mardi 31 mars 2009
J'ai lu: Les Infos; on a tous été "zoreille" à un moment ou un autre !
Trois articles à polémiques dans l'hebdomadaire "Les Infos" m'ont sidéré:
Action: "Portrait du zoreille de Nouvelle-Calédonie" par Olivier Houdan;
Réaction: "la chasse aux zoreilles est ouverte" par Georges Favero;
Sur-réaction: "Respectez-nous" par le premier.
Action-Réaction-Surréaction; surréalistes !
Trois articles qui n'apportent rien aux débats sur les problématiques d'immigration, d'emploi local, ou de citoyenneté; et qui ne démontrent rien sinon les limites de toute polémique quand elle devient diatribe.
[Ma réaction au 1er article] On a tous été "zoreille" à un moment ou un autre, nous, les blancs ou métis, tous ceux qui ont un de leurs parents ou de leurs aïeux débarqué de France il y a plus ou moins longtemps ...
Alors, "bouc-émissariser" le "zoreille" est inepte.
[Ma réaction au 2ème article] Mais continuer à nier (ou à vouloir le remettre en cause) le statut spécifique de la Nouvelle-Calédonie, inscrit dans la Constitution de cette même France, statut né de son histoire violente, pour en dénoncer l'exclusion des métropolitains, arrivés après 1998, des élections liées à ce statut (ils ne sont pas exclus des élections liées à leur nationalité) n'en est pas moins choquant. Et peut contribuer à focaliser contre eux incompréhension et colère.
Comment des gens peuvent-ils se sentir exclus d'un lieu (et par un statut) à un moment où ils n'y étaient pas, et n'envisageaient peut-être même pas d'y être en 1998 ? Absurde.
[Ma réaction au 3ème article] Enfin, en appeler au "Respect" de la part de quiconque, exige en tout premier lieu qu'on l'exerce vis-à-vis de ce quiconque. Quel qu'il soit, quelle que soit la difficulté qu'il y a à dépasser ses préjugés !
Autant, dans cette chronique, j'ai dénoncé, souvent, cette attitude, quelle vienne des métropolitains, des wallisiens et futuniens, des tahitiens, des antillais ou réunionnais, qui arrivent en Nouvelle-Calédonie, au mieux en ignorant, au pire en niant son statut de Pays d'Outre-Mer en voie d'émancipation devant accéder (ou pas) à la pleine souveraineté. Statut salué dans le monde entier (n'ayant pas peur des mots) pour avoir réussi à prendre en compte la revendication du peuple kanak colonisé et les populations arrivées dans le cadre de cette colonisation.
Autant je dénonce tout propos pouvant être insultant pour telle personne ou telle communauté de personnes.
Des insultes de tout acabit dont les populations de Calédonie font déjà trop souvent usage ... En guise d'argument fatal !
Action: "Portrait du zoreille de Nouvelle-Calédonie" par Olivier Houdan;
Réaction: "la chasse aux zoreilles est ouverte" par Georges Favero;
Sur-réaction: "Respectez-nous" par le premier.
Action-Réaction-Surréaction; surréalistes !
Trois articles qui n'apportent rien aux débats sur les problématiques d'immigration, d'emploi local, ou de citoyenneté; et qui ne démontrent rien sinon les limites de toute polémique quand elle devient diatribe.
[Ma réaction au 1er article] On a tous été "zoreille" à un moment ou un autre, nous, les blancs ou métis, tous ceux qui ont un de leurs parents ou de leurs aïeux débarqué de France il y a plus ou moins longtemps ...
Alors, "bouc-émissariser" le "zoreille" est inepte.
[Ma réaction au 2ème article] Mais continuer à nier (ou à vouloir le remettre en cause) le statut spécifique de la Nouvelle-Calédonie, inscrit dans la Constitution de cette même France, statut né de son histoire violente, pour en dénoncer l'exclusion des métropolitains, arrivés après 1998, des élections liées à ce statut (ils ne sont pas exclus des élections liées à leur nationalité) n'en est pas moins choquant. Et peut contribuer à focaliser contre eux incompréhension et colère.
Comment des gens peuvent-ils se sentir exclus d'un lieu (et par un statut) à un moment où ils n'y étaient pas, et n'envisageaient peut-être même pas d'y être en 1998 ? Absurde.
[Ma réaction au 3ème article] Enfin, en appeler au "Respect" de la part de quiconque, exige en tout premier lieu qu'on l'exerce vis-à-vis de ce quiconque. Quel qu'il soit, quelle que soit la difficulté qu'il y a à dépasser ses préjugés !
Autant, dans cette chronique, j'ai dénoncé, souvent, cette attitude, quelle vienne des métropolitains, des wallisiens et futuniens, des tahitiens, des antillais ou réunionnais, qui arrivent en Nouvelle-Calédonie, au mieux en ignorant, au pire en niant son statut de Pays d'Outre-Mer en voie d'émancipation devant accéder (ou pas) à la pleine souveraineté. Statut salué dans le monde entier (n'ayant pas peur des mots) pour avoir réussi à prendre en compte la revendication du peuple kanak colonisé et les populations arrivées dans le cadre de cette colonisation.
Autant je dénonce tout propos pouvant être insultant pour telle personne ou telle communauté de personnes.
Des insultes de tout acabit dont les populations de Calédonie font déjà trop souvent usage ... En guise d'argument fatal !
lundi 30 mars 2009
Qui est de droite, qui est de gauche, en Nouvelle-Calédonie ? Pas si simple !
