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mardi 13 mai 2008

Anniversaires politiques et historiques en série...

Antescriptum: Il y a dix ans (1998), j'écrivais un essai publié aux éditions "Ile de Lumière": "l'avenir de la Nouvelle-Calédonie en question(s)". A cette occasion, j'offre en dédicace à mes lecteurs Kanak la postface ci-dessus que j'ai scannée et qui fermait cette contribution.

Il y a dix ans (1998) l'Accord de Nouméa était signé puis adopté par le Parlement Français et les "populations concernées" de Nouvelle-Calédonie.
Le Centre Culturel Tjibaou voyait le jour.
Il y a vingt ans (1988) quatre gendarmes, deux militaires et dix neuf militants FLNKS d'Ouvéa étaient tués lors des événements liés à la lutte du Peuple Kanak pour l'indépendance.
Les Accords de Matignon et Oudinot étaient adoptés prévoyant un référendum d'autodétermination en 1998.
Il y a trente ans (1978) L'Union Calédonienne, dans sa motion de politique générale du congrès de Maré (j'y étais!), prenait clairement position pour l'indépendance; en prônant l'autonomie interne en vue de la préparer.
Il y a quarante ans (1968) en France, mai 68 battait son pavé, j'étais en première à Nouméa et j'essayais de comprendre ce qui se passait là-bas si loin aux antipodes. Ici c'était calme (politiquement), par contre économiquement, le "Boum du Nickel" faisait gronder les bulls et les camions sur les mines...sans retenues !
Il y a cinquante ans (1958) la Loi Cadre sur l'Autonomie Interne du Territoire de Nouvelle-calédonie fêtait sa première année avec un Gouvernement présidé par Maurice Lenormand entouré de plusieurs ministres Kanak et Calédoniens...
Chaque année on pourra égrainner, "fêter", commémorer, des dates anniversaires, pour quoi faire ? Quel sens donner à toute cette histoire, à toutes ces histoires ?
J'ai vieilli avec des idéaux qui m'ont porté et enthousiasmé, avec des idéologies qui ont structuré mon désir d'agir, avec des lectures qui ont contribué à me forger des grilles d'analyse du réel ... Pour finalement me laisser sur le bord de la route, plein d'amertume pour les gâchis du passé et d'inquiétude pour cet avenir illisible.
Car c'est bien de cela qu'il s'agit ici, la Nouvelle-Calédonie n'a pas d'avenir, si ce n'est celui à courte vue de beaucoup de nos politiciens locaux reflétant en cela une vision timorée de l'avenir, vision entretenue et partagée avec leurs concitoyens électeurs ! Petites visions pour grande ambition: se maintenir au pouvoir le plus longtemps possible pour en tirer les meilleurs bénéfices...
Alors;
Dans dix ans (2018), on repart pour un nouvel Accord ? On fête les 20 ans du CCT ! Et puis quoi encore ???
Postscriptum: A titre personnel, je n'accepterai pas de repartir, ENCORE (!?), pour un nouvel accord à terme; c'est-à-dire, pour une période donnée qu'elle soit de 10, 20, 30 ans ... Un accord définitif, OUI, un accord à échéance, NON.
Vivre à court terme, ça-suf-fit !!!

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