mercredi 31 décembre 2008
Bonne "morosité" 2009 !
Evidemment, je souhaite le meilleur à mes lecteurs et à Notre Pays; mais une fois que l'on a dit cela ... Que reste-t-il ? Que nous laissera la réalité, à fabriquer, de cette année 2009 ?
Une année 2009 qui verra les élections provinciales accompagnées de leurs lots de déchirements, d'incompréhensions, d'ambitions, de déceptions ... Parce que nos futurs ex-élus, qui craignent de l'être (ex-) vont tout faire (même son contraire) pour se maintenir, sous prétexte martelé, qu'ils détiennent eux, la vérité sur ce qui est bon pour le peuple; qu'ils prétendent avoir consulté lors de pseudos conventions, congrès ou f(aux)rums arrangés ...
Une année 2009 qui verra notre économie locale suivre la voie de l'économie mondiale et s'essouffler, lentement (j'espère) mais sûrement...Tous les indicateurs économiques, financiers, budgétaires sont au rouge, TOUS. Même l'effondrement du cours du pétrole n'est pas une si bonne nouvelle que cela ! A tel point que "l'on" retarde le plus possible sa répercussion aux pompes ...
Une année 2009 qui verra se tenir les élections européennes qui ne mobiliseront personne, ou si peu, en Nouvelle-Calédonie, ingratitude d'un pays qui reçoit tant de l'Europe ! Est-ce que tous les électeurs, citoyens de Nouvelle-Calédonie qui se mobiliseront pour les Provinciales, le feront pour les européennes ? Et les Autres, ceux du tableau annexe, se mobiliseront-ils, eux, pour ces européennes pour lesquelles ils ont le droit de voter ? Ou les uns comme les autres les bouderont-ils de concert ?
Une année 2009 qui verra, contre toute apparence, les clivages ethniques et sociaux se creuser dans le cadre idyllique du Destin Commun; fameux paradigme idéalisé mais loin, très loin d'être conceptualisé pour le décliner en actions fondatrices, d' une société véritablement consensuelle qui est très loin d'exister, si ce n'est sous quelques formes embryonnaires.
Une année 2009 qui verra croître tous ces déchets sociétaux non triés que sont les violences (verbales, physiques, sociales, économiques), les délinquances (juvéniles ou non, assumées ou revendiquées), les conflits de toutes sortes, l'exacerbation des rancoeurs et des sentiments d'injustice; contre lesquelles l'entreprise de nettoyage des "petits hommes verts" ne pourra rien; contre lesquelles les seuls remparts resteront les "hommes en bleus" des deux Nationales et de la Municipale; voire des brigades de vigiles ou encore ... Des murs toujours plus haut, des quartiers-ghettos de gens qui ont peur, pas toujours les riches d'ailleurs !
J'ai conscience que tout cela égréné de la sorte, fait plutôt "prévisions horoscopiques", pessimistes et même noires, mais ici, la forme vaut le fond, assumés !
Car, le rôle de gens de mon expérience, n'est-il pas d'alerter, de prévenir, ou encore de donner à réfléchir, sans complaisance ni compromission intellectuelles ?
P.S. Illustration ? Au moment où j'écris ce billet, j'entends le ronflement provocateur d'un moteur en furie entraînant une caisse à quatre roues crissant autour du rond-point pas loin de chez moi, le tout accompagné de cris (d') excités; saluant, je suppose, cette nouvelle année 2009 avec autant de ferveur que de fureur; j'imagine les canettes brandies avant d'être balancées pour saluer la Calédonie; et nous sommes le 1er, à 10 heures du matin !!!
mardi 23 décembre 2008
Un peu d'astronomie tropicale... Pour le Père Noël.
La Nouvelle-Calédonie étant placée quasiment sous le Tropique du Capricorne, cela signifie qu'au zénith, à midi, le soleil est à notre verticale. La ligne du Tropique du Capricorne sur la Terre, marque alors le parcours virtuel du soleil "autour" de la planète, notre tropique devenant l'équateur de ce moment que l'on appelle le solstice d'été.
