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mercredi 28 octobre 2009

Une absolue liberté.

Pseudo-fiction number nine ... Midlife express !

A bientôt cinquante huit ans,

Pouvoir courir à huit, dix ou douze kilomètres à l'heure
Sentir les muscles de ses cuisses qui poussent dans les montées
son coeur qui répond présent à l'effort sans artifice

Pouvoir aimer toujours
intensément, profondément
même si la vigueur doucement s'éloigne

Pouvoir garder la tête haute
pour regarder droit dans les yeux
tous ces égos en mal d'affirmation

Pouvoir baisser les yeux
devant ces cheveux gris au regard perdu
qui me précèdent encore pour quelques temps

Pouvoir respecter l'Autre
pour le connaître encore
et qu'il me connaisse enfin peut-être

Pouvoir penser et panser parfois
tant d'années heureuses ou mal-heureuses
si vite passées

Pouvoir envisager le passé le présent l'avenir
à la lumière du prisme
de l'expérience réfléchie

Pouvoir vivre ces années à venir
moins nombreuses désormais que celles passées
mais plus douces et denses certainement

Pouvoir librement
dire
écrire

Pouvoir dormir
tranquille
en paix

Pouvoir mourir enfin
sans le vouloir encore
en toute liberté

dimanche 25 octobre 2009

la seule espèce vraiment envahissante ...















Modeste réflexion d'un modeste citoyen calédonien.
NON ! Je n'évoque pas l'une ou l'autre des espèces envahissantes en Nouvelle-Calédonie.

La seule espèce vivante très vivace vraiment envahissante pour notre planète est l'espèce humaine à en devenir étouffante !

Tous les maux environnementaux peuvent se résumer à cet état de fait. Les grands défenseurs de l'environnement le savent, le disent, peut-être pas suffisamment. Et le débat est vif sur la "Toile" et sur les sites abordant la question de la démographie mondiale.
Selon les échelles de temps que l'on choisit on se rend compte d'une évolution exponentielle de la population mondiale. Certains spécialistes prévoient un infléchichissement de la courbe ...
Mais comment dénoncer un fait qui en lui-même fonde notre existence en tant qu'être humains ainsi que celle de nos descendants !
Une chose est sure, l'accélération de la croissance démographique mondiale accompagne mécaniquement l'influence néfaste de l'homme sur la nature; la relation de cause à effet est avérée. Est-elle réversible ?
Comment faire face à cette augmentation de la population sans "impacter" Dame Nature ? J'ai beau lire, écouter, regarder, visionner, je reste inquiet, ou sceptique ...
Cette problématique, selon le modèle fractal, touche toutes les échelles, de celle de notre petit pays à celle du globe en passant par l'échelle des continents.
Notre Pays, la Nouvelle-Calédonie n'échappe pas à ce mouvement dialectique: développement humain versus préservation de la nature. Même si "on" fait semblant de l'ignorer, en poursuivant ou en prônant un développement économique sur un modèle qui enrichit la Calédonie certes mais risque de ne pas la laisser indemne.
La mondialisation, sous tous ces aspects, sociaux et culturels, économiques et financiers, environnementaux, politiques, ne peut plus nous laisser indifférents ou insensibles.
Ou le célèbre "effet papillon" nous rattrapera avant que nous nous en soyons rendu compte pour nous emporter dans un tourbillon sur lequel nous n'aurons plus aucune prise !
N'est-il jamais trop tard pour bien faire ?
La science et la conscience nous aideront-elles à résoudre les problèmes présents et à venir ? Ou les ruines guettent-elles les âmes de nos enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants ?

samedi 24 octobre 2009

La citoyenneté comme une solution paradigmatique ... En Nouvelle-Calédonie.

Dédicace: à Jean-Raymond Postic, militant têtu de la citoyenneté envisagée dans l'Accord de Nouméa.

Beaucoup évoquent "l'esprit et la lettre" de l'Accord de Nouméa, en réalité, concernant la citoyenneté calédonienne inscrite dans le préambule de l'Accord de Nouméa et l'article 188 de la Loi Organique, la lettre existe mais l'esprit n'y est pas !
Nous ( les Anciens, les combattants, les combattus, les fatigués, les lassés de l'histoire conflictuelle calédonienne ) avons tant cherché à sortir de la contradiction fondamentale de la Nouvelle-Calédonie: "black or white" ou "black and white", "Si ya pas toi, ya pas moi" ou "ya toi et moi", que cette nouvelle citoyenneté se nourrissant de la nationalité française et enrichie d'une volonté décolonisatrice, nous est apparue comme le bouton d'une fleur ne demandant qu'à s'ouvrir. Force est de constater que dix années après ce bouton n'a toujours pas éclos et que la fleur n'est pas près de s'épanouir !
(A croire que nos élus sont de vraies fleurs de papayes à l'image de nombre d'entre nous !)

La citoyenneté, concept polysémique, ou "notion-commode" à plusieurs tiroirs, n'est pas toujours commode d'utilisation ! Il y a la citoyenneté du comportement, synonyme de civilité ou de civisme; le citoyen de la cité, celui de la ville de Carcassonne comme celui de Nouméa, ou encore, évoqué par certains le citoyen du monde, le monde pris comme cette nouvelle cité globale, utopie et réalité.

