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mercredi 29 octobre 2008

Provinciales 2009: Billet N°4; le "Parler Faux" des annexés !

"Enfonçage" de clous ...!!!
Vive le "parler faux" !
Plus de 19 000 électeurs sur le tableau annexe; et on ( médias, associations diverses) veut nous prendre pour des demeurés ... !
Ces 20 000 électeurs que l'on prétend écartés du vote des provinciales 2009 sont-ils Français ?
Car s'ils l'étaient, ils sauraient ou devraient connaître la Constitution Française, celle de LEUR pays !
En une dizaine d'années, près de 20 000 personnes (en gros) sont arrivées en Nouvelle-Calédonie ... Sans connaître le statut du pays où ils arrivaient ! mais, sont-ils Français pour méconnaître leur Loi Fondamentale à ce point ?

Sur ces 20 000 électeurs inscrits sur le tableau annexe, on nous assomme avec les quelques cas particuliers, présentés de manière récurrente sur tous les supports médiatiques comme des anomalies graves et révélatrices du caractère inique du dispositif; c'est de la manipulation, on instrumentalise quelques cas, on veut nous faire prendre des cas isolés pour des cas représentatifs des 20 000 inscrits sur le tableau annexe !!!
Inadmissible tromperie!
A moins que nous, TOUS, tous les Français et nos gouvernements, national et local ...
Acceptions une fois pour toutes que ces 20 000 "électeurs sacrifiés" à la décolonisation de Notre Pays soient les nouveaux colons du 21 ème siècle de la Nouvelle-Calédonie... Et qu'en l'occurence, il est injuste de les écarter des scrutins qui permettent aux peuples indigènes de s'exprimer sur leur avenir ! Tous les nouveaux arrivants auraient ainsi une nouvelle mission civilisatrice et colonisatrice: rendre minoritaire le Peuple Kanak et les populations associées séculairement à son histoire par l'Accord de Nouméa.

Ces 20 000 électeurs, arrivés pour la très très grande majorité, ces dix dernières années, représentant près de 10% de la population, n'ont de mon point de vue, qu'une seule alternative :
. Admettre qu'ils sont ces nouveaux COLONS, puisqu'ils perpétuent les années noires ou blanches de la période coloniale; ce que, par honnêteté intellectuelle les différentes associations de "résidents français" devraient annoncer.
. Reconnaître le statut spécifique et original de Notre pays, la Nouvelle-Calédonie, inscrit dans LA CONSTITUTION FRANCAISE, et décliné sous une loi organique dont l'Etat de leur, et notre pays, la France, est le garant; et participer à son développement tout en en tirant quelques avantages, pécuniers et de qualité de vie, certains.

Tant d'hypocrisie m'exaspère; au point de mettre en garde ceux qui jouent avec le feu.
Jean-Marie Tjibaou disait: "ne rendez pas méchants les gens gentils ..."
Il parlait des Kanak; je suis un homme gentil, "ne rendez pas les gens comme moi méchants ..."
Ou à l'avenir, je rejoindrai les Kanak bloquer le col de La Pirogue, comme il y a près de 30 ans lors de l'assassinat de Pierre Declerq;
Parce que je n'aurai plus rien à perdre, même pas l'avenir de mes enfants; ce qui me serait insupportable.

Mais;
Ne vous y trompez pas, cher lecteur, je suis convaincu que la Nouvelle-Calédonie n'a plus vocation à être une terre d'exclusion, ce qu'elle a été historiquement (bagne, Kanak mis en "réserves", travailleurs asiatiques sous contrats forcés). Elle a vocation à être terre d'accueil; simplement, le respect du pays d'accueil, de ses populations, de son histoire ne s'accomode pas du mépris du pays qui vous accueille, de ses populations et de son histoire.
Ne s'exclura que celui qui le voudra !
Venir travailler, vivre en Nouvelle-Calédonie est compatible avec le respect de Notre Pays, de sa spécificité institutionnelle, à condition de faire preuve d'un peu d'intelligence et d'esprit d'ouverture, ou simplement d'un peu d'humanité et d'humanisme, de sincérité et de hauteur d'esprit...