Notre bonne vieille Terre, tout en continuant à tourner comme une toupie bleue autour de son axe va maintenant "se redresser" tout doucement pour présenter à notre gentil Soleil l'autre hémishère, le Nord, pour qu'il se réchauffe à son tour, et passe par le même solstice ... Dans six mois.
Malheureux Papa Noël, descendant de l'hémisphère nord au mois de décembre où c'est tout le contraire ! Ne devrait-on pas lui offrir une belle chemise à fleurs, rouges bien sûr, légère, un bermuda rouge aussi en toile de coton légère ... Et des claquettes. On pourrait lui offrir encore des lunettes fumées, contre la luminosité ambiante et pour que les enfants ne le reconnaissent pas ! On lui prêterait quelques uns de nos cerfs, les plus beaux, plus adaptés aux températures locales que ses rennes du nord... On mettrait les petites claquettes des enfants à côté des barbecues, pour qu'il y pose ses cadeaux, une ou deux brochettes seraient maintenues au chaud pour qu'il reprenne des forces sans être trop dépaysé tout de même. J'oubliais une bonne bière bien fraîche, dans une petite glacière, il en aura besoin pour se rafraîchir. Avant de poursuivre sa route, celle des enfants des Tropiques qui pour cette fois, "ne seraient pas tristes".Joyeux Noël à tous !
jeudi 18 décembre 2008
Quand la mer envahit Nouméa ...Flux et reflux, suite.
Haute mer: 1,60 m basse mer: 0,40 m soit 1,20 m de marnage, de différence si vous préférez, ce n'est pas les 9 m de la Rance bien sûr, mais pas négligeable non plus.
Imaginez le volume d'eau de mer, en mètres cubes, qui se déplace, envahissant la mangrove, s'imisçant partout, submergeant les rives les plus hautes, d'ordinaire au sec; et accéssoirement, repoussant les saletés "civilisées" au plus haut de la berge les rendant à leur expéditeur, l'Homme.
120 centimètres de hauteur de liquide multipliés par des kilomètres carrés de superficie, une belle quantité d'eau de mer qui régénère ces champs de palétuviers !
Au plus haut de ces hautes eaux, je m'imaginais navigant en canoë ou en kayak, à travers tous ces canaux, qui survivent encore aux remblais autour de Nouméa; admirant ces racines tordues sur lesquelles aiment jouer les enfants, observant poissons de toutes espèces et oiseaux attentifs à leur pêche, jouant avec les petites brises qui frisent la surface de quelqu'anse (Uaré ?) perdue !
Ce serait beau, ce serait bien !
Peut-être même que ce serait touristique (!?); à moins qu'on ne conçoive le touriste uniquement comme un être affalé à cramer sous le soleil sur une plage de sable blanc, ou au bord d'une piscine un coktail à la main ...Stéréotype, quand tu nous tiens, l'imagination fout le camp !
Quelle destinée pour le "Destin Commun" ? 1ère réflexion.
Préalable:
A l'occasion de plusieurs messages, j'ai expliqué le sens de ce blog. A nouveau je tiens à préciser que j'ai toujours été à la fois acteur et observateur de ce qui se passe dans Mon Pays. Pas l'un sans l'autre ou l'autre sans le premier; parfois bénéficiaire de ses bienfaits ou victime de ses méfaits, c'est selon. Mes racines, ethniques, sociales, professionnelles, politiques, familiales voire amicales, s'accrochent partout, sans distingo. J'insiste, peut-être lourdement, car je ne veux pas que l'on considère les réflexions et analyses ou les réactions paraissant dans ce blog comme celles provenant d'un regard extérieur ou pire détaché, irréfléchi ou illégitime, infondé ! Je crains trop les procès d'intention, fréquents chez nous, n'est-ce pas ?
J'ai vécu et je vis Mon Pays, Notre Pays, pleinement, entièrement, "absolument"; depuis près de 57 ans, c'est ce qui fonde ma parole-écriture; car j'aime mon Pays, Lui et Ses Gens, parfois jusqu'à les honnir... Jamais trop longtemps !