On a pris l'habitude, en Nouvelle-Calédonie, de penser et de dire qu'être indépendantiste et kanak, c'est être de gauche et qu'être anti-indépendantiste ou loyaliste et non-kanak, c'est être de droite.
Il est vrai qu'être non-kanak (terme qui regroupe donc tous les habitants de Calédonie qui ne sont pas kanak: européens, wallisiens ou futuniens, asiatiques, tahitiens, antillais et réunionnais, etc.), être non-kanak donc, et s'installer dans cette colonie d'outre-mer porte plutôt à droite et qu'être kanak et lutter contre le colonialisme porte plutôt à gauche.
Les médias vont donc évoquer souvent "La Droite Locale" et les Kanak indépendantistes seront affichés de fait à gauche, avec le soutien des gauches exogènes, comme une évidence.
Et pourtant;
Les Indépendantistes sont-ils tous "de gauche" ? N'y-a-il pas des Non-Indépendantistes "de gauche" ? Et des Indépendantistes "de droite" ? Même si certains positionnements peuvent être paradoxaux !
A y regarder de plus près, ce n'est pas si simple, même si la catégorisation initiale peut-être commode !
Il a existé une époque où les superpositions: "indépendantiste/kanak/gauche" et "anti-indépendantiste/blanc/droite" étaient pertinentes et avaient un sens. C'était essentiellement les kanak qui revendiquaient l'indépendance et les non-kanak (blancs, wallisiens et futuniens, etc.) qui luttaient contre, à quelques exceptions de part et d'autre (dont je suis), qui confirmaient donc cette règle.
La revendication d'indépendance puisait sa légitimité dans une vision de gauche voire marxiste du monde tel qu'il était au 20ème siècle.
Dans ce cadre, la lutte pour la liberté sous-tendait l'anti-colonialisme et l'anti-impérialisme et passait par la mise sous tutelle étatique de l'économie; les régimes communistes et socialistes étaient l'expression aboutie d'une théorie de la libération des peuples.
La lutte contre l'indépendance s'arc-boutait quant à elle sur des principes de droite allant d'une volonté colonisatrice voire "civilisatrice" de la domination européenne à des réactions de peur incontrôlées face à un éventuel renversement des rapports de forces.
Dans ce cadre-ci, la lutte pour la liberté sous-tendait l'approche libérale de l'économie sur laquelle s'appuyait le capitalisme; les régimes démocratiques occidentaux étaient l'expression aboutie d'une théorie de la libération de l'Individu.
Pour faire simple, je dirais que c'était avant les années 90. Au cours de ces années-là (90), en Nouvelle-Calédonie, plusieurs glissements ont commencé à s'opérer sur ces superpositions (la tectonique des plaques politiques en quelque sorte, plaques dont la ligne de fracture reste toujours l'indépendance). L'exercice du pouvoir pour les uns (indépendantistes kanak au Nord et aux Iles), le partage du pouvoir pour les autres (anti-indépendantistes) a corrigé imperceptiblement les catégories:
Des indépendantistes kanak ont mis de la gestion "capitalistique" dans leur gouvernance provinciale; des anti-indépendantistes blancs ont mis du social et l'interventionnisme dans la leur; entre autres, dans la gestion des sociétés d'économies mixtes et des holdings financières provinciales (Sofinor, Sodil, Promosud, ...).
Avec le déroulement un peu lent certes, mais réel, de l'Accord de Nouméa, Notre Pays acquiert de plus en plus d'autonomie et (re) prend possession d'éléments de souveraineté à travers le transfert de grandes compétences. On n'est d'ailleurs jamais allé aussi loin dans l'histoire mouvementée des statuts de la Nouvelle-Calédonie.
Et pour moi, les choses ne sont plus aussi claires qu'il y a vingt ans:
Je ne suis plus sûr du tout sûr que tous les indépendantistes soient réellement "de gauche" et que tous ceux qui se prononcent en fin de compte contre l'indépendance soient systématiquement "de droite". La mise en oeuvre progressive de l'Accord de Nouméa déplace les lignes; en particulier celle de l'acceptation, "de facto", d'une souveraineté partagée avec la France. Avec l'exercice par le Pays Nouvelle-Calédonie de quasiment toutes les compétences de la souveraineté.
"De facto" donc, l'évolution de la société calédonienne et de ses acteurs ne permet plus de les ranger aussi facilement qu'il y a quelques années dans les catégories "de gauche-indépendantiste/de droite-anti-indépendantiste".
Des gens partageant les valeurs, "traditionnellement de gauche", de justice, d'équité sociale, d'égalité entre les peuples, peuvent ne pas vouloir franchir le dernier pas vers l'indépendance !
Des gens souhaitant l'indépendance "à tout prix", peuvent en avoir une vision "droitière" en y recherchant la possibilté de l'utiliser à leur profit particulier ou à celui d'une catégorie particulière de la population et pas spécialement la plus défavorisée (un Kanak qui s'est enrichi - mais force est d'admettre que leur nombre est loin d'être en rapport avec celui des membres riches des autres ethnies- pourrait avoir une vision plus personnelle que communautaire de cet enrichissement) !