Interdit aux grossiers !
La Nouvelle-Calédonie est partie de la République Française, mais, la Nouvelle-Calédonie n'est pas la France.

dimanche 26 octobre 2008

Pour contacter vos députés, prenez une carte RUMP !?

Eh oui ! Mes chers concitoyens de la 1ère circonscription habitant les Iles Loyauté ou ceux de la 2ème circonscription habitant le nord ou l'est de la Grande Terre; si vous voulez contacter "vos" députés en Nouvelle-Calédonie, vous devez venir à Nouméa et plus encore (ou pire), aller au siège du Rassemblement UMP. Ou téléphoner au siège du RUMP, ou encore envoyer un mail dans le domaine du dit RUMP ...
Pour moi c'en est trop ! Cela frôle le détournement des fonds liés à la fonction de député au profit du seul parti dont ils sont membres. Que je sache, les parlementaires français perçoivent des indemnités importantes de l'Etat pour assurer au mieux leur fonction de représentant du Peuple, de tout le peuple de leur circonscription; pas de représentant de leur unique parti ! Il suffit d'aller sur le site de l'Assemblée Nationale pour apprendre qu'ils perçoivent une indemnité mensuelle à laquelle s'ajoute entre autres une enveloppe des frais de secrétariat et de mandat conséquente qui je cite "sert à payer ses frais de voiture, de loyer pour la permanence, frais de réception, d' habillement, de transport, etc. [ils] disposent en outre d'un crédit affecté à la rémunération de collaborateurs. Calculé en principe pour trois, il peut toutefois, [...] être versé au profit d'un nombre de personnes variant de un à cinq. [... et en outre, ils disposent d'] un crédit annuel égal, [...] pour les députés de [...] Nouvelle-Calédonie [...] au coût de seize passages en première classe entre Paris et la circonscription". Et je ne parle pas des autres avantages en nature dont ils bénéficient.

Ce qui me choque, ce n'est pas que la République mette à la disposition de NOS Députés les moyens de leur fonction, c'est l'utilisation qu'ils en font, c'est que CES députés-ci ne nous offrent aucun autre lieu pour les rencontrer que le siège de leur parti auquel peut-être (ou dont) ils payent le loyer, on peut honnêtement se poser la question ! Même le directeur de leur publication ( vulgaire quatre pages de propagande et d'autosatisfaction) est le secrétaire général du RUMP !?
Or, la FRANCE démocratique et républicaine qu'ils prétendent représenter si fort met à leur disposition (j'insiste) les finances nécessaires pour qu'ils se dotent des moyens humains et matériels leur permettant de tenir une permanence ouverte à TOUS les administrés de leur circonscription, et pas seulement à ceux de leur parti; sinon peut-on obliger TOUS leurs concitoyens à se rendre au siège du RUMP ?

En conclusion, c'est déjà pour cette raison qu'en 2002, alors candidats aux législatives dans la 2ème circonscription et écoeurés par certaines pratiques, ma colistière, Marie Poinri et moi-même, proposions de tenir deux permanences, l'une dans le sud-ouest et l'autre dans le nord-est de la dite circonscription:

mercredi 22 octobre 2008

Provinciales 2009, BILLET N°3: Les clowns tristes...