Et puis, mon engagement vaut pour mes enfants, pour nos jeunes; sinon devront-ils passer par où nous sommes passés, sans que notre expérience ne leur serve en rien ?
Introduction:
Détour pas les fondamentaux. Le Petit Robert dit:
Destin: "Puissance qui, selon certaines croyances, fixerait de façon irrévocable le cours des événements..."
Commun: "Qui appartient, qui s'applique à plusieurs personnes ou choses".
C'est peu dire de l'ambition qui rapproche ces deux mots, destin et commun ! Et pourtant ces deux définitions comportent en elles-mêmes toutes les ambiguïtés de ce tandem de mots, avec ces mots: " puissance, croyances, irrévocable, événements, appartient, s'applique, plusieurs, personnes, choses". On sent à travers eux, même pris séparément que l'on touche à un domaine que nous ne maîtrisons pas vraiment, que nous subissons ou qui s'impose à nous ...
OR;
L'action politique, la vraie, la sincère, la "bonne action", ne peut se satisfaire de cette approche mystique frôlant l'éxaltation. Cette action, si elle vise l'efficacité, ou à tout le moins dans un champ d'application aussi difficile que complexe, si elle vise un minimum de résultat dans les réalités humaines et sociales de Notre Pays; cette action donc, doit être précédée d'un état des lieux des pratiques culturelles et sociales, des mentalités historiques comme actuelles et s'y ancrer. Et je ne veux surtout pas dire ici qu'il faille encore faire venir des experts en psycho-sociologie pour qu'ils nous analysent ou nous fassent dire ce que l'on a dans le crâne ! On se débrouillera bien mieux entre nous ... Avec nos propres expertises(*).
Mais la réalisation du "Destin Commun" peut-elle être un objectif politique ? ou résulte-t-elle d'un ensemble d'actions politiques ou non ? Le "Destin Commun" n'est-il au "pire" qu'un rêve, "i had a dream ...", au mieux une finalité (qui implique un plan, un dessein) ?
Ou un dessin: tiens! Dessinez-moi le "Destin Commun"... Non ! je n'ai pas dit "un drapeau" !!!
A moins que le "Destin Commun" ne soit qu'un gros leurre, une immense illusion. Car en toute fin de compte, qu'on le veuille ou non, cette communauté de destin(s) est en marche depuis plus de cent cinquante années, non ? Pourquoi cette génération-ci croit-elle pouvoir y changer quoique ce soit ? Poser cette question, c'est déjà commencer à y répondre, à y réfléchir. Car beaucoup au cours de l'histoire de la Nouvelle-Calédonie, ont cru apporter la réponse qui convenait à cette problématique du "vivre ensemble" ou du "destin commun": des missionnaires et des églises, des gouverneurs, des hommes et des partis politiques locaux; franchement, qu'y-a-t-il de nouveau sous le soleil du Tropique du Capricorne ?
Et pourquoi tous ces essais n'ont-ils pas marché au point qu'on inscrive dans un accord politique ce "machin" qui veut tout dire et rien dire qu'on nomme "Destin Commun" ?
Pour se rassurer peut-être !
Pourquoi, qui peut me répondre ?
Qui peut me jurer que grâce à cette "croyance" en un destin commun ( au fait, forcé ou accepté par tous ?), on ne se mettra pas dessus à nouveau ( émeutes, attentats, bloquages, affrontements physiques ou armés ethniques ou sociaux, instabilité politique, dérives économiques, exclusions, nettoyages ethniques ...) ? Est-ce que les signataires de l'Accord qui ont mis cette idée en exergue peuvent me le garantir, ou la République Française signataire de cet Accord également, mais qui nous a montré qu'elle était autant capable de paix que de guerre dans notre petit pays ?
Pour briser là et net cette vision ultra pessimiste je vous propose une première réflexion plus légère, plus imagée, quoiqu'illustrant pleinement ce dernier propos.
Palabre:
Une première réflexion donc. Une problématique matheuse mais signifiante.
