lundi 7 novembre 2011
Au revoir !
Ce blog va avoir quatre ans et j'ai décidé de le fermer.Tenir cette chronique durant quatre années m'a apporté beaucoup. Elle m'a permis de réactualiser ma vie et mes engagements passés au regard de l'actualité de la Nouvelle-Calédonie sous le régime de l'Accord de Nouméa.
Réactualiser mes réflexions aussi, à partir de ce que j'ai été ou fait, de ce que je suis devenu et les proposer par ce biais, internet.
...
Clics et déclics !
Ce que j'ai vu, entendu, ressenti au cours des deux ou trois mois écoulés a participé au déclic !
Retour sur ces dernières semaines.
Pêle-mêle:
. Le déboulé de M. Sarkozy, Président de la République Française, en Nouvelle-Calédonie !
A l'image de son quinquennat d'homme pressé. Mais ses prises de parole avaient de la hauteur, de l'équilibre, de l'ouverture. Tout cela m'a finalement plutôt plû.
. L'élection de Roch Wamytan à la présidence du Congrès et son discours relativement ouvert et autocritique quand il évoque l'image lamentable que donne trop souvent le monde politique calédonien.
. Les Jeux du Pacifique, un super moment qui n'a pas effacé dans ma mémoire les Jeux de 1987 à Nouméa, en pleine période des "Evénements"; quand boycott et manifestations autour du stade de Magenta avec gaz lacrymogènes remplaçaient moins avantageusement les feux d'artifices de 2011 ! Reste un malaise sur une forme de démesure de milliards et de médailles qui "coulent à flot" submergeant comme un tsunami les autres îles du Pacifique, sans moyens ni défenses.
. La commémoration des trente ans de l'assassinat de Pierre Declercq, martyr blanc de la cause kanak, que j'ai si bien connu comme professeur et "mentor" politique. Beaucoup d'émotions à l'évocation de cette période qui m'aura marqué à jamais, où la haine courait les rues de Nouméa ... Et de quelques autres villages de Brousse. Pierre Declercq avec qui j'ai partagé trop tôt des idéaux de justice, d'égalité et de fraternité pour Notre Pays.
. Le 24 septembre à Balade et ces discours de Chefs Kanak tellement dignes ! Pour un retour aux vraies sources de cette confrontation de destins de peuples, de communautés et d'individus avant qu'ils ne deviennent peut-être enfin communs ...
. Stéphane Hénocque, un des leaders du "Collectif pour un drapeau commun", et un homme d'avenir peut-être, entendu et écouté dans l'émission "C'est-à-dire" de Thierry Rigoureau. J'ai apprécié sa sincérité et son honnêté intellectuelle. Même si, à titre personnel, j'ai déjà trouvé le drapeau qui peut le mieux nous représenter tous, celui de Kanaky ! Envers et contre toutes les réticences.
. Et encore, tout dernièrement, la lecture de l'article de Jean-Paul Caillard dans l'hebdomadaire "Les Infos" N°441 et paru sous le titre: "Deux peuples, une nation" et dont je partage la teneur. Satisfaction dans le même registre de lire Laurent Edo rapportant ses impressions et les leçons qu'il retire de la Semaine de la Citoyenneté autour des célébrations du 24 septembre 2011, toujours dans "Les Infos" ... Ses mots à lui évoquant pour moi une première expérience personnelle, il y a trente ans quand je suis allé à la rencontre de militants indépendantistes kanak à Poindimié alors qu'ils marquaient le deuil kanak du 24 septembre.
. Enfin, La "réappari(u)tion" de l'hebdo "Les Infos", nouvelle formule que je salue, comme une bouffée d'oxygène d'informations, de réflexions et d'analyses bien utiles par ces temps autant incertains qu''hyper médiatisés.
...
Autocritique:
Il y a du bon et du mauvais dans ces 150 messages écrits durant cette période de quatre ans.
Du bon quand je garde un peu de hauteur dans mes propositions d'analyses... et que je travaille "un peu" ce que j'écris.
Du mauvais quand le primaire s'exprime trop fortement laissant la colère ou parfois la rancoeur dominer.
