samedi 31 janvier 2009
J'ai deux amies: la carrée et la piste ...
Pseudo-fiction;number three.
Oui, j'ai deux amies, fidèles, la (bouteille) carrée et la piste (calédonienne).
L'une flatte mon palais et facilite la dérive; excite mes neurones et apaise mes tensions intérieures;
L'autre secoue ma graisse, forge mes jambes, renforce mon coeur; excite mes neurones et apaise mes tensions intérieures.
Les deux sont dures avec moi, ange et démon; lever le verre ou lever les jambes, quelle différence ? Deux efforts musculaires, bien rôdés et maîtrisés.
Aucune de mes deux amies n'a le dessus sur l'autre; elles ont le dessus sur moi !
La force alcoolique contre la force musculaire; "buvez, éliminez" disait la pub (contrexéville ?) !
Ici, en Calédonie, on est tous des forces de la nature, petits ou grands, gros ou maigres, musclés ou allumettes, courts ou longs, avec nos deux amies qui nous accompagnent, ange et démon.
Oui, j'ai deux amies, la carrée et la piste.
Je m'en suis tapé trois, verres, fifty-fifty;
Deux heures que j'ai sué, dans mes baskets;
L'une me tient par la main, l'autre me tire par les pieds;Laquelle l'emportera un jour ...
Je les aime autant que je les endure ...
Exemple à ne suivre ... Qu'à moitié !
Oui, j'ai deux amies, fidèles, la (bouteille) carrée et la piste (calédonienne).
L'une flatte mon palais et facilite la dérive; excite mes neurones et apaise mes tensions intérieures;
L'autre secoue ma graisse, forge mes jambes, renforce mon coeur; excite mes neurones et apaise mes tensions intérieures.
Les deux sont dures avec moi, ange et démon; lever le verre ou lever les jambes, quelle différence ? Deux efforts musculaires, bien rôdés et maîtrisés.
Aucune de mes deux amies n'a le dessus sur l'autre; elles ont le dessus sur moi !
La force alcoolique contre la force musculaire; "buvez, éliminez" disait la pub (contrexéville ?) !
Ici, en Calédonie, on est tous des forces de la nature, petits ou grands, gros ou maigres, musclés ou allumettes, courts ou longs, avec nos deux amies qui nous accompagnent, ange et démon.
Oui, j'ai deux amies, la carrée et la piste.
Je m'en suis tapé trois, verres, fifty-fifty;
Deux heures que j'ai sué, dans mes baskets;
L'une me tient par la main, l'autre me tire par les pieds;Laquelle l'emportera un jour ...
Je les aime autant que je les endure ...
Exemple à ne suivre ... Qu'à moitié !
mercredi 28 janvier 2009
J'ai lu: la revue juridique, politique et économique de Nelle-calédonie !
Et j'ai dépensé 1500 francs, excusez du peu, pour m'abêtir; alors que toutes les grandes institutions soutiennent et sponsorisent cette caricature de revue "savante"; la Nouvelle-Calédonie n'est pas prête de sortir de son ignorance !
N°12 (2008/2)
Quand on voit le soi-disant niveau des intervenants (je ne parle pas de leur CV à rallonge), c'est à faire peur de l'efficacité de l'université française à produire des hommes ou femmes, chercheurs objectifs !
A moins que cette revue sous ses aspects austères pour faire rigoureux et sientifique, ne soit qu'un outil de propagande ou de collecte de fonds publiques de plus !
A moins que tous ces chercheurs, consultants, doctorants, ne soient là que pour le soleil et le fric !
Le thème du dossier principal: "Prévention de la violence, des incivilités et de l'insécurité en Nouvelle-calédonie". J'ai été sensible... A la lecture du titre du dossier.
Ben ! J'en ai été pour mon argent, grave !
Même l'interview de Yazid Kerfi, qui a "habité 25 ans la quartier du Val-Fourré à Mantes-La-Jolie", est hors du temps et de l'espace calédonien. J'avais envie de crier: " et moi, cela fait presque 60 ans que j'habite en Calédonie, sur la Côte Est, à Nouméa, à Païta", et je que je suis pas "trop con", eh bien, cet interview m'a laissé pantois, une fois de plus; "ils" vont finir par me tuer.
J'avais envie, ici, d'extraire quelques phrases pour faire la démonstration de l'inadaptation de cette phraséologie, mais j'ai renoncé à perdre mon temps à faire du commentaire "sorti de son contexte" ?
L'article: "la délinquance en Nouvelle-Calédonie" de Benoît Coquelet, avec ses wagons de "taux", "d'agrégats" et "catégories", de "typologie des commettants", de "structure de la délinquance" ... M'a laissé "KO technique". Evidemment je sais que la précision du langage scientifique garantit sa rigueur, mais pas pour ne rien dire, rien proposer en final, surtout dans ce domaine précis des sciences humaines où tout citoyen qui se respecte est en attente de propositions auxquelles il pourrait adhérer!
Déjà, dès le début, ou presque, l'acte d'allégeance est accompli: le mot du "Président du gouvernement et maire de Païta", Harold Martin, celui de Jean Lèques, "maire de Nouméa", et enfin celui d'Eric Gay, "maire du Mont-Dore".
Bien encadrés, les scientifiques, alors que ces élus s'expriment déjà largement dans les revues, journaux et médias divers pour "propagander" leur vision des choses.
Pour parachever le "tout absurde", un article de Claire-Flore Aluze ... attention ... "Responsable de secteur, Cellule de coordination du contrat d'agglomération, ville de Nouméa". Il faudra agrandir le format des cartes de visite ! Qui commence par une introduction évoquant des mots du ministre de l'intérieur de 2005, M. Sarkozy. La suite n'a aucun goût, avec des définitions: "la sécurité", les "préventions précoce, primaire, secondaire (sic), tertiaire, sociale, situationnelle" ... En passant par "une coproduction de la sécurité" ... Ouf ! N'en jetez plus, j'abandonne la lecture, même celle du "projet de Charte sur le partage de l'information nominative dans le cadre des CLS du Grand Nouméa" ... Je vous jure, je n'invente rien !
Arrêtez la masturbation intellectuelle ... S'il vous plaît !
Définitivement; je sais que je n'habite pas le même pays que "ces gens-là".
Et merci M.Brel.
Sur ce sujet de la délinquance, consulter ces autres billets, pour des réflexions moins "scientifiques", certes, mais néanmoins quelque peu fondées :
http://chroniquekanakynouvellecaledonie.blogspot.com/2009/03/delinquance-avant-il-y-avait-moins-de.html
http://chroniquekanakynouvellecaledonie.blogspot.com/2013/02/insecurite-et-vie-chere-comment-le.html
http://chroniquekanakynouvellecaledonie.blogspot.com/2010/08/citoyennete-civisme-revenons-la-source.html
http://chroniquekanakynouvellecaledonie.blogspot.com/2009/10/la-citoyennete-comme-un-solution.html
http://chroniquekanakynouvellecaledonie.blogspot.com/2013/02/etre-kanak-et-sdf-ben-longin-y-quelque.html
N°12 (2008/2)
Quand on voit le soi-disant niveau des intervenants (je ne parle pas de leur CV à rallonge), c'est à faire peur de l'efficacité de l'université française à produire des hommes ou femmes, chercheurs objectifs !
