vendredi 27 février 2009
J'ai lu: Palabre, édition spéciale "Destin Commun".
La revue semestrielle des aires coutumières N°15: "Palabre coutumier" a publié une édition spéciale portant sur le (fameux) Destin Commun.
J'ai été choqué et intellectuellement brutalisé par l'article du dossier "Vivre ensemble" intitulé: "Etre calédonien aujourd'hui. Les grandes étapes du peuplement".
Il me semble, à lire cet article, que l'auteure souhaite faire la démonstration historique que la Nouvelle-Calédonie "a de tout temps été une terre d'accueil intégrant les vagues successives d'immigrants [... et de proposer de] revenir sur ces milliers d'années de métissage pour comprendre la diversité calédonienne d'aujourd'hui".
Et là, c'est un tourbillon du temps à donner le tournis avec la présentation des migrations d'il ya plus de 4000 ans [ les austronésiens ... ], d'il y a environ (sic !) 3000 ans [groupes Lapita ... ], il y a 2000 ans [ émergence des traditions culturelles kanak ... ]- accrochez-vous, ça s'accélère- il y a 230 ans [ aventuriers ... ], il y a 150 ans [ immigration libre, bagne, terres spoliées ... ], il y a 50 ans [ arrivée des wallisiens et futuniens puis français de métropole à partir des années soixante... ], Et ... 2008 [ existence de douze communautés ...] !
Effet doppler assuré ... Sauf que l'on ne sait pas quel bruit fera cette histoire à venir !
Et l'article de conclure béatement: "La Nouvelle-calédonie reste une terre de métissage, métissage à célébrer et valoriser absolument dans le cadre du destin commun ..."
C'est absurde !
Qualitativement, les 150 dernières années n'ont rien à voir avec les précédentes, c'est de colonisation dont il s'agit ! Et ces 20 dernières années c'est d'afflux massif de populations dont il faut parler; avec pour les unes comme pour les dernières , des conséquences qui sont des bouleversements, pas de lentes évolutions et transformations comme pour les périodes plus anciennes !
On fait un amalgame des périodes, de leurs durées et de leurs effets pour justifier la situation actuelle de la Nouvelle-Calédonie et en faire admettre des propositions et des choix politiques qui restent ce qu'ils sont, quasi conjoncturels, fragiles et en rien le produit quasi automatique, naturel et inéluctable d'une histoire incertaine.
La citoyenneté calédonienne, le Destin Commun, méritent mieux: qu'on y travaille avec sérieux, conscience, respect et surtout honnêteté intellectuelle; cela nous demandera de gros efforts politiques, sociaux et sociologiques, psychologiques aussi, et culturels voire économiques ... Les mentalités sont-elles prêtes ?
Et ce n'est pas en se satisfaisant pas de ces raccourcis puérils qu'on les préparera !
Prendre des vessies pour des lanternes, ça marche encore ? Pour qui ?
J'ai été choqué et intellectuellement brutalisé par l'article du dossier "Vivre ensemble" intitulé: "Etre calédonien aujourd'hui. Les grandes étapes du peuplement".
Il me semble, à lire cet article, que l'auteure souhaite faire la démonstration historique que la Nouvelle-Calédonie "a de tout temps été une terre d'accueil intégrant les vagues successives d'immigrants [... et de proposer de] revenir sur ces milliers d'années de métissage pour comprendre la diversité calédonienne d'aujourd'hui".
Et là, c'est un tourbillon du temps à donner le tournis avec la présentation des migrations d'il ya plus de 4000 ans [ les austronésiens ... ], d'il y a environ (sic !) 3000 ans [groupes Lapita ... ], il y a 2000 ans [ émergence des traditions culturelles kanak ... ]- accrochez-vous, ça s'accélère- il y a 230 ans [ aventuriers ... ], il y a 150 ans [ immigration libre, bagne, terres spoliées ... ], il y a 50 ans [ arrivée des wallisiens et futuniens puis français de métropole à partir des années soixante... ], Et ... 2008 [ existence de douze communautés ...] !
Effet doppler assuré ... Sauf que l'on ne sait pas quel bruit fera cette histoire à venir !
Et l'article de conclure béatement: "La Nouvelle-calédonie reste une terre de métissage, métissage à célébrer et valoriser absolument dans le cadre du destin commun ..."
C'est absurde !
Qualitativement, les 150 dernières années n'ont rien à voir avec les précédentes, c'est de colonisation dont il s'agit ! Et ces 20 dernières années c'est d'afflux massif de populations dont il faut parler; avec pour les unes comme pour les dernières , des conséquences qui sont des bouleversements, pas de lentes évolutions et transformations comme pour les périodes plus anciennes !
On fait un amalgame des périodes, de leurs durées et de leurs effets pour justifier la situation actuelle de la Nouvelle-Calédonie et en faire admettre des propositions et des choix politiques qui restent ce qu'ils sont, quasi conjoncturels, fragiles et en rien le produit quasi automatique, naturel et inéluctable d'une histoire incertaine.