En Nouvelle-Calédonie, quoiqu'on en dise, l'Accord de Nouméa a induit deux sortes de français:
> Les français métropolitains et "domtomiens" arrivés après 1998; et dont le sort est et sera de la seule responsabilité de l'Etat Français, signataire de l'Accord de Nouméa et compétent dans le domaine de la circulation des personnes à l'entrée et à la sortie de la Nouvelle-Calédonie !
> Les français citoyens calédoniens aux termes de l'Accord de Nouméa, c'est-à-dire de nationalité française et remplissant un certain nombre de conditions dont celle déterminante d'avoir participé à la consultation du 8 novembre 1998 (et leurs descendants). Déterminante car, au-delà des autres conditions de résidence, cette date instaure un point critique (ou un point d'inflexion comme celui d'une courbe) avec un Avant et un Après historique. En amont la Nouvelle-Calédonie est encore une colonie française, en aval la décolonisation est en marche (ou devrait l'être) dans le cadre protecteur de la Constitution Française.


Mais la citoyenneté calédonienne, imaginée dans l'Accord de Nouméa pour résoudre la quadrature du cercle "droit du peuple colonisé" VS "droit des populations arrivées dans les bagages de l'histoire", cette citoyenneté-ci donc n'est pas exclusion contrairement à ce que ces détracteurs "post-quatrevingtdixhuitards" veulent nous faire croire, la citoyenneté calédonienne est un concept positif qui porte en lui-même une dynamique d'apaisement et de rapprochement entre les communautés calédoniennes autour du peuple premier qui a subi de plein fouet la colonisation de son pays (et la subit encore sous certains aspects psychosociologiques).
Si on accepte enfin d'engrosser la citoyenneté calédonienne d'une semence pleine d'acculturation (j'y reviens toujours), de respect mutuel, d'équité sociale, de volonté éducative interculturelle, d'audace politique, peut-être pourrait-on envisager l'au-delà (2018) avec sérénité.


Et il n'est pas vain de le dire; si j'arrive ici après 1998 dans ce pays avec son statut particulier, l'alternative est simple: j'accepte ma condition de français non citoyen calédonien, tout en profitant des avantages que m'apporte la vie en Nouvelle-Calédonie, ou je ne l'accepte pas et je dois admettre que je suis un nèo-colon du 21ème siècle perpétuant le peuplement de ce "confetti de l'[ex-]empire" français.

La citoyenneté calédonienne doit donc être conçue positivement mais avec détermination comme facteur d'équilibre, de paix, et inspirer toute politique en Nouvelle-Calédonie: éducative, sociale, économique, culturelle ... C'est à cette condition déterminante qu'une véritable communauté de destin peut être fondée ! Sans quoi, l'échec économique et social, politique, la mauvaise vie, l'angoisse, l'insécurité ou la peur, le repli et la méfiance, j'en passe et des pires ( qui m'ont accompagné trop souvent depuis presque six décennies) sont assurés nous accompagner les décennies à venir; que l'on soit français métropolitains et domtomiens ou français citoyens calédoniens. Sauf que pour nombre de ces derniers aucune terre de repli n'existe où ils ne se sentiront étrangers !

vendredi 2 octobre 2009

Le crépuscule du colon néo-calédonien. Un autre jour se lèvera-t-il ?

Pseudo-fiction number aïe ... Euh, eight !

Il n'était pas vraiment beau
Il ne sentait pas toujours bon, même pas le sable chaud
Le colon néo-calédonien
Il ne comprenait pas toujours le Kanak
Même quand il parlait sa langue
Le colon
Il se croyait le maître
Il se croyait un maître
Le colon
Il travaillait très dur
C'était sa seule vraie religion
Le colon
Il s'adaptait partout
Il transformait tout
Le colon
A cheval ou au volant d'un camion
Rien ne l'arrêtait
Le colon
Solitaire autant que solidaire
Il aimait comme il gueulait
Le colon
Dans sa plate ou sous sa véranda
Il rêvait parfois
Le colon
Faux dur vrai doux
Il se sentait incompris
Le colon
Derrière l'indigène
Il n'a pas vu le Kanak
Le colon
Il a eu peur du Kanak
Et il a perdu l'ami indigène
Le colon néo-calédonien

Maintenant "il est où" ce colon néo-calédonien
Perdu dans la grande ville
Noyé, folklorisé, généalogisé
Se cherchant une fondation
Pour exister dans une cariole
Parce qu'il a raté le petit train de l'Histoire

Pourtant il aimait la liberté ce colon néo-calédonien ...
Qu'en a t-il fait ?
Adios amigo !

P.S. Pour des lecteurs non au fait calédonien; ce terme de "colon" couramment utilisé, voire revendiqué pour se différencier des nouveaux arrivants par les vieux calédoniens et leurs descendants jusqu'il y a peu en Nouvelle-Calédonie n'a pas la même connotation eminemment négative que le même terme utilisé à propos des colons israéliens en Palestine.