A moins que cette revue sous ses aspects austères pour faire rigoureux et sientifique, ne soit qu'un outil de propagande ou de collecte de fonds publiques de plus !
A moins que tous ces chercheurs, consultants, doctorants, ne soient là que pour le soleil et le fric !
Le thème du dossier principal: "Prévention de la violence, des incivilités et de l'insécurité en Nouvelle-calédonie". J'ai été sensible... A la lecture du titre du dossier.
Ben ! J'en ai été pour mon argent, grave !
Même l'interview de Yazid Kerfi, qui a "habité 25 ans la quartier du Val-Fourré à Mantes-La-Jolie", est hors du temps et de l'espace calédonien. J'avais envie de crier: " et moi, cela fait presque 60 ans que j'habite en Calédonie, sur la Côte Est, à Nouméa, à Païta", et je que je suis pas "trop con", eh bien, cet interview m'a laissé pantois, une fois de plus; "ils" vont finir par me tuer.
J'avais envie, ici, d'extraire quelques phrases pour faire la démonstration de l'inadaptation de cette phraséologie, mais j'ai renoncé à perdre mon temps à faire du commentaire "sorti de son contexte" ?
L'article: "la délinquance en Nouvelle-Calédonie" de Benoît Coquelet, avec ses wagons de "taux", "d'agrégats" et "catégories", de "typologie des commettants", de "structure de la délinquance" ... M'a laissé "KO technique". Evidemment je sais que la précision du langage scientifique garantit sa rigueur, mais pas pour ne rien dire, rien proposer en final, surtout dans ce domaine précis des sciences humaines où tout citoyen qui se respecte est en attente de propositions auxquelles il pourrait adhérer!
Déjà, dès le début, ou presque, l'acte d'allégeance est accompli: le mot du "Président du gouvernement et maire de Païta", Harold Martin, celui de Jean Lèques, "maire de Nouméa", et enfin celui d'Eric Gay, "maire du Mont-Dore".
Bien encadrés, les scientifiques, alors que ces élus s'expriment déjà largement dans les revues, journaux et médias divers pour "propagander" leur vision des choses.
Pour parachever le "tout absurde", un article de Claire-Flore Aluze ... attention ... "Responsable de secteur, Cellule de coordination du contrat d'agglomération, ville de Nouméa". Il faudra agrandir le format des cartes de visite ! Qui commence par une introduction évoquant des mots du ministre de l'intérieur de 2005, M. Sarkozy. La suite n'a aucun goût, avec des définitions: "la sécurité", les "préventions précoce, primaire, secondaire (sic), tertiaire, sociale, situationnelle" ... En passant par "une coproduction de la sécurité" ... Ouf ! N'en jetez plus, j'abandonne la lecture, même celle du "projet de Charte sur le partage de l'information nominative dans le cadre des CLS du Grand Nouméa" ... Je vous jure, je n'invente rien !
Arrêtez la masturbation intellectuelle ... S'il vous plaît !
Définitivement; je sais que je n'habite pas le même pays que "ces gens-là".
Et merci M.Brel.
Sur ce sujet de la délinquance, consulter ces autres billets, pour des réflexions moins "scientifiques", certes, mais néanmoins quelque peu fondées :
http://chroniquekanakynouvellecaledonie.blogspot.com/2009/03/delinquance-avant-il-y-avait-moins-de.html
http://chroniquekanakynouvellecaledonie.blogspot.com/2013/02/insecurite-et-vie-chere-comment-le.html
http://chroniquekanakynouvellecaledonie.blogspot.com/2010/08/citoyennete-civisme-revenons-la-source.html
http://chroniquekanakynouvellecaledonie.blogspot.com/2009/10/la-citoyennete-comme-un-solution.html
http://chroniquekanakynouvellecaledonie.blogspot.com/2013/02/etre-kanak-et-sdf-ben-longin-y-quelque.html
lundi 26 janvier 2009
Quelle destinée pour le "Destin Commun": 3ème réfléxion.
Avec cette (avant-) dernière mandature de l'Accord de Nouméa qui se profile à grands pas, déterminée par cette élection provinciale du 10 mai 2009, concernant cette (trop) fameuse population définie dans le dit accord de 1998, le concept de "destin commun" va revenir au centre du débat; puisqu'il se rapporte précisément à cette catégorie de la population de Nouvelle-Calédonie qui s'exprimera à ces élections.
Au cours de cette nouvelle réflexion, je vais encore appeler en renfort quelque notion mathématique; pas si incongrue que cela, vous verrez.
...---...
Vous n'aimez pas les mathématiques ? Il vous suffit de vous souvenir de deux notions fondamentales que vous avez vues au collège: le PGCD et le PPCM.
Le Plus Grand Commun Diviseur et le Plus Petit Commun Multiple ! Le premier intervient lors des techniques de factorisation et le second pour celles de réduction au même dénominateur de deux (ou plus) fractions; en collège.
En jouant sur les mots , et sur les concepts, ils m'ont inspiré les reflexions qui vont suivre sur l'histoire, en cours d'écriture, de Notre Pays.
...---...
Quel est le Plus Grand Diviseur (Commun) qui rend difficile voire impossible la construction de notre Destin Commun ?
L'Identité, la culture, le niveau de vie, la conception du monde, la volonté de domination, le rapport à l'histoire de notre pays, la terre aussi peut-être ... ?
> L'identité ou la recherche de chacun et de chaque communauté d'une identité, nous divise-t-elle; parce qu'elle est une forme d'égocentrisme ?
> Le niveau de vie de chacun et de chaque groupe social ou communautaire nous divise-t-il; parce qu'il crée des envies et des jalousies ?
> La conception que chacun a ou que chaque communauté culturelle se fait du monde (cosmologie) nous divise-t-elle; parce qu'elle nous fait vivre dans des mondes parallèles ?
> La volonté de domination que l'on retrouve chez des individus de toute communauté, les pousse-t-elle à tous les extrêmes pour manipuler les coeurs et les âmes, les esprits; parce que le goût du pouvoir ne connaît pas de frontières raciales ?
> Le rapport que chacun et chaque communauté a à l'histoire de "CE" pays nous divise-t-il; parce qu'il se centre sur sa communauté et néglige la part de l'Autre ?
> La terre qui, dans notre pays, continue à être facteur de contentieux de toutes sortes ?