Je vous demande de faire appel à quelques notions de géométrie élémentaire pour illustrer mon propos, ainsi qu'à votre capacité à former des images dans votre tête, à votre imagination en quelque sorte.
Les destinées des parties prenantes du "Destin Commun" ne seraient-elles pas semblables à celles de deux, ou trois ou plus, droites parallèles ? Elles peuvent ne jamais se rencontrer ! Sauf peut-être à l'Infini, même si on n'y est jamais allé voir, c'est trop loin; et nous, on est fini. Et pourtant, en perspective, les parallèles se rejoignent ! Non ? Ou c'est une vue de l'esprit (avec lequel je joue, présentement). Avoir une perspective permettrait alors à nos destinées parallèles de se rejoindre, mais où et quand ?
Les destinées de ces parties prenantes de l'histoire écrite ou à écrire de Notre Pays que j'illustre par ces droites parallèles, ne risquent-elles pas de défier la logique euclidienne pour se percuter, si on n'y prend garde, après avoir convergé un temps (les vingt ans du temps des "zaccords" par exemple), pour finir en lignes (de vie) brisées. Ou vont-elles ricocher pour diverger définitivement, s'éloignant sans plus d'espoir de rapprochement étirant un fil (de vie) jusqu'à le briser. Ou vont-elles rester distinctement parallèles, poursuivant le même but, mais à distance, dans la méfiance. Ou vont-elles se confondre, à terme, mais dans le meilleur sens du terme, le sens géométrique, où, tout en gardant leur identité propre, deux droites parallèles ( d1 et d2) peuvent être confondues, tout en étant distinctes; ainsi, ces destinées feraient chemin ensemble...
Comme les Compagnons d'Emmaüs avec un troisième compagnon qu'ils ne reconnaissent pas ?
A la prochaine ... Réflexion.
(*) N'oublions jamais, que même le meilleur des experts , malgré toute l'empathie dont il sera capable, ne pourra jamais se défaire de ce qu'Il est, de ce qui L'a fait, de ce qu'Il a fait (ailleurs bien souvent); c'est toute leur limite, qui ne les déshonore pas pour autant... Pour autant qu'ils l'admettent et qu'ils fassent preuve d'humilité et de modestie (vraies ou fausses ?) ...
lundi 15 décembre 2008
Hyper U, Hyper Utile, Hyper Urbain, Hyper Urticant...
Et là, dans les embouteillages surchauffés par le soleil et le temps lourd, "je pônse d'un coup": "non, messieurs les "zélus", messieurs les promoteurs commerciaux, n'allez pas mettre un hypermarché avec ses dizaines de boutiques à cet endroit, s'il vous plaît, noooon !"
C'est plus des bouchons que l'on aura, un bouchon, ça se débouchonne, mais là, ce sera fini, saturations, bloquages ... A moins d'investir des milliards dans des infrastructures routières impossibles !
Honnêtement;
Un nouvel hypermarché en Nouvelle-Calédonie, c'est une excellente idée, tout le monde approuve; mais n'allons pas le mettre à Ducos, à l'entrée de Nouméa ...
Par contre avec une agglomération qui se développe vers le Nord, vers Païta-Tontouta, c'est par là-bas qu'il faut le mettre, d'autant plus qu'il serait alors un peu, un tout petit peu, plus proche de la Brousse, de ceux qui veulent descendre faire leurs courses sans entrer dans Nouméa, il attirera les habitants de tous ces nouveaux quartiers, de ceux qui filent vers le Nord. Nouméa a déjà deux hypermarchés et toute une série de petites et moyennes surfaces commerciales...
Même placé entre Nouméa et Tontouta, cet hyper et ses boutiques attireront du monde et alimenteront la concurrence pour le bonheur des consommateurs.
La "quatre voies" a été créée pour dégorger le trafic vers le Nord de la grande agglomération de Nouméa, alors pourquoi engorger à nouveau cette ville-presqu'île en envoyant tous les habitants de ces nouveaux quartiers au nord du péage s'agglutiner aux portes de Nouméa ?