La citoyenneté calédonienne, le Destin Commun, méritent mieux: qu'on y travaille avec sérieux, conscience, respect et surtout honnêteté intellectuelle; cela nous demandera de gros efforts politiques, sociaux et sociologiques, psychologiques aussi, et culturels voire économiques ... Les mentalités sont-elles prêtes ?
Et ce n'est pas en se satisfaisant pas de ces raccourcis puérils qu'on les préparera !
Prendre des vessies pour des lanternes, ça marche encore ? Pour qui ?
mardi 17 février 2009
Gratuit ? Non, c'est la Terre-Patrie qui paye !
Tous ces périodiques de toutes sortes ( programmes télé, petites annonces, "infos" consos, etc.) qui sont publiés "gratuitement" ne sont pas payés que par les annonceurs, en réalité, c'est notre bonne vieille "Terre-Patrie" (j'emprunte cette expression à Edgar Morin) qui paye "cash" tous ces excès de consommation inutile.
Pourquoi ?
Eh bien, je ne suis pas un spécialiste du "bilan-carbone", j'ai juste un peu de bon sens.
Alors,
Quand on voit ces paquets de dizaines de ces périodiques balancés dans les rues aux portes des entreprises, magasins ou administrations et qui s'envolent à tous vents, ou même déposés dans ces mêmes lieux, et dont on doit se débarrasser, direction la poubelle, parce qu'en fait, il n'y en a qu'un ou deux qui circulent ... On imagine l'énergie et toute la matière qui ont servi à les produire ... Quelles pertes !
Et, sans compter qu'il y a de la triche dans l'air, puisque ces mêmes périodiques annoncent des tirages dont une bonne partie est gaspillée ...
Question ?
Y-a-t-il une vraie économie derrière ces "plans gratuits", ou n'est-ce qu'une économie parasite ?
Et je ne parle pas ici de tous ces supports d'informations politique et institutionnelle qui nous assomment et ne sont que de la crypto-propagande ...
Les uns (les gratuits) comme les autres (journaux institutionnels) nous gavant de leur éco-citoyenneté quand ils participent à la destruction des forêts mieux qu'une tempête !
Il me semble que ce système de pseudo-gratuité, puisque les annonceurs (donc les consommateurs) ou les Institutions (donc les contribuables) payent le coût de ces publications, est complètement pervers. Il déresponsabilise chaque maillon de la chaîne de production de ces "gratuits" et favorise leur développement inconsidéré.
...---...
Encore une fois, est-ce bien de l'éco-nomie ? Est-ce bien éco-nomique ? Est-ce bien éco-logique ? Est-ce éco-citoyen ???
Pourquoi ?
Eh bien, je ne suis pas un spécialiste du "bilan-carbone", j'ai juste un peu de bon sens.
Alors,
Quand on voit ces paquets de dizaines de ces périodiques balancés dans les rues aux portes des entreprises, magasins ou administrations et qui s'envolent à tous vents, ou même déposés dans ces mêmes lieux, et dont on doit se débarrasser, direction la poubelle, parce qu'en fait, il n'y en a qu'un ou deux qui circulent ... On imagine l'énergie et toute la matière qui ont servi à les produire ... Quelles pertes !
Et, sans compter qu'il y a de la triche dans l'air, puisque ces mêmes périodiques annoncent des tirages dont une bonne partie est gaspillée ...
Question ?
Y-a-t-il une vraie économie derrière ces "plans gratuits", ou n'est-ce qu'une économie parasite ?
Et je ne parle pas ici de tous ces supports d'informations politique et institutionnelle qui nous assomment et ne sont que de la crypto-propagande ...
Les uns (les gratuits) comme les autres (journaux institutionnels) nous gavant de leur éco-citoyenneté quand ils participent à la destruction des forêts mieux qu'une tempête !
Il me semble que ce système de pseudo-gratuité, puisque les annonceurs (donc les consommateurs) ou les Institutions (donc les contribuables) payent le coût de ces publications, est complètement pervers. Il déresponsabilise chaque maillon de la chaîne de production de ces "gratuits" et favorise leur développement inconsidéré.
...---...
Encore une fois, est-ce bien de l'éco-nomie ? Est-ce bien éco-nomique ? Est-ce bien éco-logique ? Est-ce éco-citoyen ???
dimanche 15 février 2009
Les bronzés n'ont pas fait de ski !
C'est la rentrée, ici, en Nouvelle-Calédonie, ou la fin des vacances d'été.
Mais;
Ce ne sont pas les bronzés qui rentrent de vacances, ou si peu.
Les bronzés, eux, ont trimé tout l'été, sur les chantiers "BTP", sous les combles des maisons en construction, dans les entrepôts surchauffés, sur les routes, dans les tranchées des fondations, sous le soleil et les trombes d'eau, dans la moiteur dégoulinante de l'été tropical.
Oui, c'est la rentrée, et la différence est criante entre les peaux pâlies par les vacances et les peaux colorées par le travail !
Conseil:
Vous qui rentrez de vacances, protégez-vous contre ces fortes chaleurs et ce fort soleil que vous avez quittés, n'oubliez pas de vous tartiner avec la pâte "lôkale" qui vous donnera cet aspect bronzé si recherché; vous barbouiller avec cette super production "lôkale" vous protégera mieux qu'en la mangeant !