La recherche de ce ou ces Grands Diviseurs Communs, mettra en évidence ce qui nous sépare, tous, les uns et les autres, mettra en évidence ce qui nous empêchera de construire ce Destin Commun, pour peu que nous ayons envie de le construire !
...---...
Quel est le Plus Petit Multiple (Commun) qui fonderait la construction d'un Destin Commun ?
Oui, le plus petit (aussi petit soit-il) multiple commun, nous autoriserait l'optimisme, s'il existait !
L'identité, la citoyenneté, l'amour que nous portons à notre archipel, une vision commune de la solidarité économique et sociale, l'acculturation acceptée, ... ?
> L'identité reconnue de chacun, de sa différence acceptée, qui nous rapprocherait; parce que lorsqu'on est bien soi-même, on peut l'être avec l'Autre; paradoxal ?
> La citoyenneté, au sens de celle approchée dans l'Accord de Nouméa, qui nous rapprocherait; parce qu'elle autoriserait un idéal commun à l'aide de quelques pistes, encore à construire ?
> L'amour que nous portons à notre petit pays du Sud-Ouest Pacifique; qui ferait de chacun de ses habitants des Océaniens et nous rapprocherait des habitants de ces autres îles du Pacifique; une appartenance ?
> Une vision commune de la solidarité économique et sociale qui nous engagerait à construire une société plus juste, et accessoirement une fiscalité de progrès pour favoriser son émergence; parce que l'incompréhension se nourrit de l'injustice sociale ?
> L'acculturation acceptée qui encouragerait tout un chacun à mieux connaître son voisin, autrement que par la couleur de sa peau; connaître et intégrer des éléments de culture de l'Un comme de l'Autre ?
La recherche de ce ou ces tous petits riens qui nous rapprochent, nous rendent un peu solidaires, nous font regarder l'Autre autrement que comme un ennemi potentiel, un ami potentiel !
...---...
En bref, qu'est-ce qui nous divise, qu'est-ce qui nous rapproche ?
Encourage-t-on ce qui nous divise ?
Doit-on approfondir ce qui nous rapproche ?
C'est ce qui soustend cette réflexion pour laquelle j'ai une fois de plus fait appel à ces notions mathématiques, si inutiles et si fondatrices !
...---...
Paradoxalement.
Au cours de cette nouvelle réflexion, je vais encore appeler en renfort quelque notion mathématique; pas si incongrue que cela, vous verrez.
...---...
Vous n'aimez pas les mathématiques ? Il vous suffit de vous souvenir de deux notions fondamentales que vous avez vues au collège: le PGCD et le PPCM.
Le Plus Grand Commun Diviseur et le Plus Petit Commun Multiple ! Le premier intervient lors des techniques de factorisation et le second pour celles de réduction au même dénominateur de deux (ou plus) fractions; en collège.
En jouant sur les mots , et sur les concepts, ils m'ont inspiré les reflexions qui vont suivre sur l'histoire, en cours d'écriture, de Notre Pays.
...---...
Quel est le Plus Grand Diviseur (Commun) qui rend difficile voire impossible la construction de notre Destin Commun ?
L'Identité, la culture, le niveau de vie, la conception du monde, la volonté de domination, le rapport à l'histoire de notre pays, la terre aussi peut-être ... ?
> L'identité ou la recherche de chacun et de chaque communauté d'une identité, nous divise-t-elle; parce qu'elle est une forme d'égocentrisme ?
> Le niveau de vie de chacun et de chaque groupe social ou communautaire nous divise-t-il; parce qu'il crée des envies et des jalousies ?
> La conception que chacun a ou que chaque communauté culturelle se fait du monde (cosmologie) nous divise-t-elle; parce qu'elle nous fait vivre dans des mondes parallèles ?
> La volonté de domination que l'on retrouve chez des individus de toute communauté, les pousse-t-elle à tous les extrêmes pour manipuler les coeurs et les âmes, les esprits; parce que le goût du pouvoir ne connaît pas de frontières raciales ?
> Le rapport que chacun et chaque communauté a à l'histoire de "CE" pays nous divise-t-il; parce qu'il se centre sur sa communauté et néglige la part de l'Autre ?
> La terre qui, dans notre pays, continue à être facteur de contentieux de toutes sortes ?
La recherche de ce ou ces Grands Diviseurs Communs, mettra en évidence ce qui nous sépare, tous, les uns et les autres, mettra en évidence ce qui nous empêchera de construire ce Destin Commun, pour peu que nous ayons envie de le construire !
...---...
Quel est le Plus Petit Multiple (Commun) qui fonderait la construction d'un Destin Commun ?
Oui, le plus petit (aussi petit soit-il) multiple commun, nous autoriserait l'optimisme, s'il existait !
L'identité, la citoyenneté, l'amour que nous portons à notre archipel, une vision commune de la solidarité économique et sociale, l'acculturation acceptée, ... ?
> L'identité reconnue de chacun, de sa différence acceptée, qui nous rapprocherait; parce que lorsqu'on est bien soi-même, on peut l'être avec l'Autre; paradoxal ?
> La citoyenneté, au sens de celle approchée dans l'Accord de Nouméa, qui nous rapprocherait; parce qu'elle autoriserait un idéal commun à l'aide de quelques pistes, encore à construire ?
> L'amour que nous portons à notre petit pays du Sud-Ouest Pacifique; qui ferait de chacun de ses habitants des Océaniens et nous rapprocherait des habitants de ces autres îles du Pacifique; une appartenance ?
> Une vision commune de la solidarité économique et sociale qui nous engagerait à construire une société plus juste, et accessoirement une fiscalité de progrès pour favoriser son émergence; parce que l'incompréhension se nourrit de l'injustice sociale ?
> L'acculturation acceptée qui encouragerait tout un chacun à mieux connaître son voisin, autrement que par la couleur de sa peau; connaître et intégrer des éléments de culture de l'Un comme de l'Autre ?
La recherche de ce ou ces tous petits riens qui nous rapprochent, nous rendent un peu solidaires, nous font regarder l'Autre autrement que comme un ennemi potentiel, un ami potentiel !
...---...
En bref, qu'est-ce qui nous divise, qu'est-ce qui nous rapproche ?
Encourage-t-on ce qui nous divise ?
Doit-on approfondir ce qui nous rapproche ?
C'est ce qui soustend cette réflexion pour laquelle j'ai une fois de plus fait appel à ces notions mathématiques, si inutiles et si fondatrices !
...---...
Paradoxalement.
vendredi 16 janvier 2009
Provinciales 2009: billet N°6; le FLNKS peut être fier du travail accompli !
Pour les élections de cette soi-disant dernière mandature de l'Accord de Nouméa (comment numéroter celle de 2014 à 2018: "l'après dernière" ?) chacun va y aller de son bilan, de son absence de bilan, de sa critique contre ceux qui avaient le pouvoir, de son absence de critique ou d'opposition; c'est de bonne guerre (pour autant qu'une guerre puisse être bonne !).