Moralité:
Volonté d'enrichissement personnel, de pouvoir et de puissance ne sont pas des "(anti-) valeurs" uniquement occidentales, et en Nouvelle-Calédonie, elles commencent à être largement partagées par des individus de toutes les communautés !
Il est vrai qu'être non-kanak (terme qui regroupe donc tous les habitants de Calédonie qui ne sont pas kanak: européens, wallisiens ou futuniens, asiatiques, tahitiens, antillais et réunionnais, etc.), être non-kanak donc, et s'installer dans cette colonie d'outre-mer porte plutôt à droite et qu'être kanak et lutter contre le colonialisme porte plutôt à gauche.
Les médias vont donc évoquer souvent "La Droite Locale" et les Kanak indépendantistes seront affichés de fait à gauche, avec le soutien des gauches exogènes, comme une évidence.
Et pourtant;
Les Indépendantistes sont-ils tous "de gauche" ? N'y-a-il pas des Non-Indépendantistes "de gauche" ? Et des Indépendantistes "de droite" ? Même si certains positionnements peuvent être paradoxaux !
A y regarder de plus près, ce n'est pas si simple, même si la catégorisation initiale peut-être commode !
Il a existé une époque où les superpositions: "indépendantiste/kanak/gauche" et "anti-indépendantiste/blanc/droite" étaient pertinentes et avaient un sens. C'était essentiellement les kanak qui revendiquaient l'indépendance et les non-kanak (blancs, wallisiens et futuniens, etc.) qui luttaient contre, à quelques exceptions de part et d'autre (dont je suis), qui confirmaient donc cette règle.
La revendication d'indépendance puisait sa légitimité dans une vision de gauche voire marxiste du monde tel qu'il était au 20ème siècle.
Dans ce cadre, la lutte pour la liberté sous-tendait l'anti-colonialisme et l'anti-impérialisme et passait par la mise sous tutelle étatique de l'économie; les régimes communistes et socialistes étaient l'expression aboutie d'une théorie de la libération des peuples.
La lutte contre l'indépendance s'arc-boutait quant à elle sur des principes de droite allant d'une volonté colonisatrice voire "civilisatrice" de la domination européenne à des réactions de peur incontrôlées face à un éventuel renversement des rapports de forces.
Dans ce cadre-ci, la lutte pour la liberté sous-tendait l'approche libérale de l'économie sur laquelle s'appuyait le capitalisme; les régimes démocratiques occidentaux étaient l'expression aboutie d'une théorie de la libération de l'Individu.
Pour faire simple, je dirais que c'était avant les années 90. Au cours de ces années-là (90), en Nouvelle-Calédonie, plusieurs glissements ont commencé à s'opérer sur ces superpositions (la tectonique des plaques politiques en quelque sorte, plaques dont la ligne de fracture reste toujours l'indépendance). L'exercice du pouvoir pour les uns (indépendantistes kanak au Nord et aux Iles), le partage du pouvoir pour les autres (anti-indépendantistes) a corrigé imperceptiblement les catégories:
Des indépendantistes kanak ont mis de la gestion "capitalistique" dans leur gouvernance provinciale; des anti-indépendantistes blancs ont mis du social et l'interventionnisme dans la leur; entre autres, dans la gestion des sociétés d'économies mixtes et des holdings financières provinciales (Sofinor, Sodil, Promosud, ...).
Avec le déroulement un peu lent certes, mais réel, de l'Accord de Nouméa, Notre Pays acquiert de plus en plus d'autonomie et (re) prend possession d'éléments de souveraineté à travers le transfert de grandes compétences. On n'est d'ailleurs jamais allé aussi loin dans l'histoire mouvementée des statuts de la Nouvelle-Calédonie.
Et pour moi, les choses ne sont plus aussi claires qu'il y a vingt ans:
Je ne suis plus sûr du tout sûr que tous les indépendantistes soient réellement "de gauche" et que tous ceux qui se prononcent en fin de compte contre l'indépendance soient systématiquement "de droite". La mise en oeuvre progressive de l'Accord de Nouméa déplace les lignes; en particulier celle de l'acceptation, "de facto", d'une souveraineté partagée avec la France. Avec l'exercice par le Pays Nouvelle-Calédonie de quasiment toutes les compétences de la souveraineté.
"De facto" donc, l'évolution de la société calédonienne et de ses acteurs ne permet plus de les ranger aussi facilement qu'il y a quelques années dans les catégories "de gauche-indépendantiste/de droite-anti-indépendantiste".
Des gens partageant les valeurs, "traditionnellement de gauche", de justice, d'équité sociale, d'égalité entre les peuples, peuvent ne pas vouloir franchir le dernier pas vers l'indépendance !
Des gens souhaitant l'indépendance "à tout prix", peuvent en avoir une vision "droitière" en y recherchant la possibilté de l'utiliser à leur profit particulier ou à celui d'une catégorie particulière de la population et pas spécialement la plus défavorisée (un Kanak qui s'est enrichi - mais force est d'admettre que leur nombre est loin d'être en rapport avec celui des membres riches des autres ethnies- pourrait avoir une vision plus personnelle que communautaire de cet enrichissement) !
Moralité:
Volonté d'enrichissement personnel, de pouvoir et de puissance ne sont pas des "(anti-) valeurs" uniquement occidentales, et en Nouvelle-Calédonie, elles commencent à être largement partagées par des individus de toutes les communautés !
