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mercredi 15 septembre 2010

De l'économie de com..ptoir à l'économie gadget et de com..munication.

C'était il y a plus de quatre ans !










Je me demande si je ne préférais les comptoirs, les vrais, ceux derrière lesquels le commerçant se tenait pour servir personnellement ses clients ! Ces "general store", comme celui de mes parents à Poindimié sur la Côte Est, magasins vendant de tout, petits, disséminés dans les villages en Brousse ! L'économie d'aujourd'hui se résume à de l'affichage...De la communication ! Jamais loin de la propagande ! Les régimes totalitaires seraient heureux de voir ce que l'on est capable de faire aujourd'hui pour asséner son "irraison", sorte de for(commu)nication économique violant les esprits faibles par de supers panneaux publicitaires vantant les "oképroduits" ou une industrie "faussement lokâle" fabriquant des ersartz de cassoulet, de chocolat Cadbury ou poulain, de faux-nutella mais que 98% des calédoniens soutiennent (pourquoi pas 99,99% pour cette évidence !)(*), et que sais-je encore ! Protections assurées par des gens qui, plus que probablement, ne jurent que par l'économie libérale ! Seraient-ils devenus cryptosocialistes ou "pire" communistes ? Au point de vouloir intervenir tous azimuts et régenter l'économie à coups de gadgetoproduits, gadgetofabricationslokâles, gadgetotaxes, que sais-je encore, (gadgetoministres ?) ? Que n'essaient-ils de vraiment libérer notre économie, en la débarassant de toutes ses lourdeurs administratives et bureaucratiques tout en soutenant la production locale, non pas en la protégeant mais en la stimulant ? Tous ces experts sont-ils à cours d'idées et si courts en réflexion ? Quand vont-ils intervenir "à bon escient" par exemple en supprimant l'incroyable couche de taxes qui plombe les prix des produits proposés aux consommateurs-otages calédoniens ?
Comme vous pouvez le constater, en visionnant mes quelques notes ci-jointes, la TVA, taxe moderne s'il en est, pourrait favorablement remplacer ces épaisses strates de taxes innommables favorisant tout à la fois l'illisibilité de la structure des prix, le maintien d'une bureaucratie douanière antiproductive et un niveau de prix insupportable pour le malheureux consommateur calédonien.
M. Didier Leroux, "ministre de l'économie" alors, malgré les défauts dont on veut l'affubler, avait au moins avancé concrètement avec des propositions courageuses pour la modernisation de l'économie calédonienne. Curieusement, ceux qui dénonçaient l'économie de comptoir calédonienne ne l'ont jamais vraiment soutenu !!!
A l'heure où on fait vraiment n'importe quoi en matière d'économie en Nouvelle-Calédonie, ou plutôt, à l'heure où la doctrine économique se résume à quelques gadgets semés par-ci par-là, je tenais à apporter ce témoignage qu'une alternative sérieuse et réfléchie, structurante, avait été initiée ... Depuis déjà avril 2006 ! Mais toujours prétendument à l'étude...

(*) Toute cette polémique autour de la protection de la production locale est stérile, on frôle parfois l'absurde ou le dogmatisme ... Ce matin, ma mère a acheté (par mégarde) du compost (eh oui !) "produit de Chine" (?!) ... A quand la production locale de compost produit plus cher que celui importé et qu'il faudra donc protéger ???
Faudra-t-il également interdire l'importation de sculptures ou autres produits d'artisanat ?
Entendons-nous bien, la promotion de la production locale ne passe pas par une protection dépassée de produits simplement recopiés localement en plus mal, dans un marché mondialisé, au détriment du consommateur finalement.
Place à l'innovation, que diable, à l'inventivité, à l'originalité, à la qualité aussi et alors, tout le monde sera gagnant !  
Et arrêtons de nous contenter de ces réformettes: manipulations de taxes, de quotas, de subventions par-ci par-là, de protections à gauche et à droite ...

Post-sciptum du 29 novembre 2010:
Si aucune réforme profonde et structurelle n'est faite pour sortir notre économie et notre fiscalité du "comptoir", il faut se poser la question bien connue:
"A qui profite le crime ?"; en d'autres termes, qui a intérêt à ce que la modernisation de notre économie et de sa fiscalité ne se fasse pas ? Et, attention, la réponse n'est peut-être pas celle que l'on croit, les "criminels" ceux que l'on pense ... Il est des évidences dont il faut se méfier et des boucs émissaires faciles à désigner qui évitent au petit peuple de voir ceux qui avancent cachés (nos milliardaires locaux sont parfois ces boucs émissaires et je ne cherche pas à les défendre; ils n'ont d'ailleurs pas besoin de moi), mais je ne veux pas qu'on me fasse prendre des vessies pour des lanternes !

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