samedi 22 novembre 2008
Hache os (t') un soir ... Quelque part dans la Chaîne Centrale.
Pseudo-fiction; Number two...
La grande hache s'est abattue; je me suis retrouvé à Koumac; à me tortiller sur un lit d'hopital. Mal, trop mal, malgré la morphine, à n'en plus pouvoir...
Une rencontre entre une grande hache et un pied...Nu. Une artère coupée sur plus de trois centimètres. Un voyage en ambulance, la nuit, à travers toute la Province Nord, la Tiwaka-Koné, et Koné, changement d'ambulance, et la douleur qui monte de ce pied, balloté dans tous les sens possibles, comme pour évacuer cette douleur tenace et si improbable.
Curieux voyage qui me conduit dans cette chambre de l'Hopital du Nord, à côté de ce jeune garçon blessé à la main. Et cette douleur, incroyable, oubliée, qui me fait supplier ce garçon de m'excuser de gémir.
Et cet infirmier au bandana, attentif, et cette infirmière jolie, comme un pléonasme, qui se penchent sur mon ... Pied.
Enfin, on me soulage de ce pansement compressif qui désolidarise mon pied du reste de mon corps tout en agressant violemment ma tête.
Du sang partout dans le couloir, on me suit ...A la trace.
Enfin, la péridurale qui désolidarise, elle aussi, à sa façon, le haut du bas de mon corps.
"Tout va bien M. Douyère ?"
Oui tout va bien; coupez enfin ce pied que je ne saurai supporter plus avant !
Mais qu'ai-je donc voulu couper pour la 2182ème fois cette buche posée, comme d'habitude, verticale, sur ce vieux billot de houp ? Un exercice rôdé. C'était sans compter l'instant de distraction improbable lui aussi; ou peut-être, probablement probable !
Je ne sens plus rien ... Mais je n'ai plus mal. Et surtout, mon pied ne pisse plus le sang !
Je suis fatigué, très fatigué, de tout, de cette cônnerie qui m'est arrivée, de cette vie finalement sans sens; puisqu'un rien peut la faire basculer; à moins de prendre l'illusion pour une réalité...illusoire et improbable, toujours !
Les enfants, Anne doivent s'inquiéter; qu'ont-ils compris ?
Je n'ai rien compris ! Tout s'est passé si vite.
Je me réveille avec peine pour distinguer Anne et Cîbaou penchés sur moi; improbables encore. Mais que font-ils là, à me sourire, alors que je peine à garder les yeux ouverts; une illusion ? Dans cette chaleur moite du Nord; un mirage.
Dont je sors enfin. Une douce sensation d'éxister de nouveau, un peu, en regardant défiler ces paysages du Nord; si différents de ceux de la Côte Est; un brin exotiques pour moi.
La grande hache s'est abattue; je me suis retrouvé à Koumac; à me tortiller sur un lit d'hopital. Mal, trop mal, malgré la morphine, à n'en plus pouvoir...
Une rencontre entre une grande hache et un pied...Nu. Une artère coupée sur plus de trois centimètres. Un voyage en ambulance, la nuit, à travers toute la Province Nord, la Tiwaka-Koné, et Koné, changement d'ambulance, et la douleur qui monte de ce pied, balloté dans tous les sens possibles, comme pour évacuer cette douleur tenace et si improbable.
Curieux voyage qui me conduit dans cette chambre de l'Hopital du Nord, à côté de ce jeune garçon blessé à la main. Et cette douleur, incroyable, oubliée, qui me fait supplier ce garçon de m'excuser de gémir.
Et cet infirmier au bandana, attentif, et cette infirmière jolie, comme un pléonasme, qui se penchent sur mon ... Pied.
Enfin, on me soulage de ce pansement compressif qui désolidarise mon pied du reste de mon corps tout en agressant violemment ma tête.
Du sang partout dans le couloir, on me suit ...A la trace.
Enfin, la péridurale qui désolidarise, elle aussi, à sa façon, le haut du bas de mon corps.
"Tout va bien M. Douyère ?"
Oui tout va bien; coupez enfin ce pied que je ne saurai supporter plus avant !
Mais qu'ai-je donc voulu couper pour la 2182ème fois cette buche posée, comme d'habitude, verticale, sur ce vieux billot de houp ? Un exercice rôdé. C'était sans compter l'instant de distraction improbable lui aussi; ou peut-être, probablement probable !
Je ne sens plus rien ... Mais je n'ai plus mal. Et surtout, mon pied ne pisse plus le sang !
Je suis fatigué, très fatigué, de tout, de cette cônnerie qui m'est arrivée, de cette vie finalement sans sens; puisqu'un rien peut la faire basculer; à moins de prendre l'illusion pour une réalité...illusoire et improbable, toujours !
Les enfants, Anne doivent s'inquiéter; qu'ont-ils compris ?
Je n'ai rien compris ! Tout s'est passé si vite.
Je me réveille avec peine pour distinguer Anne et Cîbaou penchés sur moi; improbables encore. Mais que font-ils là, à me sourire, alors que je peine à garder les yeux ouverts; une illusion ? Dans cette chaleur moite du Nord; un mirage.
Dont je sors enfin. Une douce sensation d'éxister de nouveau, un peu, en regardant défiler ces paysages du Nord; si différents de ceux de la Côte Est; un brin exotiques pour moi.
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