mardi 30 novembre 2010
Mes tissages néo-calédoniens.
Sur le métier à tisser de ma vie
Mes tissages vont à foison
Mes tissages sont famille
Mes tissages sont amitié
Mes tissages sont sourire tendresse affection
Mes tissages sont attention écoute compréhension
Mes tissages sont intergénérationnels
Mes tissages croisent toutes les races toutes les cultures
Je tisse en noir en blanc en jaune
Je tisse des liens parfois relâchés oubliés
J'écarte ces mauvais fils qui fragilisent les liens
je ne conserve que ceux qui ont du coeur
Qui rendent solide l'attache
J'aime tisser ma culture mon savoir
Avec d'autres cultures d'autres savoirs
Je tisse une vision de Mon Pays
Beau métier tisser mais
Les fils manquent en Nouvelle-Calédonie
Le lien manque en Nouvelle-Calédonie
Quelques uns adorent tisser
Comme je le fais
Trop abhorrent tisser
Beaucoup ont peur de mes tissages
Préférant rester en pelote
Protégeant leur pelote
Quand d'autres préfèrent déchirer
Tout fil qui ne leur ressemble pas
Ils n'aiment pas mes tissages
En boule les Calédoniens sont souvent
Contre tout ils s'élèvent
Entre eux ils restent
L'amour tisse quelques fois les chairs
Mais trop de calédoniens dans leur tête et dans le geste
Méconnaissent ou rejettent ces tissages
Dans un "camp" ou dans l'autre
Qu'ils choisissent
Je n'ai pas choisi
La Calédonie Terre de Mes Tissages
Où les nuances arc-en-ciel des couleurs de peaux
Peinent à en faire
Une authentique et accueillante Terre de Métissage
Le Sage qui tisse est Métisse
La Sagesse qui lie est Métissage
Nabwé !
Mes tissages vont à foison
Mes tissages sont famille
Mes tissages sont amitié
Mes tissages sont sourire tendresse affection
Mes tissages sont attention écoute compréhension
Mes tissages sont intergénérationnels
Mes tissages croisent toutes les races toutes les cultures
Je tisse en noir en blanc en jaune
Je tisse des liens parfois relâchés oubliés
J'écarte ces mauvais fils qui fragilisent les liens
je ne conserve que ceux qui ont du coeur
Qui rendent solide l'attache
J'aime tisser ma culture mon savoir
Avec d'autres cultures d'autres savoirs
Je tisse une vision de Mon Pays
Beau métier tisser mais
Les fils manquent en Nouvelle-Calédonie
Le lien manque en Nouvelle-Calédonie
Quelques uns adorent tisser
Comme je le fais
Trop abhorrent tisser
Beaucoup ont peur de mes tissages
Préférant rester en pelote
Protégeant leur pelote
Quand d'autres préfèrent déchirer
Tout fil qui ne leur ressemble pas
Ils n'aiment pas mes tissages
En boule les Calédoniens sont souvent
Contre tout ils s'élèvent
Entre eux ils restent
L'amour tisse quelques fois les chairs
Mais trop de calédoniens dans leur tête et dans le geste
Méconnaissent ou rejettent ces tissages
Dans un "camp" ou dans l'autre
Qu'ils choisissent
Je n'ai pas choisi
La Calédonie Terre de Mes Tissages
Où les nuances arc-en-ciel des couleurs de peaux
Peinent à en faire
Une authentique et accueillante Terre de Métissage
Le Sage qui tisse est Métisse
La Sagesse qui lie est Métissage
Nabwé !
mardi 23 novembre 2010
De La Mémoire, de la mémoire, et ... Des mémoires calédoniennes !
Les mémoires; de quoi parle-t-on ?
De la faculté de conserver et de rappeler des états de conscience passés et ce qui s'y trouve associé.
De l''esprit, en tant qu'il garde le souvenir du passé.
De l'aptitude à se rappeler spécialement certaines choses.
De la conservation dans le cerveau d'impressions qui continuent à influer sur notre comportement sous formes d'habitudes.
De la faculté collective de se souvenir.
