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mercredi 24 septembre 2008

24 septembre VS 14 juillet !

En ce 24 septembre 2008, la Calédonie médiatique, historique, politique et nous-mêmes, nous prenons les pieds dans le tapis du calendrier comémoratif. Quelle date représente symboliquement le mieux Notre Pays et mériterait d'être fériée et chômée: le 24 septembre !
Merci au "Comité 150 ans après" de s'entêter à en faire LA journée de la citoyenneté.
Je l'ai déjà affirmé ici, il faut défendre cette date; et je veux l'expliquer sous un autre angle. En faisant un parallèle avec le 14 juillet.
Que représente le 14 juillet, fête nationale française ?
La prise de la Bastille et la mise à bas d'un régime absolutiste et monarchique honni par le peuple. C'est-à-dire une date symbolisant tout sauf la douceur et la paix ! Mais une date qui a déterminé pour plusieurs siècles l'histoire de la France; une histoire faite de rages, de désespoirs (!), de luttes fratricides, de ... vous le savez mieux que moi ... mais cette date comme cette histoire fondent la France moderne.
Alors j'ose penser que, seule, la date du 24 septembre représente le mieux l'histoire de la Nouvelle-Calédonie faite de rages et de désespoirs (re-(!)), de luttes fratricides, de ... vous le savez mieux que moi ... C'est cette date-là qui fonde la Calédonie moderne, puisque c'est cette histoire-ci qui aboutit à la nécessité (enfin) bien (?) comprise de paix durable issus d'accords renouvelés et équilibrés !
Sans cette histoire, la Nouvelle-Calédonie ne serait pas ce qu'elle est !

Elle serait rhodésienne ou afrikaner;
Elle serait kanak mais sans les Autres; elle serait les Autres mais les Kanak dans les réserves;
Elle serait Libéria;
Elle serait Liban;
Elle serait Israël et Territoires occupés;
Elle serait Vanuatu;
Elle serait Fidji.
Notre Monde ne manque pas d'exemples ou de contre-exemples.
Vive le 24 septembre, vraie et meilleure date citoyenne et peut-être nationale (là, je prends des risques) !!!

P.S.1. Messieurs dames du gouvernement, quand la décrétez-vous fériée et chômée que je puisse assister et contribuer moi aussi aux festivités au même titre qu'un 14 juillet et sans "sacrifier" un jour de congé ?

P.S.2. J'avais raison,,,
Au Mont-Dore, et en ce jour, il y a eu un dépôt de gerbe digne d'un 14 juillet; comme quoi le 24 septembre inspire les cocardiers, les adeptes du tricolore (rouge, jaune, vert ? Non; bleu, blanc, rouge !), les répétiteurs de la prise de possession ! Faut-il s'en remettre à de telles contorsions (maux de dos assurés !) avec l'histoire pour montrer que l'on veut rester français et en arriver à confondre presque 14 juillet et 24 septembre !
En ce jour donc, (24 septembre) les descendants des révolutionnaires de 1789 étaient au monument aux morts de la commune du Mont-Dore ... Qu'en pensent les véléitaires de l'indépendance révolutionnaire kanak; un modèle vous est offert sur un plateau: célébrer une prise de possession comme une prise de la Bastille ?

Quelle Bastille le maire du Mont-Dore (lui) veut-il prendre ? La Maison Bleue ?

P.S.3. Merci aux grimoiriens du Mont-Dore; je souhaite que votre magie ne nous entraîne pas trop dans le noir !

29 septembre 2011 ...
Trois ans après !
Le maire du Mont Dore est vice-président de la Province Sud; mais c'est un détail de cette histoire même si je l'en félicite.
Le drapeau de la France flotte à côté de celui de Kanaky; presqu'un incroyable revirement de notre histoire calédonienne récente !
Mais, le plus important à mes yeux est dans ces cérémonies et festivités qui ont eu lieu à Balade. Je n'y étais pas, mais j'ai ressenti beaucoup d'émotions positives, en écoutant les discours des autorités coutumières kanak et en particulier du Grand Chef. Décidément, malgré les vicissitudes de l'histoire et ses difficultés d'aujourd'hui, le Peuple Kanak reste un Grand Petit Peuple ! Merci à lui, et aux aux Responsables Calédoniens participant à cette initiative, de persévérer à tenter de rassembler ce qui, à priori, reste encore difficile à rapprocher. Merci d'enfin rassembler Notre Histoire commune sous ces deux drapeaux ... En attendant mieux, peut-être.

mardi 23 septembre 2008

Maux tus et bouche ... bée.