Pour mémoire;
L'hypermarché Carrefour devait s'installer dans Nouméa intra-muros et tout a été fait (surtout par M. Jacques Lafleur contre M. Philippe Pentecost) pour pousser cet Hyper hors de Nouméa (pour le bien du Géant de M. Lavoix, et accessoirement celui des dumbéens et des mont-doriens) ! Alors pourquoi de nos jours faudrait-il faire marche arrière dans le temps et vouloir à nouveau intercaler un nouvel hyper entre ces deux hypers ? Ce serait purement démagogique, à moins de vouloir faire plaisir à quelqu'ami ...
Alors;
M. Gomès, s'il vous plaît pour la Province Sud et pour Notre Pays tout entier, la Nouvelle-Calédonie, ne laissez pas faire n'importe quoi !
A moins que cela ne soit que pure folie électoraliste à l'approche des élections provinciales de 2009 ! Une de plus...
mercredi 10 décembre 2008
Merci M. Sarkozy ...pour la Nouvelle-Calédonie.
Lors de la conclusion de ce comité de suivi-ci, je suis " confiant et ... Perplexe" ...
Après vous avoir bien écouté Monsieur le Président de la République dans votre discours aux "zélus" ce soir à Nouméa, je souhaite réagir à partir d'extraits de votre discours.
Extrait 1: " deux légitimités...Consensus...Respect des engagements": M. Frogier a dû se mordre la langue, ou se boucher les oreilles, lui le signataire qui fait tout le contraire et remet en question régulièrement l'Accord de Nouméa par intérêt électoraliste.
Extrait 2: "Equilibre politique et social ...équité...": la Calédonie est par essence, depuis l'arrivée des Blancs, terre de déséquilibre, d'injustice... Messieurs Frogier et Yanno, nos députés en sont un témoignage, eux qui ne sont pas du tout représentatifs de l'ensemble de la population de leur circonscrition respective.
Extrait 3: "garantie de l'éducation pour TOUS les enfants": comment l'Education Nationale qui n'a soi-disant rien à se reprocher ici, tant elle est de bonne qualité et efficace, explique-t-elle que les enfants Kanak représentant 45% de la population ne réussisse pas à 45% au baccalauréat mais à plus de 80% dans les CAP ... Sont-ils moins intelligents, M. le Président ? Ou y-a-t-il un problème d'efficacité du système éducatif , ici, en Nouvelle-calédonie. Pourquoi, en 2008, bientôt 2009, êtes-vous obligé d'évoquer encore ce sujet ? Sous Jules Ferry, il y a déjà bien longtemps, la Nouvelle-Calédonie n'était-elle pas déjà sous le girons français ? Mais c'était sûrement une autre histoire à oublier très vite.
Extrait 4: "des autorités locales irréprochables" ! Oui, bon, M. le Président, vous avez les moyens de le faire vérifier, si vous en avez la volonté. Ou doit-on en douter... De l'irréprochabilité des autorités locales ?
Extrait 5: "effort massif de formation ... Cadre Avenir ...": mais alors, à quoi peut donc bien servir la formation initiale délivrée par l'Education Nationale localement ... Qu'il soit nécessaire de mettre en place des dispositifs coûteux de formation d'adultes ou de jeunes adultes pour compenser toutes ces carences en compétences ?!
Extrait 6: "cadres d'origine kanak à Sciences Po Paris": vous avez raison, ces futures élites ne pourront pas faire pire que tous celles qui nous arrivent de là-bas et qui méconnaissent outrancièrement les réalités locales du haut de leurs certitudes universitaires mais en rien universelles (cf. Lévi-Strauss ou Morin évoqués plus avant dans un message précédent).
Extrait 7: "véritable égalité des chances": conférer les commentaires des extraits 5 et 3.
Extrait 8: "le désordre naît du sentiment d'injustice": Eh bien je crains que nous n'avons pas fini de rencontrer le désordre, M. le Président ! Le haussaire, M. Dassonville n'a pas fini de faire appel aux forces de l'ordre pour réprimer le besoin de plus de justice et d'équité ... !
