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lundi 7 novembre 2011

Au revoir !

Ce blog va avoir quatre ans et j'ai décidé de le fermer.Tenir cette chronique durant quatre années m'a apporté beaucoup. Elle m'a permis de réactualiser ma vie et mes engagements passés au regard de l'actualité de la Nouvelle-Calédonie sous le régime de l'Accord de Nouméa.
Réactualiser mes réflexions aussi, à partir de ce que j'ai été ou fait, de ce que je suis devenu et les proposer par ce biais, internet.
...
Clics et déclics !
Ce que j'ai vu, entendu, ressenti au cours des deux ou trois mois écoulés a participé au déclic !
Retour sur ces dernières semaines.
Pêle-mêle:
. Le déboulé de M. Sarkozy, Président de la République Française, en Nouvelle-Calédonie !
A l'image de son quinquennat d'homme pressé. Mais ses prises de parole avaient de la hauteur, de l'équilibre, de l'ouverture. Tout cela m'a finalement plutôt plû.
. L'élection de Roch Wamytan à la présidence du Congrès et son discours relativement ouvert et autocritique quand il évoque l'image lamentable que donne trop souvent le monde politique calédonien.
. Les Jeux du Pacifique, un super moment qui n'a pas effacé dans ma mémoire les Jeux de 1987 à Nouméa, en pleine période des "Evénements"; quand boycott et manifestations autour du stade de Magenta avec gaz lacrymogènes remplaçaient moins avantageusement les feux d'artifices de 2011 ! Reste un malaise sur une forme de démesure de milliards et de médailles qui "coulent à flot" submergeant comme un tsunami les autres îles du Pacifique, sans moyens ni défenses.
. La commémoration des trente ans de l'assassinat de Pierre Declercq, martyr blanc de la cause kanak, que j'ai si bien connu comme professeur et "mentor" politique. Beaucoup d'émotions à l'évocation de cette période qui m'aura marqué à jamais, où la haine courait les rues de Nouméa ... Et  de quelques autres villages de Brousse. Pierre Declercq avec qui j'ai partagé trop tôt des idéaux de justice, d'égalité et de fraternité pour Notre Pays.
. Le 24 septembre à Balade et ces discours de Chefs Kanak tellement dignes ! Pour un retour aux vraies sources de cette confrontation de destins de peuples, de communautés et d'individus avant qu'ils ne deviennent peut-être enfin communs ...
. Stéphane Hénocque, un des leaders du "Collectif pour un drapeau commun", et un homme d'avenir peut-être, entendu et écouté dans l'émission "C'est-à-dire" de Thierry Rigoureau. J'ai apprécié sa sincérité et son honnêté intellectuelle. Même si, à titre personnel, j'ai déjà trouvé le drapeau qui peut le mieux nous représenter tous, celui de Kanaky ! Envers et contre toutes les réticences.
. Et encore, tout dernièrement, la lecture de l'article de Jean-Paul Caillard dans l'hebdomadaire "Les Infos" N°441 et paru sous le titre: "Deux peuples, une nation" et dont je partage la teneur. Satisfaction dans le même registre de lire Laurent Edo rapportant ses impressions et les leçons qu'il retire de la Semaine de la Citoyenneté autour des célébrations du 24 septembre 2011, toujours dans "Les Infos" ... Ses mots à lui évoquant pour moi une première expérience personnelle, il y a trente ans quand je suis allé à la rencontre de militants indépendantistes kanak à Poindimié alors qu'ils marquaient le deuil kanak du 24 septembre.
. Enfin, La "réappari(u)tion" de l'hebdo "Les Infos", nouvelle formule que je salue, comme une bouffée d'oxygène d'informations, de réflexions et d'analyses bien utiles par ces temps autant incertains qu''hyper médiatisés.
...
Autocritique:
Il y a du bon et du mauvais dans ces 150 messages écrits durant cette période de quatre ans.
Du bon quand je garde un peu de hauteur dans mes propositions d'analyses... et que je travaille "un peu" ce que j'écris.
Du mauvais quand le primaire s'exprime trop fortement laissant la colère ou parfois la rancoeur dominer.
J'ai voulu:
Réagir et donner à réfléchir sur ce qui se joue en ce début d'un nouveau siècle pour la Calédonie, comme un grand témoin et petit acteur des soixante dernières années écoulées, à vivre, à m'engager et à réfléchir pour mon pays; donner à réfléchir à partir de ma propre expérience, vécue en Calédonie, non pas du haut d'une théorie ou d'une idéologie mais accompagnée d'idéaux de justice et de paix nourris d'un humanisme peut-être un peu vieillot (?).
J'ai aimé:
Cet exercice périlleux, comme un saut dans le vide (avec un élastique aux pieds !).
Ce genre, le blog, carnet de bord où le privé se frotte, se heurte parfois, au public avec internet comme filtre pour une osmose plus ou moins réussie; intellectuellement et psychologiquement loin d'être de tout repos ! Internet, par quoi notre "production" nous échappe dès le premier "clic" sur "publier votre message" ... Comme la fameuse bouteille jetée à la mer et aussitôt emportée par les courants de l'océan ... Ceux d'internet, "flux RSS" et autres "liens" m'échappant complètement ! Et les reflux sous commentaires anonymes souvent déstabilisant.
Je n'ai pas aimé:
Cet aspect de la communication immatérielle, cette absence de contact physique qui tempère le mot; en particulier l'anonymat de ces commentaires introduisant une sorte d'échange inégal. Quand ce que j'écris peut être apprécié, commenté, critiqué à partir de ce que je donne à être sans que la réciprocité ne s'exerce ...
"Mais bon !" C'est la loi du genre et je l'ai acceptée en ne censurant aucun commentaire.
La suite ?
C'est simple, à partir de la date anniversaire des quatre ans de cette chronique d'une Kanaky-Nouvelle-Calédonie en devenir (peut-être !), le blog s'effacera ... Ou si vous préferez, s'autodétruira, comme (dans) une mission impossible (!).
...
Dernière réflexion ...
Il serait bon que l'on abandonne enfin, un peu, cette dictature des mots et slogans politiques en tous genres qui nous emprisonnent ou même nous empoisonnent, que l'on s'envoie à la figure, ou auxquels on se raccroche pour continuer à exister ... Pour nous ouvrir sur d'autres mondes qui pourraient être possibles (!). Certains, il y a quelques années, en Europe, ont montré ce chemin difficile, en abandonnant celui controversé de "la dictature du prolétariat", d'autres, il n'y a pas si longtemps, en revenant sur ces sacrosaints principes ultralibéraux de non intervention de l'Etat, pour des régulations nécessaires ...
A moins que ces mots et slogans soient les dernières vigies de combats passés avant d'être dépassés.
Ce qui ne signifie pas que les luttes ou les idéaux que ces mots recouvrent soient à abandonner, ni qu'ils soient vidés de leur sens.
Mais comment rendre compréhensibles, "appréhensibles" oserais-je, les objectifs, les espoirs, les idéaux passés et ceux de notre jeunesse d'aujourd'hui, si multiple, multicolore, multiculturelle, pour que les maux d'aujourd'hui trouvent leurs mots et se transforment en objectifs, espoirs et idéaux de maintenant pour le demain de cette jeunesse ... et de ses Anciens ?
Et une ultime proposition;
Les partis politiques calédoniens et l'Etat français se penchent dorénavant sur un éventuel nouvel accord politique pour "l'après 2014 ou 2019", et ils ont raison d'anticiper ces échéances; MAIS, quelqu'il soit, cet accord ne sera qu'un cadre politique, juridique et constitutionnel pour Notre Pays, jamais un cadre socio-culturel du vivre ensemble dans une société consensuelle. Autrement dit, un projet de société. Une société consensuelle ne se décrète pas, elle se fonde, et d'abord sur des valeurs partagées !
Sommes nous, tous, vous, moi, les autres, capables d'identifier des valeurs que les différentes communautés de Nouvelle-Calédonie partagent déjà ou pourrait partager ?
Par exemple, sommes nous capables de dépasser les incantations en usant et abusant de mots tels que le "respect" quand celui-ci recouvre des situations, des actions, des postures, etc. très variées et variables selon ces mêmes communautés ...
Peut-être serait-il envisageable d'organiser des "états-généraux" pour l'avenir de Notre Pays auxquels tous les citoyens seraient appelés à participer, parallèlement à la mise en place de nouvelles institutions; ce n'est sûrement pas une utopie, j'en suis convaincu, et le "comment" ne demande qu'un peu d'imagination ! Ce "Comment" devant éviter les écueils rencontrés lors de l'organisation du Grand Débat sur l'Ecole, un peu trop formelle.
Nous pourrions ainsi poser les fondements du Destin Commun dans les termes d'un projet de société consensuel dans lequel chacun et chaque communauté se reconnaîtrait, qui transcenderait les clivages politiques et culturels et irriguerait le projet éducatif de la future Kanaky-Nouvelle-Calédonie sans pour autant effacer les différences et les nuances entre ses composantes (je reste convaincu que très concrètement, ce travail de mise en évidence de ce qui nous rapproche tous est réalisable).
En guise de conclusion,
Je me sens apaisé. D'une certaine façon, j'ai vomi une Calédonie, j'en ai aimé une Autre, idéalisée !
Reste la plus belle à mes yeux, encore à construire, celle de mes enfants, de ces jeunes, Kanak, Caldoches, Wallisiens ou Futuniens, Javanais ou Viets, Métis, avec qui je partage tant et d'abord le respect et l'humour dans de grands éclats de rire. Reste aussi ma famille dont mes Oncles (Yvon, Camille, Jean, Roger, ou mon cousin aîné Daniel), qui me racontent tant de choses que mon père ne m'avait pas encore apprises (étais-je trop jeune ou trop imbu de mes certitudes pour le solliciter alors ?) ... Et ma Tribu au fond d'une Grande Vallée de Ponérihouen, à qui je rend hommage, une vraie Terre de Partage et de Parole, quand chacun, avec ses différences, fait un authentique pas vers l'autre. Hum ! Pas toujours facile de lâcher prise d'avec ses préjugés !
Et un Grand Regret, celui de n'avoir pas rencontré et échangé, fraternellement, avec mes lecteurs ... Un dernier MERCI à Eux, surtout à ceux qui ont fait preuve de patience et d'attention ainsi qu'à mon seul abonné qui se reconnaîtra.
Näbwé (fin)!
Jè mwââ wi-dëuru ... (à demain ...)
Et puis, ci-après, en guise de "postface", ce clin d'oeil pour un petit bouquin superbement écrit (bon, je sais, une évidence avec Jean D'Ormesson ...), mais surtout, dans un style et une forme que j'aime, apaisant, et un bonheur pour l'esprit ... Entre deux vieilles claquettes calédoniennes (re-clin d'oeil) un peu usées et rafistolées à l'image de leur propriétaire !