J'ai voulu:
Réagir et donner à réfléchir sur ce qui se joue en ce début d'un nouveau siècle pour la Calédonie, comme un grand témoin et petit acteur des soixante dernières années écoulées, à vivre, à m'engager et à réfléchir pour mon pays; donner à réfléchir à partir de ma propre expérience, vécue en Calédonie, non pas du haut d'une théorie ou d'une idéologie mais accompagnée d'idéaux de justice et de paix nourris d'un humanisme peut-être un peu vieillot (?).
J'ai aimé:
Cet exercice périlleux, comme un saut dans le vide (avec un élastique aux pieds !).
Ce genre, le blog, carnet de bord où le privé se frotte, se heurte parfois, au public avec internet comme filtre pour une osmose plus ou moins réussie; intellectuellement et psychologiquement loin d'être de tout repos ! Internet, par quoi notre "production" nous échappe dès le premier "clic" sur "publier votre message" ... Comme la fameuse bouteille jetée à la mer et aussitôt emportée par les courants de l'océan ... Ceux d'internet, "flux RSS" et autres "liens" m'échappant complètement ! Et les reflux sous commentaires anonymes souvent déstabilisant.
Je n'ai pas aimé:
Cet aspect de la communication immatérielle, cette absence de contact physique qui tempère le mot; en particulier l'anonymat de ces commentaires introduisant une sorte d'échange inégal. Quand ce que j'écris peut être apprécié, commenté, critiqué à partir de ce que je donne à être sans que la réciprocité ne s'exerce ...
"Mais bon !" C'est la loi du genre et je l'ai acceptée en ne censurant aucun commentaire.
La suite ?
C'est simple, à partir de la date anniversaire des quatre ans de cette chronique d'une Kanaky-Nouvelle-Calédonie en devenir (peut-être !), le blog s'effacera ... Ou si vous préferez, s'autodétruira, comme (dans) une mission impossible (!).
...
Dernière réflexion ...
Il serait bon que l'on abandonne enfin, un peu, cette dictature des mots et slogans politiques en tous genres qui nous emprisonnent ou même nous empoisonnent, que l'on s'envoie à la figure, ou auxquels on se raccroche pour continuer à exister ... Pour nous ouvrir sur d'autres mondes qui pourraient être possibles (!). Certains, il y a quelques années, en Europe, ont montré ce chemin difficile, en abandonnant celui controversé de "la dictature du prolétariat", d'autres, il n'y a pas si longtemps, en revenant sur ces sacrosaints principes ultralibéraux de non intervention de l'Etat, pour des régulations nécessaires ...
A moins que ces mots et slogans soient les dernières vigies de combats passés avant d'être dépassés.
Ce qui ne signifie pas que les luttes ou les idéaux que ces mots recouvrent soient à abandonner, ni qu'ils soient vidés de leur sens.
Mais comment rendre compréhensibles, "appréhensibles" oserais-je, les objectifs, les espoirs, les idéaux passés et ceux de notre jeunesse d'aujourd'hui, si multiple, multicolore, multiculturelle, pour que les maux d'aujourd'hui trouvent leurs mots et se transforment en objectifs, espoirs et idéaux de maintenant pour le demain de cette jeunesse ... et de ses Anciens ?
Et une ultime proposition;
Les partis politiques calédoniens et l'Etat français se penchent dorénavant sur un éventuel nouvel accord politique pour "l'après 2014 ou 2019", et ils ont raison d'anticiper ces échéances; MAIS, quelqu'il soit, cet accord ne sera qu'un cadre politique, juridique et constitutionnel pour Notre Pays, jamais un cadre socio-culturel du vivre ensemble dans une société consensuelle. Autrement dit, un projet de société. Une société consensuelle ne se décrète pas, elle se fonde, et d'abord sur des valeurs partagées !
Sommes nous, tous, vous, moi, les autres, capables d'identifier des valeurs que les différentes communautés de Nouvelle-Calédonie partagent déjà ou pourrait partager ?
Par exemple, sommes nous capables de dépasser les incantations en usant et abusant de mots tels que le "respect" quand celui-ci recouvre des situations, des actions, des postures, etc. très variées et variables selon ces mêmes communautés ...
Peut-être serait-il envisageable d'organiser des "états-généraux" pour l'avenir de Notre Pays auxquels tous les citoyens seraient appelés à participer, parallèlement à la mise en place de nouvelles institutions; ce n'est sûrement pas une utopie, j'en suis convaincu, et le "comment" ne demande qu'un peu d'imagination ! Ce "Comment" devant éviter les écueils rencontrés lors de l'organisation du Grand Débat sur l'Ecole, un peu trop formelle.