P.S. (Post-Spritum, voyons ! Pas Parti Socialiste !!!). J'ai l'impression que mon billet est un peu compliqué ... Finalement c'est surtout la Calédonie qui est complexe et nous contraint à ces tours et détours intellectuels un peu tordus; toutefois la conclusion (ou moralité) , je la revendique sans détours !
lundi 23 mars 2009
Délinquance ... Avant, il y avait moins de problèmes !?
Je souhaite ici éclairer un aspect de la problématique de la délinquance en Nouvelle-Calédonie: celui de la délinquance kanak.
Pas facile comme sujet, c'est un sujet sensible et éminemment politique, c'est un sujet sensible car il touche à la vie de beaucoup de nos compatriotes, kanak ou non; et puis je ne suis pas kanak, bien qu'ayant vécu près d'eux, travaillé avec eux, enseigné en leur milieu; et puis leur sort ne m'est pas indifférent, il ne peut d'ailleurs être indifférent à l'avenir de Notre Pays et de la communauté de destin que ce dernier est sensé abriter!
C'est un sujet sensible en cette période pré-électorale. Et c'est pour cette raison que je préfère le traiter hors de mes rubriques "provinciales 2009".
Même si "on" n'ose l'avouer que sur le bout des lèvres, l'essentiel de la délinquance en Nouvelle-Calédonie est d'origine kanak ! Non ? Quelle est la part des kanak dans la population carcérale du Camp Est ? 70%, 80% ? Et dans cette part, quelle est la part des jeunes de moins de 30 ans ? La réponse tout le monde peut la formuler ...
Mais;
Dans ce billet, c'est à l'une des causes de la délinquance chez les jeunes kanak, trop souvent évoquée par un peu tout le monde, que je souhaite apporter un éclairage (un peu éclairé): la carence éducative de parents !
L'éducation des enfants et des jeunes dans la société kanak, jusqu'à il y a une trentaine d'année (c'est-à-dire il y a une génération), s'inscrivait dans un environnement humain (parents, oncles maternels, les fratries, les Vieux et les Vieilles), social (les clans et les grandes lignées, la tribu, le Conseil des Anciens et le Chef, les tabous et les totems) et géographique (la disposition des cases, la toponymie, les montagnes, les vallées et les côtes, les sapins et les cocotiers, La Terre ...) séculaire, malgré la colonisation et ses bouleversements. Les Eglises, avec leurs missions et leurs institutions scolaires avaient intégré nombre d'éléments de la culture kanak dans leurs enseignements et elle-mêmes étaient intégrées au monde kanak, complétant cet ensemble de repères éducatifs.
Tout cela contribuait à une éducation enracinée et rassurante de l'enfant ou du jeune; même si le contexte historique de la colonisation était, lui, traumatisant.
Tous ces repères éducatifs complexes, ont explosé !
Qu'est-il advenu, en un peu plus d'une trentaine d'année, de ce contexte éducatif en milieu kanak ?
L'Ecole laïque et républicaine a très mal remplacé les écoles des Missions (en termes éducatifs); en se rapprochant de la ville, les nouveaux parents se sont éloignés (physiquement et socialement) de leurs tribus et de ces différents environnements évoqués plus haut. Les contraintes du travail salarié, les nouveaux modes de communications (télé, internet, entre autres !) ont supplanté les Temps de La Parole entre les générations ... Au mieux les liens se sont distendus, ou devenus artificiels, au pire ils se rompus !
Les parents se retrouvent dans des squats, des appartements exigus, des logements sociaux conçus "à l'occidentale"; très loins de ces repères qui les faisaient par essence être kanak, chacun à sa place, reconnu, dans sa case, autour de sa case et loin de sa case ...
L'éducation a mal supporté cette transition trop rapide.
Le temps a manqué pour inventer de nouveaux repères adaptés à ces nouvelles situations, il était insuffisant pour intégrer les nouveaux repères, étranges, étrangers ou rejetés.
Des associations de femmes, de parents d'élèves, des conseils des Anciens dans des tribus, des institutions, se préoccupent de ces questions, y travaillent déjà.
Pas facile !
Je suis parent, quatre fois, j'ai eu une éducation "à l'européenne", teintée d'acculturation océanienne au fil de plusieurs générations; mais une éducation que je peux transmettre malgré les difficultés de la vie (divorce, remariage, soucis financiers, personnels et professionnels), à l'intérieur de schémas éducatifs stables ...
Ce n'est pas le cas de tous ces parents kanak de ma génération ou plus jeunes, confrontés, eux, à ce défi de l'éducation; comment font-ils pour transmettre une "bonne éducation kanak" avec des schémas éducatifs qui ont été bouleversés ? Quels efforts d'adaptation, d'invention sont-ils obligés d'accomplir pour permettre à leurs enfants, à leurs jeunes de rester eux-mêmes (kanak et fiers de l'être) tout en s'adaptant à cette société moderne qui s'impose à tous, sans y perdre leur âme ?
Arrêtons donc de cristalliser les problèmes de délinquance sur une soi-disant démission de la part des parents kanak; balayons devant la porte de ce soi-disant progrès qui bouscule les traditions, les cultures autochtones, pour les ranger derrière une culture uniforme stérilisante ! Peut-être que, contrainte de surmonter toutes ces difficultés (dont celle de la délinquance de jeunes), la société kanak contribuera à la fondation de cette société commune plus douce et plus respectueuse des gens et leur environnement ... Paradoxalement. Nous éloignant de cette société calédonienne dure qui porte encore en elle quelques stigmates de la société coloniale et des rapports coloniaux dont on sort à peine.