Objectivement, s'il est un mouvement qui peut s'enorgueillir d'avoir fait avancer les choses en Nouvelle-Calédonie, et pour toutes les populations du pays, c'est bien le FLNKS.
Toutes les avancées déterminantes dont ont également profité les partis de la droite locale ou anti-indépendantistes; toutes ces avancées ont profité au moins autant au Peuple Kanak qu'aux autres populations de Notre Pays.
Objectivement, la lutte du Peuple Kanak a apporté du progrès et de l'autonomie à Notre Pays:
Un pouvoir au niveau des communes, des provinces, du Pays lui-même partagé avec le peuple kanak;
Une prise en compte de l'histoire de la Nouvelle-Calédonie dans les programmes scolaires;
Une intégration de la culture, des langues et des structures coutumières kanak dans la vie du pays;
Une accélération de la formation de cadres kanak;
Une prise en charge du développement économique, en particulier minier, par les kanak eux-mêmes;
Une reconnaissance de la Nouvelle-Calédonie dans sa région pacifique;
Une part de plus en plus grande prise par les kanak dans le monde du travail salarié, dans l'économie, dans l'administration, dans l'éducation et l'enseignement;
Et toutes ces avancées en faveur du Peuple Kanak ont eu des effets "collatéraux" essentiellement positifs pour tous les non kanak, dont ils ont pu tirer profit; il suffit de regarder la richesse et leur niveau de vie pour s'en convaincre.
...
Si je regarde le chemin parcouru depuis seulement la création du FI (Front Indépendantiste) et la convention de Wagap, à laquelle j'avais participé il y a une trentaine d'années, je redis qu'un très grand travail a été accompli. Que les morts, kanak et autres, ne l'ont pas été pour rien; que les batailles ont été gagnantes; que les "Vieux Kanak", s'ils n'ont pas vu l'indépendance, ont participé à l'émergence d'un Peuple Libre au sein d'une République Française qui a dû prendre en compte et favoriser l'application de réformes mageures dans Notre Pays; que les "Autres" populations ont dû apprendre que le Kanak sortait de ses réserves (sa réserve ?) et en tenir compte.
Que le vieux rêve d'autonomie interne de l'Union Calédonienne des années cinquante et soixante, partagé à cette époque par une grande majorité de la population quelle qu'elle soit, voit le jour.
...
Entre mes 27 ans et mes 57 ans, les choses n'ont pas reculé, elles ont avancé, souvent dans la douleur, c'est sûr ! Mais, jusqu'à ce jour, c'est bien de cela qu'il s'agit: des avancées considérables. ...
MAIS, c'est pour cela que la vigilance doit rester de mise, pour qu'aucune régression comme on a pu en connaître dans notre histoire, ne survienne à nouveau.
Au delà de ce dernier risque, celle d'une régression, que demander de plus ?
Eh bien, la situation actuelle, pour être un réel progrès, porte en elle-même les germes du danger: car le mieux être des hommes et des femmes de maintenant passe par l'aspiration à plus de justice sociale, par un partage plus équitable du gâteau économique calédonien . Ou de sourdes colères gronderont... Réveillés par ces germes mauvais !
Le futur équilibre du pays et sa capacité à accueillir passeront par cette condition.
Objectivement, s'il est un mouvement qui peut s'enorgueillir d'avoir fait avancer les choses en Nouvelle-Calédonie, et pour toutes les populations du pays, c'est bien le FLNKS.
Toutes les avancées déterminantes dont ont également profité les partis de la droite locale ou anti-indépendantistes; toutes ces avancées ont profité au moins autant au Peuple Kanak qu'aux autres populations de Notre Pays.
Objectivement, la lutte du Peuple Kanak a apporté du progrès et de l'autonomie à Notre Pays:
Un pouvoir au niveau des communes, des provinces, du Pays lui-même partagé avec le peuple kanak;
Une prise en compte de l'histoire de la Nouvelle-Calédonie dans les programmes scolaires;
Une intégration de la culture, des langues et des structures coutumières kanak dans la vie du pays;
Une accélération de la formation de cadres kanak;
Une prise en charge du développement économique, en particulier minier, par les kanak eux-mêmes;
Une reconnaissance de la Nouvelle-Calédonie dans sa région pacifique;
Une part de plus en plus grande prise par les kanak dans le monde du travail salarié, dans l'économie, dans l'administration, dans l'éducation et l'enseignement;
Et toutes ces avancées en faveur du Peuple Kanak ont eu des effets "collatéraux" essentiellement positifs pour tous les non kanak, dont ils ont pu tirer profit; il suffit de regarder la richesse et leur niveau de vie pour s'en convaincre.
...
Si je regarde le chemin parcouru depuis seulement la création du FI (Front Indépendantiste) et la convention de Wagap, à laquelle j'avais participé il y a une trentaine d'années, je redis qu'un très grand travail a été accompli. Que les morts, kanak et autres, ne l'ont pas été pour rien; que les batailles ont été gagnantes; que les "Vieux Kanak", s'ils n'ont pas vu l'indépendance, ont participé à l'émergence d'un Peuple Libre au sein d'une République Française qui a dû prendre en compte et favoriser l'application de réformes mageures dans Notre Pays; que les "Autres" populations ont dû apprendre que le Kanak sortait de ses réserves (sa réserve ?) et en tenir compte.
Que le vieux rêve d'autonomie interne de l'Union Calédonienne des années cinquante et soixante, partagé à cette époque par une grande majorité de la population quelle qu'elle soit, voit le jour.
...
Entre mes 27 ans et mes 57 ans, les choses n'ont pas reculé, elles ont avancé, souvent dans la douleur, c'est sûr ! Mais, jusqu'à ce jour, c'est bien de cela qu'il s'agit: des avancées considérables. ...
MAIS, c'est pour cela que la vigilance doit rester de mise, pour qu'aucune régression comme on a pu en connaître dans notre histoire, ne survienne à nouveau.
Au delà de ce dernier risque, celle d'une régression, que demander de plus ?
Eh bien, la situation actuelle, pour être un réel progrès, porte en elle-même les germes du danger: car le mieux être des hommes et des femmes de maintenant passe par l'aspiration à plus de justice sociale, par un partage plus équitable du gâteau économique calédonien . Ou de sourdes colères gronderont... Réveillés par ces germes mauvais !
Le futur équilibre du pays et sa capacité à accueillir passeront par cette condition.
mercredi 14 janvier 2009
Une violence kanak prévisible ?
Oui, parlons de cette violence qui couve chez les Kanak, et pas seulement chez les jeunes.
Parlons de la violence de la colonisation, qui perdure sous des formes modernisées en ce 21ème siècle.
Parlons de la violence faîte à ces hommes et ces femmes cantonnés dans des "réserves", condamnés à disparaître de "la grande histoire" dans les années 1920.