Nous pourrions ainsi poser les fondements du Destin Commun dans les termes d'un projet de société consensuel dans lequel chacun et chaque communauté se reconnaîtrait, qui transcenderait les clivages politiques et culturels et irriguerait le projet éducatif de la future Kanaky-Nouvelle-Calédonie sans pour autant effacer les différences et les nuances entre ses composantes (je reste convaincu que très concrètement, ce travail de mise en évidence de ce qui nous rapproche tous est réalisable).
En guise de conclusion,
Je me sens apaisé. D'une certaine façon, j'ai vomi une Calédonie, j'en ai aimé une Autre, idéalisée !
Reste la plus belle à mes yeux, encore à construire, celle de mes enfants, de ces jeunes, Kanak, Caldoches, Wallisiens ou Futuniens, Javanais ou Viets, Métis, avec qui je partage tant et d'abord le respect et l'humour dans de grands éclats de rire. Reste aussi ma famille dont mes Oncles (Yvon, Camille, Jean, Roger, ou mon cousin aîné Daniel), qui me racontent tant de choses que mon père ne m'avait pas encore apprises (étais-je trop jeune ou trop imbu de mes certitudes pour le solliciter alors ?) ... Et ma Tribu au fond d'une Grande Vallée de Ponérihouen, à qui je rend hommage, une vraie Terre de Partage et de Parole, quand chacun, avec ses différences, fait un authentique pas vers l'autre. Hum ! Pas toujours facile de lâcher prise d'avec ses préjugés !
Et un Grand Regret, celui de n'avoir pas rencontré et échangé, fraternellement, avec mes lecteurs ... Un dernier MERCI à Eux, surtout à ceux qui ont fait preuve de patience et d'attention ainsi qu'à mon seul abonné qui se reconnaîtra.
Näbwé (fin)!
Jè mwââ wi-dëuru ... (à demain ...)
Et puis, ci-après, en guise de "postface", ce clin d'oeil pour un petit bouquin superbement écrit (bon, je sais, une évidence avec Jean D'Ormesson ...), mais surtout, dans un style et une forme que j'aime, apaisant, et un bonheur pour l'esprit ... Entre deux vieilles claquettes calédoniennes (re-clin d'oeil) un peu usées et rafistolées à l'image de leur propriétaire !
Réactualiser mes réflexions aussi, à partir de ce que j'ai été ou fait, de ce que je suis devenu et les proposer par ce biais, internet.
...
Clics et déclics !
Ce que j'ai vu, entendu, ressenti au cours des deux ou trois mois écoulés a participé au déclic !
Retour sur ces dernières semaines.
Pêle-mêle:
. Le déboulé de M. Sarkozy, Président de la République Française, en Nouvelle-Calédonie !
A l'image de son quinquennat d'homme pressé. Mais ses prises de parole avaient de la hauteur, de l'équilibre, de l'ouverture. Tout cela m'a finalement plutôt plû.
. L'élection de Roch Wamytan à la présidence du Congrès et son discours relativement ouvert et autocritique quand il évoque l'image lamentable que donne trop souvent le monde politique calédonien.
. Les Jeux du Pacifique, un super moment qui n'a pas effacé dans ma mémoire les Jeux de 1987 à Nouméa, en pleine période des "Evénements"; quand boycott et manifestations autour du stade de Magenta avec gaz lacrymogènes remplaçaient moins avantageusement les feux d'artifices de 2011 ! Reste un malaise sur une forme de démesure de milliards et de médailles qui "coulent à flot" submergeant comme un tsunami les autres îles du Pacifique, sans moyens ni défenses.
. La commémoration des trente ans de l'assassinat de Pierre Declercq, martyr blanc de la cause kanak, que j'ai si bien connu comme professeur et "mentor" politique. Beaucoup d'émotions à l'évocation de cette période qui m'aura marqué à jamais, où la haine courait les rues de Nouméa ... Et de quelques autres villages de Brousse. Pierre Declercq avec qui j'ai partagé trop tôt des idéaux de justice, d'égalité et de fraternité pour Notre Pays.
. Le 24 septembre à Balade et ces discours de Chefs Kanak tellement dignes ! Pour un retour aux vraies sources de cette confrontation de destins de peuples, de communautés et d'individus avant qu'ils ne deviennent peut-être enfin communs ...