Pas facile comme sujet, c'est un sujet sensible et éminemment politique, c'est un sujet sensible car il touche à la vie de beaucoup de nos compatriotes, kanak ou non; et puis je ne suis pas kanak, bien qu'ayant vécu près d'eux, travaillé avec eux, enseigné en leur milieu; et puis leur sort ne m'est pas indifférent, il ne peut d'ailleurs être indifférent à l'avenir de Notre Pays et de la communauté de destin que ce dernier est sensé abriter!
C'est un sujet sensible en cette période pré-électorale. Et c'est pour cette raison que je préfère le traiter hors de mes rubriques "provinciales 2009".
Même si "on" n'ose l'avouer que sur le bout des lèvres, l'essentiel de la délinquance en Nouvelle-Calédonie est d'origine kanak ! Non ? Quelle est la part des kanak dans la population carcérale du Camp Est ? 70%, 80% ? Et dans cette part, quelle est la part des jeunes de moins de 30 ans ? La réponse tout le monde peut la formuler ...
Mais;
Dans ce billet, c'est à l'une des causes de la délinquance chez les jeunes kanak, trop souvent évoquée par un peu tout le monde, que je souhaite apporter un éclairage (un peu éclairé): la carence éducative de parents !
L'éducation des enfants et des jeunes dans la société kanak, jusqu'à il y a une trentaine d'année (c'est-à-dire il y a une génération), s'inscrivait dans un environnement humain (parents, oncles maternels, les fratries, les Vieux et les Vieilles), social (les clans et les grandes lignées, la tribu, le Conseil des Anciens et le Chef, les tabous et les totems) et géographique (la disposition des cases, la toponymie, les montagnes, les vallées et les côtes, les sapins et les cocotiers, La Terre ...) séculaire, malgré la colonisation et ses bouleversements. Les Eglises, avec leurs missions et leurs institutions scolaires avaient intégré nombre d'éléments de la culture kanak dans leurs enseignements et elle-mêmes étaient intégrées au monde kanak, complétant cet ensemble de repères éducatifs.
Tout cela contribuait à une éducation enracinée et rassurante de l'enfant ou du jeune; même si le contexte historique de la colonisation était, lui, traumatisant.
Tous ces repères éducatifs complexes, ont explosé !
Qu'est-il advenu, en un peu plus d'une trentaine d'année, de ce contexte éducatif en milieu kanak ?
L'Ecole laïque et républicaine a très mal remplacé les écoles des Missions (en termes éducatifs); en se rapprochant de la ville, les nouveaux parents se sont éloignés (physiquement et socialement) de leurs tribus et de ces différents environnements évoqués plus haut. Les contraintes du travail salarié, les nouveaux modes de communications (télé, internet, entre autres !) ont supplanté les Temps de La Parole entre les générations ... Au mieux les liens se sont distendus, ou devenus artificiels, au pire ils se rompus !
Les parents se retrouvent dans des squats, des appartements exigus, des logements sociaux conçus "à l'occidentale"; très loins de ces repères qui les faisaient par essence être kanak, chacun à sa place, reconnu, dans sa case, autour de sa case et loin de sa case ...
L'éducation a mal supporté cette transition trop rapide.
Le temps a manqué pour inventer de nouveaux repères adaptés à ces nouvelles situations, il était insuffisant pour intégrer les nouveaux repères, étranges, étrangers ou rejetés.
Des associations de femmes, de parents d'élèves, des conseils des Anciens dans des tribus, des institutions, se préoccupent de ces questions, y travaillent déjà.
Pas facile !
Je suis parent, quatre fois, j'ai eu une éducation "à l'européenne", teintée d'acculturation océanienne au fil de plusieurs générations; mais une éducation que je peux transmettre malgré les difficultés de la vie (divorce, remariage, soucis financiers, personnels et professionnels), à l'intérieur de schémas éducatifs stables ...
Ce n'est pas le cas de tous ces parents kanak de ma génération ou plus jeunes, confrontés, eux, à ce défi de l'éducation; comment font-ils pour transmettre une "bonne éducation kanak" avec des schémas éducatifs qui ont été bouleversés ? Quels efforts d'adaptation, d'invention sont-ils obligés d'accomplir pour permettre à leurs enfants, à leurs jeunes de rester eux-mêmes (kanak et fiers de l'être) tout en s'adaptant à cette société moderne qui s'impose à tous, sans y perdre leur âme ?
Arrêtons donc de cristalliser les problèmes de délinquance sur une soi-disant démission de la part des parents kanak; balayons devant la porte de ce soi-disant progrès qui bouscule les traditions, les cultures autochtones, pour les ranger derrière une culture uniforme stérilisante ! Peut-être que, contrainte de surmonter toutes ces difficultés (dont celle de la délinquance de jeunes), la société kanak contribuera à la fondation de cette société commune plus douce et plus respectueuse des gens et leur environnement ... Paradoxalement. Nous éloignant de cette société calédonienne dure qui porte encore en elle quelques stigmates de la société coloniale et des rapports coloniaux dont on sort à peine.
lundi 16 mars 2009
Il voyage en solitaire ... Alain Bashung.
"Il voyage en solitaire
Et nul ne l'oblige à se taire
Pendant des journées entières
Il chante la terre
...
