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mardi 1 septembre 2009

J'ai lu: la déclaration de politique générale de M. P. Gomès.

OUI; j'ai lu la déclaration de politique générale de M. Philippe GOMES, Président du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.
ET; j'ai aimé !
Sur la forme, je reprocherais la pagination défaillante de la table des matières, pour ceux qui souhaitent imprimer le document téléchargé en format PDF sur le site du gouvernement: http://www.gouv.nc/ ; ceci dit, c'est anecdotique par rapport au fonds.
Sur le fonds précisément, j'ai trouvé le président et son gouvernement un peu timorés à propos des signes identitaires (qui ne sont pas à la page 49 mais à la page 54)... Depuis le temps !
Quand est-ce qu'on aura notre drapeau, quand toutes les régions de France et de Navarre (et d'outre-mer) ont le leur ! Ceci dit, cette problématique du drapeau est symptomatique de l'incapacité de la Calédonie et de ses populations à savoir ce qu'elles veulent ... La Grande Peur d'arriver à l'indépendance ou de ne pas y arriver, aidant.
Rock Wamytan semblait reprocher à Philippe Gomès de jouer l'équilibriste, je ne suis pas d'accord avec lui, j'évoquerais plutôt la ligne de crête (plus noble, à mes yeux)!
En effet, diriger la Calédonie, c'est marcher sur les lignes de crêtes, absolument symboliques de Notre Pays, parcouru dans tous les sens de lignes de crêtes.
Et Philippe Gomès, comme Paul Néaoutyine en Province Nord savent se tenir sur les lignes de crêtes.
La ligne de crête, c'est l'équilibre, c'est vrai, mais aussi la vision lointaine, le voisinage des hauteurs et des précipices, les pieds sur terre et le rêve, le risque et la tête dans les nuages. J'ai toujours aimé les lignes de crêtes, et je sais reconnaître ceux qui s'y risquent, des autres, qui préfèrent les talwegs chaotiques et encombrés de broussailles, ou ceux qui restent à mi-pentes, perdus dans leur inconsistante hésitation.
Philippe Gomès fréquente-t-il les lignes de crêtes, peut-être.
Ce discours est un sentier de crête.
Un sentier qui peut conduire à la réalisation d'un rêve kanak et calédonien.
Je garderai ces soixante pages de discours comme un GPS qui m'informera sur la route suivie et sur la route qui reste à tracer.
MAIS pas à l'aveugle, M. Gomès !
Je resterai toujours vigilant à faire confiance aux étoiles, au soleil, ou à mon instinct de coureur des bois ... Pour me méfier et éviter les pannes de ce GPS collégial !