vendredi 12 août 2011

Maré: une si grande tristesse ! Et une leçon pour tous.

Maré,
J'ai mal à mon Pays.
Tant de familles endeuillées;
Tant de pleurs;
Tant de colères contenues;
Tant d'incompréhensions;
Maré,
Tant de Calédoniens se sentent aujourd'hui Maréens.

Je me sentais fatigué, avec l'envie très forte d'arrêter ce carnet de bord, à quoi bon, devant l'inutilité ou la vanité de la tâche, la puérilité voire la futilité de l'expression face à cette réalité calédonienne impossible à circonscrire...
Et pourtant, difficile de s'abstraire de la réalité trop souvent douloureuse de Notre Pays ... Quand on l'aime, lui et ses gens !

Je n'ai pas de leçon à donner et n'en donnerai pas; mais il y a une fois de plus UNE leçon que je tire de ces événements douloureux et dont, en toute modestie, ce blog se veut une expression têtue; une leçon pour TOUS, acteurs politiques, économiques, sociaux, ou encore intellectuels, qu'ils soient simples citoyens "de base", ou en charge de responsabilités de tous niveaux: c'est que nous devons aborder les problèmes de Notre Pays avec beaucoup de simplicité (posture synonyme pour moi d'humilité où l'égo se fait discret) et dans leur complexité (en termes d'analyse et de résolution de problèmes en termes également de solutions à proposer).
Le drame de Maré en est une illustration où se téléscopent nombre des problématiques de la société calédonienne...
Et je dédie cette réflexion à nos frères et soeurs de Maré comme à nos gouvernants, responsables politiques, économiques, coutumiers, syndicaux, éducatifs et religieux ... Et à tout un chacun, cet anti-chacun antithèse de celui du "chacun pour soi" ou "du chacun chez soi" !


La situation calédonienne est complexe; les "Faut qu'on", "Ya qu'à", "Si l'on" et "Pitucé"(*) ne devraient pas y avoir leur place ! Ils nous submergent pourtant dans les médias ou les conversations privées ...