Et voilà le miracle en somme
C'est lorsque sa chanson est bonne
Car c'est pour la joie qu'elle lui donne
Qu'il chante la terre"
...---...
Vos dernières paroles chantées de votre dernier disque
Merci Monsieur Bashung
Et permettez moi de vous rendre hommage
Vous m'avez accompagné
De si belles manières
Délirantes envolées
Troublantes inspirations
Sur un tapèze
Ou comme un légo
Tant de nuits
Avec Vénus
Ou dans le secret des banquises
Hier à Sousse
Aujourd'hui résidents de la république
Non, vous n'avez pas tué la pianiste
Suzanne, vous l'aimiez tant
Comme nous Vous aimons
Vous me manquerez
Monsieur Bashung
Sans Vous je suis Bleu Pétrole
Définitivement.
Et nul ne l'oblige à se taire
Pendant des journées entières
Il chante la terre
...
Et voilà le miracle en somme
C'est lorsque sa chanson est bonne
Car c'est pour la joie qu'elle lui donne
Qu'il chante la terre"
...---...
Vos dernières paroles chantées de votre dernier disque
Merci Monsieur Bashung
Et permettez moi de vous rendre hommage
Vous m'avez accompagné
De si belles manières
Délirantes envolées
Troublantes inspirations
Sur un tapèze
Ou comme un légo
Tant de nuits
Avec Vénus
Ou dans le secret des banquises
Hier à Sousse
Aujourd'hui résidents de la république
Non, vous n'avez pas tué la pianiste
Suzanne, vous l'aimiez tant
Comme nous Vous aimons
Vous me manquerez
Monsieur Bashung
Sans Vous je suis Bleu Pétrole
Définitivement.
mardi 10 mars 2009
Et la pyramide s'est effondrée.
Pseudo-fiction number four.
Icare s'est brûlé les ailes à tant se rapprocher du soleil.
Kiré s'est brûlé la tête à tant vouloir rayonner; à l'envers qu'il était.
Sans reconnaissance point de salut ?
Etre reconnu après la mort, n'en est-ce pas la forme la plus aboutie ?
De salut ou de reconnaissance ?
A tant vouloir donner de soi on en oublie de l'être, soi !
Et l'Autre s'en fout que tu sois toi ou soi; il veut être Lui, avec ou sans toi !
Et la pyramide s'est effondrée.
Plus de sécurité, sans filet, Kiré s'est effiloché.
Le fil s'était tant étiré.
La tête dans les nuages, les pieds n'avaient plus pieds sur terre,
Plus de sous pour soi et Ses Autres, proches; ne lui restait que Sa Terre; matrice salvatrice.
Elle fut sa survie; ce fut la survie !
Et la pyramide s'est effondrée.
Sans strokes en stock, c'était le crash assuré !
Sous les regards mal bienveillants de l'Arché et de son apparat-chic.
Quelques uns ont compati de loin en loin, de plus en plus loin ...
Question de survie et de sécurité, peut-être ? Qui ne dit mot consent ...
Et on se sent con !
Et la pyramide effondrée;
Etait à reconstruire. Et à reconstruire chaque échelon Kiré s'est attelé.
La survie acquise, il s'assura d'un minimum de sécurité, pour lui et Ses Autres, proches.
Entouré de sa famille sûre de sa valeur.
Lui en pensait le moins, de sa valeur;
Le prozac le pansait ...
Et la pyramide effondrée;
Etait à reconstruire. Kiré ne se connaissait plus, ne se reconnaissait plus.
La reconnaissance perdue, restait la connaissance; l'essence peut-être de son être.
Que lui reconnaîtrait-on, en pays professionnel étranger?
Là, pas de strokes en stock; du stress ô combien, ami familier.
Le parent, l'enfant, l'adulte en lui étaient perdus.
Et la pyramide reprend forme;
Kiré rebâtit sa pyramide, à l'estime ... Sans l'estime de soi;
Soi ne lui importe plus, il s'en amuserait plutôt; par mesure de sauvegarde ... De soi.
Nul doute que les derniers échelons de sa pyramide seront durs à réaliser;
Mais, après tout, une pyramide, même tronquée, ne vaut-elle pas mieux qu'un tas de gravats ?
Une forme non aboutie de réalisation de soi; soit.
Merci, Abraham (Maslow);
Pour ton aide à reconstruire cette pyramide (aztèque);
Elle sera petite et modeste;
Moins haute aussi, pour garder une distance respectable avec le soleil.
Plus aucun sacrifice ne sera toléré à son sommet;
Même pas celui de Soi !
A l'envers qu'il est, Kiré !
Icare s'est brûlé les ailes à tant se rapprocher du soleil.
Kiré s'est brûlé la tête à tant vouloir rayonner; à l'envers qu'il était.
Sans reconnaissance point de salut ?
Etre reconnu après la mort, n'en est-ce pas la forme la plus aboutie ?
De salut ou de reconnaissance ?
A tant vouloir donner de soi on en oublie de l'être, soi !
Et l'Autre s'en fout que tu sois toi ou soi; il veut être Lui, avec ou sans toi !
Et la pyramide s'est effondrée.
Plus de sécurité, sans filet, Kiré s'est effiloché.
Le fil s'était tant étiré.
La tête dans les nuages, les pieds n'avaient plus pieds sur terre,
Plus de sous pour soi et Ses Autres, proches; ne lui restait que Sa Terre; matrice salvatrice.
