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mardi 22 juin 2010

Une "sacrée" addiction ... Qui peut faire mal !

Il existe une terrible addiction, dont on parle peu et qui peut faire souffrir, parfois tout un pays:
L'addiction au POUVOIR, politique, en particulier.
Ceux qui y ont pris goût ont du mal à s'en passer; à s'en délivrer ?
Tout comme l'alcool ou la drogue; cette addiction au pouvoir présente nombre de symptômes similaires:
Le Pouvoir :
Renforce l'égo,
Fait oublier la réalité,
Désinhibe la personnalité,
Libère le sentiment de toute puissance, parfois en le décuplant.
Rend inaccessible à l'entourage et isole.
Rend insensible à la souffrance (des autres ?)

On peut parler d'addiction au Pouvoir car la recherche, ou la quête du Pouvoir conduit parfois à tous les excès. Et ces excès sont sensibles dans un petit pays, qui plus est une île, où l'accès à des pouvoirs relativement importants peut être rapide, ou les proximités des pouvoirs économiques, judiciaires et politiques amplifient les jeux d'influences.
Dans des pays plus grands ou plus peuplés, le changement d'échelle (passage d'un pays petit ou peu peuplé à un pays plus grand) rend l'accès à au(x) pouvoir(s) plus difficile, la "sélection" y est plus grande et la compétition beaucoup plus forte; même en ce qui concerne les pouvoirs locaux ou régionaux.

En Nouvelle-Calédonie, quand on voit depuis quand certains hommes (ou femmes) politiques sont au(x) Pouvoir(s), on peut s'interroger :
Est-il normal et sain pour la vie, la gestion, la gouvernance d'un pays d'avoir des elus (quasiment) à vie ? Ne sommes nous pas finalement dans une forme de dictature démocratique ?
A moins que l'abus de pouvoir(s) entraîne une forme d'addiction ... Au pouvoir !

Mais, pour une telle addiction, il n'y a que les électeurs qui possèdent le remède, la thérapie est connue et elle passe par l'urne ! Toutefois, comme nombre de sujets atteints d'addictions nos politiques savent ruser pour se procurer à tout prix le moyen d'assouvir leur addiction ... Le bulletin de vote !

Dit autrement;
Si dans un premier temps le doublement d'un mandat politique électoral peut éventuellement apporter quelques compétences à l'élu(e), la répétition de ces mandats sans limitation finit, avec le temps par couper l'élu(e) de toutes les réalités de la vie VRAIE, réelle, de ces mêmes gens qui l'ont élu(e) ...
Parfois aussi, après avoir goûté au pouvoir et à ses attributs, chez certains élu(e)s, c'est alors la volonté de se maintenir et de multiplier les mandats qui va primer, et aboutir une recherche addictive des moyens d'assouvir sa quête ... De l'objet tant désiré: le pouvoir.

Mais notons bien que la vraie compétence (peut-être la seule) avérée qu'un élu doit posséder dans un pays démocratique, c'est celle d'être capable de représenter avec fidélité et conscience ceux qui l'ont élu: le Peuple en fait. Donc prétendre qu'il est nécessaire de faire plusieurs mandats pour acquérir des compétences politiques est une fumisterie permettant de justifier une soi-disant "professionnalisation" des politiciens !
Un élu n'a pas besoin d'être médecin pour présider une commission de la santé, d'être ingénieur pour présider celle des travaux publics, etc. Il doit simplement (!?) porter les intérêts du Peuple et connaître la réalité de ses besoins par exemple dans le domaine de la santé ou celui de l'aménagement du territoire.
Sinon à quoi servent donc tous ces chargés de mission, attachés de cabinet, etc. payés pour assister les élus ? Ce sont eux qui doivent avoir effectivement les compétences pour monter les dossiers techniques selon les orientations donnés par leurs élus ...

P.S. Le brouillon de ce billet était daté du 8 juin, date à laquelle j'en avais bâti l'architecture; et, par une étrange coincidence, Laurent EDO publiait dans l'hebdomadaire "Les Infos" du 11 juin un article très intéressant intitulé "les addictions et réalités socio-culturelles".
Mon billet vient donc fort opportunément compléter son analyse adaptée au contexte politique local.