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jeudi 15 juillet 2010

Renouvellement du bureau du Congrès: quand la confusion devient la règle !

La confusion est donc devenue la règle au Congrès de la Nouvelle-Calédonie :
La (més)Entente Républicaine où les partenaires d'un jour deviennent adversaires du lendemain; se déchirant à qui mieux mieux sans politique cohérente et lisible !
Autant donc le dire: l'Entente Républicaine n'existe plus. Sauf à vouloir tromper le monde !
Le FLNKS, l'historique, celui qui regroupe l'UC, le Palika, l'UPM et le RDO, qui n'a plus de "Front" que le "F"; trop occupé à se déchirer pour nous proposer une vision commune de l'avenir !
Autant donc le dire: le FLNKS n'existe plus. Sauf à vouloir tromper le monde !
Mais la tromperie est trop souvent un mode de communication en politique... Comme dans la blague lue il n'y a pas longtemps et que je vous livre: "Comment savoir si un politicien ment ? Ses lèvres bougent !"

Lutte d'égos à défaut de confrontation de programmes;
Lutte d'idéologies "bon marché" à défaut de confrontation d'idéaux et d'idées.
Car en analysant bien ce qu'il se passe depuis quelques temps dans notre landernau politique calédonien, c'est bien de cette double confrontation dont il s'agit:
Lutte d'égos car ce sont d'abord les querelles de personnes, de personnalités qui prédominent à travers ces jeux curieux du style "je t'aime moi non plus" ...
Lutte d'idéologies "de comptoir" car ces égos servent des positions politiques plus proches de l'idéologie au sens restrictif du terme que de propositions d'actions concrètes efficaces et surtout au service de l'intérêt général. Des idéologies sous forme de catalogues de propositions plus proches de la démagogie où le discours prétendra toujours servir l'intérêt général ou encore les plus pauvres quand il sert en réalité des intérêts particuliers, partisans ou de lobbies.

Messieurs et mesdames, hommes et femmes politiques; descendez de vos perchoirs,
Rejoignaient la vie réelle, l'économie réelle, la société réelle, la délinquance réelle, le désespoir réel, le travail réel, la maladie réelle, l'école réelle, les quartiers réels ou les tribus réelles.
Si vous aimez votre (Notre) Pays, oubliez vos programmes irréels, irréalistes, vos spécialistes et experts (ou du moins laissez-les là où ils doivent être, universités ou bureaux d'études).
Venez nous rejoindre ... Sur cette terre âpre !

Mais, que l'on ne se méprenne pas sur mon propos: je ne suis pas contre la société (la classe ?) politique; il y a des gens que j'estime parmi les politiques, mais, autant je respecte l'homme ou la femme derrière le politique, autant je déteste le JEU politique auquel certains se livrent avec trop de délectation ! Quelques uns semblent même préférer plus le jeu et ce qu'il peut leur rapporter que la mission qu'ils se sont engagés à remplir en se présentant aux élections !
A moins que certains de nos politiciens ne se sentent "élus" au sens divin et biblique de ce mot ! Ce serait encore plus grave ...

Alors, aujourd'hui, en cette journée un peu spéciale du renouvellement du Bureau du Congrès et du vote du voeu portant sur l'élévation du drapeau de Kanaky au côté de celui de la France, j'ai décidé de faire une petite liste de mes péférences, quitte à m'exposer un peu; ceci dit, j'en ai tellement pris dans la figure au cours de ma vie sociale, professionnelle et politique que ... Même pas peur ! J'ai même envie d'être provocateur.
Bien sûr cette petite liste d'appréciation m'appartient (tiens ce doit être une déformation professionnel d'ancien pédagogue), mais elle reste fondée sur quarante années de pratique politique consciente de la Calédonie de l'intérieur ou dans l'observation attentive; où j'ai vu émerger tant d'hommes (et un peu de femmes) politiques; sans jamais céder dans le sectarisme ni l'ostracisme, l'esprit d'ouverture restant pour ma part la quintessence de l'honnête homme politique !

Let's gooooo !
J'aime bien Caroline Machoro et Gilbert Tyuiénon, ces enfants de Canala dont l'histoire boulversée et mouvementée a rendu plus lucides sur ce qu'il reste à construire et la difficulté à le faire.
J'aime bien Harold Martin, homme de droite et anti-indépendantiste certes, mais un des meilleurs connaisseurs de Notre Pays, de ses gens et de leurs contradictions, qui a appris mieux que beaucoup d'autres l'art du compromis pour le bien de tous; et qui a su évoluer.
Je regrette Didier Leroux, vrai centriste, une gageure en Calédonie, mais aussi une qualité en Calédonie; homme d'affaires bien sûr mais avec un souci sincère des plus humbles et de vraies réflexions et propositions pour une modernisation de notre fiscalité indirecte (TVA) comme de notre économie.
J'estime aussi Louis kotra Urégueï, dont on dit tant de choses, mais parce qu'il fait tant de choses (affaires, syndicalisme, politique), en fait un homme aimable (si, si, j'insiste) en privé et avant tout défenseur de son peuple (Kanak) en public.
Et puis il y a ceux que je ne connais pas assez mais auxquels j'aurais envie de "faire un crédit" de confiance ... Jusqu'à preuve du contraire; comme Eric Gay ...
Il y a Pierre Frogier que je ne parviens toujours pas à cerner sans tomber dans la caricature: homme politique d'expérience et intègre ou homme d'appareil et d'opportunismes ? Mais sa dernière proposition de faire monter le drapeau de Kanaky à côté de celui de la France me ferait penser qu'il gagne en hauteur de vue reste pour lui à convaincre les membres de son parti et ses électeurs de le suivre sur cette voie.
Il y a Charlie (Pidjot) qui me semble vouloir maintenir une ligne qui serait celle de l'Union Calédonienne la plus authentique et historique, résultante de celle du Vieux Député Pidjot, de Jean-Marie Tjibaou et d'Eloi Machoro tout à la fois !
Il y a ceux que je nommerai pas pour ne pas les aimer !
Et il y a le Clan des Philippiens (Gomès, Michel, Germain, Dunoyer) qui me semblent trop s'agiter pour être honnêtes: ne chercheraient-ils pas à capter par tous les moyens ces électeurs inquiets devant un horizon politique dont ils ne comprennent rien (car l'électeur calédonien est trop souvent inculte qu'on peut lui faire gober n'importe quoi...)!
Il y a encore Paul Néaoutyine pour qui j'avais à une époque quelque admiration et dont le positionnement actuel me perturbe.

J'aime en fait ceux qui ne me semblent pas trop soumis au chef, à l'idéologie, au pouvoir, à l'argent (par désintérêt, ou ... parce qu'ils en ont déjà beaucoup !).
Je n'aime pas tous ces médiocres, apparatchiks, suivistes, courtisans, ambitieux (pour eux-mêmes), ceux qui ne connaissent rien ou si peu en fait de Notre (Leur) Pays profond mais qui prétendent le contraire !

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