Car rien n'est simple en Nouvelle-Calédonie. Quelques exemples "survolés" (par nécessité du genre présent) de cette complexité des questions ou problématiques qui traversent Notre Pays:
Les conflits de légitimité des pouvoirs en tout premier lieu.
Dans un royaume le pouvoir vient du sang; dans une dictature il vient de la force (armée). En démocratie, le pouvoir vient de celui qui le délègue, l'électeur mais parfois, insidieusement, de l'argent; dans une chefferie kanak le pouvoir vient du sang mais aussi de la terre. Et peut-être pourrait-on se poser la question du pouvoir dans la famille, oui mais quelle famille ? Et pour certains, beaucoup, de nos jeunes, quel(s) pouvoir(s) sont-ils prêts à reconnaître ? ...
Les conflits de légitimité des pouvoirs minent la société calédonienne.
Les conflits d'intérêts économiques et de développements.
Le "tout nickel" qui fonde l'essentiel de la richesse de la Calédonie avec les transferts financiers de l'Etat dont l'index de correction est un avatar coûteux ...  Trois usines sur notre petit archipel, dame Nature est généreuse dans sa terre rouge, mais tous ses "enfants" endémiques, verts forêts ou bleus lagons, vont souffrir ! Comment les (ré)concilier ? Imagine-t-on sérieusement d'autres développements alternatifs possibles ?
Les conflits d'intérêts économiques sapent le développement économique équilibré de la Nouvelle-Calédonie.
Les confusions entre des genres parfois (souvent ?) contradictoires.
Etre homme (ou femme) politique élu et grand patron par exemple; être chef coutumier et leader politique (choix cornélien de l'électeur qui est sujet !); être responsable syndical et patron; etc. ... Même si ces genres parfois contraires sont recevables, leur confusion participe grandement à rendre encore plus complexes voire inextricables nombre de situations politiques, sociales, économiques ou "sociétales" en Nouvelle-Calédonie.
Toutes ces confusions entre les genres troublent la vision politique de Notre Pays.
Les juxtapositions parfois confrontations de cultures et d'histoires.
Nous n'avons pas de culture commune, il faut bien le reconnaître. Même si l'Ecole transmet "de" la culture française ! Peu d'acculturation(**) en réalité, j'évoque celle qui ne se satisfait pas d'un week-end "découverte" même si cette démarche est utile d'un point de vue purement touristique ... Doit-on continuer à se satisfaire de cultures qui se côtoient même pacifiquement (ce qui n'est déjà pas si mal j'en conviens) ? Le constat reste que la richesse issue d'une diversité culturelle exceptionnelle ne parvient pas à générer une "créolité kanako-néo-calédonienne" qui serait le meilleur gage d'un destin partagé ...
Ces confrontations de cultures différentes en Nouvelle-Calédonie freinent encore trop l'essor d'une culture commune. 
Les rapports sociaux tendus.
Les conflits sociaux ne sont-ils pas avant tout des conflits de société(S) ... Quand ils ne dégénèrent pas en conflit de personnes !
Des rapports sociaux tendus par des écarts de revenus inconsidérés trop peu compensés par des fiscalités, directe et indirecte, équitables qui feraient payer plus aux plus fortunés pour une meilleure répartition de la richesse produite par le Pays ou une meilleure redistribution au profit de tous !
Et donc (dans le cas du conflit d'Aircal) une prise en compte par le Pays et non par une seule collectivité ou une entreprise de la continuité territoriale (je parle de la vraie, celle qui concerne les déplacements à l'intérieur de notre archipel).
Des rapports sociaux tendus sur le marché du travail où la problématique de l'emploi local butte sur une citoyenneté en berne et une formation initiale incapable d'élever le niveau de compétences de l'ensemble des jeunes calédoniens, et en particulier de ceux qui ont le plus besoin ...
Des rapports sociaux, donc, souvent tendus en Calédonie et qui continuent à perturber la recherche d'une harmonie sociale; comme un rêve impossible à réaliser ?
Les paradigmes éducatifs si divers et différents.
Tant de questions sur ce plan-ci ! Et tant de réponses diverses parfois opposées ...
Les valeurs transmises au sein des familles, petites ou grandes, métropolitaines, wallisiennes, kanak, caldoches, vietnamiennes, etc., au sein des clans aux Iles ou sur la Grande Terre, sont-elles les mêmes ? Met-on les mêmes gestes, les mêmes mots derrière le mot "respect" par exemple et en infra celui de "politesse" ?
Et, jusqu'à quel point l'Ecole déforme-t-elle plus qu'elle ne forme en termes éducatifs ? Quand la scolarisation entraîne la désocialisation (pour un enfant kanak qui quitte sa tribu par exemple) et quand l'échec de la "socialisation scolaire" entraîne une déscolarisation destructive ...
Ces paradigmes éducatifs parfois trop différents qui rendent difficiles la compréhension de l'Autre et l'ouverture vers l'Autre ...

La complexité est partout présente en Nouvelle-Calédonie, au niveau des individus et dans les relations qu'ils entretiennent jusqu'au niveau de la gouvernance de Notre Pays. Toutes les problématiques, politiques, économiques, sociales ou sociétales, éducatives, culturelles, relationnelles, doivent l'intégrer pour promouvoir une société calédonienne plus équilibrée et juste, plus sereine enfin.
La complexité est partout présente mais trop de solutions apportées à ces problématiques ne sont que des solutions partielles, ou simplistes ... On ne traite quasiment systématiquement que les symptômes ou les conséquences rarement les causes des maux calédoniens ... Alors, l'impression de piétiner ou de retour en arrière persiste et plombe notre moral.

Et pourtant, les Accords de Matigon-Oudinot et l'Accord de Nouméa sont des modèles de solutions politiques complexes répondant à une situation politique calédonienne complexe !
Face aux problèmes de la société calédonienne qui perdurent, j'ai bien l'impression que c'était TROP GRAND ! Nos responsables politiques et nous-mêmes, citoyens de base, n'avons pas été à la hauteur du défi que comportait ces Accords !

C'est ce qui avait motivé ce blog que j'avais voulu illustrant cette complexité pour prendre mes distances, autant avec les experts "en tout et n'importe quoi" (***), qu'avec la politique, trop politicienne ("pirandellienne"(****)) à mon goût. 
Engagé en politique je n'ai jamais pu penser que j'avais et mon parti avec moi, complètement raison et les partis adverses complètement tort ... C'est dur de faire de la politique avec une telle posture intellectuelle et c'est pourquoi j'assume mes contradictions (je les cultive même, et certains billets en sont un témoignage ...) comme une part vécue de ma réalité calédonienne. Mais aussi comme une porte ouverte sur la complexité des choses calédoniennes et son appréhension.
CAR;
Pour une complexité bien comprise:
La complexité ne signifie pas la complication des choses;
La complexité n'entraîne pas l'inertie, ni l'inaction;
La complexité, c'est l'approche globale des choses selon Edgar Morin.
La complexité c'est le paradigme du LIEN et de la mise en RELATION.
La complexité engendre l'ouverture d'esprit et nécessairement une attention à l'Autre;
la complexité enrichit l'action !

(*) "Héros" d'une petite bande dessinée du journal "Le Monde" il y a de nombreuses années.
(**) Acculturation : processus par lequel un groupe humain assimile tout ou partie des valeurs culturelles d'un autre groupe humain.
(***) Depuis le temps que ces experts nous étudient et nous scrutent ainsi que la société calédonienne que nous formons pour proposer des solutions à nos problèmes, le paradis ne devrait plus être loin ! 
(****)De "Pirandello" qui a écrit une pièce de théatre: "Chacun sa vérité".

mardi 14 juin 2011

Le Peuple Calédonien existe ... Je l'ai rencontré.

Pseudo-fiction number calib'12 ... Euh ! Twelve (Pardooon ...).

Le Peuple Calédonien existe,
Et je crois le croiser un peu tous les jours.

Le Peuple Calédonien existe,
Mais il l'ignore lui-même !

Le Peuple Calédonien existe,
Le souhaite-t-il vraiment ?

Le Peuple Calédonien existe,
Il est subliminal !

Le Peuple Calédonien existe,
Trop souvent comme une incantation ...

Le peuple Calédonien existe,
Jamais ne sera l'otage d'un parti politique,
Ni d'aucune cause ...  politique.

Le Peuple Calédonien existe,
Il ne se confond pas avec toutes les ethnies,
Il est chaque ethnie ...
Et aucune, singulièrement.

Le Peuple Calédonien existe,
Il est le Peuple Kanak ...
Et tous ces agrégats étranges,
Et étrangers les uns aux autres
Venus du ciel ... Ou par la mer.
Forcés ou libres
Agrégés par l'histoire
Sur ce bout de terre rouge et verte,
Entourée du bleu profond du Pacifique.
Comme un drapeau !
Baigné de soleil ...
Quand il ne pleure pas.

Le Peuple Calédonien existe,
Comme Jésus, il marche à côté de nous !
Sans qu'on le sache ...

Le Peuple Calédonien existe:
Il n'est ni Noir, ni Blanc, ni Noir et Blanc.
Il n'a pas de couleur, même pas arc-en-ciel !
Il est lumière, éclair ou tonnerre, il est entrevu, parfois.
Produit du choc et de l'amalgame de ses éléments constituants:
Races et Cultures (!), Histoires et Conflits;
Attractions et Répulsions, Orages et Paix;
Tout cela à la fois,
Mais pas seulement à La Foa !