Parlons de la violence de toutes ces images chocs qu'internet et les médias véhiculent.
Parlons de la violence du mal être de ceux qui ont si peu quand d'autres à côté ont tant.
Parlons de la violence des rapports de domination entre les hommes, selon qu'ils ont le pouvoir politique ou économique, selon la couleur de leur peau, selon qu'ils sont instruits ou non, selon qu'ils sont hommes ou femmes.
Parlons de la violence de l'Ecole Républicaine incapable à produire plus d'élites kanak au cours des 156 années de présence française.
Parlons de la violence faite aux fesses de femmes noires offertes que les missionnaires ont voulu cacher quand les fesses de leurs femmes blanches étaient couvertes de jupons; pour qu'au 21ème siècle, les fesses de femmes blanches s'exposent sans vergogne quand les fesses des femmes kanak sont cachées sous des robes dites "missions" !
Parlons de la violence d'un rapport à la Terre aussi improbable, difficile, que toujours remis en question.
Parlons de la violence de ces "grands" médias populaires locaux si timorés ou ignorants de leur propre pays, champions du "pas de vague" ou du conformisme, du publi-reportage; incapables du moindre journalisme d'investigation.
... ---...
Parlons de toutes ces violences qui, comme dans une tragédie, en un même lieu, un même temps, une même action, frappent le cerveau de ces hommes-femmes; et dont ils ne peuvent s'échapper au pire qu'à l'aide de quelques expédients alcoolisés ou cannabisés, au mieux en s'accrochant à quelque religion un peu plus généreuse.
Comme je les comprends.
Comme je comprends leur révolte insoutenable.
Comme je comprends leur tentation suicidaire; sous quelque forme ...
Que faire ? Aurait dit un Lénine. Qu'y faire, dirais-je ?
...---...
Et pourtant, combien Notre Pays est beau, si riche, si plein "d'à venir" heureux; ou d'avenir incertain ...
Et pourtant, il y a de nombreux Kanak au volant de beaux 4x4; accèdent-ils enfin à la "réussite" ?
Et pourtant, il y a de plus en plus de serveuses Kanak dans les restaurants; sérieuses et engagées dans leur job ! Bon signe ? ...
...---...
Je sais le bonheur de vivre en Calédonie, je connais les bonheurs des coups de fête sans se préoccuper de l'origine de l'un ou de l'autre, j'aime les métissages, des corps, des idées, des coups de gueule; j'ai peur de cette violence, latente, cachée, contenue, retenue, soudaine, mortelle, trop souvent.
Alors, cette violence kanak:
Anecdotique ? Négligeable ? Collatérale ? Fantasme ?
...---...
Amen.
Parlons de la violence de la colonisation, qui perdure sous des formes modernisées en ce 21ème siècle.
Parlons de la violence faîte à ces hommes et ces femmes cantonnés dans des "réserves", condamnés à disparaître de "la grande histoire" dans les années 1920.
Parlons de la violence de toutes ces images chocs qu'internet et les médias véhiculent.
Parlons de la violence du mal être de ceux qui ont si peu quand d'autres à côté ont tant.
Parlons de la violence des rapports de domination entre les hommes, selon qu'ils ont le pouvoir politique ou économique, selon la couleur de leur peau, selon qu'ils sont instruits ou non, selon qu'ils sont hommes ou femmes.
Parlons de la violence de l'Ecole Républicaine incapable à produire plus d'élites kanak au cours des 156 années de présence française.
Parlons de la violence faite aux fesses de femmes noires offertes que les missionnaires ont voulu cacher quand les fesses de leurs femmes blanches étaient couvertes de jupons; pour qu'au 21ème siècle, les fesses de femmes blanches s'exposent sans vergogne quand les fesses des femmes kanak sont cachées sous des robes dites "missions" !
Parlons de la violence d'un rapport à la Terre aussi improbable, difficile, que toujours remis en question.
Parlons de la violence de ces "grands" médias populaires locaux si timorés ou ignorants de leur propre pays, champions du "pas de vague" ou du conformisme, du publi-reportage; incapables du moindre journalisme d'investigation.
... ---...
Parlons de toutes ces violences qui, comme dans une tragédie, en un même lieu, un même temps, une même action, frappent le cerveau de ces hommes-femmes; et dont ils ne peuvent s'échapper au pire qu'à l'aide de quelques expédients alcoolisés ou cannabisés, au mieux en s'accrochant à quelque religion un peu plus généreuse.
Comme je les comprends.
Comme je comprends leur révolte insoutenable.
Comme je comprends leur tentation suicidaire; sous quelque forme ...
Que faire ? Aurait dit un Lénine. Qu'y faire, dirais-je ?
...---...
Et pourtant, combien Notre Pays est beau, si riche, si plein "d'à venir" heureux; ou d'avenir incertain ...
Et pourtant, il y a de nombreux Kanak au volant de beaux 4x4; accèdent-ils enfin à la "réussite" ?
Et pourtant, il y a de plus en plus de serveuses Kanak dans les restaurants; sérieuses et engagées dans leur job ! Bon signe ? ...
...---...
Je sais le bonheur de vivre en Calédonie, je connais les bonheurs des coups de fête sans se préoccuper de l'origine de l'un ou de l'autre, j'aime les métissages, des corps, des idées, des coups de gueule; j'ai peur de cette violence, latente, cachée, contenue, retenue, soudaine, mortelle, trop souvent.
Alors, cette violence kanak:
Anecdotique ? Négligeable ? Collatérale ? Fantasme ?
...---...
Amen.
L'écorché vif ...
Raymond me disait il n'y a pas si longtemps, comme d'autres avant lui, que lorsqu'on me lit on sent que je suis écorché vif. Cette réflexion m'a fait réfléchir ...
Car je suis un homme doux, hier (!), mais aussi aujourd'hui et probablement demain ! Ceux qui me connaissent "de près", "en chair et en viande", savent que je le suis, doux, même mes colères sont douces; je suis aussi ouvert, accueillant, toujours prêt à tendre la main ... Alors d'où viendrait cette expression écrite écorchée ?
Après réflexion je crois que c'est Notre Pays, la Nouvelle-Calédonie ou Kanaky, ou les deux, qui sont écorchées vives ! Mes écrits ne sont que les reflets de mes expériences vécues, de mes observations attentives, de mes ressentis profonds, d'une histoire de Notre Pays; l'histoire d'une "Terre Violente" que quelques autres avant moi ont essayé de décrire.
Ce sont bien les vibrations de Notre Pays que je transmets... C'est prétentieux de le dire, "sans déconner", mais, c'est ainsi.
Le sous-sol de Notre Histoire est tellement rempli de ces violences, exclusions, conflits, affrontements, incompréhensions, rejets, heurts, relégations, dénégations, qu'y enfoncer les poteaux d'une Case Commune appelée Destin Commun sera très difficile !