Et aussi:
De la mémoire affective, la mémoire sélective, la mémoire à court terme, la perte de mémoire, les troubles de la mémoire et ... De l'amnésie, par opposition.
(Extraits du Petit Robert).
Et gardez en mémoire ces définitions pendant que vous lisez la suite, pour que cette suite ait tout son sens jusqu'au bout !
La Mémoire que j'aime:
La mémoire, c'est parfois cette plage sur laquelle les vagues viennent s'étaler , pour en effacer les traces laissées par quelqu'histoire ...
La mémoire ce sont ces anticlinaux et ces synclinaux qui racontent l'évolution géologique mouvementée de la terre.
La mémoire ce sont ces fossiles où la vie rencontre la matière pour être transmise aux générations futures.
La mémoire c'est cette lumière qui nous vient du fond de l'Infini du ciel pour nous donner à voir ce que nous ne pourrons jamais voir "en vrai" et nous raconter l'Univers ... Et nous ramener à notre humaine petitesse.
La mémoire nous échappe parfois, elle est libre, autonome, elle se rappelle à nous la nuit, dans les rêves ou les cauchemars.
La mémoire nous oublie souvent; elle nous perd, elle égare nos mots ou nos pensées !
La mémoire se raconte par Nos Vieux, déformée, reformée, réformée, sublimée.
La mémoire, c'est UN mémoire, pour donner à réfléchir sans fléchir, une pensée organisée, structurée et fondée.
Que dire de la Mémoire et des mémoires dans notre pays, la Nouvelle-Calédonie ?
Que dire de ces impressions qui ont été conservées dans les cerveaux Calédoniens
Que dire de l'aptitude à se rappeler spécialement certaines choses en Nouvelle-Calédonie ?
Que dire de la faculté collective de se souvenir en Nouvelle-Calédonie ?
QUI se souvient de QUOI, en Nouvelle-Calédonie ?
Cette dernière question, comme les trois précédentes ne sont pas si anodines qu'elles paraissent.
Démonstration:
Un homme de soixante ans, est né en 1950, il peut se rappeler ce qu'il a vécu ces cinquante cinq dernières années, en Nouvelle-Calédonie ( ou ailleurs pour certains), il peut se rappeler aussi ce que son père, peut-être né en 1910, a pu lui raconter de ce qu'il a lui-même vécu, et se souvenir de ce que son grand-père né en 1870 lui disait de sa propre vie.
Cela signifie que les impressions laissées par leur passages peuvent être encore fortes dans les têtes des uns et des autres. Les souvenirs des colons et de leurs descendants peuvent être encore vifs ... Ceux des Kanak actuels, descendants des Vieux Kanak, vifs également; d'autant plus que la tradition orale conforte cette aptitude à se rappeler spécialement les choses.
Les épisodes de l'histoire calédonienne imprègnent probablement encore beaucoup de cerveaux actuels et vivants, jeunes par transmissions, moins jeunes ou vieux par transmission et par vécu :
Les dégâts de la colonisation causés chez les Kanak;
La dureté de la vie des colons éparpillés en Brousse;
Le bagne;
Les spoliations foncières;
Les insurrections kanak et leurs répressions comme la peur qu'elles ont pu susciter chez les colons;
Le travail forcé des javanais dans les caféries et celui des Vietnamiens sur les mines
Mais aussi:
Des traditions kanak ou néo-calédoniennes;
Les cultures;
Les petites histoires et les souvenirs.
Tout cela n'est pas si loin que nous ne les avons effacés de notre cerveau ! Ces souvenirs, ces impressions, ces habitudes de penser, sont toujours vivaces.
Que fait-on de Ces Mémoires, individuelles ou collectives, en ce début de 21ème siècle ?
C'est sur ces strates de mémoires que la Citoyenneté aurait pu (dû ?) être fondée !