Partout en Calédonie je rencontre le peuple Calédonien,
Aux Iles de la Loyauté, dans les quartiers, dans les tribus,
Dans les repas de famille, à la plage, en pique-nique,
A la chasse ou à la pêche, au boulot aussi,
A l'église ou au temple, aux kermesses des écoles,
Devant les collèges, dans les classes des lycées ...
Sur les piquets de grève !

le Peuple Calédonien c'est tout ça;
Et c'est Mon Peuple !

Le Peuple Calédonien existe ...
Dans ma tête et dans mon coeur, 
"Ben ça, c'est sûr" !

Le Peuple Calédonien existe,
Car je n'en ai pas d'autre.
Et s'il se résume à un singleton, un peu paumé,
Je serais fier d'en être le représentant.

Le Peuple Calédonien existe ...
Peut-être !!!

Nabwé !
Et merci de m'avoir lu ...

vendredi 27 mai 2011

Pourquoi M. Fillon a voulu rencontrer nos responsables politiques: la vraie réponse !

Fillon a voulu les voir;
Ils sont allés voir Fillon.

Pourquoi cette rencontre outre-hémisphère
Qui coûterait si chère ?

Mais parce que Notre Calédonie est exceptionnelle !
Parce que, qu'ils soient de gauche ou de droite,
Tous les gouvernements de la France,
Appliquent la même, politique ...
Vis-à-vis de la Nouvelle-calédonie
Depuis plus de vingt ans.

La Nouvelle-Calédonie n'est pas la Martinique, ni la Guyane, ni la Réunion ... Encore moins Mayotte ou la Polynésie.
Et tous les gouvernements de la France le savent qui se sont succédés sans changer de politique vis-à-vis de Notre Pays.
Il n'y a que les Calédoniens politiquement incultes pour s'en étonner:
La stabilité de la Calédonie et l'avenir de la France dans le Pacifique ne se joue pas à une "visio-conférence" que certains prétendent pouvoir remplacer une vraie rencontre à Matignon ... Pour "faire des économies" !

LA VRAIE QUESTION est donc: pourquoi le Gouvernement Français invite tant de monde à le rencontrer en France ?
LA VRAIE REPONSE est: parce que la Calédonie est un cas à part dans l'ensemble Outre-Mer français. La Calédonie est "le maillon faible" de cet Outre-Mer ... Le Gouvernement Français sait que l'équilibre calédonien est fragile et que le déstabiliser est risqué, et d'abord pour la France elle-même.

Et je suis toujours surpris que localement personne ne se pose la question de savoir comment se fait-il que la France attache autant d'importance à cet équilibre calédonien ... Et y mette les moyens.
Pourtant, qui connaît bien Notre Pays sait aussi qu'il porte en Lui tous les ingrédients d'une situation potentiellement explosive, que ce soit au niveau local, régional ou international !
Il faut arrêter de faire injure aux gouvernement français d'en prendre la pleine mesure.
Et que tous nos responsables politiques, anciens ou nouveaux (ceux et celles qui seront les négociateurs de demain ?), rencontrent le Premier Ministre de la France et son équipe, est capital ... Pour l'avenir. Rien ne vaut la rencontre, le dialogue ou l'échange, "en chair et en viande" comme on dit chez nous, pour sentir, ressentir, tester, les uns et les autres et apprendre à se connaître; comme une primo-connaissance, une primo-communication dont la portée va bien au-delà des échanges aperçus ...

Comme le Gouvernement de la France, qui a les moyens de le savoir et de l'appréhender, les Calédoniens doivent prendre conscience que la Calédonie, Notre Pays reste fragile et qu'il couve des germes d'instabilité politique et sociale avérée que la France ne souhaite pas voir se réveiller et encore moins à l'approche d'échéances capitales: 2012 ou 2017 pour la France, 2014 ou 2018 pour la Calédonie (n'est-ce pas curieux comme ces échéances se recoupent ?) ... Sans parler du Vieux Nick dont la France a toujours aimé prendre soin !

Merci M. le Premier Ministre Fillon.

lundi 16 mai 2011

Vie chère: ne vaudrait-il pas mieux "indexer" l'ensemble des salaires servis en Nouvelle-Calédonie ???

(Sous-titre: arrêtons de tourner autour du pot, l'économie calédonienne est une économie écartelée ! Et trois manifestations de plus y changeront-elles quelque chose ?)

Experts, colloques, tables rondes, forums, cabinets syndex et autres; tant de monde au chevet de l'économie calédonienne et de ses distorsions sociales coûte cher à la collectivité ... Et finalement tous participent également à entretenir ... Cette chère VIE CHERE !
Utopie, utopie, tant qu'à faire, allant au plus simple !
Ne faudrait-il pas  indexer tous les salaires servis en Nouvelle-Calédonie, comme ceux de la fonction publique, qu'elle soit nationale ou locale ou comme ceux que certaines grandes entreprises implantées localement servent à une bonne part de leurs cadres ou agents de maîtrise ?
Tous les salaires multipliés par 1,94 ou 1,73 (sauf ceux qui le sont déjà ! Eh, oh !) ... Pas mal non ?
L'écart entre les niveaux de formations et les rémunérations au recrutement serait maintenu mais réduit et ramené à une échelle plus décente.
Et surtout le problème de la vie chère serait résolu ... Par l'absurde d'un point de vue économique !
Mais bon !
La Fédération des Fonctionnaires ou tous les syndicats de fonctionnaires "nationaux" devraient promouvoir une telle initiative ... Et en premier lieu, nos zélus et leurs "troupeaux"  de chargés de missions, leurs membres de cabinets indexés eux aussi ! Je veux signifier par là que c'est bien de leur responsabilité d'organiser et de structurer la vie économique et sociale en Calédonie ... Sauf si le courage politique leur manque ou qu'ils soient tous pour le "laisser faire, laisser aller" total.
Car, ce qui justifie le maintien d'une telle indexation pour eux se justifie avec plus de force pour les petits salaires, non ?
Sinon, IL FAUT DESINDEXER !
Dans ce cas de figure également, l'écart entre les niveaux de rémunérations serait réduit à une échelle plus décente.
Et alors les "comptoirs" ne pourraient plus pratiquer des prix et des marges élevés ... Plus personne ne pourrait acheter leur marchandise, ils seraient contraints de pratiquer des prix bas !
Tandis que, tant que beaucoup de ces salaires seront superficiellement élevés ces mêmes comptoirs pourront s'offrir de belles marges ! Une forme de la loi de l'offre et de la demande.
Dans cette affaire de la VIE CHERE, personne n'est saint, (ni sain d'ailleurs) de mon point de vue !
Beaucoup d'agitation, d'effets de manches, que ce soit de la part des responsables politiques, d'entreprise mais aussi syndicaux ... Beaucoup trop d'effets de manches, d'assertions faciles, de tromperies ... Beaucoup trop ! Il est vrai que quelques uns parmi ces responsables commencent timidement à admettre qu'il faut mettre tout à plat ... Mais il faut admettre aussi qu'on en est loin, et loin d'être au bout de nos peines !
En attendant cette réforme globale et fondamentale ...
Une part de la Calédonie vit richement;
Une autre vit chichement.
Au milieu on se débat ...
Et point.
Encore une fois beaucoup trop de "gueule " (ça, on est fort !), le courage manque ... Car si nous nous étions pris il y a dix ans déjà pour réduire sur un moyen terme ces écarts comme cet index, peut-être ne serions-nous pas là où nous sommes actuellement ... Et c'est le gouvernement central français qui rit; lui, il tient tous les calédoniens (toutes ethnies confondues, y compris kanak) par la barbichette !
Faut-il des réformes structurelles pour dépasser les "réformettes" conjonturelles ?
NOOON; il faut des réformes psychologiques, psychanalytiques, voire psychiatriques et mettre TOUS nos responsables sur le divan de l'histoire et de l'économie calédoniennes, (et tous les calédoniens et expatriés aussi) pour tenter de comprendre ce qui ne s'avoue pas: une incapacité chronique au rationnel et à l'objectivité doublée d'un manque de courage !
Car on sait bien que l'économie calédonienne reste une économie à ... Trois vitesses (celle des hauts et très hauts revenus, celle des petits et moyens revenus et celle de la débrouille) que personne ne sait conduire car les rapports entre ces niveaux de revenus sont trop grands ! Toujours une histoire d'index ...
Et ce raisonnement vaut pour les retraites !!!
Oké ?
Eco ! Produit l'écho ...
Dans le vide ?

