vendredi 9 mai 2014
Provinciales 2014: fin du cycle des "Accords" et début d'un nouveau cycle, ouvert !
Il faut se rendre à l'évidence, nous vivons la fin d'un cycle: celui des "Accords", Matignon-Oudinot et de Nouméa.
Quelle que soit l'issue de ces élections, nous entrerons dans un nouveau cycle historique:
La génération Matignon-Oudinot des enfants nés après ces accords a vingt ans sans avoir connu "les événements", elle peut voter et infléchir dans un sens ou un autre l'avenir de Son Pays, Notre Pays.
Une nouvelle génération d'hommes et de femmes politiques accède aux responsabilités les plus hautes sans avoir vécu les "événements" ou en les ayant vécu par parents interposés, de loin, ou encore sans les avoir connus pour n'avoir pas été en Calédonie en ces temps-là.
Pour les uns et les autres, sans avoir vécu ces longues années de confrontation directe, dure, commencée par les occupations de terre dans les années soixante dix (*) et achevées en 1989 avec l'assassinat de Jean-Marie Tjibaou et Yéwéné Yéwéné.
C'est la réalité dans toute sa simplicité, sans fioriture !
Elle s'impose.
Les Anciens responsables politiques, doucement mais sûrement, contraints, forcés ou de leur plein gré, s'effacent ... Les anciens leaders sont fatigués mais leur mémoire, précieuse, est toujours vive, et leur expérience, unique. Celle d'une époque où la confrontation ne se faisait pas "à fleurets mouchetés"!!! ...
Certains s'accrochent encore, tandis que des nouveaux venus, opportunistes, ont compris que, peut-être, leur chance était arrivée ! Ils veulent s'affirmer ... Ils ont tant attendus à l'ombre de leurs anciens leaders !
Des femmes s'affirment aussi, nettement, avec plus ou moins de bonheur; l'ambition ne semble plus être l'apanage des hommes ! Tant mieux pour Notre Pays à qui la vision féminine (peut-être moins guerrière), manquait !
Aucune tendance, indépendantiste ou "loyaliste", n'échappe à cette règle.
Les nouvelles générations pointent leur nez donc, en votant pour les plus jeunes, ou en prenant les rênes des partis pour les quadras-quinquas.
...
C'est cette nouvelle classe politique qui aura à décider de notre sort. Sera-t-elle à la hauteur ?
En faisant "table rase du passé"? OU en s'appuyant sur notre histoire ?
En faisant preuve d'imagination et d'inventivité ? OU en répétant les erreurs du passé ?
En faisant preuve de générosité ? OU en s'imposant par la force ?
En dominant leurs égos ? OU en y étant soumis ?
A ce jour, tous prétendent sans sourciller avoir LA SOLUTION.
La modestie et l'humilité n'ont pas trop leur place dans la culture politique calédonienne actuellement.
Les slogans à l'emporte-pièce sont de sortie, massivement.
Brosser les électeurs dans le sens du poil devient un leitmotiv ! Pour ... gaaaaagneeeer !!!
...
Mais, après ces élections, quand les uns et les autres "se seront comptés" comme ils disent, sauront-ils s'élever au-dessus de la gangue politicienne, rien n'est moins sûr ...
Pourrons-nous compter sur Cynthia Ligeard, Sonia Lagarde, Gilbert Tyuienon, Jean-Pierre Djiaïwé, et sur tous ces nouveaux élus révélés avec bonheur aux dernières municipales, cette nouvelle génération qui a pris en main nombre de mairies; ou encore sur un Philippe Gomès finalement charismatique, en mal de reconnaissance "pays" ?
Nous appuierons-nous sur l'expérience des Anciens, ces Responsables politiques qui ont inventé et fait le cycle de paix des "Accords" qui s'achève ?
...
J'en suis convaincu (et le répéterai à l'envie ...), la voie est étroite, mais elle existe, pour sortir la (Kanaky-)Nouvelle-Calédonie par le haut de l'impasse où elle est en train de s'enfoncer à l'orée de ces élections et de cette "dernière mandature"!