Car je suis un homme doux, hier (!), mais aussi aujourd'hui et probablement demain ! Ceux qui me connaissent "de près", "en chair et en viande", savent que je le suis, doux, même mes colères sont douces; je suis aussi ouvert, accueillant, toujours prêt à tendre la main ... Alors d'où viendrait cette expression écrite écorchée ?
Après réflexion je crois que c'est Notre Pays, la Nouvelle-Calédonie ou Kanaky, ou les deux, qui sont écorchées vives ! Mes écrits ne sont que les reflets de mes expériences vécues, de mes observations attentives, de mes ressentis profonds, d'une histoire de Notre Pays; l'histoire d'une "Terre Violente" que quelques autres avant moi ont essayé de décrire.
Ce sont bien les vibrations de Notre Pays que je transmets... C'est prétentieux de le dire, "sans déconner", mais, c'est ainsi.
Le sous-sol de Notre Histoire est tellement rempli de ces violences, exclusions, conflits, affrontements, incompréhensions, rejets, heurts, relégations, dénégations, qu'y enfoncer les poteaux d'une Case Commune appelée Destin Commun sera très difficile !
vendredi 9 janvier 2009
Quelle destinée pour le "Destin Commun": 2ème réflexion.
Le temps, le temps nous a manqué, alors qu'on avait le temps. Ce temps qui avait été inscrit dans l'Accord de Nouméa, en 1998, prévu sur 20 années et dont on a "bouffé" la moitié. Non pas que je crois qu'il faille prolonger le dit accord. Non, simplement certains hommes politiques ont été roublards et d'autres laxistes ou les deux en même temps.
En 1998, je trouvais et beaucoup avec moi que ces 20 années, c'était long, trop long; d'autres peut-être pensaient qu'on avait le temps ! Tous les Responsables politiques qui ont élaboré et signé l'Accord de Nouméa sont Responsables, précisément, de la situation dans laquelle nous nous trouvons. Ils ont joué avec le feu et le "ils" inclut les dirigeants Kanak.
Quelle situation ?
Celle d'une société calédonienne en voie "d'hawaïsation" ? Une société calédonienne écartelée ? Une partition sociétale ? Au-delà de ces apparences trompeuses de société multiethnique.
Un peuple autochtone avec ses institutions spécifiques (sénat et sénateurs, droit spécifique coutumier, ...) au milieu d'une société fonctionnant de plus en plus sur un modèle métro tout juste tropicalisé.
Migration importante et facilitée voire favorisée (continuité territoriale (sic) avec le "territoire" métropolitain, par exemple), "eldorado" revendiqué, au point que la Province Sud et Nouméa voient leur population augmenter considérablement; à en demander la révision des clés de répartition alors que leurs élus sont les premiers responsables de cette situation ... Qu'ils ont "un peu" favorisée ! Y-a-t-il eu 20 000 personnes débarquées de la Province Nord ces dix dernières années ? Ou sont-elles débarquées à Tontouta ?
Quel Destin Commun peut-on construire ainsi ?
Les scribes de l'Accord de Nouméa avaient pourtant mis ces 20 années devant nous pour que la population calédonienne et ses différentes communautés "apprennent à vivre ensemble" !Mais pour cela, il ne fallait pas perdre de temps ! Et faire en sorte que ces populations qui ont à se (re)connaître soient définies et stabilisées. Certains ont pensé que c'était l'enjeu du "corps électoral gelé", ils se sont trompés et bien ! Volontairement ? Le corps électoral gelé et la liste électorale spéciale n'ont pas été fécondés de sens.Non, que l'on aime ou pas à le dire, il fallait restreindre les migrations pour permettre la consolidation des rapprochements, favoriser les acculturations, contraindre le système éducatif à être performant pour augmenter les compétences des dites populations circonscrites par l'Accord de 1998 ...Au lieu de quoi, les uns dans leurs provinces Nord et Iles ont fermé pudiquement les yeux pour se concentrer sur la gestion de leur institution ( avec quelque raison bien sûr) et l'autre province, la Sud, comme le gouvernement, ont surfé sur les flux migratoires.
Le métissage ? Tous métis en 2025 ? Solution géniale ou "génitale" au Destin Commun ? Une fumisterie, une méconnaissance profonde de Notre Pays... Et de ses populations, de leurs évolutions respectives ! Tous dans un même pays c'est sûr, dans un même lit pour que l'on s'aime, n'importe quoi ! Le métissage existait avant même que le premier blanc ne débarque en Calédonie, il s'est poursuivi avec leur arrivée, il n'a produit aucune "créolité", ni langue commune qui se serait perpétuée ... Ici, on est tous métis, chacun chez soi et dans sa culture !!!Paradoxalement, les affrontements, les conflits sur les terres, les luttes des Kanak pour prendre leur part du pouvoir, en fait, l'histoire, ont rapproché les différentes populations et c'est ce que prétendait prendre en compte l'Accord de Nouméa; mais, depuis 1998, c'est plutôt à une véritable fuite en avant qu'on assiste: les cultures propres se folklorisent, la culture kanak s'enferme dans les musées et les centres culturels quand les jeunes kanak la fuient; les wallisiens, futuniens, vanuatais et bientôt polynésiens transfèrent et installent leurs propres chefferies en Kanaky-Nouvelle-calédonie (avec l'aval des chefferies kanak ?), les calédoniens dits "de souche" deviennent des pionniers folkloriques justes bons à rodéer ou être héros de BD, quand ils devraient être maintenant et aujourd'hui les pionniers inventeurs d'un avenir qu'ils tiennent en partie entre leurs mains, les métropolitains débarquent pour s'approprier sans vergogne, aurait-ils tord de s'en priver, ce territoire si facile, ignorant son statut, pour s'éffaroucher d'être écartés de ses scrutins spécifiques!!!
Dans de telles conditions, comment peut-on seulement évoquer un Destin Commun ? Quand vingt à trente pour cent de la population de Nouvelle-Calédonie seront arrivés ces dix ou quinze dernières années ? Comme pour une nouvelle colonisation en marche accélérée celle que n'aurait pas réussi le Gouverneur Feillet au dix neuvième siècle? A l'assaut de ce fameux "eldorado" si justement évoqué qui favorise le creusement des écarts, "distord" la société calédonienne, la bouscule !
Tous ces déséquilibres sociaux, culturels, humains, économiques, ne pourront engendrer que de la tension, bien loin du tableau idyllique d'un hypothétique "Destin Commun"!
Il n'y a plus de charrue à boeufs en Calédonie, mais nous on arrive malgré tout à mettre la charrue avant les boeufs ! A moins que les boeufs ne soient pas ceux que l'on croit.
Il n'est peut-être pas trop tard pour bien faire, pour se poser et se rencontrer pour mettre en place les états généraux d'un Destin Commun qui n'exclut personne, et en premier lieu "les populations concernées" telles que définies dans l'Accord de Nouméa et pour qui le concept avait été inventé; créer les bases fondatrices du vivre ensemble pour le siècle à venir.