Soeur Emmanuelle vient de mourir, elle disait: "souris au monde et le monde te sourira".
Nos hommes politiques calédoniens ne savent pas sourire.
Regardez bien, d'un bord à l'autre de l'échiquier politique, nos hommes et nos femmes politiques ne sourient pas. Ils sont tristes.
Ils se présentent à nous, tous ou la plupart, la bouche en U renversé, l'air sévère. Quand ils sourient c'est une grimace qu'ils affichent, narquoise ou menaçante...
Vous comprenez, sourire ne fait pas sérieux, pas crédible...
Même leur haleine paraît fétide (ouf ! J'ai osé !).
Ils affichent, par leur mine grise, leur vision nécrosée de la VIE; de la vie de Notre Pays. Même, et plus grave, ils transmettent cette vision !
MAIS, ne vous y trompez pas, en 2009, toutes les affiches de propagande montreront, ostensiblement, de grands sourires ravageurs, dents blanches de sortie, haleines fraîches, semblant dire:" venez à moi, votez pour moi, mes petits agneaux, je vous connais, car je me nourris de vous, mon pouvoir se nourrit de votre crédulité, de votre ignorance ..."

Alors, je le redis, l'humour ou le rire, ou seulement le sourire, quand ils sont sincères (et cela se voit), sont des critères d'intelligence, parmi les meilleurs et les plus sûrs.
Combien, parmi nos hommes ou nos femmes politiques, sont intelligents, savent sourire, sans nous tromper par leurs grimaces, combien ... Et lesquels ?

A moins que Soeur Emmanuelle ne les inspire ... !!! ???

dimanche 19 octobre 2008

Je suis allé dormir près de mon père.

Pseudo-fiction; number one.

Vingt deux heures, je franchis le péage et file vers le Nord. Pleins phares, antibrouillards pour augmenter la clarté du halo des phares. Personne sur la route, en semaine à cette heure je suis tranquille. Et puis cette route que j'ai parcourue des centaines de fois, 300 kilomètres que je connais par coeur.
Marc Knopfler et Emmilou Harris, "All the roadrunning"...

J'ai les larmes aux yeux; gros coup de fatigue, de tout !

Il faut que je bouge, que je roule; route de nuit, celle que je préfère; cette route calédonienne que j'aime, qui me console et m'apaise; jamais elle ne me prendra, mais je la connais et je la respecte. Elle ne tue que les fous, ceux qui ne veulent pas la prendre comme elle est, belle, un peu rude, un peu sauvage, un peu enfermée, parfois tortueuse.
Elle ne blesse que ceux qui la méprisent, ceux qui la prennent pour ce qu'elle n'est pas.
Elle n'est qu'une petite route, d'une grande île, d'un petit pays; il faut la rouler avec douceur.

J'ai décidé d'aller dormir près de mon père, tout à côté de lui, sur cette montagne, dans cette vallée où il dort depuis sept années.

Mon pick-up est chargé, de tout et de rien; il roule bien, sans faiblir; une bonne cadence que j'appuie avec toujours les bons rapports, pour respecter les codes de cette route; ceux qui m'assurent sécurité, qui assurent le rythme, respectent les courbes, évitent les surprises.

Le col des roussettes me trouve avec encore les larmes aux yeux, mais calme, j'ai hâte de retrouver mon père; je garde la cadence; -random- sur "all the roadrunning" toujours, sans ennui, le volume haut pour mieux distinguer et apprécier chaque morceau et ses nuances.

La route en terre enfin; j'irai droit vers lui en arrivant, je ne passerai pas par la maison.

Une heure trente du matin, je descends ouvrir le portail, il fait frais ou froid, le ciel est clair, étoilé. J'enclenche les doubles tractions. Je passe le creek doucement, traverse la petite plaine propre, dérange quelques cerfs et monte vers mon père.
J'ouvre son petit jardin, recule le pick-up.

C'est fini; je suis en paix. Tout est tellement calme et paisible ici. Mon père ne parle pas; il a peu parlé, toujours. Je ne lui dis rien; on écoute les bruits de la forêt tout près, toute noire.
J'ai froid; je sors une bâche et l'étale sur l'herbe, m'enroule dans une serviette et me glisse dans la bâche.
A côté de mon père, à regarder les étoiles...
Je suis en paix, enfin.
Je sais que je retournerai, à Nouméa.
Demain.