A condition de dépasser tous ces discours jargonneux sur les référendums de sortie dont tous les qualificatifs ont été exploités !
Tant d'incompréhensions subsistent voire même refont surface ! Qu'il faudra du courage et de l'audace à ces nouvelles générations de citoyens et responsables politiques, femmes et hommes, pour inventer et assurer un avenir serein à Notre Pays et à ces habitants.
...
Oublier le passé, méconnaître le passé, ignorer les différences sociales, économiques, culturelles, laisser s'installer l'exclusion, encourager les égoïsmes, laisser courir l'injustice, sous-estimer l'insécurité, méconnaître la revendication propre au Peuple Kanak, etc. pénaliseront à coup sûr toute solution d'avenir. Mais, bon, tous les candidats à diriger Notre Pays prétendent, à les entendre, prendre en compte et combattre ces méfaits ...
Rendez-vous est pris.
Tous ces candidats, vont-ils faire mentir l'adage qui dit que toute promesse n'engage que celui qui l'écoute, pas celui qui l'émet ? Peut-on faire confiance à ces nouveaux "futurs leaders" ?
...
L'Histoire, je ne le sais toujours pas, à 62 ans, si elle se répète ou pas, mais ce que je sais c'est que les mêmes causes produisent les mêmes effets !
De cet avertissement, les générations montantes, ne pourront faire l'économie.
Il engage notre avenir, celui du nouveau cycle historique qui s'ouvre ...
...
Bonne réflexion avant de mettre votre bulletin dans l'urne ...
(*) 1975: "Communiqué de La Conception" revendiquant "l'Indépendance Kanak" et signé par une très large majorité des représentants des organisations politiques Kanak, des plus modérés aux plus radicaux.
1977: Occupation de la propriété Devillers à Amoa (Poindimié) ...
Ce n'était que le début d'un cycle de violences grandissantes culminant avec les événements de 1984-1989, le cycle d'une émergence radicale de la revendication Kanak.
Lisez ou relisez notre histoire moderne ...
Quelle que soit l'issue de ces élections, nous entrerons dans un nouveau cycle historique:
La génération Matignon-Oudinot des enfants nés après ces accords a vingt ans sans avoir connu "les événements", elle peut voter et infléchir dans un sens ou un autre l'avenir de Son Pays, Notre Pays.
Une nouvelle génération d'hommes et de femmes politiques accède aux responsabilités les plus hautes sans avoir vécu les "événements" ou en les ayant vécu par parents interposés, de loin, ou encore sans les avoir connus pour n'avoir pas été en Calédonie en ces temps-là.
Pour les uns et les autres, sans avoir vécu ces longues années de confrontation directe, dure, commencée par les occupations de terre dans les années soixante dix (*) et achevées en 1989 avec l'assassinat de Jean-Marie Tjibaou et Yéwéné Yéwéné.
C'est la réalité dans toute sa simplicité, sans fioriture !
Elle s'impose.
Les Anciens responsables politiques, doucement mais sûrement, contraints, forcés ou de leur plein gré, s'effacent ... Les anciens leaders sont fatigués mais leur mémoire, précieuse, est toujours vive, et leur expérience, unique. Celle d'une époque où la confrontation ne se faisait pas "à fleurets mouchetés"!!! ...
Certains s'accrochent encore, tandis que des nouveaux venus, opportunistes, ont compris que, peut-être, leur chance était arrivée ! Ils veulent s'affirmer ... Ils ont tant attendus à l'ombre de leurs anciens leaders !
Des femmes s'affirment aussi, nettement, avec plus ou moins de bonheur; l'ambition ne semble plus être l'apanage des hommes ! Tant mieux pour Notre Pays à qui la vision féminine (peut-être moins guerrière), manquait !
Aucune tendance, indépendantiste ou "loyaliste", n'échappe à cette règle.