Elle fut sa survie; ce fut la survie !
Et la pyramide s'est effondrée.
Sans strokes en stock, c'était le crash assuré !
Sous les regards mal bienveillants de l'Arché et de son apparat-chic.
Quelques uns ont compati de loin en loin, de plus en plus loin ...
Question de survie et de sécurité, peut-être ? Qui ne dit mot consent ...
Et on se sent con !
Et la pyramide effondrée;
Etait à reconstruire. Et à reconstruire chaque échelon Kiré s'est attelé.
La survie acquise, il s'assura d'un minimum de sécurité, pour lui et Ses Autres, proches.
Entouré de sa famille sûre de sa valeur.
Lui en pensait le moins, de sa valeur;
Le prozac le pansait ...
Et la pyramide effondrée;
Etait à reconstruire. Kiré ne se connaissait plus, ne se reconnaissait plus.
La reconnaissance perdue, restait la connaissance; l'essence peut-être de son être.
Que lui reconnaîtrait-on, en pays professionnel étranger?
Là, pas de strokes en stock; du stress ô combien, ami familier.
Le parent, l'enfant, l'adulte en lui étaient perdus.
Et la pyramide reprend forme;
Kiré rebâtit sa pyramide, à l'estime ... Sans l'estime de soi;
Soi ne lui importe plus, il s'en amuserait plutôt; par mesure de sauvegarde ... De soi.
Nul doute que les derniers échelons de sa pyramide seront durs à réaliser;
Mais, après tout, une pyramide, même tronquée, ne vaut-elle pas mieux qu'un tas de gravats ?
Une forme non aboutie de réalisation de soi; soit.
Merci, Abraham (Maslow);
Pour ton aide à reconstruire cette pyramide (aztèque);
Elle sera petite et modeste;
Moins haute aussi, pour garder une distance respectable avec le soleil.
Plus aucun sacrifice ne sera toléré à son sommet;
Même pas celui de Soi !
A l'envers qu'il est, Kiré !
samedi 7 mars 2009
Provinciales 2009. Billet N°8: au théatre bientôt, premiers rôles et figurants.
Le décor est planté [ les élections provinciales].
La trame est connue [ l'avenir proche de la Nouvelle-Calédonie].
Les trois coups vont retentir [ l'annonce des listes de candidats].
Qui jouera les premiers rôles, qui jouera les figurants [A l'intérieur de chaque liste] ?
Qui jouera les premiers rôles, qui jouera les figurants [Sur la scène de ces élections] ?
Dans cette pièce où les plus anciens des acteurs [ élus ou voulant l'être ... Enfin ! ] craignent que les plus (ou moins) jeunes [ flatteurs ou bosseurs ] ne leur enlèvent le rôle principal et tous ses attributs [ indemnités et pouvoir ].
Dans cette pièce où les plus (ou moins) jeunes, les dents aiguisées, attendent leur tour pour briller [ et en tirer quelque profit ].
Et quel rôle pour les femmes [ élues ou voulant l'être ], dans cette pièce, y apporteront-elles du piment [ de la crédibilité ] ?
Une pièce dont le metteur en scène politique [l'Etat français ? Quelque(s) Grand(s) Leader(s) kanak ou caldoche(s) ? ], tire (peut-être...) les ficelles et joue de la lutte des égos pour maintenir son ascendant voire son pouvoir.
Une pièce dont le producteur [ Multinationale ? Grand(s) Groupe(s) local ou régional ? ] attend (peut-être...) les meilleurs revenus pour son placement.
On attend plus que les spectateurs [ les électeurs ].
Seront-ils nombreux [ l'abstention sera-t-elle importante ] ?
Combien y aura-t-il de spectateurs refoulés par manque de place [ électeurs du tableau annexe n'ayant pas les conditions requises de présence pour voter aux provinciales ] ?
Les spectateurs n'ayant pas obtenu de places [ inscrits sur la tableau annexe ] auront-ils droit à une représentation supplémentaire [ seront-ils repêchés dans un nouvel et hypothétique accord ] ?
Une chose est sûre:
Le théatre c'est sérieux, il a ses règles, ses jeux et enjeux, mais sur la scène théatrale, fiction et réalité se télescopent et s'inspirent mutuellement, pour le plaisir des spectateurs.
Une élection, c'est sérieux avec ses règles, ses jeux et enjeux, mais sur la scène politique, la fiction [ la démagogie ] ne devrait pas avoir sa place pour que la réalité quotidienne des électeurs [ spectateurs ? ] puisse être améliorée autrement que par ces (jeux de) mots, slogans faciles et harangues agressives lancés sur les scènes politique et médiatique, trop souvent confondues, comme autant d'amorces pour appâter l'électeur crédule [ le spectateur facile ] !
A bon entendeur !
P.S. Tout rapprochement avec des personnages existant ou ayant existé n'est pas pure coïncidence !
La trame est connue [ l'avenir proche de la Nouvelle-Calédonie].
Les trois coups vont retentir [ l'annonce des listes de candidats].
Qui jouera les premiers rôles, qui jouera les figurants [A l'intérieur de chaque liste] ?
Qui jouera les premiers rôles, qui jouera les figurants [Sur la scène de ces élections] ?