. Stéphane Hénocque, un des leaders du "Collectif pour un drapeau commun", et un homme d'avenir peut-être, entendu et écouté dans l'émission "C'est-à-dire" de Thierry Rigoureau. J'ai apprécié sa sincérité et son honnêté intellectuelle. Même si, à titre personnel, j'ai déjà trouvé le drapeau qui peut le mieux nous représenter tous, celui de Kanaky ! Envers et contre toutes les réticences.
. Et encore, tout dernièrement, la lecture de l'article de Jean-Paul Caillard dans l'hebdomadaire "Les Infos" N°441 et paru sous le titre: "Deux peuples, une nation" et dont je partage la teneur. Satisfaction dans le même registre de lire Laurent Edo rapportant ses impressions et les leçons qu'il retire de la Semaine de la Citoyenneté autour des célébrations du 24 septembre 2011, toujours dans "Les Infos" ... Ses mots à lui évoquant pour moi une première expérience personnelle, il y a trente ans quand je suis allé à la rencontre de militants indépendantistes kanak à Poindimié alors qu'ils marquaient le deuil kanak du 24 septembre.
. Enfin, La "réappari(u)tion" de l'hebdo "Les Infos", nouvelle formule que je salue, comme une bouffée d'oxygène d'informations, de réflexions et d'analyses bien utiles par ces temps autant incertains qu''hyper médiatisés.
...
Autocritique:
Il y a du bon et du mauvais dans ces 150 messages écrits durant cette période de quatre ans.
Du bon quand je garde un peu de hauteur dans mes propositions d'analyses... et que je travaille "un peu" ce que j'écris.
Du mauvais quand le primaire s'exprime trop fortement laissant la colère ou parfois la rancoeur dominer.
J'ai voulu:
Réagir et donner à réfléchir sur ce qui se joue en ce début d'un nouveau siècle pour la Calédonie, comme un grand témoin et petit acteur des soixante dernières années écoulées, à vivre, à m'engager et à réfléchir pour mon pays; donner à réfléchir à partir de ma propre expérience, vécue en Calédonie, non pas du haut d'une théorie ou d'une idéologie mais accompagnée d'idéaux de justice et de paix nourris d'un humanisme peut-être un peu vieillot (?).
J'ai aimé:
Cet exercice périlleux, comme un saut dans le vide (avec un élastique aux pieds !).
Ce genre, le blog, carnet de bord où le privé se frotte, se heurte parfois, au public avec internet comme filtre pour une osmose plus ou moins réussie; intellectuellement et psychologiquement loin d'être de tout repos ! Internet, par quoi notre "production" nous échappe dès le premier "clic" sur "publier votre message" ... Comme la fameuse bouteille jetée à la mer et aussitôt emportée par les courants de l'océan ... Ceux d'internet, "flux RSS" et autres "liens" m'échappant complètement ! Et les reflux sous commentaires anonymes souvent déstabilisant.
Je n'ai pas aimé:
Cet aspect de la communication immatérielle, cette absence de contact physique qui tempère le mot; en particulier l'anonymat de ces commentaires introduisant une sorte d'échange inégal. Quand ce que j'écris peut être apprécié, commenté, critiqué à partir de ce que je donne à être sans que la réciprocité ne s'exerce ...
"Mais bon !" C'est la loi du genre et je l'ai acceptée en ne censurant aucun commentaire.
La suite ?
C'est simple, à partir de la date anniversaire des quatre ans de cette chronique d'une Kanaky-Nouvelle-Calédonie en devenir (peut-être !), le blog s'effacera ... Ou si vous préferez, s'autodétruira, comme (dans) une mission impossible (!).
...
Dernière réflexion ...
Il serait bon que l'on abandonne enfin, un peu, cette dictature des mots et slogans politiques en tous genres qui nous emprisonnent ou même nous empoisonnent, que l'on s'envoie à la figure, ou auxquels on se raccroche pour continuer à exister ... Pour nous ouvrir sur d'autres mondes qui pourraient être possibles (!). Certains, il y a quelques années, en Europe, ont montré ce chemin difficile, en abandonnant celui controversé de "la dictature du prolétariat", d'autres, il n'y a pas si longtemps, en revenant sur ces sacrosaints principes ultralibéraux de non intervention de l'Etat, pour des régulations nécessaires ...