Les nouvelles générations pointent leur nez donc, en votant pour les plus jeunes, ou en prenant les rênes des partis pour les quadras-quinquas.
...
C'est cette nouvelle classe politique qui aura à décider de notre sort. Sera-t-elle à la hauteur ?
En faisant "table rase du passé"? OU en s'appuyant sur notre histoire ?
En faisant preuve d'imagination et d'inventivité ? OU en répétant les erreurs du passé ?
En faisant preuve de générosité ? OU en s'imposant par la force ?
En dominant leurs égos ? OU en y étant soumis ?
A ce jour, tous prétendent sans sourciller avoir LA SOLUTION.
La modestie et l'humilité n'ont pas trop leur place dans la culture politique calédonienne actuellement.
Les slogans à l'emporte-pièce sont de sortie, massivement.
Brosser les électeurs dans le sens du poil devient un leitmotiv ! Pour ... gaaaaagneeeer !!!
...
Mais, après ces élections, quand les uns et les autres "se seront comptés" comme ils disent, sauront-ils s'élever au-dessus de la gangue politicienne, rien n'est moins sûr ...
Pourrons-nous compter sur Cynthia Ligeard, Sonia Lagarde, Gilbert Tyuienon, Jean-Pierre Djiaïwé, et sur tous ces nouveaux élus révélés avec bonheur aux dernières municipales, cette nouvelle génération qui a pris en main nombre de mairies; ou encore sur un Philippe Gomès finalement charismatique, en mal de reconnaissance "pays" ?
Nous appuierons-nous sur l'expérience des Anciens, ces Responsables politiques qui ont inventé et fait le cycle de paix des "Accords" qui s'achève ?
...
J'en suis convaincu (et le répéterai à l'envie ...), la voie est étroite, mais elle existe, pour sortir la (Kanaky-)Nouvelle-Calédonie par le haut de l'impasse où elle est en train de s'enfoncer à l'orée de ces élections et de cette "dernière mandature"!
A condition de dépasser tous ces discours jargonneux sur les référendums de sortie dont tous les qualificatifs ont été exploités !
Tant d'incompréhensions subsistent voire même refont surface ! Qu'il faudra du courage et de l'audace à ces nouvelles générations de citoyens et responsables politiques, femmes et hommes, pour inventer et assurer un avenir serein à Notre Pays et à ces habitants.
...
Oublier le passé, méconnaître le passé, ignorer les différences sociales, économiques, culturelles, laisser s'installer l'exclusion, encourager les égoïsmes, laisser courir l'injustice, sous-estimer l'insécurité, méconnaître la revendication propre au Peuple Kanak, etc. pénaliseront à coup sûr toute solution d'avenir. Mais, bon, tous les candidats à diriger Notre Pays prétendent, à les entendre, prendre en compte et combattre ces méfaits ...
Rendez-vous est pris.
Tous ces candidats, vont-ils faire mentir l'adage qui dit que toute promesse n'engage que celui qui l'écoute, pas celui qui l'émet ? Peut-on faire confiance à ces nouveaux "futurs leaders" ?
...
L'Histoire, je ne le sais toujours pas, à 62 ans, si elle se répète ou pas, mais ce que je sais c'est que les mêmes causes produisent les mêmes effets !
De cet avertissement, les générations montantes, ne pourront faire l'économie.
Il engage notre avenir, celui du nouveau cycle historique qui s'ouvre ...
...
Bonne réflexion avant de mettre votre bulletin dans l'urne ...
(*) 1975: "Communiqué de La Conception" revendiquant "l'Indépendance Kanak" et signé par une très large majorité des représentants des organisations politiques Kanak, des plus modérés aux plus radicaux.
1977: Occupation de la propriété Devillers à Amoa (Poindimié) ...
Ce n'était que le début d'un cycle de violences grandissantes culminant avec les événements de 1984-1989, le cycle d'une émergence radicale de la revendication Kanak.
Lisez ou relisez notre histoire moderne ...