P.S.   En parlant de vitesses, les  porsches rient à Cayenne tandis que l'Autre gronde dans un car de monde bondé et en retard en plus ! (Ne cherchez pas à comprendre, essayez d'évoquer seulement ...).

lundi 2 mai 2011

Il y avait le ciel, le soleil et la mer ...

Il y avait la mer érodant sans se lasser la fragile côte de corail en attendant quelque soulèvement tectonique; subduction subjuguée, (blong Vanuatu ?).
Il y avait le soleil, rouge (comme sur Laramie ?), et les nuages aussi, menaçants comme un avenir incertain; demain fera-t-il beau ?
Il y avait le ciel et les arbres, avant la nuit, quand sortent les roussettes; celles qui survivent et préfèrent voler haut, à l'écart des hommes.
Il y avait l'horizon enfin. Et l'improbable Homo Caledonicus les pieds nus sur le ventre de l'Homo Lapita ...
Loin, loin, loin des clichés béats... Du soleil, du ciel et de la mer !

mercredi 30 mars 2011

Les mentalités n'ont pas changé ... Ou un problème de transmission !

Les souffleurs de braise sont de retour !
40 ans après !
Ils sont caldoches ou approchant; ils ont de 30 à 40 ans; ils n'ont rien appris, ou on ne leur a rien transmis ... De l'histoire vécue de leur Pays.
C'est vraiment dur pour moi de revivre, aujourd'hui ces appels à manifester sur ces thèmes mille fois éculés, comme tous ceux qui l'ont précédés; cette fois-ci sous couvert d'un drapeau commun, soi-disant rassembleur, pour ceux qui, soit sont arrivés il n'y a pas si longtemps en Calédonie, soit n'ont rien compris de Notre Histoire parce qu'on ne leur a rien transmis de cette histoire.
C'est de notoriété que les mentalités changent moins vite que l'organisation sociale ou économique, quoique ... Les mentalités kanak ont grandement évolué, et les jeunes kanak ou moins jeunes, malgré tous les problèmes auxquels ils sont confrontés font montre d'une adaptation, en trente années, exemplaire; quand la mentalité de trop de jeunes "caldoches" ou "calzors" reste au niveau de celle d'il y a trente ans !
A entendre la rhétorique de ces derniers, qui me renvoie trente à quarante ans en arrière, j'en suis malade !
Comment peut-on penser, à moins d'être bête ou étranger à notre pays, qu'il suffit de dire qu'on est tous frère et qu'on va s'embrasser sur la bouche pour que cela soit vrai ! Eux le croient ou font semblant, pour manipuler les crédules !
C'est ce genre de mentalité "à deux sous" qui a déjà tué plusieurs fois notre pays et qui s'apprête à le faire encore avec ces annonces à manifester pour un drapeau commun alors qu'ils ne reconnaissent pas l'existence du Peuple Kanak, ramené à une "communauté" comme une autre !
La proposition de Pierre Frogier va pourtant dans le "bon" sens (avec du bon sang, celui qui ne saurait mentir), celui de la reconnaissance de la légitimité kanak à travers son drapeau.
Mais il y a toujours, bien sûr, ces vieux caciques entourés de murs au fond de l'Anse-Vata ou barricadés dans leur résidence, ou encore enfermés dans leur ignorance comme certains broussards,  pour encourager ces nouveaux défenseurs d'une "Entente-Toutes-ethnies-Confondues" de trop vielle date; ceux-là n'ont rien transmis à leurs enfants que leur peur. Celle qui déjà à l'époque faisait de "l'anti-kanakisme primaire" !
...---...
M. Blaise semble s'effaroucher d'une contre-manifestation quand il ne fait que reproduire des pratiques de ses aînés qui ont conduit les caldoches de brousse à se faire étriper quand ces mêmes aînés étaient planqués dans leurs quartiers nouméens protégés par leurs milices !
Je me souviens ... Lui est trop jeune et "on" ne lui a rien appris, c'est le plus grave !
Il serait temps de d'arrêter de pratiquer ce "crypto-anti-kanakisme primaire" sous des prétextes qui ne trompent personne, car c'est bien cela qui ressort de toutes ces contorsions verbales.
C'est nul, c'est dangereux, c'est idiot ! Et c'est facile ... Plus facile que de reconnaître que les Kanak forment un Peuple, celui qui occupait cette Terre il n' y a pas si longtemps.
Et reconnaître cette évidence (?), c'est suivre les pas de Pierre Frogier dans la démarche qu'il a initiée; pour préserver un avenir commun.
...---...
Sachez:
Aussi paradoxal que cela pourrait paraître, que je fais partie de ces calédoniens de souche, les colons, qui seront toujours à côté du Peuple Kanak !
Comme nos anciens l'ont été, en brousse, même s'ils méconnaissaient ce peuple parce que les mentalités DE L'EPOQUE ne leur permettaient pas de l'appréhender dans toute son humanité et sa globalité.
Mais;
Que dire de ces nouveaux calédoniens ou pseudos, ceux du 21ième siècle qui n'ont rien compris et nous ramènent en arrière, surfant sur des mentalités d'un autre siècle, malgré leurs "bacs-plus-plus" ... !
Ce serait comme si en France, on niait le gaullisme contre le pétainisme, la résistance contre la collaboration ... Quarante ans après !
Qu'ont-ils appris de l'histoire de leur (?) pays ?
...---...
Ces démarches (d'un pseudo "collectif-fondation-républicaine-calédonie-ensemble-wallisiens-anti-squats, etc.") sont contre-productives, à l'inverse de celle (courageuse et porteuse d'un vrai rapprochement) du Rassemblement-UMP et de l'Etat Français, vis-à-vis du drapeau de Kanaky.
C'est simple:
Soit ils sont manipulés ... Soit ils nous (vous) manipulent !
Ce signe identitaire, le drapeau "commun", il n'y avait pas urgence à en faire un "casus belli" (sauf à avoir quelqu'intention cachée et inavouable ... Mais bien visible !).
En Calédonie, certains, sages, savent que chaque chose doit arriver en son temps, et quand le temps est venu ...

A bon entendeur: un éveilleur néo-calédonien (très mal entendu (!) et un peu lassé par toutes ces histoires).