Extrait 9: "laisser sur cette terre des hommes et des femmes dont nous avons besoin...": De quels hommes et de quelles femmes parlez-vous M. le Président ? Ceux que vous évoquez dans les extraits 5,6,7 ? Je le pense, ce serait cohérent !
Vision insolite: M. le Président, les représentants de l'UMP localement, en particulier Frogier et Yanno, ont-ils bien entendu, donc compris, le sens de votre discours ? Concernant M. Frogier j'ai des doutes ... Pour qu'il commente votre intervention en évoquant la neige qui tombe, au sortir de votre réception ...!!!??? Une manière légère de signifier qu'il n'en a rien à fou... de votre discours. Je suis excessif, M. le Président, mais ça se passe comme ça depuis longtemps avec M. Frogier, ici, chez nous.
Image: la coutume par M. Ponga, le visage sévère, effet de l'émotion, voulait-elle signifier qu'il vous remerciait et qu'il vous avait compris, ou était-ce un simulacre auquel il était le seul à adhérer ? Même si je sais que les différentes délégations ont dû s'entendre pour qu'il les représentent tous ... Hypocrisie ou votre message a-t-il été reçu 5 sur 5 par cette coutume ?
Fatigue: M. le Président, vous nous êtes paru fatigué, avec raison, vu vos fonctions à l'échelon national et européen; votre discours nous a plu, lui, pourrait faire consensus, mais seront nous 250 000 calédoniens à l'avoir entendu de 250 000 façons différentes ? Vos conclusions, plus spontanées, "aimez-vous ...", vous ressemblent, mais quid de vos interlocuteurs, nos "zélus", trop souvent sourds même à leur propre Pays, mais moins à leurs intérêts ... Personnels, prompts à se disputer la moindre parcelle de pouvoir et davantages associés ? Surtout à l'approche des élections provinciales de 2009 !
Merci enfin à M. Martin qui, dans ses commentaires de sortie de l'Elysée, a été le seul à nous replacer (j'évoque la Nouvelle-Calédonie) à notre place, toute petite dans l'échelle de vos préoccupations nationales et internationales.
Conclusion: j'espère que les Renseignements Généraux vous feront un compte-rendu ainsi qu'à M. Yves Jégo, à Mme le Ministre de l'Intérieur, de ma réaction bloggique ... !!!
lundi 8 décembre 2008
Le 8 décembre 2007, cette chronique rejoignait son époque.
Des messages fondés sur un vrai, un vieux compagnonnage avec la Nouvelle-Calédonie et ses populations. Mais les messages d'une Parole interdite de communication, excommuniée en quelque sorte, non conformiste, sûrement.
Une chronique, une écriture inscrite dans le temps, une écriture qui parle; pour dire et réfléchir les choses; ces choses que l'on voit, que l'on vit, que l'on pense, que l'on subit, fatalement; ces choses que l'on ose, aussi, ces rebellions salutaires !
Je remercie mes lecteurs, assidus ou de passage, de la confiance qu'ils me font; ou plutôt de la confiance qu'ils font en ce que j'écris, de l'intérêt qu'ils y portent.
Je sais, maintenant, à quelques indices, l'audience de ce blog, qui va bien au-delà de ce que les quelques commentaires en révèlent; l'aspect émergé de l'iceblog, en quelque sorte ... Et c'est au nom de cette audience immergée que je continuerai à défier l'histoire de ce qui semble écrit d'avance par quelques prophètes politiques incertains.
J'ai encore tant de choses à partager de ce que je sais, de ce que je sens ou je ressens de Notre Cher Pays. Avec Vous, avec Nous, avec Tous !
Et j'appelle, ici, à la rescousse, quelques uns de ces maîtres à penser modernes, très modernes pour qui sait les lire, pour qu'ils m'aident à poursuivre ce travail de petit chroniqueur de Notre Petit Pays:
Claude Lévi-Strauss qui a remis chaque culture à sa place, bannissant toute hiérarchie;
Edgar Morin qui nous rappelle la complexité de la Nature, de l'Homme et de toute société;
Trinh Xuan Thuan, l'astrophysicien qui cherche à comprendre l'Homme dans l'Univers; la physique voisinant la métaphysique.