Dans cette pièce où les plus anciens des acteurs [ élus ou voulant l'être ... Enfin ! ] craignent que les plus (ou moins) jeunes [ flatteurs ou bosseurs ] ne leur enlèvent le rôle principal et tous ses attributs [ indemnités et pouvoir ].
Dans cette pièce où les plus (ou moins) jeunes, les dents aiguisées, attendent leur tour pour briller [ et en tirer quelque profit ].
Et quel rôle pour les femmes [ élues ou voulant l'être ], dans cette pièce, y apporteront-elles du piment [ de la crédibilité ] ?
Une pièce dont le metteur en scène politique [l'Etat français ? Quelque(s) Grand(s) Leader(s) kanak ou caldoche(s) ? ], tire (peut-être...) les ficelles et joue de la lutte des égos pour maintenir son ascendant voire son pouvoir.
Une pièce dont le producteur [ Multinationale ? Grand(s) Groupe(s) local ou régional ? ] attend (peut-être...) les meilleurs revenus pour son placement.
On attend plus que les spectateurs [ les électeurs ].
Seront-ils nombreux [ l'abstention sera-t-elle importante ] ?
Combien y aura-t-il de spectateurs refoulés par manque de place [ électeurs du tableau annexe n'ayant pas les conditions requises de présence pour voter aux provinciales ] ?
Les spectateurs n'ayant pas obtenu de places [ inscrits sur la tableau annexe ] auront-ils droit à une représentation supplémentaire [ seront-ils repêchés dans un nouvel et hypothétique accord ] ?
Une chose est sûre:
Le théatre c'est sérieux, il a ses règles, ses jeux et enjeux, mais sur la scène théatrale, fiction et réalité se télescopent et s'inspirent mutuellement, pour le plaisir des spectateurs.
Une élection, c'est sérieux avec ses règles, ses jeux et enjeux, mais sur la scène politique, la fiction [ la démagogie ] ne devrait pas avoir sa place pour que la réalité quotidienne des électeurs [ spectateurs ? ] puisse être améliorée autrement que par ces (jeux de) mots, slogans faciles et harangues agressives lancés sur les scènes politique et médiatique, trop souvent confondues, comme autant d'amorces pour appâter l'électeur crédule [ le spectateur facile ] !
A bon entendeur !
P.S. Tout rapprochement avec des personnages existant ou ayant existé n'est pas pure coïncidence !
mercredi 4 mars 2009
Provinciales 2009: billet N°7; Tractations ...
En cette période "pré-"pré-électorale, en vue de constituer les listes qui seront proposées au jugement des électeurs pour ces provinciales de mai 2009.
Tractations, négociations, bluffs et coups de poker ... Tous azimuts !
Font chauffer les téléphones, dont les factures s'envolent ... (C'est "kikipaye" ?); les courriels s'échangent plus vite que la lumière; les entremetteurs s'activent ...
Les lignes de(s) front(s) frémissent, frétillent, se trémoussent, vibrent et tremblent;
Les lignes de démarcation se voilent et deviennent floues;
"L'ouverture" est à la mode; liste d'ouverture, liste d'union , liste uni(e), liste unitaire, liste "pour contrer "l'autre"", que sais-je encore ? On peut s'attendre à tout ! Accessoirement, heureusement que la parité contraint tous ces égos d'hommes à partager avec les femmes ...
Mais, tout n'est pas possible ... Le gouffre qui sépare ceux qui s'affichent indépendantistes de ceux qui se disent anti-indépendantistes reste infranchissable; sauf par quelque grand écart démagogique ou utopique; gare à celui qui trahira le "loyalisme pro-français" ou "l'indépendance kanak socialiste" !
Car dans le fond, c'est toujours cette question qui reste l'enjeu; et nous (ils ?) restons incapables de dépasser cette fracture pour envisager une autre alternative qui serait l'expression constitutionnelle du "Destin Commun" !!!
A moins que je ne me trompe; (et je ne demande qu'à me tromper, en l'occurrence !).
Mais, connaissant tellement mon pays et ses hommes, j'en doute.
Tractations, négociations, bluffs et coups de poker ... Tous azimuts !
Font chauffer les téléphones, dont les factures s'envolent ... (C'est "kikipaye" ?); les courriels s'échangent plus vite que la lumière; les entremetteurs s'activent ...
Les lignes de(s) front(s) frémissent, frétillent, se trémoussent, vibrent et tremblent;
Les lignes de démarcation se voilent et deviennent floues;
"L'ouverture" est à la mode; liste d'ouverture, liste d'union , liste uni(e), liste unitaire, liste "pour contrer "l'autre"", que sais-je encore ? On peut s'attendre à tout ! Accessoirement, heureusement que la parité contraint tous ces égos d'hommes à partager avec les femmes ...
Mais, tout n'est pas possible ... Le gouffre qui sépare ceux qui s'affichent indépendantistes de ceux qui se disent anti-indépendantistes reste infranchissable; sauf par quelque grand écart démagogique ou utopique; gare à celui qui trahira le "loyalisme pro-français" ou "l'indépendance kanak socialiste" !
Car dans le fond, c'est toujours cette question qui reste l'enjeu; et nous (ils ?) restons incapables de dépasser cette fracture pour envisager une autre alternative qui serait l'expression constitutionnelle du "Destin Commun" !!!
A moins que je ne me trompe; (et je ne demande qu'à me tromper, en l'occurrence !).
Mais, connaissant tellement mon pays et ses hommes, j'en doute.
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