En 1998, je trouvais et beaucoup avec moi que ces 20 années, c'était long, trop long; d'autres peut-être pensaient qu'on avait le temps ! Tous les Responsables politiques qui ont élaboré et signé l'Accord de Nouméa sont Responsables, précisément, de la situation dans laquelle nous nous trouvons. Ils ont joué avec le feu et le "ils" inclut les dirigeants Kanak.
Quelle situation ?
Celle d'une société calédonienne en voie "d'hawaïsation" ? Une société calédonienne écartelée ? Une partition sociétale ? Au-delà de ces apparences trompeuses de société multiethnique.
Un peuple autochtone avec ses institutions spécifiques (sénat et sénateurs, droit spécifique coutumier, ...) au milieu d'une société fonctionnant de plus en plus sur un modèle métro tout juste tropicalisé.
Migration importante et facilitée voire favorisée (continuité territoriale (sic) avec le "territoire" métropolitain, par exemple), "eldorado" revendiqué, au point que la Province Sud et Nouméa voient leur population augmenter considérablement; à en demander la révision des clés de répartition alors que leurs élus sont les premiers responsables de cette situation ... Qu'ils ont "un peu" favorisée ! Y-a-t-il eu 20 000 personnes débarquées de la Province Nord ces dix dernières années ? Ou sont-elles débarquées à Tontouta ?
Quel Destin Commun peut-on construire ainsi ?
Les scribes de l'Accord de Nouméa avaient pourtant mis ces 20 années devant nous pour que la population calédonienne et ses différentes communautés "apprennent à vivre ensemble" !Mais pour cela, il ne fallait pas perdre de temps ! Et faire en sorte que ces populations qui ont à se (re)connaître soient définies et stabilisées. Certains ont pensé que c'était l'enjeu du "corps électoral gelé", ils se sont trompés et bien ! Volontairement ? Le corps électoral gelé et la liste électorale spéciale n'ont pas été fécondés de sens.Non, que l'on aime ou pas à le dire, il fallait restreindre les migrations pour permettre la consolidation des rapprochements, favoriser les acculturations, contraindre le système éducatif à être performant pour augmenter les compétences des dites populations circonscrites par l'Accord de 1998 ...Au lieu de quoi, les uns dans leurs provinces Nord et Iles ont fermé pudiquement les yeux pour se concentrer sur la gestion de leur institution ( avec quelque raison bien sûr) et l'autre province, la Sud, comme le gouvernement, ont surfé sur les flux migratoires.
Le métissage ? Tous métis en 2025 ? Solution géniale ou "génitale" au Destin Commun ? Une fumisterie, une méconnaissance profonde de Notre Pays... Et de ses populations, de leurs évolutions respectives ! Tous dans un même pays c'est sûr, dans un même lit pour que l'on s'aime, n'importe quoi ! Le métissage existait avant même que le premier blanc ne débarque en Calédonie, il s'est poursuivi avec leur arrivée, il n'a produit aucune "créolité", ni langue commune qui se serait perpétuée ... Ici, on est tous métis, chacun chez soi et dans sa culture !!!Paradoxalement, les affrontements, les conflits sur les terres, les luttes des Kanak pour prendre leur part du pouvoir, en fait, l'histoire, ont rapproché les différentes populations et c'est ce que prétendait prendre en compte l'Accord de Nouméa; mais, depuis 1998, c'est plutôt à une véritable fuite en avant qu'on assiste: les cultures propres se folklorisent, la culture kanak s'enferme dans les musées et les centres culturels quand les jeunes kanak la fuient; les wallisiens, futuniens, vanuatais et bientôt polynésiens transfèrent et installent leurs propres chefferies en Kanaky-Nouvelle-calédonie (avec l'aval des chefferies kanak ?), les calédoniens dits "de souche" deviennent des pionniers folkloriques justes bons à rodéer ou être héros de BD, quand ils devraient être maintenant et aujourd'hui les pionniers inventeurs d'un avenir qu'ils tiennent en partie entre leurs mains, les métropolitains débarquent pour s'approprier sans vergogne, aurait-ils tord de s'en priver, ce territoire si facile, ignorant son statut, pour s'éffaroucher d'être écartés de ses scrutins spécifiques!!!
Dans de telles conditions, comment peut-on seulement évoquer un Destin Commun ? Quand vingt à trente pour cent de la population de Nouvelle-Calédonie seront arrivés ces dix ou quinze dernières années ? Comme pour une nouvelle colonisation en marche accélérée celle que n'aurait pas réussi le Gouverneur Feillet au dix neuvième siècle? A l'assaut de ce fameux "eldorado" si justement évoqué qui favorise le creusement des écarts, "distord" la société calédonienne, la bouscule !
Tous ces déséquilibres sociaux, culturels, humains, économiques, ne pourront engendrer que de la tension, bien loin du tableau idyllique d'un hypothétique "Destin Commun"!
Il n'y a plus de charrue à boeufs en Calédonie, mais nous on arrive malgré tout à mettre la charrue avant les boeufs ! A moins que les boeufs ne soient pas ceux que l'on croit.
Il n'est peut-être pas trop tard pour bien faire, pour se poser et se rencontrer pour mettre en place les états généraux d'un Destin Commun qui n'exclut personne, et en premier lieu "les populations concernées" telles que définies dans l'Accord de Nouméa et pour qui le concept avait été inventé; créer les bases fondatrices du vivre ensemble pour le siècle à venir.
jeudi 8 janvier 2009
6 janvier: Bonne année à tous les Chefs Kanak !
Mardi 6 janvier 2009, il est 11 heures quand nous arrivons à "La Commune" (*); toute la tribu est déjà là; nous sommes un peu génés; nous sommes en retard ! Comme quoi, il est des heures kanak qui respectent l'heure de la montre, ce qui n'est pas notre cas.
Tous les gens qui se reconnaissent de la tribu et qui sont présents ce jour sont en train de défiler devant les membres du Conseil des Anciens et du Chef pour leur souhaiter la Bonne Année. Je fais discrètement appeler David, le Président du Conseil pour lui demander de nous excuser et savoir comment nous devons faire; notre geste aurait dû être joint à ceux de tous les clans de La Vallée.
Pendant que nous allons saluer les uns et les autres, une plaisanterie par-ci, une grande embrassade par-là, le Président consulte discrètement quelques personnalités du Conseil puis Napwé prend la parole devant tout le monde en païcî pour expliquer que la famille Douyère allait présenter à tous et au Chef notre geste de Bonne Année.