Et c'est aussi ici qu'intervient la problématique du volume des flux migratoires (qu'ils soient d'origine métropolitaines ou domtomiennes) ! Comment sont prises en compte ces Mémoires Anciennes quand ceux qui les portent sont (ou se sentent ?) noyés par un nombre proportionnellement important de "Mémoires Courtes", c'est-à-dire de mémoires qui ne recouvrent qu'un instant historique court de la Nouvelle-Calédonie. On veut construire un pays, mais "les approches pays", c'est-à-dire cette sensibilité "locale", née d'une prise en compte de ces mémoires vécues et vivantes, sont-elles valorisées ?
Le modernisme, le progressisme, le mondialisme justifient-ils le sacrifice de ces pans de mémoires installées dans des petits coins de notre cerveau ?
Nous avons un gros problème en Nouvelle-Calédonie avec "ça" ! Nous n'avons pas de Mémoire Commune. Et nous ne savons pas ou ne voulons pas reconnaître UNE mémoire commune sur laquelle nous bâtirions notre avenir; ou du moins nous avons chargé "le Destin Commun" ou cette "Communauté de Destin" de devenir cette mémoire commune qui nous manque tant.
En quelque sorte nous avons assigné au Destin Commun le devoir de construire et de devenir avant même d'exister, notre passé commun !!!
Paradoxal: l'oeuf-Destin Commun devient la poule-mémoire commune qui crée l'oeuf-destin commun qui crée la poule ...!
N.B. Je ne confonds pas dans ce billet La Mémoire des femmes et des Hommes de Notre Pays avec l'histoire de la Nouvelle-Calédonie enseignée à l'école ... L'évocation du passé n'est pas de la même nature pour l'une et pour l'autre.
Post-scriptum du 1er décembre 2010:
Dans cette évocation des mémoires j'ai omis volontairement la période dite des "Evénements" de 1984/1988; non pas qu'ils soient absents de mes souvenirs, bien au contraire, mais leur rappel fréquent finit par occulter, ou les renvoyer dans les limbes d'une mémoire vague, ces périodes plus anciennes dans nos mémoires et qui ont peut-être engendré ces "Evénements".
De la faculté de conserver et de rappeler des états de conscience passés et ce qui s'y trouve associé.
De l''esprit, en tant qu'il garde le souvenir du passé.
De l'aptitude à se rappeler spécialement certaines choses.
De la conservation dans le cerveau d'impressions qui continuent à influer sur notre comportement sous formes d'habitudes.
De la faculté collective de se souvenir.
Et aussi:
De la mémoire affective, la mémoire sélective, la mémoire à court terme, la perte de mémoire, les troubles de la mémoire et ... De l'amnésie, par opposition.
(Extraits du Petit Robert).
Et gardez en mémoire ces définitions pendant que vous lisez la suite, pour que cette suite ait tout son sens jusqu'au bout !
La Mémoire que j'aime:
La mémoire, c'est parfois cette plage sur laquelle les vagues viennent s'étaler , pour en effacer les traces laissées par quelqu'histoire ...
La mémoire ce sont ces anticlinaux et ces synclinaux qui racontent l'évolution géologique mouvementée de la terre.
La mémoire ce sont ces fossiles où la vie rencontre la matière pour être transmise aux générations futures.
La mémoire c'est cette lumière qui nous vient du fond de l'Infini du ciel pour nous donner à voir ce que nous ne pourrons jamais voir "en vrai" et nous raconter l'Univers ... Et nous ramener à notre humaine petitesse.
La mémoire nous échappe parfois, elle est libre, autonome, elle se rappelle à nous la nuit, dans les rêves ou les cauchemars.
La mémoire nous oublie souvent; elle nous perd, elle égare nos mots ou nos pensées !
La mémoire se raconte par Nos Vieux, déformée, reformée, réformée, sublimée.
La mémoire, c'est UN mémoire, pour donner à réfléchir sans fléchir, une pensée organisée, structurée et fondée.
Que dire de la Mémoire et des mémoires dans notre pays, la Nouvelle-Calédonie ?
Que dire de ces impressions qui ont été conservées dans les cerveaux Calédoniens
Que dire de l'aptitude à se rappeler spécialement certaines choses en Nouvelle-Calédonie ?
