !!!
Chez nous "on" entretient l'illusion d'une paix, en fait toujours fragile au-delà des apparences, et celle d'un destin commun possible, que j'imagine plus par la force des choses -"condamnés à vivre ensemble"- en étant  l'expression consacrée, que par une "folle envie de vivre ensemble", Kanak, Caldoches, Zoreilles ou Wallisiens... Et autres ethnies "confondues" !

Messieurs, Frogier, Néaoutyine, Gomès, Tuyénon, Martin, Wamytan, Leroux, Pidjot, Michel, Mapou, Jodar, Uréguéï, Guénant;
Mesdames, Thémereau, Guanéré, Lagarde, Deteix, Ohlen, Goyetche, Robineau, Gorodey, Daly, Eurisouké, Voisin, Machoro;
Mesdames, Messieurs, mes concitoyens, citoyens ou non du Pays Nouvelle-Calédonie, TOUS, nous sommes interpellés par la question suivante:
Avons-nous la même appréhension et compréhension du destin commun pour (Kanaky-)Nouvelle-Calédonie ?
Rappelons-nous donc:
Les Hutus et les Tutsis au Rwanda, où une ethnie dominante devait garantir l'unité;
Les Wallons et les Flamands en belgique, où un régime de monarchie parlementaire devait garantir l'unité;
Les Serbes, Croates ou Bosniaques en Yougoslavie, où un régime de parti unique et une idéologie "forte" devaient garantir l'unité;
Unités et communautés de destin  qui ont volé en éclats !
Et, soit dit en passant, l'ECOLE dans ces pays, même après plusieurs générations d'écoliers, n'a pas empêché la déchirure, ni la fracture, voire la guerre !
Ce n'est donc pas l'ECOLE qui, en Nouvelle-Calédonie fera ou bâtira une communauté de destin mais notre projet COMMUN et CONSENSUEL de vivre ensemble dans une même société MULTICULTURELLE !
Il s'agit bien ici d'un projet commun de société ... Si nous en avons l'envie, pas parce que nous y sommes condamnés ! 
Or, en Nouvelle-Calédonie, les écarts entre les idéologies des différents partis politiques et des différentes parties (les Hommes et les Femmes, les cultures,etc.) en présence, sont si grands qu'un rapprochement en vue d'un consensus sur une vision commune d'une société kanako-néo-calédonienne multiculturelle me semblent une utopie ... A ce jour ! Je n'évoque pas ici un accord politique que nos hommes et femmes politiques sauront probablement trouver.
Car, précisément, ce que nous apprend l'histoire des trois pays évoqués ici, c'est que:
Tout accord politique restera superficiel avec des équilibres fragiles, tant que l'on ne s'attaquera pas aux fondations d'une véritable communauté de destin ! Là où tout reste à faire. 

P.S. Il suffit de constater à quel point nous sommes partagés sur une question qui pourrait être anecdotique ... Celle du drapeau !

jeudi 8 avril 2010

Il n'y a pas de pire libéral que celui qui veut tout régenter !

Il n'y a pas de pire libéral que celui qui veut tout régenter...
Et Philippe Gomès comme Nicolas Sarkozy (ou l'inverse ?) en sont un témoignage.

Laisser faire, laisser aller; tel est le dogme du libéralisme.
Mais quand tout va mal (parce qu'il a laissé faire), il intervient, le libéral.

Mais, le libéral, par essence, n'a pas de plan !
Alors, à droite, à gauche, il intervient, régente, réforme.

Son plan, c'est "sa com" ! Sa "com" fait son programme;
Avec une bonne "com"(-munication), il réforme ... Sans cohérence.

Libéralisme et interventionnisme, un sacré duo !
Une sacré contradiction; que le citoyen (français ou calédonien) paie cash !

Il intervient, les prix flambent !
Il laisse faire, le chômage augmente !

Il intervient, l'insécurité augmente !
Il laisse faire, les usines polluent.

Il intervient, le déficit public augmente;
Il laisse faire, les riches expatrient leurs capitaux.

Ainsi va le libéral-interventionnisme !
Ainsi font Sarkozy et Gomès (ou l'inverse).

Mais leur "com", info ou intox ...
Coûte cher, très cher aux budgets de nos chers pays.

Oh, oui ! Leur "commmm ..."
Un chef-d'oeuvre de couleuvres de toutes les couleurs, que nos peuples avalent;

Sans frémir.

Post-scriptum (du latin, littéralement "écrit après") du 15 avril 2010.
Pourquoi tant de haine me direz-vous ?
Mais parce que le libéralisme et les libéraux ont fait la guerre aux planificateurs, tant gaulliens que marxiens !
Il n'y a pas de théorie du libéral-interventionisme, sinon celle de la régulation d'une débauche qu'il a provoquée, qui leur revient à la figure comme un bon retour de manivelle !
La Banque qui joue, la Finance qui se joue des frontières de quelques natures qu'elles soient, une économie spéculative qui joue les pays pauvres contre les pauvres des pays riches; autant de retours de manivelle que les libéraux font semblant (?) de vouloir réguler.
...---...
Et en Nouvelle-Calédonie les plus durs des politiciens ("ministres, conseillers, experts, ...) à se battre contre le S du FLNKS ne font rien d'autres qu'intervenir pour "protéger" tel marché (intérieur ?), jouer tel lobby contre tel autre, faire appel à tel ou tel fond extérieur (défiscalisé ?) tout en taxant à l'intérieur, augmentant les petits salaires tout en laissant s'épanouir indexation et très hauts revenus ... J'en passe, et plutôt des pires !
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Et quand les égos s'en mêlent, le pouvoir, le sentiment de toute puissance, l'omniscience encore !
On est f-o-u-t-u-s !
Vivement le retour d'un peu de cohérence, de planification, de concertation ... Le Peuple est intelligent collectivement; les libéraux l'ignorent, car du haut de leur libéralisme, ils enferment la liberté !
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Libérale méditation:
Comment laisser s'exprimer une pensée libre si je suis convaincu que c'est MOI qui détient La Vérité ... Pour le salut de l'Autre !
Mais, comme  je suis (le) malin, je joue la communication, les forums, les assises, les états-généraux (vive 1789) les consultations tous azimuts, ça flatte les petits égos et génère un bruit de fond, de la poudre aux yeux, qui rendent inaudible mon pseudo-discours réformiste et invisibles mes réels profits (pouvoir, puissance, argent) !