Mais;
Peut-être en avez-vous ramené dans vos bagages, de cette autre pâte, celle dont les bronzés condamnés à travailler tout l'été, sont friands ... La Nutella sous quota !
Mais;
Ce ne sont pas les bronzés qui rentrent de vacances, ou si peu.
Les bronzés, eux, ont trimé tout l'été, sur les chantiers "BTP", sous les combles des maisons en construction, dans les entrepôts surchauffés, sur les routes, dans les tranchées des fondations, sous le soleil et les trombes d'eau, dans la moiteur dégoulinante de l'été tropical.
Oui, c'est la rentrée, et la différence est criante entre les peaux pâlies par les vacances et les peaux colorées par le travail !
Conseil:
Vous qui rentrez de vacances, protégez-vous contre ces fortes chaleurs et ce fort soleil que vous avez quittés, n'oubliez pas de vous tartiner avec la pâte "lôkale" qui vous donnera cet aspect bronzé si recherché; vous barbouiller avec cette super production "lôkale" vous protégera mieux qu'en la mangeant !
Mais;
Peut-être en avez-vous ramené dans vos bagages, de cette autre pâte, celle dont les bronzés condamnés à travailler tout l'été, sont friands ... La Nutella sous quota !
mercredi 11 février 2009
Le silence est d'or !
Quelques jours de silence, c'est bien.
J'ai tellement de choses à dire, à partager, à aimer, à détester aussi, que j'ai parfois envie de me taire !
En l'occurence d'arrêter d'écrire. Ici.
Tellement futile, illusoire, inutile ...
Etre un combattant de l'âme, sans arme, autre que ces quelques mots lâchés, même pas sur un parchemin ou dans une bouteille à la mer, comme dirait Jean-Raymond; mais sur une toile virtuelle, aussi dense que le ciel rempli d'étoiles, inaccessibles, incompréhensibles ... Attirantes !
Si ce n'était cette gravité qui nous colle à la terre (la Terre ?), nous fait courber les épaules, de fatigue ou de lassitude.
J'aime le silence, solitaire;
J'aime la présence, solidaire;
J'aime le point-virgule; matrice-métisse croisée ...
Qui rapproche solidarité silencieuse;
Qui éloigne solitude et présence.
Etrange communication "internetionnelle", si bonne et si frustrante.
Qui envahit l'éther calédonien pour une liberté autant vraie que virtuelle !
...---...
Là, devant cet écran, pur objet (de science) physique, tapotant sur ce clavier, défouloir (?) physiologique et psychologique, quelque part en Nouvelle-Calédonie que quelques uns nomment déjà Kanaky, j'exprime, sans écho, mon envie de partager et d'aimer Notre Pays avec tous ceux qui l'aiment ... Et qui aiment ceux qui l'habitent, le façonnent et le respectent.
...---...
La force ?
On arrête quand on veut, on censure si on veut. On énerve aussi les uns ou les autres.
...---...
Et, si la parole est d'argent;
Cette écriture-ci restera de bronze; ni précieuse comme l'or et le silence, ni convoitée comme l'argent et la parole, simplement comme toute pièce de bronze: travaillée, solide et sincère; un rien laborieuse.
J'ai tellement de choses à dire, à partager, à aimer, à détester aussi, que j'ai parfois envie de me taire !
En l'occurence d'arrêter d'écrire. Ici.
Tellement futile, illusoire, inutile ...
Etre un combattant de l'âme, sans arme, autre que ces quelques mots lâchés, même pas sur un parchemin ou dans une bouteille à la mer, comme dirait Jean-Raymond; mais sur une toile virtuelle, aussi dense que le ciel rempli d'étoiles, inaccessibles, incompréhensibles ... Attirantes !
Si ce n'était cette gravité qui nous colle à la terre (la Terre ?), nous fait courber les épaules, de fatigue ou de lassitude.
J'aime le silence, solitaire;
J'aime la présence, solidaire;
J'aime le point-virgule; matrice-métisse croisée ...
Qui rapproche solidarité silencieuse;
Qui éloigne solitude et présence.
Etrange communication "internetionnelle", si bonne et si frustrante.
Qui envahit l'éther calédonien pour une liberté autant vraie que virtuelle !
...---...
Là, devant cet écran, pur objet (de science) physique, tapotant sur ce clavier, défouloir (?) physiologique et psychologique, quelque part en Nouvelle-Calédonie que quelques uns nomment déjà Kanaky, j'exprime, sans écho, mon envie de partager et d'aimer Notre Pays avec tous ceux qui l'aiment ... Et qui aiment ceux qui l'habitent, le façonnent et le respectent.
...---...
La force ?
On arrête quand on veut, on censure si on veut. On énerve aussi les uns ou les autres.
...---...
Et, si la parole est d'argent;
Cette écriture-ci restera de bronze; ni précieuse comme l'or et le silence, ni convoitée comme l'argent et la parole, simplement comme toute pièce de bronze: travaillée, solide et sincère; un rien laborieuse.
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