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mercredi 8 septembre 2010

Gros coup de fatigue ! Un peu de lassitude. Salutaires ?

Un carnet de bord (log), qu'il soit sur la toile (web) ou non, se devrait d'être tenu régulièrement, le mien ne l'est pas et ne le sera pas !
Le mien, de "web log", tenant plus de messages jetés à la mer dans des bouteilles, restera d'une périodicité aléatoire. Et je le préfère ainsi. Les lecteurs de mes billets, sont comme ces découvreurs de messages trouvés par hasard ou par intuition. Ils se disent: "tiens ! Je vais aller jeter un coup d'oeil, pour voir s'il y a du nouveau", sans en être jamais sûrs.


En vérité, il y a parfois chez moi, l'écrivant de ce blog, de la fainéantise intellectuelle
Parfois aussi, il y aurait tant de choses à dire sur tel ou tel événement, tant de réflexions à proposer, que je me sens submergé, ou embrouillé.
Parfois encore, c'est la lassitude qui prend le dessus, cette compagne qui m'a rejoint depuis quelques années pour me souffler : "à quoi bon, et, pour qui te prends-tu à vouloir proposer ces analyses ou réflexions, tu te crois en mission ?"


Ces pauses, et celle-ci en particulier, permettent de prendre du recul et de mettre de la distance entre soi et son blog, entre soi et ses lecteurs, autant qu'entre soi et tous ces événements qui interpellent quotidiennement.
Je ne suis ni journaliste professionnel, ni commentateur politique chevronné, encore moins censeur !  C'est pourquoi je préfère ne pas coller aux événements, sinon exceptionnellement. Et m'arrêter, un peu, pour souffler ...


J'ai quelques billets, écrits et stockés en mode "brouillon"; même pas eu envie de les publier, pas envie de ressasser, l'impression de me répeter, peut-être de lasser; certainement de me lasser. A moins que ce ne soit la Calédonie, Mon Pays, qui serait en train de me lasser. Par ses turpitudes quotidiennes, son ambiance délétère sociétale et politique.


Mais peut-être suis-je trop exigeant, ou incapable de coincer égoïstement MA bulle ! En restant indifférent au sort de mes compatriotes. Dois-je enlever mes lunettes polarisantes ou déconnecter mon cerveau polarisant, pour me laisser aveugler par toutes ces lumières que produit toute cette agitation d'électron-hommes chauffés à blanc par leurs peurs, leurs envies, leurs orgueils, leurs démons, leurs jalousies, leurs égoïsmes, leurs vanités, leurs mensonges, leurs méfiances, leurs hypocrisies, leurs leurres ... Et admettre qu'on n'y peut que peu.


Incapables que nous sommes devenus de distinguer la sagesse, la gentillesse, la générosité, l'humilité, la franchise, la simplicité, la solidarité, l'honnêteté, la confiance. Valeurs oubliées, désaffectées, terrains vagues de cette terre calédonienne trop occupée à courir, à "gagner plus", à se battre les uns contre les autres, à communiquer pour éviter d'écouter, à politicailler, pour un avenir dont le mot même m'écoeure comme m'écoeurent ces mots et expressions dont on use et abuse: "citoyenneté, rééquilibrage, destin commun ou communauté de destin, vivre ensemble, partage des richesses, toutes ethnies confondues, unis (!) ..."


Alors, coup de fatigue, lassitude ? Oui; SILENCE aussi, pour écouter et entendre les oiseaux ... De bons augures (parce que, pour moi, qui aime observer la Nature, les oiseaux seront toujours des présages favorables).

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