Post-scriptum:
Je souhaite renvoyer mon lecteur à un précédent billet sur le même thème ... Qui lui-même renvoyait à un écrit que j'avais commis encore plus avant concernant une période encore plus ancienne: décidément rien ne change dans beaucoup trop de nos têtes calédoniennes !  
http://chroniquekanakynouvellecaledonie.blogspot.com/2009/08/je-nai-pas-marche-je-ne-marche-plus-je.html

lundi 28 mars 2011

1000 fois par jour ... Ou la relativité des choses !

"Les nouvelles sont mauvaises d'où qu'elles viennent", Stephan Eicher dans "Déjeuner en paix ...";
"Faut pas baisser les bras, pas baisser les bras ...", Johnny Clegg, en français dans le texte, dans son dernier CD: "One life".
...---...
Moral par terre
Moral au top
Moral bousculé
Moral gonflé à bloc
Moral chaviré
Moral "Oh, Yesss"
...---...
Combien de fois par jour traverse-t-on ces états d'âmes (...éric !)
1000 fois par jour, au bas mot.
...---...
Le tsunami et ses conséquences, tous les jours ... Par terre le moral !
Le sourire des enfants; une "bonne note" ramenée du collège ... Au top le moral !
La Une des Nouvelles calédoniennes: un bébé abandonné ... Bousculé le moral !
Une petite prime au boulot ... Gonflé à bloc le moral !
Un "mec" qui me coupe la route dans un rond-point, à me percuter ... Chaviré le moral (comme la voiture) !
Le PSG qui gagne (pas assez ?) ... "Oh yesss"; merci Antoine !
Et puis;
La n ième démission des ministres de Calédonie (pas tous) Ensemble ... Ras le bol !
Les impôts qu'il faut payer alors que j'ai du mal à joindre les deux bouts quand d'autres se goinfrent ... Marre !
Et puis Téin qui sèche l'école qu'il ne supporte plus ;
Et encore, la beauté du Mont Dore au soleil couchant;
...---...
1000 fois par jour ! Notre moral vacille, dodeline, décline; et puis se reprend dans un Grand Rire, s'effondre dans un grognement, s'élève avec un trait d'humour, tombe dans une engeulade.
1000 fois par jour ... Ou la relativité des choses.
...---...
Pouvoir se doucher, acheter son pain quotidien, se pencher sur son billon d'igname pour en tirer la tubercule sacrée et nourricière, faire ses courses au supermarché, travailler, aller au lycée, se baigner dans la rivière ou la mer, faire son coup de pêche, jeter l'épervier le dimanche ou arpenter la chaîne centrale, partager un BBQ avec quelques bières ...
Et là-bas, de l'autre côté de la terre, au bout de ce monde qui ne serait pas le mien, la souffrance, la lutte pour une petite portion de liberté ou de dignité, un boulot ... La mort contre toute dictature pour vivre libre !
Paraît-il !
...---...
Je suis frère de ses gens-là. Et je veux rester humble; face à mes souffrances.
Mais la souffrance est-elle relative ?
La souffrance peut-elle se satisfaire de la relativité (restreinte ou générale !) ?
En d'autres termes, y-a-t-il une échelle de la souffrance qui me fera accepter mes "petites misères" parce que d'autres sont plus élevées sur la dite échelle ?
...---...
1000 fois par jour ... Cette question me taraude.
...---...
Il paraît que l'on a de la chance ... En Calédonie !
Un pays béni des dieux ! Ou le moral ne devrait connaître que le beau fixe !
Hem ...
S'il n'y avait pas ces kanak, à côté !
Ces blancs qui nous envahissent !
Les chinois qui gagnent de l'or dans leurs "bouibouis" !
Les Wallis qui se croient chez eux !
Et puis;
Nos politiciens, à notre image, qui s'engueulent comme nous nous engueulons !
Non la vie n'est pas facile en Calédonie; 
...---...
1000 fois par jour cette question me taraude la tête.
J'ai plus le moral !
...---...
Attention, TSUNAMI.
Attention, GUERRE CIVILE.
Attention, RADIOACTIVITE.
Attention, CHIKUNGUGNYA ?
Attention, attention, attentioooooonnn !!!
...---...
1000 fois par jour ... Ou la relativité des choses.
Et ceci n'est pas une fiction !

mercredi 23 mars 2011

Etre sans avoir été ...

Pseudo-fiction number "il est vert" ... Euh, eleven !


Etre sans avoir été,
Comme un hiver sans été.


Comme un jeu de mots facile
Pour exister sans passé.


Passé aux oubliettes,
Mon passé n'est plus.


Quand on a bourlingué
Et que déglingué


On reprend vie ... Sur le tard,
Exister n'est pas une sinécure ... Il n'est jamais trop tard ! Paraît-il.


On renaît, certes,
Sans se reconnaître.


Tout est changé;
Si, si, tout a changé.


C'est drôle de continuer à exister
Sans passé reconnu.


Enfin, drôle ... Non, c'est marre !
Vivre car les Autres l'exigent ... A juste titre.


On n'abandonne pas le terrain 
De la vie sans combattre ... Qu'ils prétendent.


Fatigué de battre ... Con !
Sais-tu de quoi je cause ?


Personne n'en a rien à foutre ... 
Moi le premier.


Je sais, je fais peur ... A juste titre.
Passez à distance ... Je garde mes distances.


Pour préserver: vous, moi, les autres ... Les miens aussi.
Existez !


L'illusion je l'ai connue,
Je vous laisse à la vôtre.


Qu'elle se nomme rêve, idéal, agitation, orgueil, argent, honneur
Ou foutaise.


Etre sans avoir été;
Après l'automne vient le printemps ... Paraît-il.


Même si l'hiver est à ma porte;
Et que la peur enfin me quitte.

mercredi 16 mars 2011

J'ai regardé "D'une île à l'autre", ce soir ... Qualité ! Merci Mimie !

Ça n'a rien à voir avec "Gwéba"; 
ça s'appelle tout simplement: "D'une île à l'autre"!
J'ai aimé.
Peut-être parce que cette émission me parle;
Peut-être parce ses sujets me parlent;
Peut-être parce que sérieux et humour se côtoient harmonieusement;
Peut-être encore parce que son animatrice me parle;
Peut-être aussi parce que cette émission me fait rencontrer LA Calédonie que j'aime !
Et peut-être enfin parce que ça parle de la Brousse; et que j'en suis.
Bon, ben, voilà, c'est tout, allez la voir sur le site de "Calédonie 1ère", si vous ne l'avez pas vue ...
Et vous comprendrez;
Ma "vision" de notre télé "lôcale" !
Nâbwé !

N.B. Loin de moi l'idée de mettre des notes aux différentes émissions proposées par Notre Télé, mais comme aucun critique ne s'exprime en Calédonie sur nos radios et télés, à part "Rolross" des Infos, et encore, trop peu ...

mardi 8 mars 2011

Donner la parole au Peuple: à quel peuple ? Assez de rodomontades !

Peuple: ensemble d'êtres humains vivant en société, habitant un territoire défini et ayant en commun un certain nombre de coutumes, d'institutions (Le Petit Robert).