Que dire de la faculté collective de se souvenir en Nouvelle-Calédonie ?
QUI se souvient de QUOI, en Nouvelle-Calédonie ?
Cette dernière question, comme les trois précédentes ne sont pas si anodines qu'elles paraissent.
Démonstration:
Un homme de soixante ans, est né en 1950, il peut se rappeler ce qu'il a vécu ces cinquante cinq dernières années, en Nouvelle-Calédonie ( ou ailleurs pour certains), il peut se rappeler aussi ce que son père, peut-être né en 1910, a pu lui raconter de ce qu'il a lui-même vécu, et se souvenir de ce que son grand-père né en 1870 lui disait de sa propre vie.
Cela signifie que les impressions laissées par leur passages peuvent être encore fortes dans les têtes des uns et des autres. Les souvenirs des colons et de leurs descendants peuvent être encore vifs ... Ceux des Kanak actuels, descendants des Vieux Kanak, vifs également; d'autant plus que la tradition orale conforte cette aptitude à se rappeler spécialement les choses.
Les épisodes de l'histoire calédonienne imprègnent probablement encore beaucoup de cerveaux actuels et vivants, jeunes par transmissions, moins jeunes ou vieux par transmission et par vécu :
Les dégâts de la colonisation causés chez les Kanak;
La dureté de la vie des colons éparpillés en Brousse;
Le bagne;
Les spoliations foncières;
Les insurrections kanak et leurs répressions comme la peur qu'elles ont pu susciter chez les colons;
Le travail forcé des javanais dans les caféries et celui des Vietnamiens sur les mines
Mais aussi:
Des traditions kanak ou néo-calédoniennes;
Les cultures;
Les petites histoires et les souvenirs.
Tout cela n'est pas si loin que nous ne les avons effacés de notre cerveau ! Ces souvenirs, ces impressions, ces habitudes de penser, sont toujours vivaces.
Que fait-on de Ces Mémoires, individuelles ou collectives, en ce début de 21ème siècle ?
C'est sur ces strates de mémoires que la Citoyenneté aurait pu (dû ?) être fondée !
Et c'est aussi ici qu'intervient la problématique du volume des flux migratoires (qu'ils soient d'origine métropolitaines ou domtomiennes) ! Comment sont prises en compte ces Mémoires Anciennes quand ceux qui les portent sont (ou se sentent ?) noyés par un nombre proportionnellement important de "Mémoires Courtes", c'est-à-dire de mémoires qui ne recouvrent qu'un instant historique court de la Nouvelle-Calédonie. On veut construire un pays, mais "les approches pays", c'est-à-dire cette sensibilité "locale", née d'une prise en compte de ces mémoires vécues et vivantes, sont-elles valorisées ?
Le modernisme, le progressisme, le mondialisme justifient-ils le sacrifice de ces pans de mémoires installées dans des petits coins de notre cerveau ?
Nous avons un gros problème en Nouvelle-Calédonie avec "ça" ! Nous n'avons pas de Mémoire Commune. Et nous ne savons pas ou ne voulons pas reconnaître UNE mémoire commune sur laquelle nous bâtirions notre avenir; ou du moins nous avons chargé "le Destin Commun" ou cette "Communauté de Destin" de devenir cette mémoire commune qui nous manque tant.
En quelque sorte nous avons assigné au Destin Commun le devoir de construire et de devenir avant même d'exister, notre passé commun !!!
Paradoxal: l'oeuf-Destin Commun devient la poule-mémoire commune qui crée l'oeuf-destin commun qui crée la poule ...!
N.B. Je ne confonds pas dans ce billet La Mémoire des femmes et des Hommes de Notre Pays avec l'histoire de la Nouvelle-Calédonie enseignée à l'école ... L'évocation du passé n'est pas de la même nature pour l'une et pour l'autre.
Post-scriptum du 1er décembre 2010:
Dans cette évocation des mémoires j'ai omis volontairement la période dite des "Evénements" de 1984/1988; non pas qu'ils soient absents de mes souvenirs, bien au contraire, mais leur rappel fréquent finit par occulter, ou les renvoyer dans les limbes d'une mémoire vague, ces périodes plus anciennes dans nos mémoires et qui ont peut-être engendré ces "Evénements".
jeudi 11 novembre 2010
Vivre l'Avant "Après 2014" comme l'Avant 1998 ???
