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vendredi 2 octobre 2009

Le crépuscule du colon néo-calédonien. Un autre jour se lèvera-t-il ?

Pseudo-fiction number aïe ... Euh, eight !

Il n'était pas vraiment beau
Il ne sentait pas toujours bon, même pas le sable chaud
Le colon néo-calédonien
Il ne comprenait pas toujours le Kanak
Même quand il parlait sa langue
Le colon
Il se croyait le maître
Il se croyait un maître
Le colon
Il travaillait très dur
C'était sa seule vraie religion
Le colon
Il s'adaptait partout
Il transformait tout
Le colon
A cheval ou au volant d'un camion
Rien ne l'arrêtait
Le colon
Solitaire autant que solidaire
Il aimait comme il gueulait
Le colon
Dans sa plate ou sous sa véranda
Il rêvait parfois
Le colon
Faux dur vrai doux
Il se sentait incompris
Le colon
Derrière l'indigène
Il n'a pas vu le Kanak
Le colon
Il a eu peur du Kanak
Et il a perdu l'ami indigène
Le colon néo-calédonien

Maintenant "il est où" ce colon néo-calédonien
Perdu dans la grande ville
Noyé, folklorisé, généalogisé
Se cherchant une fondation
Pour exister dans une cariole
Parce qu'il a raté le petit train de l'Histoire

Pourtant il aimait la liberté ce colon néo-calédonien ...
Qu'en a t-il fait ?
Adios amigo !

P.S. Pour des lecteurs non au fait calédonien; ce terme de "colon" couramment utilisé, voire revendiqué pour se différencier des nouveaux arrivants par les vieux calédoniens et leurs descendants jusqu'il y a peu en Nouvelle-Calédonie n'a pas la même connotation eminemment négative que le même terme utilisé à propos des colons israéliens en Palestine.

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