Calédonie Ensemble justifie toutes ses rodomontades par sa volonté claironnée de "redonner la parole au peuple" !
Mais, a quel peuple ?
Le Peuple Kanak ?
Le peuple des citoyens calédoniens inscrits sur les listes électorales spéciales ? Si c'en est un (de peuple) ?
Le Peuple Calédonien ? Que tout le monde appelle de ses voeux ... Peuple virtuel s'il en est !
Le peuple de Nouméa ou encore peut-être celui de l'Anse-Vata ?!
Nous sommes loin, très loin de former UN Peuple en Nouvelle-Calédonie: nous vivons peut-être sur un territoire défini mais de manière très inégale en densité et en composition,  dans une société loin d'être homogène, avec un nombre de coutumes en commun réduit, et des institutions toujours transitoires ...
Alors,
Il faut arrêter de jouer avec des mots aussi importants dans un pays où, en réalité, tant de choses nous divisent encore, pour en faire des slogans d'un populisme de bas niveau.
Tout le monde sait, et en premier lieu nos élus, que la société calédonienne est un patchwork social, culturel, politique, loin d'être harmonieux.

"Pourquoi tant de hargne" ?
Le clan des philippiens de Calédonie Ensemble s'est érigé en donneur de leçons, en détenteur et défendeur de La Vérité politique calédonienne ... Que ça en devient insupportable.
La légitimité en Calédonie n'est pas issue d'un Peuple qui n'existe pas. Peuple imaginaire voire factice appelé à la rescousse pour justifier des prises de positions politiques à des fins très personnelles de Pouvoir.
La légitimité politique en Calédonie n'est pas monolithique; elle est équilibre, fondée sur des droits, parfois contradictoires, de communautés historiques; sur une volonté d'atteindre un équilibre de justice et d'équité entre ces communautés. Tout engagement politique en Notre Pays ne peut en faire abstraction; même au nom d'un idéal supérieur, qu'il soit républicain, laïque ou encore religieux !
La paix en Calédonie a été construite sur ce constat et une volonté (vision géniale et ingénieuse) d'un nécessaire équilibre, curieusement fondé sur des justes déséquilibres : Le découpage administratif et politique de la Calédonie en Provinces, la clé de répartition, les corps électoraux spéciaux ...
Cette construction (terme éminemment positif et porteur d'espoir), on l'accepte ou on la rejette, encore faut-il être légitime pour la rejeter ! Mais dans ce dernier cas il faut l'annoncer clairement, choisir son camp: celui de la Calédonie Pas Tous Ensemble !

Les membres de Calédonie Ensemble doivent raisonner leurs chefs ... Avant qu'ils ne deviennent fous.
Il n'y a pas eu de putsch avec la démission d'une liste du Gouvernement; après des mois de travail en commun, cette démission n'a finalement été que l'expression d'une divergence de fond, qu'elle porte sur les drapeaux ou sur des méthodes de travail ou encore sur des choix de politiques ou de réformes.
Car il faut l'admettre, le paradoxe c'est que la collégialité au gouvernement n'efface pas les différences de  programme et de vision politiques de ceux qui le composent. Le discours de politique générale n'est jamais qu'une belle mayonnaise dans laquelle chaque composante politique au gouvernement doit se retrouver ... Plus ou moins.

En l'occurrence, il y aurait abus de pouvoir si un parti faisait systématiquement démissionner sa liste avant même que le nouveau gouvernement ne travaille et mette en place quelque politique.
Si Philippe Gomès, après des élections victorieuses devenait à nouveau président et qu'une "petite" liste lui jouait le même tour en démissionnant systématiquement comme il a annoncé qu'il ferait, que dirait-il ? Je suppose qu'il parlerait encore d'un putsch !
Philippe Gomès, qui a le verbe haut et facile, devrait balayer devant sa porte, lui qui a trahi Didier Leroux en se présentant aux législatives contre ce dernier alors qu'ils appartenaient au même parti, parti qui avait programmé de présenter M. Leroux.
Philippe Gomès pensait alors être le meilleur; comme il n'accepte pas d'être aujourd'hui débarqué du gouvernement parce qu'il pense encore être le meilleur !

L'intelligence ne se résume pas à une "bonne" communication ... Et un micro !

A bon entendeur: un éveilleur néo-calédonien.

Post-scriptum du 9 mars 2011:
La concomitance de ce billet avec le colloque organisé entre autres par le Professeur Faberon n'est que pure coïncidence ... La référence au "Peuple" dont nous assommait Calédonie (pas tous) Ensemble avait vraiment fini par user ma patience; d'où ce billet, pensé il y a quelques jours déjà.
En écoutant ce soir encore la conférence de presse de Calédonie (pas tous) Ensemble, je réalisais que nous n'habitions certainement pas le même pays, que nous n'avions pas vécu la même histoire ... Dont acte.

mardi 1 mars 2011

La troisième mondialisation internet sera peut-être porteuse d'espoirs !

Après la mondialisation du sexe engendrée sans mesure par et sur internet; bousculant morale et préjugés; rendant problématique l'éducation des enfants (sexuelle entre autre) ...
Après la mondialisation économique et financière qui utilise internet; favorisant des regroupements d'entreprises d'échelles astronomiques, permettant des mouvements de fonds (financiers) à la vitesse de la lumière échappant ainsi à tout contrôle; pour engendrer plus-values exceptionnelles ou crises ...
Une mondialisation démocratique et sociale facilitée par internet est (peut-être) en route ! Enfin ...
Portée par ceux qu'on attendait pas sur ce champ: les peuples arabes. Pas seulement, en Chine, en Afrique du Sud (eh oui, tout n'y est pas rose et on réprime encore là-bas), et ailleurs aussi, on se rebelle pour "grappiller" un peu de justice sociale ou de liberté.


Les dictatures, les pouvoirs politiques, ne peuvent plus "vivre cachés" derrière leurs frontières et martyriser leurs peuples impunément et dans l'indifférence de la gouvernance mondiale obligée ...
L'omerta politique ou sociale n'est plus possible, ou rendue plus difficile.
Internet et ses multiples supports (ordinateurs, téléphones aux fonctions élargies, sites sociaux, "tubes" divers, etc.), même contrariés par ces dictatures, permettent des échanges entre acteurs à l'intérieur ou vers l'extérieur de tous pays.


Beaucoup de ces dictatures s'autolégitimaient par une opposition à l'ancienne domination occidentale ou au néo-colonialisme d'avant et du début des années soixante. Quarante années plus tard, les pays du Tiers-Monde sont pour un bon nombre d'entre eux devenus des pays "émergents", voire "émergés", et même dominants. Ils prêtent aux pays occidentaux maintenant en difficulté, l'argent qui manque à ces derniers, ils spéculent aussi ... C'est peut-être un juste retour des choses mais leurs peuples ne sont plus dupes non plus. Ils veulent exister, obtenir leur part de ces richesses réalisées sur leur dos et accaparées par leur classe dirigeante (politiques ou affairistes).


Les nouvelles générations n'adhèrent plus à ces  discours éculés "anti-occident" que leur servent ces pouvoirs plus ou moins absolus pour justifier leurs régimes autoritaires et autocratiques (nombre des jeunes ou moins jeunes, n'ont connu que ces régimes ... Donc aucune autre "domination" !).
C'est bien d'une nouvelle donne dont il s'agit: une mondialisation des valeurs de justice sociale et de libertés démocratiques, de fraternité entre les peuples.
Il n'y a pas que l'économie ou la finance qui émerge de ces pays, peut-être une nouvelle humanité et au final une vraie leçon politique aussi destinée aux peuples européens un peu engoncés dans leur petits bonheurs égoïstes, aveuglés par leur insatisfaction chronique, et beaucoup de nombrilisme !

lundi 21 février 2011

Vivre avec et dans l'incertitude en Nouvelle-Calédonie.