Ca y est, c'est parti ! Tous les partis (qui ne sont pas partis) s'activent. Avec le départ de Dassonville (qui lui, est parti, donc) et l'arrivée de Dupuy, la Machine de "l'Après 2014" est lancée.
Les "Ennemis de Trente Ans", tous ces hommes et femmes politiques, élus ou non, qui se connaissent depuis si longtemps, qui se sont af-FRONT-és ou con-FRONT-és, (FRONTs comme: F-I, F-ULK, F-LNKS, F-N, F-Républicain, F-Calédonien), mais aussi qui se sont réconciliés, "partenairiarisés", unis, désunis ... Ces "Ennemis de trente Ans" vont maintenant plancher sur "Après 2014".
Expertises (encore et une fois de plus), études et voyages d'études je suppose, réunions (secrètes) et côôllooooques, vont aller bon (ou mauvais) train pour nous concocter LA solution !
Peut-être sera-t-elle, une fois de plus la bonne ! Car de mon point de vue, les Accords de Matigon-Oudinot de 1988 comme ceux de Nouméa de 1998, malgrè des défauts incontestables (plus dans leurs mises en oeuvre que dans leurs lettres), resteront des modèles de compromis historiques et justes (toujours dans leurs lettres).
"Dans leurs lettres", car celles-ci sont imprimées, lisibles, incontestables !
C'est l'esprit de ces accords souvent (trop !) sujet à débats, interprétations et contestations qui ne fait pas l'unanimité. Chacun des signataires, et finalement chacun d'entre nous, citoyens ou non calédoniens, interprète ce qu'il a signé ou voté (lors des référendums) selon ce qu'il veut bien admettre dans son for(t ?!) intérieur.
MAIS,
Au quotidien, dans la VRAIE VIE, celle des quartiers, des villages, des tribus, des collèges et lycées, dans les rues et sur la route, sur la plage de Magenta ou à Nouville, à Bourail ou à Houaïlou, sur les mines ou dans les usines, sur les chantiers, dans les entreprises ...
Comment allons-nous vivre cet Avant "Après 2014" ?
Parce que ces années qui passent sont des années de vie, de nos vies ! La peur de l'Autre, la crainte de l'Avenir, les domineront-elles, nos vies, en attendant cet "Après" , si incertain ?
...---...
Je n'ai pas trop envie de vivre un Avant "Après 2014" comme j'ai vécu l'Avant 1998 !
(Et avant Avant, un Avant Evénements ...!!!)
Je me souviens,
En 1996, 1997, 1998, les élèves du collège que je dirigeais sur la Cote Est, qui déstabilisaient leurs professeurs à coup de " Madame, en 1998, c'est l'indépendance, vous allez partir "!
Ou ces supporters des équipes adversaires de l'équipe de France de foot-ball, pour marquer ostensiblement leur choix politiques !
Ou ces autres qui se voyaient déjà reprendre des terres qu'abondonneraient inévitablement des colons (au sens calédonien, s'entend).
Certains aussi, caillassages qui pouvaient être mis sur le dos de cette perspective ... Comme d'autres exactions.
C'était essentiellement le fait de Kanak, tout le monde l'a compris ! Et ce n'est pas insultant que de l'affirmer ! Au contraire ! Mais, tout le monde le comprend-il ? Tout le monde comprend-il un Malaise Certain chez les Kanak, Nos Frères ... Combien même, certains d'entres eux ont ... Réussi ! Se sont enrichis, ou occupent des postes importants et bien payés, dans des administrations publiques, ou de grandes entreprises !
...---...
En sera-t-il différemment dans cette période d'Avant "Après 2014" qui s'ouvre ?
Ces actes de délinquance kanak ou d'incivilités, jamais bien loin d'une forme de rebellion politique fondamentale, parfois même revendiquée à la barre du Tribunal !