A moins que ces mots et slogans soient les dernières vigies de combats passés avant d'être dépassés.
Ce qui ne signifie pas que les luttes ou les idéaux que ces mots recouvrent soient à abandonner, ni qu'ils soient vidés de leur sens.
Mais comment rendre compréhensibles, "appréhensibles" oserais-je, les objectifs, les espoirs, les idéaux passés et ceux de notre jeunesse d'aujourd'hui, si multiple, multicolore, multiculturelle, pour que les maux d'aujourd'hui trouvent leurs mots et se transforment en objectifs, espoirs et idéaux de maintenant pour le demain de cette jeunesse ... et de ses Anciens ?
Et une ultime proposition;
Les partis politiques calédoniens et l'Etat français se penchent dorénavant sur un éventuel nouvel accord politique pour "l'après 2014 ou 2019", et ils ont raison d'anticiper ces échéances; MAIS, quelqu'il soit, cet accord ne sera qu'un cadre politique, juridique et constitutionnel pour Notre Pays, jamais un cadre socio-culturel du vivre ensemble dans une société consensuelle. Autrement dit, un projet de société. Une société consensuelle ne se décrète pas, elle se fonde, et d'abord sur des valeurs partagées !
Sommes nous, tous, vous, moi, les autres, capables d'identifier des valeurs que les différentes communautés de Nouvelle-Calédonie partagent déjà ou pourrait partager ?
Par exemple, sommes nous capables de dépasser les incantations en usant et abusant de mots tels que le "respect" quand celui-ci recouvre des situations, des actions, des postures, etc. très variées et variables selon ces mêmes communautés ...
Peut-être serait-il envisageable d'organiser des "états-généraux" pour l'avenir de Notre Pays auxquels tous les citoyens seraient appelés à participer, parallèlement à la mise en place de nouvelles institutions; ce n'est sûrement pas une utopie, j'en suis convaincu, et le "comment" ne demande qu'un peu d'imagination ! Ce "Comment" devant éviter les écueils rencontrés lors de l'organisation du Grand Débat sur l'Ecole, un peu trop formelle.
Nous pourrions ainsi poser les fondements du Destin Commun dans les termes d'un projet de société consensuel dans lequel chacun et chaque communauté se reconnaîtrait, qui transcenderait les clivages politiques et culturels et irriguerait le projet éducatif de la future Kanaky-Nouvelle-Calédonie sans pour autant effacer les différences et les nuances entre ses composantes (je reste convaincu que très concrètement, ce travail de mise en évidence de ce qui nous rapproche tous est réalisable).
En guise de conclusion,
Je me sens apaisé. D'une certaine façon, j'ai vomi une Calédonie, j'en ai aimé une Autre, idéalisée !
Reste la plus belle à mes yeux, encore à construire, celle de mes enfants, de ces jeunes, Kanak, Caldoches, Wallisiens ou Futuniens, Javanais ou Viets, Métis, avec qui je partage tant et d'abord le respect et l'humour dans de grands éclats de rire. Reste aussi ma famille dont mes Oncles (Yvon, Camille, Jean, Roger, ou mon cousin aîné Daniel), qui me racontent tant de choses que mon père ne m'avait pas encore apprises (étais-je trop jeune ou trop imbu de mes certitudes pour le solliciter alors ?) ... Et ma Tribu au fond d'une Grande Vallée de Ponérihouen, à qui je rend hommage, une vraie Terre de Partage et de Parole, quand chacun, avec ses différences, fait un authentique pas vers l'autre. Hum ! Pas toujours facile de lâcher prise d'avec ses préjugés !
Et un Grand Regret, celui de n'avoir pas rencontré et échangé, fraternellement, avec mes lecteurs ... Un dernier MERCI à Eux, surtout à ceux qui ont fait preuve de patience et d'attention ainsi qu'à mon seul abonné qui se reconnaîtra.
Näbwé (fin)!
Jè mwââ wi-dëuru ... (à demain ...)
Et puis, ci-après, en guise de "postface", ce clin d'oeil pour un petit bouquin superbement écrit (bon, je sais, une évidence avec Jean D'Ormesson ...), mais surtout, dans un style et une forme que j'aime, apaisant, et un bonheur pour l'esprit ... Entre deux vieilles claquettes calédoniennes (re-clin d'oeil) un peu usées et rafistolées à l'image de leur propriétaire !
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