Je n'ai pas trop su agrémenter ce blog, le rendre attrayant, ou encore interactif; peut-être ne l'ai-je pas trop voulu non plus.
Toutefois et pourtant;
Simplicité et humilité flirtent parfois, dans ce blog, avec l'orgueil et l'arrogance, il me semble; probablement un effet secondaire de l'effet internet, de l'effet "bouteille à la mer" ... Ou d'une colère sourde à jamais présente, effet symptomatique d'une vie calédonienne sans Nord, ni Sud !
Merci à mes lecteurs fidèles, quelqu'ils soient, qu'ils haïssent, honnissent, apprécient, rejoignent ce que j'écris; ou que j'interpelle.
"Hasta la verdad, siempre ..."
mardi 2 décembre 2008
Que la mangrove est belle ! Flux et reflux dans les palétuviers.
Comme ailleurs autour de la Grande Terre; une mangrove parfois dangereuse, comme à Ouémo, pour quelque femme, agressée ... Un comble !
Car la mangrove est grosse de tant de vie !
J'aime longer, en trottinant, ces lambeaux de mangrove sur lesquels "reluquent" trop de promoteurs à peine réfrénés par des dirigeants communaux aux yeux remplis de remblais et de bétons. Quelques canaux subsistent, où l'on peut contempler les effets vivifiants et régénérants du flux et du reflux des marées dans les palétuviers.
Tant de vie marine y grouille encore que j'aimerais y convier le maire et son conseil municipal, observer ces bancs de tous petits poissons grouillant au plus près de la rive, un peu plus loin, les moyens poissons, comme dirait ma fille, et plus éloignés, plus méfiants, ces bancs de gros poissons, prêts à se sauver au plus vite entre les racines des palétuviers pour y trouver refuge. Dans une eau pourtant pas très claire !
En deux années d'observations régulières, trottinant le long de ces lambeaux de mangrove, je n'ai pas trouvé que le nombre de ces poissons, si tant est que j'ai pu les compter, ait diminué ... Signe de bonne santé de l'eau noyant toutes les six heures les palétuviers ? Ou dernier sursaut d'une nature marine en sursis, Monsieur le maire ?
Comment aimez-vous la côte, Monsieur le Maire ?
Bien aménagée, par les pelles rétros, avec des gros cailloux sortis des carrières et bien assemblés les uns au-dessus des autres ? Bien ordonnés ?
OU,
Un peu brouillonne, grouillante, couverte de palétuviers prêts à mourir pour assénir les eaux usées de la civilisation ?
Quelques êtres humains ont choisi de vivre au milieu de cette nature ... Si naturellement protectrice. Ils "squattent" quelques "champs" de palétuviers, se souvenant peut-être, confusément, que d'une manière avérée, ils et nous, sommes tous issus de ce milieu improbable entre mer et terre. Eux aussi sont en sursis, probablement. Avant d'être relogés, pour leur bien, dans quelques cages à lapins, moitié béton préfabriqué, moitié tôle et micro jardinet (!); pour favoriser leur épanouissement, celui de leurs enfants, immergés dans une "Nature Murée", nécrosante pour les Anciens, mortifaire et "suicidifaire" (!?) voire "délinquantifaire" (re-!?) pour les plus jeunes.
...---...
Le flux et le reflux, Monsieur le maire, connaissez-vous ?
Les palétuviers, Monsieur le Maire, aimez-vous ?
L'avenir, Monsieur le Maire, et le Député-Sous-Maire, y songez-vous ? Sous quelle forme ?
...---...Allonnns ! Entre béton et palétuvier, nous avons choisi Monsieur Douyère, définitivement ... Et, mort aux utopistes et en corollaire, à la mangrove et à ses habitants, animaux et ... Humains !