La table au milieu de "La Commune" est dégagée, un banc installé pour que nos enfants et nos deux Vieux puissent s'asseoir. Je dépose sur la table le manou que j'avais choisi, il représente des tortues et des poissons stylisés "esprit", un billet une casquette "Koniambo Nickel SAS", hautement symbolique, que l'on m'avait donnée et que je destine à Willy, notre Chef. A côté, notre participation à l'apéritif et au repas qui suivront les cérémonies, des boissons hygiéniques et une bouteille "carrée", une "plaque" aussi et les gamelles préparées, encore chaudes.
Je suis ému. C'est toujours un moment important, pour moi, chaque année de participer à cette journée. Comme une sorte de renouvellement annuel d'une alliance ancienne, nouée implicitement par mes père et grand-père, renouée en 1985 par mon père et moi-même au moment des revendications de terres et en 1993 par moi-même et Anne qui avait accepté de m'accompagner quand je suis venu m'installer sur ce bout de terrain familial perdu sur la Côte Est au fond de cette vallée de Tchamba, pour lui redonner vie tout en assurant la direction du collège à Ponérihouen.
Echange de paroles, simples sincères, fortes aussi. J'évoque la fraternité, notre affection réciproque, notre souci partagé pour notre jeunesse, les repères que nous sommes, Nous, ici, pour Eux. La patience et le dévouement des femmes ... A nous de faire en sorte que 2009 soit une Bonne Année. En retour, parole d'amitié et exemplarité de nos relations sur le contre-don ...
Il est temps d'aller prendre l'apéro !
Une belle table est dressée avec boissons, amuse-gueules, nos verres remplis sont maintenant levés pour trois superbes "hip hip hourra" qui ont résonné fort, effrayé les cerfs, et ... Amené la pluie ! "Mêinâ popaa" (**) !
Libre-service a dit Thomas. Nous défilons remplir nos assiettes de ces préparations dont les femmes ont le secret ...
Discussion avec Samuel qui travaille à Kouaoua pour la SLN, sur le Nickel et les aléas de son cours qui ne l'inquiètent pas outre mesure ... Avec Jeannot et Edouard qui encadrent les jeunes pour diverses animations sportives; j'évoque avec eux mon projet de marquer la date du 4 mai 2009, vingtième anniversaire de la mort tragique de Jean-Marie Tjibaou, inventeur de la Transversale Tiwaka-Koné, par une course en relai entre Poindimié et Koné en sa mémoire. Et sur cette route autrefois décriée et qu'il a voulue avec l'appui des Païcî- Cemuhî ...
Après le repas, foot, volley, pétanque, perturbés par la pluie qui recommence à tomber. il va falloir que j'abandonne mon verre de "diawé mî" (***), mes amis et notre discussion animée. Cette fois le creek que nous devons traverser pour rejoindre notre maison ne nous attendra pas pour monter, il se moquera bien de notre pick-up qui ne pèsera pas lourd face au courant !
Nous nous séparons à regret ... Une fois de plus, quelque chose s'est passé.
Bonne Année "ukaï" (****) !!!
(*) Maison Commune administrée par le Conseil des Anciens.
(**) Forte pluie.
(***) Vin, littéralement "l'eau rouge".
(****) Chef.
Tous les gens qui se reconnaissent de la tribu et qui sont présents ce jour sont en train de défiler devant les membres du Conseil des Anciens et du Chef pour leur souhaiter la Bonne Année. Je fais discrètement appeler David, le Président du Conseil pour lui demander de nous excuser et savoir comment nous devons faire; notre geste aurait dû être joint à ceux de tous les clans de La Vallée.
Pendant que nous allons saluer les uns et les autres, une plaisanterie par-ci, une grande embrassade par-là, le Président consulte discrètement quelques personnalités du Conseil puis Napwé prend la parole devant tout le monde en païcî pour expliquer que la famille Douyère allait présenter à tous et au Chef notre geste de Bonne Année.
La table au milieu de "La Commune" est dégagée, un banc installé pour que nos enfants et nos deux Vieux puissent s'asseoir. Je dépose sur la table le manou que j'avais choisi, il représente des tortues et des poissons stylisés "esprit", un billet une casquette "Koniambo Nickel SAS", hautement symbolique, que l'on m'avait donnée et que je destine à Willy, notre Chef. A côté, notre participation à l'apéritif et au repas qui suivront les cérémonies, des boissons hygiéniques et une bouteille "carrée", une "plaque" aussi et les gamelles préparées, encore chaudes.
Je suis ému. C'est toujours un moment important, pour moi, chaque année de participer à cette journée. Comme une sorte de renouvellement annuel d'une alliance ancienne, nouée implicitement par mes père et grand-père, renouée en 1985 par mon père et moi-même au moment des revendications de terres et en 1993 par moi-même et Anne qui avait accepté de m'accompagner quand je suis venu m'installer sur ce bout de terrain familial perdu sur la Côte Est au fond de cette vallée de Tchamba, pour lui redonner vie tout en assurant la direction du collège à Ponérihouen.
Echange de paroles, simples sincères, fortes aussi. J'évoque la fraternité, notre affection réciproque, notre souci partagé pour notre jeunesse, les repères que nous sommes, Nous, ici, pour Eux. La patience et le dévouement des femmes ... A nous de faire en sorte que 2009 soit une Bonne Année. En retour, parole d'amitié et exemplarité de nos relations sur le contre-don ...
Il est temps d'aller prendre l'apéro !
Une belle table est dressée avec boissons, amuse-gueules, nos verres remplis sont maintenant levés pour trois superbes "hip hip hourra" qui ont résonné fort, effrayé les cerfs, et ... Amené la pluie ! "Mêinâ popaa" (**) !
Libre-service a dit Thomas. Nous défilons remplir nos assiettes de ces préparations dont les femmes ont le secret ...
Discussion avec Samuel qui travaille à Kouaoua pour la SLN, sur le Nickel et les aléas de son cours qui ne l'inquiètent pas outre mesure ... Avec Jeannot et Edouard qui encadrent les jeunes pour diverses animations sportives; j'évoque avec eux mon projet de marquer la date du 4 mai 2009, vingtième anniversaire de la mort tragique de Jean-Marie Tjibaou, inventeur de la Transversale Tiwaka-Koné, par une course en relai entre Poindimié et Koné en sa mémoire. Et sur cette route autrefois décriée et qu'il a voulue avec l'appui des Païcî- Cemuhî ...
Après le repas, foot, volley, pétanque, perturbés par la pluie qui recommence à tomber. il va falloir que j'abandonne mon verre de "diawé mî" (***), mes amis et notre discussion animée. Cette fois le creek que nous devons traverser pour rejoindre notre maison ne nous attendra pas pour monter, il se moquera bien de notre pick-up qui ne pèsera pas lourd face au courant !
Nous nous séparons à regret ... Une fois de plus, quelque chose s'est passé.
Bonne Année "ukaï" (****) !!!
(*) Maison Commune administrée par le Conseil des Anciens.
(**) Forte pluie.
(***) Vin, littéralement "l'eau rouge".
(****) Chef.
Inscription à :
Articles (Atom)