1960 (8 ans), 2010 (58 ans); cinquante ans d'incertitudes !
La certitude et l'incertitude se côtoient en Notre cher Pays, comme deux soeurs inséparables, nées de l'histoire bouleversée d'un archipel qui n'a pas échappé au grand mouvement de "découverte" du monde par une Europe dominatrice et assoiffée de conquêtes entre les 15ème et 20ème siècles.
L'installation de la France en Nouvelle-Calédonie en 1853 a enlevé toutes les certitudes que les Kanak avaient acquises au cours des quelques millénaires d'évolution à travers le Grand Océan.
Marginalisés tout en étant évangélisés: mythes ébranlés, organisations sociales déstabilisées, l'Incertitude est devenue leur compagne ...
Les colons chargés de "mettre en valeur" ce beau pays avaient des certitudes en quittant leurs régions d'origine, ils participaient au déploiement du progrès et de la civilisation (la seule envisageable en ce temps ...) dans le monde, ils allaient trouver une vie meilleure ... Puis l'incertitude le plus souvent survenait; abandonnés  par un pouvoir colonial lointain, ils ont vite déchanté; pour se forger la seule certitude qui pouvait les sauver: ne compter que sur eux-mêmes ... Pour faire face à l'incertitude de lendemains pas très enchanteurs !
Et ces histoires ainsi se sont faites, séparées; jusqu'à ce qu'un Mouvement (d'Union Calédonienne) au début des années cinquante rapproche ces lignes d'histoires incomplètes et vaguement incertaines !
Pour proposer une certitude avant-gardiste: s'il y a deux couleurs qui se côtoient depuis tant d'années en s'ignorant en fait, la seule voie envisageable est celle de constituer un Seul Peuple dont les fondements seront à écrire ...
Mais NON !
C'était sans compter les velléités néo-coloniales d'un gouvernement français malade de perdre son empire.
A cette époque (fin des années cinquante, début des années soixante) j'accédais à l'âge de raison:
1960: 8 ans ...
Je suis moi aussi tombé dans l'incertitude, au sortir d'une petite enfance broussarde. Une vie de doutes, de découvertes amères, d'incompréhensions fondamentales, de questionnements incessants ; entre la Brousse natale, la Ville pour apprendre; le village des "Blancs", la Tribu d'à côté méconnue; l'engagement politique ensuite, pour une certitude, les descendants de colons devront faire "amende honorable" et regarder si leurs voisins Kanak ne manquaient pas de ces terres que la colonie leur avait attribuées ...
Mais NON !
1977: 25 ans ...
Occupation de terre à Amoa, Poindimié.
La terre se dérobait sous les pieds des colons ! Comme une incertitude majeure.
Et pourtant, les colons avaient travaillé leurs terres et il n'y avait rien à céder ! C'était une certitude !
Ainsi, l'incertitude sur l'avenir d'un avenir harmonieux, "Deux couleurs un seul peuple", gagna du terrain. L'indépendance pointait son nez.
La certitude des uns, "les contre", contre la certitude des autres "les pour" faisait un boulevard à mon amie mauvaise "l'incertitude"; tout est devenu à nouveau incertain, fragile, radical.
Partir ou rester; vivre ou mourir; aimer ou haïr; les  choix étaient devenus tout d'un coup simples !
1984 ... Hienghène, des Kanak meurent sans avoir pu combattre !
1988 ... Ouvéa, des Kanak combattent et meurent !
Plus aucune certitude, rien à entrevoir restait à entre-vivre, peut-être, ou entre-mourir ?
1987: 35 ans ...
Dans cette vallée grise du Temps Des Evénements, l'incertitude régnait avec la peur, à quelques uns, nous marchions, une petite lampe électrique à la main comme seule certitude éclairante: il fallait dialoguer avec le Peuple Kanak, reconnu en tant que Peuple; ce fut l'Union des Calédoniens pour un Dialogue avec le Peuple Kanak (UCDPK). La Foa, Conception-Robinson, Népoui, etc. Des Calédoniens entrouvraient le chemin ... Celui du courage et de la générosité !
Mais, même l'Accord, signé en 1988, justement courageux et généreux, restait incertain.
La preuve, Jean-Marie en est mort ...
Le travail, auprès des jeunes collégiens me permit, un peu de certitude: l'intelligence était partout, chez mes élèves kanak comme caldoches, il suffisait de se pencher et d'y croire un peu pour la faire éclore ! Mais  dans ce collège que je dirigeais, sur la Côte Est, c'était sans compter les trahisons, de ces faux-amis et faux-moines (fausses nonnes aussi !) pas très catholiques, "toutes ethnies confondues", pour le pire...
Les mots de mes certitudes pédagogiques ont butté sur la certitude des préjugés (presqu'un pléonasme !) de "collègues" inexpérimentés, ignorants ou mauvais.
Puis;
1998: 46 ans ...
Les mots de mes certitudes politiques ont failli face aux maux d'une incertitude que l'Accord de Nouméa n'a pas effacée, reportant cette échéance impossible, 1998 (chut !!! Plus d'autodétermination ...).
Certitude et incertitude m'ont accompagné en 2002 (Législatives: "Pour Réussir l'Accord de Nouméa" était le slogan de Jean-Raymond Postic et de moi-même et 2004 pour les Provinciales: avec Jean-Marc Pidjo de Pouébo et Marie-Christine Hannequin de Koumac, nous avions voulu rêver) lors de deux engagements électoraux; issus de rien, sans moyens, nous espérions tout !
Et la citoyenneté calédonienne d'abord ! Toujours aussi improbable; c'est une certitude.
Enfin;
La promotion sociale, espérée libératrice et fondatrice d'un nouveau destin commun, sang de l'ADN, trébucha sur les certitudes de nos politiciens fondées sur des interprétations partisanes d'un Accord pourtant généreux pour tous; certitudes qui les conduisaient à s'affronter quand il fallait construire ensemble.
Confisqué, le rêve d'un emploi sûr et rémunérateur, confisqué sur l'autel d'un manque de formation (initiale et professionnelle) endémique pourvoyeur d'incertitudes pour nos jeunes !
Incertitude toujours d'un non avenir à vivre... C'est certain !
2010: 58 ans ...
Tout reste toujours à faire !
Incroyable ! Non ?
Cinquante années plus tard, l'incertitude de l'à venir fait que quelques uns s'accrochent toujours à leurs certitudes, forgées dans la peur ... De l'Autre !? Ou dans l'arrogance ... Du pouvoir !? Quand la certitude que rien n'est acquis continue de faire le lit de ... L'incertitude.

Il y a longtemps que j'ai perdu toute certitude.
Je fais semblant de croire, comme à l'existence de Dieu !
Ma dernière fille a eu en 2010 l'âge que j'avais en 1960. Comment vivra-t-elle, ainsi que tous les enfants de son âge, les 50 ans à venir ?
Dans l'incertitude ?


Précisions du 22 février 2011:
Je sais que la VIE et l'Incertitude sont indissociablement liées, comme une part de la nature de notre Nature (humaine). 
Fondamentalement, ce que je reproche à beaucoup trop de mes compatriotes ce sont toutes ces certitudes éructées lors de BBQ arrosés ou par ces seigneurs de la communication médiatico-politique (merci M. Brel); les uns comme les autres incapables de laisser place à cette zone d'incertitude qui, dans toute pensée, fonde notre humanité et nous rapproche des Autres.


PS. Merci à Heisenberg pour son principe d'incertitude ... Qui appliqué, aux sciences humaines, bouscule les certitudes !