Etats alternatifs néo-calédoniens:

Alternative psychologique:
Crise d'optimisme (peut-on associer crise et optimisme ? Moi, j'aime !) VS euphorie pessimiste ( pareil, et c'est Mon Pays qui m'occasionne bien souvent ces mots et maux ou bienfaits contradictoires ...) !!!

Alternative touristique:
S'évader (de quoi ? Pourquoi "évader", sommes-nous enfermés, encore une histoire de "condamnés" ?) VS se ressourcer (où ? Où est cette source à laquelle nous devons revenir ?) ?


Alternative économique et sociale:
Prolonger un état de fait (lequel ? Résister à tout changement, à toute innovation ?) VS se projeter dans le futur (attention pas trop forte la projection, inventer, imaginer, oser)?

Alternative politicienne:
Tromper (les politiciens font-ils profession de professer des messages trompeurs ou sont-ils sincères ?)VS se tromper (les politiciens se trompent-ils souvent ou les électeurs se trompent-ils souvent ?) !

Alternative diététique et sportive:
Buvez (quoi ? L'eau, l'alcool ? Combien quotidiennement ?) VS éliminez (quoi ou qui ? L'eau, l'alcool, les piétons, la voiture d'en face ou les chauffards ?).

Alternative historique:
Faire acte de mémoire ... grise (je suis fort là-dessus ! Garder mémoires, transmettre une mémoire) VS les grimoires de l'histoire (nous avons d'excellents grimoiriens ... Des magiciens ou des sorciers, spécialistes de l'histoire tordue)
... ... ...
Si vous vous demandez ce que ce message fait là, c'est que vous n'avez pas d'état d'âme (comme) ... Eric !
Alors passez votre chemin bloggique;
Dans le cas contraire, peut-être aurez-vous envie de soumettre quelqu'autre état alternatif courant ...
Branchez-vous !

mardi 2 septembre 2008

Si ya pas toi ...

Le Centre Culturel Tjibaou a célébré la fameuse poignée de main entre Tjibaou et Lafleur par des manifestations variées et originales; il a clôturé cette période de très belle manière avec le concert qui s'est tenu au Centre.
Bravo !
Mais ...
Le seul bémol que j'émets, puisque l'on évoque à travers l'art et la musique, le passé et l'avenir de Notre Pays, c'est ce slogan: "si ya pas toi, ya pas moi" !
J'ai eu beaucoup de mal avec ce slogan. Car il est doublement négatif, doublement exclusif ... A l'image des mentalités les plus répandues dans le pays; contre lesquelles nous devons tous lutter si nous voulons que la notion de "Destin Commun" ne reste pas creuse.
Ce slogan est à l'image des ces expressions négatives qui encombrent notre paysage politico-linguistique; exemples:
Celle-ci, favorite chez nos politiciens: nous sommes "condamnés à vivre ensemble" ... Eh oui, condamnés ! A croire que c'est un atavisme local né de la nature même de l'histoire de la Calédonie, définitivement ... terre de condamnés ! Et si, peut-être, nous étions quelques uns à être HEUREUX de vivre ensemble.
Celle-là, favorite chez nos syndicalistes locaux, que ce soient les leaders de l'USTKE, l'USOENC ou la CSTNC ( écoutez bien, vous verrez, enfin, vous entendrez...) qui évoquent à tours de bras "CE pays", en insistant sur le CE, comme s'ils n'en faisaient pas partie, comme s'ils n'étaient pas partie prenante de ce qui s'y joue, comme s'ils cherchaient à chaque prise de parole à mettre le plus de distance entre eux et ... leur propre pays ! ... Un peu de nationalisme que diable; parlez un peu de NOTRE Pays, qui est un peu VOTRE Pays.
Je suis peut-être un peu naïf, mais soyons cohérent !
A l'image du Destin Commun (expression positive), proposé par nos hommes et femmes politiques dans l'Accord de Nouméa pour donner du sens à notre histoire commune;
A l'image de la Citoyenneté Calédonienne (idée positive), imaginée pour rassembler des communautés qui s'affrontaient sur des bases ethniques;
A l'image de la Collégialité (concept positif) du gouvernement calédonien, inventée pour contraindre des partis politiques qui s'opposaient, à travailler ensemble;
Ne peut-on, enfin, concevoir de parler "POSITIF", CONSTRUCTIF quoi ! ?

C'est ce que j'aurais souhaiter pour illustrer le chemin parcouru en lieu et à la place du "Si ya pas toi, ya pas moi"; quelque chose comme ... "Ya toi et, Ya moi" !!!

Mais bon, le fruit n'est pas encore mûr... A dans dix ans (peut-être)!