Le rejet du système scolaire par certains jeunes et dont les Kanak sont l'échec majeur ...
La squatterisation d'une population dont les aspirations et les idéaux ne sont pas pris en compte par les promoteurs privés ou institutionnels en termes d'habitats (chocs psychosociologiques assurés pour des habitants agglutinés dans des cages à lapin quand la nature même de leur vie est liée à l'espace).
Ces Kanak parfois même montrés du doigt comme des étrangers en Province Sud, un comble !
Et bien d'autres distorsions majeures de la Société Calédonienne dont les Kanak, jeunes ou moins jeunes souffrent.
...---...
Alors, pour finir, aborder cet Avant "Après 2014" sans prendre en compte La Contradiction Fondamentale qui subsiste (persiste ?) après vingt ans d'Accords Matignon et de Nouméa entre le Peuple Kanak et le Reste de la Population Calédonienne conduira inévitablement à la déception. Cette contradiction qui tiraille tous les compartiments de la société calédonienne.
Cette contradiction "Kanak/ Non Kanak" dont le dépassement reste l'essence même de l'Avenir du Destin Commun.
Quoiqu'en disent ceux qui se voilent la face.
Post-sciptum du 13/11/2010:
Et cette contradiction sociétale calédonienne en recouvre une autre bien connue, de contradiction sociétale, plus universelle aussi, à méditer pour l'avenir:
La violence est d'autant plus présente qu'une société est inégalitaire !
Post-scriptum du 16/11/2010:
Précision. Evoquer une "contradiction" ici signifie que la société calédonienne porte en son sein des éléments qui au mieux sont différents, au pire divergent voire s'opposent ! Tout projet de société calédonienne harmonieuse et apaisée (comme celui plus ou moins explicite que porte l'idée de "communauté de destin"), devra résoudre (la dépasser, donc) cette contradiction c'est-à-dire trouver les moyens de rapprocher ses termes: réduire les frustrations, apaiser les craintes et les peurs, diminuer les écarts sociaux et économiques, favoriser les rapprochements culturels, garantir une éducation scolaire efficiente pour tous ... Non seulement en termes de mots, mais surtout d'actions dont les effets seront mesurables au niveau des individus et des groupes humains auxquels elles s'appliqueront.
Les "Ennemis de Trente Ans", tous ces hommes et femmes politiques, élus ou non, qui se connaissent depuis si longtemps, qui se sont af-FRONT-és ou con-FRONT-és, (FRONTs comme: F-I, F-ULK, F-LNKS, F-N, F-Républicain, F-Calédonien), mais aussi qui se sont réconciliés, "partenairiarisés", unis, désunis ... Ces "Ennemis de trente Ans" vont maintenant plancher sur "Après 2014".
Expertises (encore et une fois de plus), études et voyages d'études je suppose, réunions (secrètes) et côôllooooques, vont aller bon (ou mauvais) train pour nous concocter LA solution !
Peut-être sera-t-elle, une fois de plus la bonne ! Car de mon point de vue, les Accords de Matigon-Oudinot de 1988 comme ceux de Nouméa de 1998, malgrè des défauts incontestables (plus dans leurs mises en oeuvre que dans leurs lettres), resteront des modèles de compromis historiques et justes (toujours dans leurs lettres).
"Dans leurs lettres", car celles-ci sont imprimées, lisibles, incontestables !
C'est l'esprit de ces accords souvent (trop !) sujet à débats, interprétations et contestations qui ne fait pas l'unanimité. Chacun des signataires, et finalement chacun d'entre nous, citoyens ou non calédoniens, interprète ce qu'il a signé ou voté (lors des référendums) selon ce qu'il veut bien admettre dans son for(t ?!) intérieur.
MAIS,
Au quotidien, dans la VRAIE VIE, celle des quartiers, des villages, des tribus, des collèges et lycées, dans les rues et sur la route, sur la plage de Magenta ou à Nouville, à Bourail ou à Houaïlou, sur les mines ou dans les usines, sur les chantiers, dans les entreprises ...
