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vendredi 16 janvier 2009

Provinciales 2009: billet N°6; le FLNKS peut être fier du travail accompli !

Pour les élections de cette soi-disant dernière mandature de l'Accord de Nouméa (comment numéroter celle de 2014 à 2018: "l'après dernière" ?) chacun va y aller de son bilan, de son absence de bilan, de sa critique contre ceux qui avaient le pouvoir, de son absence de critique ou d'opposition; c'est de bonne guerre (pour autant qu'une guerre puisse être bonne !).
Objectivement, s'il est un mouvement qui peut s'enorgueillir d'avoir fait avancer les choses en Nouvelle-Calédonie, et pour toutes les populations du pays, c'est bien le FLNKS.
Toutes les avancées déterminantes dont ont également profité les partis de la droite locale ou anti-indépendantistes; toutes ces avancées ont profité au moins autant au Peuple Kanak qu'aux autres populations de Notre Pays.
Objectivement, la lutte du Peuple Kanak a apporté du progrès et de l'autonomie à Notre Pays:
Un pouvoir au niveau des communes, des provinces, du Pays lui-même partagé avec le peuple kanak;
Une prise en compte de l'histoire de la Nouvelle-Calédonie dans les programmes scolaires;
Une intégration de la culture, des langues et des structures coutumières kanak dans la vie du pays;
Une accélération de la formation de cadres kanak;
Une prise en charge du développement économique, en particulier minier, par les kanak eux-mêmes;
Une reconnaissance de la Nouvelle-Calédonie dans sa région pacifique;
Une part de plus en plus grande prise par les kanak dans le monde du travail salarié, dans l'économie, dans l'administration, dans l'éducation et l'enseignement;
Et toutes ces avancées en faveur du Peuple Kanak ont eu des effets "collatéraux" essentiellement positifs pour tous les non kanak, dont ils ont pu tirer profit; il suffit de regarder la richesse et leur niveau de vie pour s'en convaincre.
...
Si je regarde le chemin parcouru depuis seulement la création du FI (Front Indépendantiste) et la convention de Wagap, à laquelle j'avais participé il y a une trentaine d'années, je redis qu'un très grand travail a été accompli. Que les morts, kanak et autres, ne l'ont pas été pour rien; que les batailles ont été gagnantes; que les "Vieux Kanak", s'ils n'ont pas vu l'indépendance, ont participé à l'émergence d'un Peuple Libre au sein d'une République Française qui a dû prendre en compte et favoriser l'application de réformes mageures dans Notre Pays; que les "Autres" populations ont dû apprendre que le Kanak sortait de ses réserves (sa réserve ?) et en tenir compte.
Que le vieux rêve d'autonomie interne de l'Union Calédonienne des années cinquante et soixante, partagé à cette époque par une grande majorité de la population quelle qu'elle soit, voit le jour.
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Entre mes 27 ans et mes 57 ans, les choses n'ont pas reculé, elles ont avancé, souvent dans la douleur, c'est sûr ! Mais, jusqu'à ce jour, c'est bien de cela qu'il s'agit: des avancées considérables.
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MAIS, c'est pour cela que la vigilance doit rester de mise, pour qu'aucune régression comme on a pu en connaître dans notre histoire, ne survienne à nouveau.
Au delà de ce dernier risque, celle d'une régression, que demander de plus ?
Eh bien, la situation actuelle, pour être un réel progrès, porte en elle-même les germes du danger: car le mieux être des hommes et des femmes de maintenant passe par l'aspiration à plus de justice sociale, par un partage plus équitable du gâteau économique calédonien . Ou de sourdes colères gronderont... Réveillés par ces germes mauvais !
Le futur équilibre du pays et sa capacité à accueillir passeront par cette condition.

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