Comment allons-nous vivre cet Avant "Après 2014" ?
Parce que ces années qui passent sont des années de vie, de nos vies ! La peur de l'Autre, la crainte de l'Avenir, les domineront-elles, nos vies, en attendant cet "Après" , si incertain ?
...---...
Je n'ai pas trop envie de vivre un Avant "Après 2014" comme j'ai vécu l'Avant 1998 !
(Et avant Avant, un Avant Evénements ...!!!)
Je me souviens,
En 1996, 1997, 1998, les élèves du collège que je dirigeais sur la Cote Est, qui déstabilisaient leurs professeurs à coup de " Madame, en 1998, c'est l'indépendance, vous allez partir "!
Ou ces supporters des équipes adversaires de l'équipe de France de foot-ball, pour marquer ostensiblement leur choix politiques !
Ou ces autres qui se voyaient déjà reprendre des terres qu'abondonneraient inévitablement des colons (au sens calédonien, s'entend).
Certains aussi, caillassages qui pouvaient être mis sur le dos de cette perspective ... Comme d'autres exactions.
C'était essentiellement le fait de Kanak, tout le monde l'a compris ! Et ce n'est pas insultant que de l'affirmer ! Au contraire ! Mais, tout le monde le comprend-il ? Tout le monde comprend-il un Malaise Certain chez les Kanak, Nos Frères ... Combien même, certains d'entres eux ont ... Réussi ! Se sont enrichis, ou occupent des postes importants et bien payés, dans des administrations publiques, ou de grandes entreprises !
...---...
En sera-t-il différemment dans cette période d'Avant "Après 2014" qui s'ouvre ?
Ces actes de délinquance kanak ou d'incivilités, jamais bien loin d'une forme de rebellion politique fondamentale, parfois même revendiquée à la barre du Tribunal !
Le rejet du système scolaire par certains jeunes et dont les Kanak sont l'échec majeur ...
La squatterisation d'une population dont les aspirations et les idéaux ne sont pas pris en compte par les promoteurs privés ou institutionnels en termes d'habitats (chocs psychosociologiques assurés pour des habitants agglutinés dans des cages à lapin quand la nature même de leur vie est liée à l'espace).
Ces Kanak parfois même montrés du doigt comme des étrangers en Province Sud, un comble !
Et bien d'autres distorsions majeures de la Société Calédonienne dont les Kanak, jeunes ou moins jeunes souffrent.
...---...
Alors, pour finir, aborder cet Avant "Après 2014" sans prendre en compte La Contradiction Fondamentale qui subsiste (persiste ?) après vingt ans d'Accords Matignon et de Nouméa entre le Peuple Kanak et le Reste de la Population Calédonienne conduira inévitablement à la déception. Cette contradiction qui tiraille tous les compartiments de la société calédonienne.
Cette contradiction "Kanak/ Non Kanak" dont le dépassement reste l'essence même de l'Avenir du Destin Commun.
Quoiqu'en disent ceux qui se voilent la face.
Post-sciptum du 13/11/2010:
Et cette contradiction sociétale calédonienne en recouvre une autre bien connue, de contradiction sociétale, plus universelle aussi, à méditer pour l'avenir:
La violence est d'autant plus présente qu'une société est inégalitaire !
Post-scriptum du 16/11/2010:
Précision. Evoquer une "contradiction" ici signifie que la société calédonienne porte en son sein des éléments qui au mieux sont différents, au pire divergent voire s'opposent ! Tout projet de société calédonienne harmonieuse et apaisée (comme celui plus ou moins explicite que porte l'idée de "communauté de destin"), devra résoudre (la dépasser, donc) cette contradiction c'est-à-dire trouver les moyens de rapprocher ses termes: réduire les frustrations, apaiser les craintes et les peurs, diminuer les écarts sociaux et économiques, favoriser les rapprochements culturels, garantir une éducation scolaire efficiente pour tous ... Non seulement en termes de mots, mais surtout d'actions dont les effets seront mesurables au niveau des individus et des groupes humains auxquels elles s'appliqueront.
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